Comment faire de notre passé une force d'avenir ?
Enfance, éducation, souvenirs heureux ou traumatiques : notre passé ne passe pas. Il est toujours présent.
Il nous appartient alors d'établir une relation apaisée et féconde avec notre mémoire. Celle-ci n'est pas, comme on le pense souvent, un stock de données. Les neurosciences nous apprennent, au contraire, que la mémoire est dynamique, mouvante. Nos souvenirs ne sont pas figés, ils s'apparentent à une partition à interpréter.
Notre rapport au passé doit être repensé. En convoquant sciences cognitives, nouvelles thérapies, sagesses antiques et classiques de la philosophie, de la littérature ou du cinéma, Charles Pépin nous montre que nous pouvons entretenir un rapport libre, créatif, avec notre héritage.
Notre bonheur dépend de notre capacité à bien vivre avec notre passé. Cet essai lumineux nous donne les clés pour y parvenir.
Et si nous changions de regard sur l'échec ?
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d'audace et d'expérience.
Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s'accomplir.
Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc-Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu'elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite.
C'est l'histoire de la guerre secrète menée contre nos démocraties.
C'est l'histoire d'élites corrompues qui se sont vendues à des puissances étrangères hostiles à nos principes et à nos intérêts.
C'est l'histoire de la grande confrontation avec la Russie de Vladimir Poutine que nos dirigeants n'ont pas voulu voir venir mais à laquelle nous ne pouvons plus échapper.
Je n'invoquerai pas dans ces pages la morale ou les grands principes, mais la sécurité et la souveraineté. Je n'appellerai pas à l'idéalisme, mais au réalisme. Oui, au réalisme.
La guerre qui ébranle l'Europe n'a pas commencé le 24 février 2022 et ne se limite pas aux frontières de l'Ukraine. Elle dure depuis des années et, dans sa forme hybride, touche le coeur même de nos cités.
Cette guerre nous vise, nous n'avons pas le droit de la perdre. Il est temps de le comprendre et de l'assumer.
Voila` la proposition d'Alexandre Lacroix, qui explore ici la sexualite´ d'aujourd'hui, telle qu'elle se pratique a` notre e´poque ou` la pornographie est massivement diffuse´e et ou` le plaisir se consomme comme le reste.
L'auteur proce`de par courts chapitres, portant chacun sur une facette ou un moment de la relation sexuelle : pre´liminaires, rythme, changements de position, conversations, domination, orgasme... Alexandre Lacroix n'e´lude aucun sujet, mais les traite tous en philosophe, prenant soin d'e´clairer ce qui nous de´termine et nous entrave pour nous mettre sur la voie d'un acte amoureux authentiquement accompli.
L'identite´, la sexualite´, l'amour et la parentalite´ se vivraient sans contrainte ni injonction. La re´ponse aux crimes serait la re´paration et non l'exclusion. L'attention au soin changerait notre relation au travail. L'e´cofe´minisme nous ferait entrer dans une relation non pre´datrice a` la nature.
Les the´oriciennes fe´ministes ont de´veloppe´, depuis des sie`cles, suffisamment d'outils pour modifier en profondeur chaque pan de la socie´te´, au-dela` des relations femmes-hommes. Appliquer un programme fe´ministe a` la socie´te´, c'est rede´finir le sens d'aimer, d'e´duquer, de juger, de produire, de vivre me^me. Dans cet essai, qui entrecroise vulgarisation des pense´es fe´ministes et re´cit intime, je vous propose des solutions pour re´pondre aux urgences de l'e´poque et ba^tir un futur de´sirable. La bonne nouvelle, c'est que ce futur est de´ja` la`.
L.B.
Issue de deux ligne´es de maharajas, Gayatri Devi grandit dans l'Inde des anne´es 1920 au coeur de palais somptueux, dont certains comptent jusqu'a` 400 domestiques. Courses a` dos d'e´le´phant, chasses a` la panthe`re, lec¸ons d'histoire-ge´ographie de´livre´es par sa me`re a` bord d'un petit avion survolant l'Himalaya : la jeune he´ritie`re rec¸oit une e´ducation princie`re.
Tombe´e amoureuse du maharaja de Jaipur, elle de´couvre, en se mariant, la dure loi du patriarcat indien : les femmes doivent rester invisibles et vivent voile´es, entre elles. Mais loin d'accepter ce statut, Gayatri Devi re´volutionne son ro^le d'e´pouse. Amie intime de la reine d'Angleterre et de Jackie Kennedy, elle cre´e la premie`re e´cole pour filles au Rajasthan.
Belle, intelligente, re´solue, elle sait faire avancer ses ide´es progressistes, jusqu'a` s'engager pour la protection des animaux. Premie`re femme de son rang e´lue au Parlement, elle de´fie publiquement Nehru, Premier ministre. Cela lui vaudra l'inimitie´ de sa fille, Indira Gandhi, qui, parvenue au pouvoir, la jette en prison.
Des fastes des maharajas a` la perte de leur influence, du joug britannique a` l'Inde´pendance, de la soumission des femmes a` leur tentative d'e´mancipation, l'histoire de Gayatri Devi est celle d'une princesse insoumise dont le destin se confond avec l'ave`nement de l'Inde moderne.
Le discours sur le de´clin franc¸ais a pris des proportions quasi obsessionnelles au cours des dernie`res anne´es. Certains chantres d'un passe´ mythifie´ en ont me^me fait leur fonds de commerce, au point de lui donner des allures de ne´vrose nationale. Ils exploitent un manque : nous n'avons plus de mode`le de socie´te´.
Celui qui nous guidait, invente´ a` la Libe´ration, a fait entrer la France dans la modernite´. Mais depuis maintenant trente ans, il connai^t une longue de´liquescence : e´conomie ralentie, panne de l'innovation et de la cre´ation culturelle et scientifique, socie´te´ fracture´e, de´mocratie de´vitalise´e... Ce qui nous a porte´ apre`s-guerre est devenu obsole`te dans le monde contemporain, mondialise´ et ultra-connecte´. Orpheline d'un nouveau mode`le, la France peine a` y trouver sa place.
Si certains de nos voisins semblent s'e^tre mieux adapte´s, il est impossible d'importer le leur. C'est en puisant dans notre identite´ re´publicaine et en de´veloppant ce qui germe de´ja` au sein de notre socie´te´ que se dessinera le mode`le qui va nous projeter dans le XXIe sie`cle. Il est de´ja` la`, mais a` bas bruit. Confiance retrouve´e dans la nation comme e´cluse de la mondialisation, retour du long terme au coeur de nos institutions, re´industrialisation verte, de´veloppement d'une e´conomie du bien-e^tre cre´atrice de valeur et de liens sociaux : un nouveau projet de socie´te´ e´merge, capable de rassembler une majorite´ d'entre nous.
Ce livre en dresse le portrait.
Pourquoi certaines rencontres nous donnent-elles l'impression de renaître ? Comment se rendre disponibles à celles qui vont intensifier nos vies, nous révéler à nous-mêmes??
La rencontre - amoureuse, amicale, professionnelle - n'est pas un « plus » dans nos vies. Au coeur de notre existence, dont l'étymologie latine ex-sistere signifie « sortir de soi », il y a ce mouvement vers l'extérieur, ce besoin d'aller vers les autres. Cette aventure de la rencontre n'est pas sans risque, mais elle a le goût de la « vraie vie ».
Quelle idée d'avoir vingt ans aujourd'hui !
Ou` que vous tendiez l'oreille, vous entendez le chant lugubre des re´signe´s et la complainte lancinante de l'impuissance.
La catastrophe climatique ? Inexorable !
L'extinction de la biodiversite´ ? Irre´me´diable !
La globalisation financie`re, les de´localisations, l'explosion des ine´galite´s ? Ine´luctables !
Le de´clin des de´mocraties, l'e´rosion des droits et la monte´e des haines ? Ine´vitables !
Partout on vous re´pe`te que c'est ainsi et que vous n'y pouvez rien.
C'est faux ! Rien n'est e´crit, jamais, et vous pouvez inverser le cours des choses.
Je vous ai vus a` l'oeuvre, de Lille a` Marseille, en passant par Reims, Corbeil-Essonnes, Villeurbanne ou Clermont-Ferrand. J'ai vu en vous la spontane´ite´ et la se`ve qui manquent tant a` nos dirigeants.
Votre irruption sur la sce`ne politique va changer la donne. Vous allez faire mentir les fatalistes et les cyniques.
Ne sous-estimez jamais votre pouvoir.
Exercez-le, vous verrez.
R.G.
L'incroyable stratage`me de Voltaire pour arnaquer la loterie nationale ; les e´tranges techniques de re´animation des Parisiens tombe´s dans la Seine au XVIIIe sie`cle ; les soire´es galantes d'E´douard VII, fils de la reine d'Angleterre, dans le Paris des plaisirs ; le culot en fer forge´ d'un certain Lustig qui re´ussit a` vendre la tour Eiffel ; la ve´ritable histoire du vrai faux Monsieur Mouche et de ses bateaux ; les audacieuses manoeuvres d'Henriette d'Entragues, mai^tresse d'Henri IV, pour faire tourner la te^te du roi et vider les caisses du royaume ; la fabuleuse et cruelle obsession de Philippe le Bel pour le tre´sor des Templiers ; les e´tranges vertus des coeurs de momies ; le premier « di^ner de cons »...
Nous sommes de plus en plus nombreux a` en re^ver: e´chapper au syste`me, a` cette maximisation du profit, partout, tout le temps, qui ravage nos socie´te´s et la plane`te. Mais rompre avec le mode de vie dominant exige des sacrifices que peu d'entre nous sont pre^ts a` consentir. Entre la pleine adhe´sion et la fuite, un chemin existe-t-il ?
Oui, re´pond Alexandre Lacroix, qui plonge aux racines de notre malaise en de´voilant la logique de notre modernite´ connecte´e, ce monde ou` l'auto-entrepreneuriat, le te´le´travail et les ve´rite´s alterna- tives de´cline´es sur les re´seaux sociaux effacent les frontie`res entre sphe`re publique et sphe`re prive´e, temps de travail et temps de loisir, exploiteur et exploite´, vrai et faux.
Mettre a` nu cette me´canique donne a` chacun de nouveaux repe`res et nous permet d'introduire du jeu. En s'affranchissant de l'utilitarisme dominant, en se donnant un ide´al non ne´gociable qui guidera notre action, il est possible de reprendre en main les re^nes de nos existences.
Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse !
S'appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l'analyse des idées rec?ues que véhicule, jusqu'à notre époque, la littérature savante, cet essai pose les bases d'une autre histoire des femmes, débarrassée des préjugés sexistes, plus proche de la réalité.
Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse. Les imaginer réduites à un rôle domestique et à un statut de mères relève du préjugé. Elles aussi poursuivaient les grands mammifères, fabriquaient des outils et des parures, construisaient les habitats, exploraient des formes d'expression symbolique. Aucune donnée archéologique ne prouve que, dans les sociétés les plus anciennes, certaines activités leur étaient interdites, qu'elles étaient considérées comme inférieures et subordonnées aux hommes. Cette vision de la préhistoire procède des a priori des fondateurs de cette discipline qui naît au XIXe siècle. Il est temps de poser un autre regard sur l'histoire de l'évolution et de déconstruire les processus qui ont invisibilisé les femmes à travers les siècles. M.P.M.
S'appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l'analyse des idées rec?ues que véhicule, jusqu'à notre époque, la littérature savante, cet essai pose les bases d'une autre histoire des femmes, débarrassée des préjugés sexistes, plus proche de la réalité.
C'est l'histoire d'un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l'inte´rieur, a change´ la France. Depuis vingt ans, les consultants se sont installe´s au coeur de l'E´tat. Gestion de la pande´mie, strate´gie militaire, nume´risation de nos services publics... : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont a` la manoeuvre dans tous les ministe`res. On les retrouve me^me au coeur de nos services de renseignement.
L'histoire de cette infiltration n'a jamais e´te´ raconte´e. Et cette prise de pouvoir encore moins de´mocratiquement approuve´e. Les choses se sont faites par acceptations ou re´signations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'E´tat a e´te´ parfaitement consentant. Il a paye´ pour se dissoudre. Et de´pense chaque anne´e toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assiste´.
Philippe Nassif, mort brutalement en mars 2022 a` l'a^ge de 50 ans, fut un philosophe et un journaliste dont le travail a marque´ toute une ge´ne´ration. Apo^tre du pop journalisme, il savait convoquer l'actualite´ culturelle et les grands penseurs pour re´ve´ler l'e´poque a` elle-me^me. Ce recueil de textes parus dans Philosophie magazine, Technikart, la revue L'ADN ou Madame Figaro, offre un panorama de la vie des ide´es de ces vingt-cinq dernie`res anne´es.
S'il faisait souvent un constat inquiet sur notre situation contemporaine, qu'il s'agisse du trouble de notre attention, de notre alie´nation aux nouvelles technologies ou de la conversation abi^me´e entre les sexes, Philippe Nassif n'a cesse´ de chercher une voie, exigeante et stimulante, pour e´chapper a` «l'empire du nihilisme». Loin des re´volutions bruyantes, il nous invitait d'abord a` faire ce pas de co^te´ dans l'existence, anodin mais de´cisif, qui permet d'aborder les questions autrement. C'est cette relance de la pense´e et de la vie dont les textes rassemble´s ici gardent la trace.
« E^tre visibles. Marcher dans la rue sans peur. Exprimer haut et fort nos opinions. C'est ce que la socie´te´ interdit aux femmes. Et c'est le programme de ce livre. Messieurs qui tenez les manettes, si vous voulez re´gler le proble`me, les chercheuses et militantes fe´ministes ont fait le boulot.
Les me´canismes sont identifie´s, les solutions existent. Tout est la`. Ce qu'il manque maintenant, c'est votre volonte´.
Or, chaque jour, on constate qu'elle est nulle. Manifestement, l'ide´e de vivre dans un monde ou` les femmes seraient vraiment les e´gales des hommes ne vous emballe pas plus que c¸a ». L.B.
Avec Pre´sentes, Lauren Bastide signe un manifeste fe´ministe ultra-documente´, nourri par les re´flexions des militantes les plus inspirantes d'aujourd'hui. Un livre a` mettre entre toutes les mains, pour mieux comprendre les nouvelles luttes fe´ministes de l'apre`s-#MeToo.
Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, un moins que rien dans la Russie tsariste. Mais il croise la route de l'immense Maxime Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff.
En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux États-Unis pour les inciter à entrer en guerre.
En 1918, alors que son frère biologique Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'État soviétique, Pechkoff est au coeur de la guerre civile russe, au côté des Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de « Manchot magnifique » pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami.
Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman.
À partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.
Pouvons-nous rendre nos sociétés plus altruistes ?
Pour répondre à cette question clé pour notre avenir, ce livre réunit, autour du Dalaï-lama, des scientifiques, des économistes et des acteurs sociaux de renommée mondiale. Chacun expose, dans son domaine, l'état des connaissances ou les initiatives en cours, puis engage une discussion sur les moyens d'introduire davantage de bienveillance au coeur de nos systèmes économiques et sociaux.
Les récentes découvertes de la psychologie et des neurosciences ont de quoi rendre optimiste : l'être humain n'est pas, par nature, aussi égoïste que nous le pensions. L'altruisme aussi est dans nos gènes. Partout à travers le monde, des initiatives citoyennes rencontrent d'ailleurs un succès grandissant.
L'urgence est là : notre économie actuelle produit chaque jour plus de déséquilibres et d'exclusions. Mais les solutions existent : par leurs interventions lumineuses, les différents participants à cette rencontre exceptionnelle montrent que construire une société plus altruiste est possible.
Pourquoi les the´ories complotistes se´duisent-elles autant ?
Colle`gues, amis, parents... Les discours conspirationnistes progressent dans tous les milieux et entrent aujourd'hui dans notre sphe`re intime. Notre premier re´flexe: contredire. Or cela ne fait que renforcer les croyances de notre interlocuteur.
Mais qui peut se re´signer a` voir certains de ses proches basculer dans le complotisme? Comment re´agir sans rompre le fil du dialogue ?
Cela passe par l'e´coute. Une gageure, tant la discussion est vicie´e, mais c'est a` la porte´e de chacun. La preuve : William Audureau, journaliste au Monde, me´dia honni des complotistes, a re´ussi a` gagner la confiance de stars et d'anonymes de la complosphe`re pour nouer avec eux un dialogue au long cours.
Antivax, «spe´cialistes» du 11-Septembre et des socie´te´s secre`tes, adeptes de la naturopathie en lutte contre Big Pharma ou sympathisants du mouvement QAnon : ils lui ont tous parle´ a` coeur ouvert.
Le re´sultat est une plonge´e fascinante au coeur de la me´canique de pense´e conspirationniste et de son pouvoir d'attraction. Riche de portraits e´clairants et nourri d'analyses des meilleurs spe´cialistes, ce livre de´voile les nombreux chemins qui me`nent au complotisme. Et ceux qui permettent d'en sortir.
Historiquement associée à la domination, l'instrumentalisation ou la souveraineté, la notion de pouvoir n'est pas neutre en Occident. Comme en témoignent les inégalités entre les peuples, entre les hommes et les femmes ou les écarts de richesses, le pouvoir dans les sphères politiques, sociales et interpersonnelles est trop souvent un pouvoir exercé sur autrui.
De son côté, la notion d'altruisme qui convoque les idées d'interdépendance, de bienveillance et de responsabilité semble étrangère à celle de pouvoir.
Dans ce livre, des chercheurs du monde entier et des acteurs de la société civile réunis autour du Dalaï-Lama montrent comment allier ces deux forces au lieu de les opposer.
Ce dialogue, organisé par l'Institut Mind and Life Europe, est une invitation à un exercice bienveillant du pouvoir.
Philosophe, journaliste, éditeur, critique d'art, pamphlétaire, gastronome érudit : le talent si singulier de Jean-François Revel s'est illustré de multiples façons. Chaque fois, il a manifesté la même indépendance d'esprit, le même désir d'être compris par le plus grand nombre, sans vulgariser ni banaliser la réflexion.
Plus qu'un florilège de citations, cet abécédaire est une invitation à lire et relire une oeuvre mordante et clairvoyante. D'une étonnante actualité, la pensée de Revel frappe par le trait polémique et l'ironie, usant d'une constante liberté de ton face à toutes les formes de dogmatisme.
Même sur des sujets graves, il savait convaincre avec un humour décapant. Comme il le disait à propos de son ami Simon Leys : « Au siècle du mensonge, parfois, la vérité relève la tête et éclate de rire ».
« Composé par des amis et complices de Revel, comme j'ai eu la chance de l'être moi-même, cet abécédaire me remet en mémoire ce que je disais au lendemain de sa mort pour lui rendre hommage : cher Jean-François, nous allons te regretter. Dix ans plus tard, le voici tel qu'en lui-même, et toujours actuel, ce combattant de la liberté d'une décapante et magnifique lucidité ».
Mario Vargas Llosa
« Notre humanité compte-t-elle déjà des jeunes femmes et des jeunes hommes promis à l'immortalité´ ou, tout au moins, à une vie pluricentenaire? De telles rumeurs nous viennent de Californie où les prophètes des nouvelles technologies oeuvrent pour battre le record de longévité´ détenu par notre vénérable Jeanne Calment. Plus qu'un choc culturel entre le Nouveau et l'Ancien Monde, c'est l'annonce d'une révolution anthropologique. Grâce à la magie de la fée numérique, il devient possible de libérer les humains de leur condition de chenille bipède encore engluée dans les fils de l'évolution. Cette promesse s'inscrit dans un programme : le transhumanisme. Celui-ci affiche un but: le posthumanisme, ou le déploiement du génie créatif des hommes pour dépasser leur condition.
Après le Paléolithique, le Néolithique, les âges des métaux et les révolutions industrielles, le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge de l'humanité. » P.P.
Les nouvelles technologies nous font basculer dans une ère à laquelle l'homme ne survivra peut-être pas. Le transhumanisme est certes l'aboutissement de millions d'années d'évolution, mais le posthumanisme annonce une rupture.
Appréhender ce nouvel âge de l'humanité est donc une urgence et un défi. Pour le relever, Pascal Picq replace les bouleversements en cours dans une perspective paléoanthropologique. Et il le fait de façon accessible, en dialoguant avec une lycéenne.
Cet essai vif et érudit permet à chaque lecteur de prendre conscience que nous vivons un moment décisif de l'histoire de l'humanité.
Cette saga familiale nous raconte les transformations de la Chine du début du XXe siècle à nos jours.
Yan Lan a grandi dans la proximité des hommes les plus puissants de la Chine, de Zhou Enlai à Deng Xiaoping... Son grand-père, Yan Baohang, d'abord compagnon de route du nationaliste Chiang Kai-shek, épouse la cause communiste et sera agent secret pendant la Seconde Guerre mondiale. Son père, Yan Mingfu, diplomate, interprète personnel de Mao pour le russe, est le seul témoin vivant des discussions entre Mao et les dirigeants soviétiques.
Mais la Révolution culturelle fait basculer la vie des Yan. Lan a neuf ans quand, un soir, les Gardes rouges font irruption dans l'appartement familial. Son grand-père est jeté en prison et meurt sept mois plus tard. Son père croupira dans une cellule pendant sept ans et demi. Sa mère, Wu Keliang, diplomate, accusée d'être issue d'une famille de contre-révolutionnaires, est reléguée dans un camp de rééducation par le travail où elle passera cinq ans avec sa fille.
En retraçant la vie des siens, Yan Lan fait revivre un siècle d'histoire chinoise, du dernier empereur à aujourd'hui, en passant par la Révolution culturelle où vient se fracasser son enfance. Comme rarement, le lecteur pénètre les arcanes d'un système devenu fou qui décimera une grande partie de l'élite intellectuelle, économique et politique du pays. Pourtant la Chine s'est relevée, et l'histoire des Yan après la mort de Mao est celle du réveil chinois.
La petite fille broyée par la Révolution culturelle est devenue l'une des femmes d'affaires les plus actives de son pays. La saga des Yan se poursuit, en écho avec les évolutions de la Chine contemporaine.
L'Homme de Neandertal n'a pas totalement disparu ! Il est toujours pre´sent dans notre ADN... Mais qui e´tait-il vraiment ? Quelle e´tait sa vie quotidienne ? Comment se soignait-il ? A` quoi ressemblait son habitat ? Pratiquait-il le cannibalisme ? Comment enterrait-il ses morts ? E´tait-il un artiste ? Pourquoi a-t-il disparu ? Quels ont e´te´ ses rapports avec Homo sapiens ?
D'Abce`s dentaire a` Zafarraya en passant par Cure-dents ou Lion des cavernes, ce dictionnaire tre`s complet fait le point sur les dernie`res de´couvertes scientifiques. Finie l'e´poque ou` Neandertal e´tait conside´re´ comme un homme-singe force´ment infe´rieur a` nous.
Neandertal de A a` Z est l'ouvrage de re´fe´rence qui rend a` cet hominide´ la place qui est la sienne dans l'histoire humaine.
Peut-on reprendre le contrôle d'une mondialisation débridée dont les dégâts se font sentir chaque jour sur la démocratie, l'environnement et la justice sociale?? Oui. Grâce aux nations.
Un tel propos peut paraître contre-intuitif à tous ceux qui voient la nation comme un totem identitaire. Mais ce livre montre qu'elle reste le levier le plus efficace pour ne plus être les témoins impuissants des dérèglements en cours.
Humanistes, progressistes, sociaux-démocrates, écologistes?: n'ayons plus peur de nous en saisir?! Car il y a urgence. Les classes moyennes occidentales laminées ne veulent plus d'un système qui profite d'abord aux élites. Gilets jaunes en France, Brexit en Angleterre, Trump aux États-Unis, Orbán en Hongrie, Salvini en Italie, mais aussi Bolsonaro au Brésil?: les peuples crient leur colère et veulent reprendre le pouvoir, souvent sous les traits de l'homme fort. Une internationale d'extrême droite se met en place. La démocratie libérale que l'on croyait indéracinable est en danger de mort.
Alors remettons la nation démocratique au coeur de l'agenda progressiste. Arrachons-la des mains des identitaires et des anti-européens qui la réduisent à des fantasmes nationalistes. Prenons conscience qu'elle est plus nécessaire que jamais pour équilibrer la mondialisation. Aimons-la. Elle seule nous permettra de concilier démocratie, mondialisation et écologie, d'aller vers une Slow Démocratie.