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Langages de vérité : essais 2003-2020
Salman Rushdie
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 2 Novembre 2022
- 9782330172589
Dans ce recueil d'essais, articles et autres discours écrits sur une période de dix-sept ans, Salman Rushdie se fait historien, conteur, ami et critique de ses auteurs favoris, mais aussi guide pour écrivain en herbe. Ainsi navigue-t-il entre origine des contes et de la littérature, cours magistral d'écriture, anecdotes sur l'évolution d'une oeuvre à travers les âges ou sur les liens entre tel et tel auteur, et analyse de ses propres romans. *Langages de vérité* jette une lueur sur «l'atelier poétique» de l'auteur, sublime caverne d'Ali-Baba. Réunis pour la première fois, ces textes entonnent un puissant hymne à la création et à la liberté de créer, dans un monde où la liberté d'être soi-même (quoi que cela recouvre) est de plus en plus menacée.
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Cette étude divertissante considère la marche comme un art, avec ses maîtres, ses lieux de culte et son histoire.
Rebecca Solnit évoque les différentes écoles de cet art qui célèbrent la beauté des paysages et du grand air. Par ailleurs, elle étudie les pèlerinages, les marches de protestation, les flâneries urbaines, le nomadisme des comédiens et des musiciens, les voyages à pied des compagnons du devoir et différentes pérégrinations qui, parfois, constituent de véritables rites de passage pour les jeunes. Le rythme de la marche a été ressenti par des philosophes et des écrivains comme propice à la réflexion, voire à la création.
S'appuyant sur des citations et des anecdotes, Rebecca Solnit montre à quel point on saisit le monde à travers le corps et le corps à travers le monde. Mais ce " livre parcours " comprend aussi un véritable réquisitoire contre tout ce qui, aujourd'hui, empêche l'exercice de la marche. La rue est un espace démocratique par excellence, et la libre circulation du promeneur en ville et à la campagne une revendication plus nécessaire que jamais...
A notre époque, l'art de la marche devient une pratique fondamentale et subversive dans les pays occidentaux.
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Ce nouveau recueil d'essais de Siri Hustvedt, qui mêle philosophie féministe et mémoire familial, explore les frontières mouvantes qui définissent l'expérience humaine, y compris celles que l'on pense immuables - entre nous et les autres, entre nature et culture, entre spectateur et oeuvre d'art - et qui se révèlent finalement bien plus poreuses qu'on ne l'imaginait.
Siri Hustvedt déploie ses connaissances interdisciplinaires et toute la profondeur de sa pensée dans un recueil qui passe avec une grande aisance des histoires sur sa mère, sa grand-mère et sa fille à celles sur ses mères artistiques - Jane Austen, Emily Brontë et Louise Bourgeois -, avant de s'intéresser à la question du maternel au sens plus large, dans une culture façonnée par la misogynie et les fantasmes d'autorité paternelle. Mères, pères et autres est un voyage éclairé à travers les questions d'amour et de haine au sein de la famille, les préjugés humains, la cruauté et le pouvoir de transformation de l'art.
Ce livre plus personnel, émouvant et féroce, dit en substance ceci : être en vie signifie être dans un état constant et dynamique d'échanges avec ce qui nous entoure, et l'impulsion qui nous pousse à ériger des frontières conceptuelles strictes alors qu'il n'y en a aucune constitue un danger. -
Lire pour relier : La bibliothérapie à pleine voix
Régine Detambel
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 6 Septembre 2023
- 9782330181703
Lire pour soi, lire pour l'autre. Après "Les Livres prennent soin de nous" paru en 2015, Régine Detambel revient avec un ouvrage de bibliothérapie créative, qui recense quelques-unes de ses sources théoriques et les grandes lignes de sa pratique.
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"Dans le monde occidental aujourd'hui, aucune femme ne peut prétendre avoir mené son existence à l'abri de cette propagande, qui fait de nous toutes, à des degrés variables et selon notre âge, notre milieu social et notre métier, avec notre coopération enthousiaste ou à notre corps défendant, des reflets dans un oeil d'homme. Nous incarnons bien moins que nous ne le pensons, dans notre arrogance naturelle et candide, la femme libre et libérée." Dans cet ouvrage qui emprunte sa tonalité au roman mais qui a la rigueur d'un essai, Nancy Huston convoque sa propre expérience comme celle d'artistes qui l'entourent pour analyser avec beaucoup de finesse toutes les influences qui, sournoisement comme au grand jour, façonnent la femme contemporaine.
Nancy Huston interroge notre société sur ses responsabilités vis-à-vis du regard aujourd'hui porté sur les femmes. Elle attire notre attention sur les déviances de ce regard notamment générées par la photographie et son utilisation publicitaire ou artistique depuis la fin du XIXe siècle. Elle explore l'ombre ou la lumière portée dès l'enfance sur les filles alors que le tout premier regard masculin - celui de leur père par exemple - leur renvoie un reflet d'elles-mêmes qu'elles ne pourront jamais oublier. Assurance, ou éternel dégoût d'elles-mêmes s'immiscent ainsi dans l'inconscient de chacune, et de cela dépendra immanquablement leur devenir physique et amoureux.
Convoquant au fil de sa réflexion sa propre expérience, celle des hommes qui l'entourent, peintres, sculpteurs ou écrivains, comme celle de très belles figures féminines - la photographe Lee Miller, l'actrice Jean Seberg, l'écrivain Anaïs Nin, la star Marilyn Monroe ou la philosophe prostituée Nelly Arcan -, Nancy Huston nous offre un livre sensible, puissant et brillamment dérangeant car il révèle notre insouciance, parfois même notre indifférence face à l'influence d'une époque devenue pornographique sur le destin des femmes ; elle remet en question le dogme selon lequel les différences entre les sexes sont socialement construites, replace au passage hommes et femmes dans leurs justes rôles au sujet de la séduction et de l'idée même de la beauté, et nous rappelle que notre indignation face aux femmes portant le foulard est quelque peu déplacée dans un pays où la femme se prostitue - est prostituée -, dans une société où les mannequins posent nues pour vendre des voitures, où la mode penche dangereusement vers la vulgarité, où le marché des escort-girls n'est condamné haut et fort qu'à des fins médiatiques, où le désir s'achète sur le Net, où la beauté devient un produit de consommation.
"Dans le monde occidental aujourd'hui, aucune femme ne peut prétendre avoir mené son existence à l'abri de cette propagande, qui fait de nous toutes, à des degrés variables selon notre âge, notre milieu social et notre métier, avec notre coopération enthousiaste ou à notre corps défendant, des reflets dans un oeil d'homme. Nous incarnons bien moins que nous ne le pensons, dans notre arrogance naturelle et candide, la femme libre et libérée." écrit-elle.
Toujours éminemment littéraires, les propos de Nancy Huston s'inscrivent dans un cheminement intellectuel et esthétique tout en nuances et constamment étayé par un regard renouvelé, attentif et curieux sur le monde du politique, de l'art et du sensible. Ecrit dans la tonalité d'un roman mais composé comme un essai, ce livre vibrant d'actualité s'inscrit de par la rigueur de son analyse dans l'intemporel présent de la pensée.
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Jean Vilar, une biographie épistolaire : 260 lettres de et à Jean Vilar
Jean Vilar, Violaine Vielmas
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 14 Juin 2023
- 9782330180195
Retraçant son parcours du Théâtre de Poche au Théâtral national populaire, en passant par la création du Festival d'Avignon, cette c orrespondance de Jean Vilar avec les plus grands artistes de son temps (René Char, Gérard Philipe, Maria Casarès, André Malraux, Jeanne Laurent, Jean-Paul Sartre, Arthur Adamov...) donne à voir l'homme de lettres qu'il était et l'importance de son travail dans l'histoire du théâtre contemporain. Le portrait inédit d'un Jean Vilar méconnu : séducteur, ami, patron parfois autoritaire, bourreau de travail et artiste.
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Le regard ramassé : une anthologie de l'art moderne
Paul Nizon
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 2 Novembre 2022
- 9782330160876
Comme en préambule à son oeuvre littéraire, Paul Nizon a écrit un certain nombre de critiques d'art. De Goya à Hodler en passant par Turner, de Picasso et Malevitch à Morandi, Rothko et Giacometti, en passant par Soutine et Miró, l'écrivain y dessine, comme en passant, sa propre existence avec l'art et en l'art.
«Ces textes sont pleins d'érudition sans jamais verser dans l'académisme ; d'une écriture nerveuse, presque frénétique parfois, on y sent toute la passion de Nizon, qui s'avère être avec ce livre un critique d'art hors du commun.» Matthias Kussman, Deutschlandfunk -
Je remballe ma bibliothèque ; une élégie et quelques digressions
Alberto Manguel
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 10 Octobre 2018
- 9782330113650
Dans le dessein de dépasser, pour cicatriser une très profonde blessure, la douloureuse expérience qui fut la sienne lorsqu'il lui fallut, en 2016, pour d'absurdes raisons administratives, quitter la France, où il vivait depuis quinze ans, et remballer sa bibliothèque constituée des 35 000 volumes qui furent les compagnons de son existence et qu'il s'était, toute sa vie, employé à amasser patiemment, ardemment et amoureusement, Alberto Manguel propose ici un voyage émotionnel où il re-parcourt son histoire personnelle, revisite les pays où il a résidé, et évoque ses nombreux déménagements, lesquels furent toujours liés à la recherche d'un endroit où enfin héberger ses livres, sans lesquels il lui est impossible de travailler... et sans doute même de vivre.
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Amère patrie ; à propos de la littérature autrichienne
Winfried georg Sebald
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 8 Février 2017
- 9782330072865
Ce recueil d'essais sur la littérature autrichienne explore les thèmes de prédilection de Sebald : l'exil, la patrie perdue, la patrie dont on ne se défait jamais... Il expose ici l'ambiguïté des rapports qui unissent un homme à sa patrie en étudiant la vie et les oeuvres de huit auteurs majeurs. Leurs itinéraires reflètent l'histoire mouvementée de l'Autriche aux XIXe et XXe siècles et Sebald examine à travers eux l'évolution du nationalisme autrichien et le sort qu'il réserva à la population juive.
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La description du malheur - a propos de la litterature autrichienne
Sebald W. G.
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 3 Septembre 2014
- 9782330030384
Dans ces essais marquants, W. G. Sebald parle d'une façon inédite de dix grandes personnalités de la littérature autrichienne, parmi lesquels Schnitzler, Kafka, Canetti, Bernhard, Handke... Il place au centre de ses études la condition psychique de l'écrivain, mais aussi ses souffrances liées aux faits politiques de son époque, et s'interroge : "Ceux qui se donnent la peine de décrire le malheur ne témoignent-ils pas de son possible surpassement ?" C'est en partant de quelques-unes de leurs oeuvres que Sebald examine les Autrichiens de la littérature mondiale. En interprétant des textes comme Perturbation de Thomas Bernhard, La Nouvelle rêvée d'Arthur Schnitzler ou Le Château de Franz Kafka, il piste désirs inavoués, angoisses et perversion. En effet, Sigmund Freud n'est jamais très loin de ces rues de Vienne ou de Prague où ces oeuvres s'écrivent. Sebald montre que ce qu'on ressent comme une spécificité autrichienne, une certaine lucidité mélancolique, est à la fois lié au déclin politique du pays et à sa situation de ville d'accueil d'émigrants. Nombreuses sont les cultures qui s'y croisent. Et l'assimilation (désirée ou forcée) s'accompagne souvent d'une perte d'identité.
Sur la question de l'influence de Freud sur la littérature autrichienne, Sebald prend le débat à contrepied. Ce sont les écrivains autrichiens qui, en premier lieu, décrivent minutieusement les transgressions, les crises psychiques. On pourrait imaginer que sans eux, Freud n'aurait pas pu devenir l'inventeur de la psychologie.
Dans une courte préface, Sebald décrit lui-même ce qu'il espérait éclaircir à travers ces essais littéraires. Vous la trouverez ci-joint.
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Dépasser la mort ; l'agir de la littérature
Myriam Watthee-delmotte
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 9 Janvier 2019
- 9782330118044
Cet ouvrage fait le point sur ce que la littérature peut opposer à la mort. Il montre comment les "belles lettres" interviennent à tous les instants et dans toutes les circonstances qui placent l'homme face à la mort, en mettant en oeuvre une efficacité de type rituel, depuis la possibilité de résister à la sidération, au choc, jusqu'à la commémoration sereine avec le recul des années, en passant par l'accomplissement des différentes étapes du deuil.
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Parce que la lecture est peut-être avant tout une "conversation", tout lecteur éprouve le besoin de "répondre" aux textes qui l'interpellent et confèrent à sa propre vie un surcroît d'existence.
Ayant décidé de relire, une année durant, ses livres de prédilection tels qu'ils lui semblaient susceptibles de refléter le chaos contemporain ou d'enrichir et d'éclairer son rapport personnel au monde, alberto manguel offre ici, entre carnet intime et recueil de citations, ce journal dont l'érudition à la fois sensible et subversive rend compte à merveille de l'infini du "dialogue" entre toute oeuvre et son lecteur
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«Penser le cinéma, c'est résoudre des problèmes concrets : structure narrative, image, son, travail des acteurs. Mais c'est d'abord se situer par rapport aux principales interrogations métaphysiques de l'homme occidental, car c'est d'elles qu'est né le cinématographe.» Cinéaste singulier, Eugène Green livre son vademecum personnel, sa poétique - voire mystique - du cinématographe. Nourri d'une pratique exigeante, d'une expérience intime et d'un engagement total, un précis de cinéma philosophique et cinéphile, mimanifeste, mi-mode d'emploi.
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Ce qui ne peut se dire - l'atelier d'ecriture a l'epreuve du silence
Lou-Nony Virginie
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 5 Février 2014
- 9782330027506
Fruit d'une trentaine d'années de pratique des ateliers d'écriture, menés partout où des conditions sociales difficiles ont coupé l'être humain du langage et de sa capacité à penser, cet essai s'attache à montrer comment l'atelier d'écriture, véritable espace démocratique de conquête de soi, peut contribuer à contrer les discours aussi violents que doctrinaires que suscitent une réalité difficile à appréhender. Membre fondateur des ateliers d'écriture de l'Aleph, l'auteur a créé en 2013 l'association "L'Ermitage, Maison de l'Écriture" afin de mettre en place, dans le Sud de la France, un lieu où accueillir tous ceux qui veulent se retirer pour écrire - et se reconstruire.
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Vingt-troisièmes assises de la traduction littéraire
Collectif
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 15 Novembre 2007
- 9782742772018
Cette année, les Assises de la traduction littéraire (Arles, 10, 11 et 12 novembre 2006) s'intéressaient au texte mis en musique dans sa relation à la pluralité des langues. Opéras, lieder, chansons, oratorios ont la propriété d'appartenir à plusieurs cultures et migrent volontiers de l'une à l'autre. Qu'en est-il du passage d'une langue à une autre, quand s'y ajoute la contrainte de la voix chantée ? Qu'est-ce que "mettre en musique un texte, un poème ? Peut-on, là encore, parler de "traduction" ? Comment traduire ces écrivains qui, dans leur ouvre, ont choisi de parler de musique et d'en imiter, clans leur syntaxe, les structures ? Les Assises réunissent et font débattre, autour de ces questions posées tour à tour sous leurs aspects technique, juridique, artistique, philosophique, tous ceux qui travaillent à les résoudre : librettistes, paroliers, surtitreurs, poètes, écrivains, traducteurs... Christian Doumet, Patrick Quillier, Jean-Yves Masson. Robert Davreu, Heinz Schwarzinger, Mike Sens, Claire Jatosti essayent de penser et de situer la traduction quand elle prend en compte à la fois la multiplicité des langues et celle des musiques. Les traducteurs en quatre langues européennes de Christian Gailly, écrivain et jazzman, confrontent leur expérience. Des musiciens, Philippe Fénelon, Lucien Guérinel, Stevan Tickmayer, Jannis Idomeneos, Lewis Furey, prêtent l'oreille et répondent pour une collaboration heureuse, aux questions des artisans de la parole. Et des ateliers "musicaux" placent à l'épreuve de musiques et de textes variés, de l'opéra à la chanson, l'union toujours rejouée du son et du sens. En contrepoint, la table ronde professionnelle de l'ATLF, sous la conduite d'Olivier Mannoni, poursuit sa réflexion sur la place du traducteur dans la chaîne du livre en faisant dialoguer deux traducteurs-écrivains avec un éditeur arlésien et une libraire parisienne.
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éducation d'un enfant protégé par la Couronne
Chinua Achebe
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 16 Octobre 2013
- 9782330012717
Seize articles ou conférences de Chinua Achebe (1930-2013) qui retracent à la fois le parcours, la pensée et l'oeuvre de l'immense écrivain nigérian récemment disparu, auteur notamment du roman Le monde s'effondre qui a marqué son époque et qu'Actes Sud réédite dans une nouvelle traduction sous le titre Tout s'effondre.
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Vingt-deuxièmes assises de la traduction littéraire ; arles 2005
Collectif
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 15 Novembre 2006
- 9782742764273
On trouvera ici l'ensemble des communications, conférences, tables rondes et ateliers qui ont fait la matière des Assises de la traduction littéraire, Arles, 2005.
Le questionnement des Assises s'est voulu cette année en prise sur un grand débat de notre temps : il a porté sur la violence, telle qu'elle agit et fascine dans la réalité, dans l'écriture et dans la traduction. La traduction, demande Marie-Claire Pasquier en introduction, "ne fait-elle pas violence au texte du seul fait qu'elle le transforme en autre chose" ? A partir de la figure d'Antonin Artaud, la conférence inaugurale de Claro et une table ronde animée par Camille Dumoulié interrogent la violence faite à la langue par le traduire et par l'écrire, dans leur rapport profond au corps et à l'affect.
En prenant pour exemple Boris Pasternak, Michel Aucouturier examine les destinées et les enjeux de la traduction en des temps de non-liberté. Angela Konrad, metteur en scène, dialoguant avec Liliane Giraudon, écrivain et Catherine Duflot, comédienne, traque la violence dans le dispositif théâtral. Et, en clôture, Barbara Cassin, maître d'oeuvre du Vocabulaire européen des philosophies, propose une conférence intitulée "Violence de la traduction", qui s'aventure au coeur même de l'intraduisible.
La table ronde ATLF, conduite par Jacqueline Lahana, explore la nouvelle situation faite au traducteur en conséquence des mutations accélérées de l'édition. Selon l'habitude, des comptes rendus des ateliers de traduction (allemand, anglais, italien, espagnol, russe, bosniaque) complètent le volume.
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Quand j'étais enfant, je lisais des livres
Marilynne Robinson
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 3 Février 2016
- 9782330057978
Dans ce recueil d'essais, Marilynne Robinson convoque une pensée élaborée sur la longue durée pour approfondir les grands thèmes qui n'ont cessé de nourrir son oeuvre et d'accompagner son parcours : de la fragmentation sociale à l'oeuvre dans nos sociétés à la vulnérabilité de l'homme en passant par la question - pour elle centrale - de la foi. S'élevant contre la tentation contemporaine de séculariser et de rationaliser le monde à outrance, ce livre d'intervention qui interroge les choix politiques et économiques de nos sociétés et les limites de plus en plus patentes d'un capitalisme manipulateur, constitue un plaidoyer contre l'austérité sous toute ses formes et défend la primauté de l'éthique pour accéder à des solutions authentiques allant de pair avec un nécessaire dépassement de soi.
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Vingt-huitièmes assises de la traduction littéraire (Arles 2011) ; traductions extra-ordinaires
Collectif
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 17 Novembre 2012
- 9782330013400
Depuis vingt-huit ans, les Assises de la Traduction Littéraire réunissent à Arles, en novembre de chaque année, des passionnés de littératures étrangères - traducteurs, auteurs et lecteurs - pour trois jours de débats autour d'un thème. En 2011, elles proposaient "Traductions extra-ordinaires".
Le traducteur s'annonce en héros de Jules Verne, voyageur extraordinaire. Dans l'ordinaire de ses jours viennent s'inscrire le défi, l'improbable et la navigation lointaine. C'est le texte-monstre qu'on apprivoise : les hétéronymes de Pessoa transcrits par Patrick Quillier, Tristram Shandy retraduit par Guy Jouvet, L'Iliade dansée par Philippe Brunet, les romantiques russes réunis en bouquet par André Markowicz. C'est, tourné en français, le langage-univers inventé par Frédéric Werst. C'est enfin une tentative limite : La Disparition de Georges Perec, rejouée par ses traducteurs dans quelques grandes langues, anglais, russe, espagnol, japonais.
La traduction extraordinaire naît du désir du traducteur - Bernard Hoepffner raconte quelques figures héroïques, d'Amyot à Claude Riehl. Elle se soutient aussi du désir de l'éditeur qui accompagne leur aventure - Michel Volkovitch évoque un vétéran, Maurice Nadeau, et les Assises invitent les inventeurs de Tristram, une jeune maison d'édition qui s'est vouée à l'extraordinaire.
La table ronde professionnelle de l'Association des Traducteurs Littéraires de France fait également le point sur l'édition numérique.
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Une légende, dont la première écriture remonte au moyen age raconte comment saint honorat affronta le dragon qui aurait donné son nom à la ville de draguignan (var).
Au xvie siècle, jean de nostredame, frère cadet du célèbre nostradamus, transforma le récit primitif dans un court texte, le discours de la vie de saint hermentaire, et attribua l'exploit au saint patron dracénois. pour expliquer cette substitution riche en significations historiques, pierre jean gayrard met en scène nostredame et le milieu érudit provençal dans l'époque agitée de la renaissance. il retrace la généalogie de la légende et s'interroge sur l'authenticité du personnage d'hermentaire.
Il recherche les liens entre le dragon, le toponyme draguignan et la devise énigmatique de la ville. il présente des personnages nommés dragon ou drac et évoque les croyances et les fêtes populaires locales autour du dragon. ainsi, il nous donne à voir la course et les traces de ce fabuleux animal à travers les siècles.
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L'oeuvre de Paul Auster ; approches et lectures plurielles
Annick Duperray, Collectif
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 4 Juin 1999
- 9782742705269
Une étude de l'oeuvre singulière et novatrice de l'écrivain américain.
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Quinzièmes assises de la traduction littéraire (Arles 1998)
Collectif
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 28 Octobre 1999
- 9782742724932
A Arles, en novembre 1998, c'est une conférence inaugurale de Jacques Derrida d'une qualité exceptionnelle qui a ouvert les Quinzièmes Assises de la traduction littéraire.
Cette conférence, dont on trouvera ici le texte inédit in extenso, était intitulée : "Qu'est-ce qu'une traduction " relevante " ?". Jacques Derrida a "relevé", dans Le Marchand de Venise, la formule de Portia, "Mercy seasons justice", pour voir dans quel sens on pourrait dire que le pardon "relève" (tempère ? assaisonne ?) la justice. Neuf de ses traducteurs, souvent philosophes eux-mêmes, étaient venus - de Grèce, d'Angleterre, d'Espagne, des Etats-Unis, de Lettonie - et ont travaillé ensemble sur les difficultés de traduction d'un texte bref et dense, Che cos'è la poesia?, texte qui "parle d'avance de sa propre traduction à venir".
Ecrivain invité : Jean Rouaud, prix Goncourt pour son premier roman Les Champs d'honneur, déjà traduit en vingt-cinq langues.
Il était entouré par ses traducteurs suédois, anglais, allemand, danois, hollandais, qui ont évoqué les difficultés posées par les multiples références culturelles, souvent implicites et presque toujours sans équivalence dans une autre langue, un autre pays. La conférence traditionnelle sur un grand traducteur du passé fut cette année consacrée par Gerald Stieg à Rilke et à ses interventions sur la traduction des Cahiers de Malte Laurids Brigge.
Une innovation des Assises 1998 : l'ouverture sur le domaine audiovisuel.
Une table ronde intitulée "Traduire au fil des images" et animée par Rémy Lambrechts a réfléchi sur les problèmes posés par les contraintes très particulières du doublage, du sous-titrage, du voice-over La table ronde ATLF a évoqué les conditions de travail du traducteur dans ce domaine et les aspects juridiques complexes de l'exercice de cette profession. Deux ateliers complétaient cette ouverture : sous-titrage (fiction) et film documentaire.
Les autres ateliers de traduction ont été consacrés à Theodor Fontane, Antonio Mufloz Molina, Toni Morrison, Piero Gobetti, Hugo von Hofmannsthal. Un atelier a fait découvrir les trésors cachés du malayalam, langue du Kerala, en Inde. Un autre atelier dit "d'écriture" a joué à faire de la traduction à cloche-pied sans sortir de la langue française.
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Le roman du piano au xix et au xx siecle
Dieter Hildebrandt
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 4 Novembre 2003
- 9782742745869
Quatrième de couverture Voici l'histoire du pianoforte, de cette "boite-à-touches-pour-jouer-fort-et-doucement", comme l'appelait Beethoven. En mélomane passionné et érudit, Dieter Hildebrandt érige le piano en héros de roman et relate son évolution au cours des deux derniers siècles.
"Totem de la culture bourgeoise", le piano à queue traverse le XIXe siècle avec jubilation : en compagnie des époux Schumann, de Brahms, Liszt, Chopin et tant d'autres, nous découvrons sa gloire, ses histoires de coeur et ses secrets de famille - tant en Europe qu'en Amérique.
A la fin du XIXe siècle, on le croyait mort. Pourtant, au fil du XXe siècle, de grands interprètes contemporains comme Rubinstein, Glenn Gould ou Horowitz ont majestueusement perpétué son culte. Côté création, le piano s'est montré bien vivant et a conquis de nouveaux genres tels que la musique de film, l'improvisation, le ragtime ou encore le jazz. A présent, le "monstre étrange, poli et vernis" n'a plus le premier rôle, mais beaucoup de nouvelles tâches à accomplir.
Ce livre amusant, qui foisonne de connaissances et déborde de passion pour son sujet, a déjà enchanté la grande famille des mélomanes à travers l'Europe et les États-Unis.