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Autour Du Livre
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Bubblegum et sunshine pop ; la confiserie magique
Jean-Emmanuel Deluxe
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 20 Septembre 2007
- 9782916560113
Bubblegum pop ? Sunshine pop ? Mais qu'est-ce donc que ces étrangetés-là ? De la pop, et de la meilleure, mais encore ? Côté Bubblegum, ce sont des mélodies accrocheuses, du bonbon sonore, des paroles joyeuses et naïves : Banana Split de Lio, Yummy Yummy Yummy des Ohio Express, Toxic de Britney Spears... Côté Sunshine, ce sont des harmonies vocales élégiaques, des arrangements suaves mêlés au rythme entraînant du rock :
Barbara Ann des Beach Boys, ou encore le Runaway de Del Shannon, que vous connaissez peut-être mieux par la reprise de Dave, Vanina (-ah -ah -ah).
En réalité, il semble bien que vous ayez déjà savouré de la bubblegum pop et de la sunshine pop sans même le savoir ! Ces deux genres distincts mais qui souvent se rejoignent font « snap, crackle and pops » dans les têtes, une vraie fête pour les conduits auditifs. Et en ces temps de morosité ambiante, voilà qui redonne du baume au coeur. L'histoire des musiques actuelles amplifiées (comme les nommerait un agent d'État) doit beaucoup plus que l'on veut bien l'admettre à ces musiques que l'on décrit comme étant légères. Le moment est donc venu de procéder à une réévaluation critique de ces genres bien trop méconnus. « Des Jackson Five à Britney Spears en passant par les Archies, les Association, les Beach Boys, Lio et Allegra, j'ai voulu vous inviter dans les coulisses des fabriques à tubes qui font splash. Je vous ai mitonné un ouvrage destiné aussi bien aux novices qu'aux érudits pop avec un délicieux goût de bonbon. À lire dans son salon transformé en plage californienne, un peu de sable, une chemise hawaïenne, un spot et le tour est joué. » Jean-Emmanuel Deluxe
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Elvis est vivant ! ; résurrection(s) du roi
Gabriel Segré
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 20 Septembre 2007
- 9782916560090
Dans l'après-midi du 16 août 1977, Elvis Presley est retrouvé inanimé dans sa salle de bain. Il décède quelque temps plus tard au Baptist Memorial Hospital de Memphis, âgé de 42 ans. La nouvelle fait instantanément le tour du monde. Les radios modifient leur programmation. Les journaux changent leur une.
Soixante-quinze mille personnes se regroupent devant les grilles de Graceland, la propriété du chanteur, afin de lui rendre un ultime hommage.
C'est, semble-t-il, la fin d'une vie, d'une oeuvre, d'une histoire, d'un phénomène qui ont bouleversé la musique et la culture populaire. La fin ? Pas tout à fait. Car Elvis Presley va renaître, devenir l'un des plus grands mythes du vingtième siècle et l'objet d'un culte croissant. Son succès posthume est retentissant. Elvis renaît, plus complexe, plus grand, plus fort, plus adulé.
Il vend année après année toujours davantage de disques et établit aujourd'hui encore de nouveaux records de recettes. Pourquoi, une fois mort, n'est-il donc pas progressivement tombé dans l'oubli qui guette les gloires disparues ? Pourquoi et comment est-il devenu ce personnage omniprésent, régnant au panthéon des plus grandes figures du siècle ? Pour répondre à ces questions, le sociologue Gabriel Segré, spécialiste du « culte Presley », dissèque la façon dont a été élaborée la postérité du King, montre comment s'est construit et développé son mythe, comment est né et a grandi le culte - souvent empreint d'une grande religiosité - qui lui est voué par des fans et fidèles toujours plus nombreux. Il permet de comprendre pourquoi il est finalement permis aujourd'hui d'affirmer : ELVIS EST VIVANT !
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Rock & politique ; l'impossible cohabitation
Julien Demets
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 21 Juin 2011
- 9782916560236
Écrire une chanson engagée (de surcroît, une bonne chanson engagée) est sans doute l'exercice le plus difficile qui soit, dans quelque style que ce soit mais encore davantage dans le rock : ce genre musical a engendré un nombre incalculable de chansons à slogans d'une bruyante pauvreté, comme s'il n'était pas fait pour exprimer un discours politique. C'est d'ailleurs un peu le cas, le rock ayant écrit son histoire à coup d'images fortes, d'anecdotes légendaires, de looks atroces ou novateurs, et surtout d'une sophistication musicale qui contredit, a priori, la portée du discours qui l'accompagne.
Pour autant, cela ne signifie pas que le rock ne peut être conscient. Mais de quelle manière ? Dans les actes ou dans ses textes ? De façon systématique ou ponctuelle ? Pour quels résultats : de bonnes chansons, un monde meilleur pour nos enfants ?
L'ambition de ce livre est non seulement d'offrir un panorama des rapports entre rock et politique au cours des 60 dernières années, de la façon dont l'un et l'autre se conjuguent ou se tournent le dos, des conditions de leur union, mais aussi de discuter la manière de le faire, selon que le rock exige ou non - en l'occurrence, ce sera oui - une forme particulière.
Loin d' un manifeste musicologique (et encore moins politique), l'ouvrage se veut avant tout informatif, objectif et léger. Mais il ne se gène par pour pointer du doigt les excès dans lesquels les rockers ont parfois sombré lorsqu'ils parlaient de politique, et n'hésite pas à évoquer cette intégrité de façade derrière laquelle campent certains groupes engagés, condamnant par exemple, au nom de la lutte contre le "système", toute formation publiant ses disques sur une major, élaborant en cela un art complexé, manichéen et, finalement, bien moins libre qu'il n'y aspire.
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Rock français (1977-83) ; chronique d'un rendez-vous manqué
Laurent Jaoui
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 4 Octobre 2010
- 9782916560199
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Qui a tué Elvis ? ; mort(s) d'un roi
Nikola Acin
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 14 Mars 2008
- 9782916560076
Memphis, 16 août 1977. Il ne reste d'Elvis Presley qu'une dépouille à moitié nue, le visage noyé dans une mare de vomi, la bouche ouverte, la langue à moitié tranchée par sa mâchoire déjà rigide. Ainsi est mort un homme de quarante-deux ans qui a changé le monde, aussi démesuré dans l'indignité de son trépas que dans la flamboyance du destin qu'il s'était choisi.
Pourquoi Elvis est-il mort ? Et, directement ou indirectement, quelqu'un ou quelque chose l'a-t-il tué ? Car si tout le monde s'accorde à reconnaître que sa consommation proprement inimaginable de médicaments a eu raison de sa santé physique (et probablement mentale), ce constat n'est pas suffisant. Peut-être parce qu'on cherche toujours un coupable pour la mort d'un être aimé. Peut-être aussi parce qu'il y a des tas de façons de tuer un homme. Et la plus pernicieuse est de lui ôter le goût de la vie. L'existence d'Elvis a été pourrie par des choix malencontreux, des hésitations malheureuses, des veuleries coupables, des exploitations minables et des trahisons honteuses, depuis les turpitudes et les manipulations du colonel Parker jusqu'aux bouffonneries de ses hommes de main... Et si, finalement, le King avait juste décidé de commettre « le plus lent suicide de tous les temps » ?
Tel un antiportrait, Qui a tué Elvis ? dresse l'inventaire des « petites morts » successives de l'homme-roi Elvis, avant qu'il ne renaisse en un mythe éternellement vivant.
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Dictionnaire essentiel du documentaire rock ; 100 « rockumentaires » indispensables
Christophe Geudin
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 4 Octobre 2010
- 9782916560182
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-M- le mot dit ; esthétique d'un funkistador
Marc Borbon
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 24 Novembre 2008
- 9782916560120
Auteur-compositeur-interprète comptant parmi les plus doués de sa génération, Matthieu Chédid alias -M- est devenu en une dizaine d'années un personnage incontournable de la chanson française. Machistador, Je Dis Aime, Qui de Nous Deux ou En Tête à Tête sont autant de tubes qui témoignent d'une oeuvre ample et en perpétuelle évolution. Puisant à la fois dans l'énergie brute du funk et l'expressivité mélancolique du blues, la musique de -M- doit également son succès à l'invention de cette créature hors normes en forme d'initiale, ce double à la fois intime et fantasmé que le chanteur a façonné puis mis en scène. Plus qu'une philosophie de vie, celui-ci a construit une véritable démarche esthétique dont la dimension et le sens s'amplifient largement dans la communion de ses concerts. Car au-delà de l'univers déployé dans ses chansons, c'est avant tout sur scène que l'imaginaire débridé de -M- prend corps : sa voix de tête et son jeu de guitare imposant, mais aussi son art de la mise en image et son sens de la théâtralité confèrent à sa musique une couleur et une résonance aujourd'hui uniques. Fan transformé pour l'occasion en exégète, Marc Borbon s'est profondément interrogé sur la façon dont -M- conjugue les différents éléments de son riche univers : sa voix, ses mots, son personnage, ses performances. Différent d'une biographie chronologique, « -M- le mot dit » sculpte l'énigme d'un funkistador aux multiples facettes, s'attardant tout autant sur les thèmes essentiels de l'oeuvre de -M- que sur les moments fondateurs de la vie et de la carrière de Matthieu Chédid.
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L'abécédaire de rien de ce #cet%d de monde du rock
Pascal Salmain
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 26 Juin 2007
- 9782916560083
Le belgian doctor, pseudonyme d'un incertain pascal samain, est né en 1958, du moins le lui a-t-on dit, en belgique, du moins le croit-il.
Après avoir raté toutes les études qu'il n'avait pas entamées, il décide de devenir écrivain. des éditeurs auront la bonté de publier trois de ses livres. en 2004, il achète un exemplaire du magazine compact-crossroads et propose ses services à christophe goffette, " da boss ". samain n'aurait jamais cru devenir un jour rock critic, situation pour lui assez. critique. car il est d'autre part convaincu que les magazines rock sont d'un ennui lysergique.
Assez rapidement, samain crée un style de chroniques fait de subjectivité et de littérature. il demeure persuadé qu'il ne vaut pas la peine d'écrire quoi que ce soit sur le rock si on ne raconte pas une histoire. ses textes sont donc composés d'anecdotes (il n'hésite pas à s'inclure dans la composition) et basés sur le sentiment : il raconte ce qu'il a vécu en écoutant un disque. meilleure manière de dépasser le langage basique du " rock " journalisme.
Mais comme il use aussi de mauvaise foi, n'hésitant pas à dire du mal de ses musiciens préférés, les clans se forment. on est pour ou contre samain. lui est bien convaincu d'avoir ainsi touché au but : faire vivre, and let die. il prend alors conscience de son devoir de poursuivre et mettre à mort les arnaques du vocabulaire dit " de rock ". s'en suit cet abécédaire navré et navrant. reading : du verbe to read, lire.
Les musiciens dits " de rock " ne lisent jamais de livres et ne sont abonnés à aucun journal. non mais. heavy (rock) : sous-classe de l'espèce " rock ". le heavy rock serait, d'après les fans de plus de 60 ans, du " rock " : lourd. rock (heavy) : pléonasme. comparé à n'importe quel accord de blues, le " rock " est d'office lourdingue. who (the) : qui ? belle arnaque : traduction française de major company.
Bruce : springsteen. musicien borné in the usa. rock : quoi ? wotdyasay ? air : duo français de musique de chambre à. yes : oh no ! hi-hat : elément constitutif d'une batterie. signifie : " bonjour chapeau ! ". c'est con, non ?.
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Pet Sounds ; l'achèvement de Brian Wilson
Gaël Tynevez
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 25 Juin 2007
- 9782916560069
Processus de disparition, d'évanouissement, qui rappelle le chemin emprunté par Syd Barrett, premier chanteur et fondateur de Pink Floyd. Pet Sounds, l'achèvement de Brian Wilson raconte l'histoire de cet album unique, s'attache à comprendre ses origines profondes, à faire intimement revivre sa conception, ainsi qu'à mesurer son influence. Mais il raconte aussi et surtout l'histoire d'un homme, face à son sacre en même temps qu'à sa veillée funèbre.
Pet Sounds est l'album le plus fameux des Beach Boys, arrivant régulièrement en tête des classements des meilleurs disques pop/rock de tous les temps (ou juste derrière le Sergent Poivre des Beatles). Chef d'oeuvre de Brian Wilson, fondateur, leader, compositeur et producteur du groupe, cet album culte, paru il y a quarante ans, a passé sans encombre l'épreuve du temps, malgré ce nom un peu ridicule, une pochette très éloignée des canons habituels de la pop, une humeur musicale crépusculaire et un compositeur californien totalement sourd d'une oreille. Pourtant, s'il n'en reste qu'un, ce sera bien celui-là. Oubliés, pour un temps, les Beach Boys, la maison de disques Capitol...
Le génie Wilson se concentre pour accéder au mythe et produire ces chants éternels que sont « Wouldn't It Be Nice », « God Only Knows », « Don't Talk (Put Your Head On My Shoulder) » ou encore « You Still Believe In Me ». Il ne passe d'ailleurs pas un jour sans qu'un film, un reportage ou un écran publicitaire ne les utilise encore. Il n'est pas un musicien, du plus anonyme au plus célèbre, qui n'encense la perfection ultime et miraculeuse de ce disque exemplaire, véritable pierre de Rosette du rock.
Si curieusement, à sa sortie, Pet Sounds n'a pas rencontré le succès commercial des productions passées des garçons de la plage, il représente néanmoins l'achèvement artistique de son auteur, son opus magnum, et, pour ses pauvres concurrents, la parfaite illustration du mythe de Sisyphe. Mais ce triomphe musical, cet achèvement, est aussi (et surtout) le début d'un long déclin personnel. Brian Wilson, incapable de se dépasser lui-même, cesse toute activité après la débâcle de Smile en 1967.
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Brit pulp ; la britpop selon pulp de Thatcher à Blair
Jean-Marie Pottier
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 10 Mars 2009
- 9782916560137
Beatles ou Rolling Stones ? Clash ou Sex Pistols ? Blur ou Oasis ? Régulièrement, la pop anglaise, relayée par une presse complice, renvoie dos à dos deux de ses plus illustres représentants dans un combat plus ou moins factice fondé sur des arguments et valeurs artificiels : gendres idéaux contre vilains garnements, mélodie contre hargne, engagement contre nihilisme, sophistication contre authenticité... Pendant ce temps, autour du ring, des groupes moins contraints par ce marketing manichéen trempent avec discernement leur plume dans la bière des pubs de l'Albion et dans l'encre des tabloïds et autres quotidiens populaires, pour en tirer un portrait sans fard de la société britannique, au risque de ne susciter de véritable intérêt qu'à l'intérieur de leur île : les Kinks de Ray Davies dans les années soixante, les Jam de Paul Weller durant la vague punk des seventies ou Pulp sous l'ère britpop. De 1978 à 2002, le groupe de Jarvis Cocker aura ainsi traversé de nombreuses modes et époques avec la même exigence dans son écriture de même qu'un grand sens de la théâtralité. Après être resté dans l'ombre plus d'une décennie dans sa ville de Sheffield, il finit par accéder à la célébrité dans le sillage de jeunes groupes nés, eux, au bon endroit et au bon moment tels que Suede, Blur ou Oasis. Puis il explose au printemps 1995 avec la chanson Common People, récit de la fascination malsaine dont sont l'objet les classes populaires anglaises et tube définitif coincé entre la fin des années Thatcher et le début des années Blair, qu'il accompagnera jusqu'à leur déclin. Tour à tour récit biographique, chronique historique et analyse musicale, Brit Pulp - La britpop selon Pulp, de Thatcher à Blair montre des artistes s'habillant dans le drapeau national, des popstars croisant un Premier ministre ou le « King of pop » être humilié en public. À travers les yeux et l'oeuvre de Jarvis Cocker, songwriter talentueux et star improbable, ce livre dissèque vingt-cinq années de la pop de Sa Gracieuse Majesté, ses gros titres et ses marges, sa politique et ses polémiques, ses génies et ses groupies. Un voyage pulpitant au coeur de la fameuse britpop !
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Rock et religion ; dieu(x) et la musique du diable
Fabien Hein
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 31 Août 2006
- 9782916560038
de tous temps, les hommes ont eu tendance à mythifier, sacraliser et déifier, vénérant idoles de pierre et dieux de l'esprit.
aujourd'hui, de nouvelles divinités émergent parmi les stars bien terrestres du sport, du cinéma et. du rock. qu'ils aspirent à la pureté du paradis ou côtoient les forces de l'enfer, les dieux du rock n'ont cessé d'emprunter préceptes, images, vocabulaire, comportements et pratiques à une religion, qui, jusque là, avait toujours fait bon ménage avec la musique. scènes rock et religieuses possèdent chacune leurs apôtres, fidèles et autres disciples, toujours prompts à les célébrer par des cultes comparables en de nombreux points.
ensemble, ils composent un puissant vecteur de propagation de la foi. mais quelle foi ? le rock est-il une religion ? face à un clergé défendant son pré carré, tantôt hostile, tantôt favorable - s'accommodant même d'un " rock chrétien " en plein essor - le rock compose avec de multiples croyances : judaïsme, islam, hindouisme, satanisme. comment le rock profane a-t-il pu ainsi pénétrer le royaume sacré des dieux ? au prix de quelles tensions? pour quels résultats ? rock & religion y répond en faisant le point sur les rapports étroits progressivement tissés entre culture rock et cultes religieux, entre dieu(x) et la "musique du diable".
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Muscle shoals ; capitale secrète du rock et de la soul
Sebastian Danchin
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 6 Mars 2007
- 9782916560052
au coeur des années soixante, la minuscule agglomération semi-rurale de muscle shoals devient l'une des grandes capitales musicales de la planète, capable de rivaliser par son impact et son rayonnement avec new york, londres et los angeles en donnant naissance à ce qu'il est désormais convenu d'appeler le muscle shoals sound.
s'y croisent notamment les rolling stones, paul simon, aretha franklin, wilson pickett, rod stewart, cher, bobby bland, boz scaggs, art garfunkel, etta james ou little milton, pour ne citer que la pointe de l'iceberg. si les univers musicaux de memphis, detroit, nashville ou la nouvelle-orléans ont fait l'objet de nombreuses publications, muscle shoals reste à ce jour une entité floue, un nom à l'exotisme abstrait tout juste évocateur d'enregistrements mythiques.
avant de gagner sa place au soleil, les shoals, terre du vieux sud pétrie d'évangélisme, ont traversé bien des épreuves. du premier studio improvisé à la poignée de survivants, à l'ère de protools, les épreuves et les tribulations christiques de ce coin perdu du bible belt méritaient d'être contées, dans leur pleine dimension historique et sociale. car cette ascension spectaculaire n'est pas seulement une belle fable musicale ; elle permet aussi de voir comment le sens de l'entreprise propre à l'amérique triomphante de l'après-guerre est venu affecter les régions les plus reculées d'un sud décidé à sortir de l'ombre, un siècle après sa défaite.
en remontant le fil de l'histoire, en suivant le parcours humain de ses principaux acteurs et en détaillant l'abondance de sa moisson artistique, sebastian danchin rompt avec le secret afin que muscle shoals trouve enfin sa place sur la grande scène de la soul et du rock.
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Antichrist superstar ; Marilyn Manson face à ses démons
Charlotte Blum
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 6 Mars 2007
- 9782916560045
antichrist superstar, le disque qui a révélé marilyn manson au grand public, est un album concept, compliqué, presque incompréhensible, qui en appelle à la culture (références philosophiques, littéraires et bibliques), à l'intelligence et à la sensibilité.
best seller, il est le premier album de métal à atteindre le haut des charts avec une image aussi sombre. lorsqu'il est envoyé aux médias, sa fiche de presse dit qu'il annonce l'arrivée de l'apocalypse, mais que marilyn manson, appelé le révérend, sauvera ceux qui le valent. il s'agit d'un appel d'offre, d'un recrutement. manson veut former une armée. mais pas n'importe laquelle, car sa croisade est périlleuse.
il attaque de front deux grands monstres : l'amérique, beauf et apathique, et la religion, dictatoriale et abrutissante. pour cela, il ne passe pas par quatre mais par dix, vingt chemins, références à nietzsche, schopenhauer; milton, shelley, métaphores alambiquées, numérologie, souvenirs d'enfance. chaque détail en cache un autre, chaque phrase demande une analyse. antichrist superstar est un album fatiguant.
mais passionnant. un album à tiroir. son impact sur les jeunes est immense. des bastions d'ados se rallient à sa cause, tentent de devenir le révérend, en font un dieu tout puissant. mais beaucoup n'ont pas compris ses paroles : si manson leur dit de rejeter toute forme de religion, c'est uniquement pour qu'ils deviennent eux-mêmes leur propre dieu. l'amérique, quant à elle, prend peur. manson passe pour un fou dangereux et son disque comme ses concerts sont appelés au boycott.
dans son coin, l'antéchrist se marre. il est parvenu à ses fins : le monde entier est tourné vers lui, certains buvant ses paroles, d'autres le regard assassin...
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Born in the U.S.A. ; anatomie d'un mythe
Hugues Barrière
- Autour Du Livre
- Les Cahiers Du Rock
- 24 Avril 2006
- 9782916560007
vingt ans après sa publication, born in the u.
s. a. reste de très loin la chanson la plus connue du rocker américain bruce springsteen, son totem, celle qui lui aura apporté la plus vaste notoriété. avec pas moins de neuf versions différentes publiées (et autant qui auraient mérité de l'être), elle occupe une place majeure dans l'oeuvre du chanteur, cristallisant une vision sans concession de l'amérique et renvoyant le reflet d'une époque controversée.
pourtant beaucoup se seront lourdement mépris sur son sens véritable, croyant y entendre, au coeur des années reagan, l'expression militante d'un patriotisme triomphant, alors que les paroles sans équivoque racontent au contraire le sort accablant d'un vétéran du vietnam rejeté dans et par son propre pays. dix ans après born to run et dix ans avant the ghost of tom joad, born in the u. s. a. aura été la pierre angulaire de la carrière de bruce springsteen, le catalyseur alchimique d'un succès sans précédent et d'un séisme dont l'onde continue de résonner aujourd'hui.
une chanson que son destin à nul autre pareil a transformée en mythe de l'histoire du rock, au sens propre comme au sens figuré, et dont le temps nous permet aujourd'hui de détailler la complexe anatomie et de raconter la singulière saga. rarement 4'39 minutes de rock auront été à l'origine d'une si étonnante et édifiante histoire. la voici dans ses moindres détails.