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Symetrie
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Les tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l'Ambigu-Comique
Michel Faul
- Symetrie
- 19 Juin 2013
- 9782914373975
Figure enthousiasmante et bien mal connue de l'histoire du théâtre des Lumières, Nicolas-Médard Audinot (1732-1801) fut d'abord comédien avant de devenir entrepreneur de spectacle et de fonder l'Ambigu-Comique, qui joua un rôle éminent dans l'histoire du théâtre dit "secondaire". La vie théâtrale à laquelle Audinot s'est voué est celle qui prospère ou vivote dans la rivalité entre théâtres secondaires et théâtres privilégiés - depuis les Foires du règne de Louis XV jusqu'au Boulevard du Directoire - et entre l'entreprise théâtrale individuelle et le théâtre privé du prince de Conti. À l'Ambigu, de 1769 à la Révolution, Audinot pratique le théâtre de marionnettes, fait jouer des enfants et recourt tour à tour à la pantomime ou à la satire sociale, en passant par le mélodrame lors de son apparition en 1801, explorant l'entrecroisement du jeu, de la musique et du spectaculaire avec un esprit d'invention que le public consacra et qui fit la fortune de son théâtre. L'auteur rassemble ici pour la première fois un ensemble d'informations touchant à l'intimité du personnage comme à sa vie publique, à ses affaires sentimentales comme à ses talents d'homme de spectacle.
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Rire et sourire dans l'opéra-comique en France aux XVIIIe et XIXe siècles
Charlotte Loriot
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850279
Lorsque l'opéra-comique apparaît au début du xviiie siècle, il est apparenté à la farce et à la comédie. Cependant, les travaux consacrés à l'étude du genre soulignent l'ambiguïté du terme « comique » : en effet, si le caractère comique semble initialement constituer un trait définitoire, l'évolution de la forme suggère bientôt une redéfinition voire une éviction du rire. Cet ouvrage a pour objectif de reconsidérer la dimension comique du genre aux xviiie et xixe siècles, examinant tant l'apport de compositeurs comme Auber, Bizet, Duni, Grétry et Ildefonse Luce, que l'enracinement de l'opéra-comique dans le vaudeville et la parodie, ou encore l'évolution des conventions à l'époque d'Offenbach et de Delibes. Entre musicologie, littérature et arts du spectacle, l'ouvrage rend compte de la variété de l'expression comique, qu'il s'agisse d'oeuvres fondatrices ou de manifestations plus originales, des procédés suscitant le rire et le sourire, de l'interprétation et du jeu sur la scène, des échanges avec d'autres scènes/formes, ou des questions théoriques soulevées - de la censure aux usages de l'institution. Ces approches croisées interrogent en filigrane la définition même de l'opéra-comique, et incitent à mettre l'accent sur des principes clés du genre, comme la notion d'emploi. Il en émerge un panorama assez nouveau qui invite à revaloriser le comique comme une composante essentielle du genre.
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L'analyse de la musique de film : histoire, concepts et méthodes
Jérôme Rossi
- Symetrie
- 10 Janvier 2022
- 9782364851009
Par la richesse de ses sources et de ses citations, par la multiplicité des définitions de termes et d'exemples d'analyses, par son organisation thématique, cet ouvrage est indispensable tant aux historiens et théoriciens du cinéma qu'aux musicologues, compositeurs et cinéphiles.
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Les concerts de la Reine (1725-1768)
David Hennebelle
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850309
Par leur longévité - plus de quarante ans -, par le nombre des concerts - entre un et trois par semaine en moyenne -, par le faste des moyens humains et financiers et par la diversité des lieux qui les accueillirent (Versailles, Marly, Fontainebleau, Compiègne.), les concerts de la reine Marie Leszczynska furent incontestablement l'une des plus importantes structures permanentes de concerts de l'Europe du xviiie siècle.
Inscrits dans la continuité des concerts d'appartement institués sous le règne de Louis XIV, les concerts de la Reine programmèrent essentiellement des actes d'opéra exécutés indépendamment de la scène lyrique. Si le choix de mettre une oeuvre au programme des concerts de la Reine peut s'interpréter comme une démarche d'ordre artistique ou esthétique mettant en mouvement des acteurs multiples et conduisant à promouvoir un goût musical spécifique, on ne doit cependant jamais perdre de vue qu'il s'agissait d'abord d'un acte dont la portée était clairement d'ordre symbolique et politique. En ce sens, ces manifestations constituèrent un creuset totalement singulier dans le monde du concert au siècle des Lumières, creuset où l'affirmation d'une tradition nationale se conjugua avec l'émergence du concept nouveau de musique classique.
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" Seul Watteau, ou l'un de ses éminents contemporains, aurait su saisir du bout de ses pinceaux et de ses brosses l'atmosphère et les couleurs de ce concert champêtre : une grande lueur blanche sur la gauche contrastant avec trois taches noires bien distinctes, plusieurs tons de vert enveloppant l'ensemble, un bleu nuit recouvrant le tout. L'artiste n'aurait pas manqué d'enrichir la scène de détails : l'émotion sur les visages de personnages choisis, trois archets saisis dans leur lutte contre le vent, des promeneurs figés dans leur marche, interloqués par ce spectacle insolite, un petit chien blanc prêt à mordiller les mollets des musiciens, un enfant jouant au ballon, un arbre agité par la brise du soir. On aurait pu, en tendant l'oreille, deviner des notes de musique. Oui, c'est sûr, cela aurait été un chef-d'oeuvre. " Collectionneur d'anecdotes, Jacques Borsarello nous propose à travers ce nouveau recueil de nouvelles sa vision de l'univers de la scène. Il évoque avec une tendresse particulière les anonymes, ceux dont on ne parle jamais, et les petits métiers du monde du spectacle.
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Maurice Denis (1870-1943), l'un des peintres français les plus connus de son temps, n'a cessé, de la période nabi jusqu'à la fin de sa vie, de contribuer, par la plume et le pinceau, à l'évolution de l'art. ?Très apprécié des musiciens, l'auteur d'une Histoire de la musique (frise ornant la salle du Théâtre des Champs-Élysées à Paris), et de L'Amour et la vie d'une femme d'après le cycle de Robert Schumann, se passionne très jeune pour la musique, se liant d'amitié avec de talentueux interprètes et compositeurs, devenus célèbres ou tombés dans l'oubli. Sa correspondance révèle la richesse des relations du peintre avec la société musicale à laquelle il prendra une part très active sa vie durant.?L'oeuvre et la pensée de Maurice Denis, mises en parallèle avec son goût musical, sont confrontées à l'oeuvre et à l'esthétique des musiciens qu'il côtoie. L'étude, fondée sur les écrits du peintre et des témoignages souvent inédits, est agrémentée de photographies et de nombreuses reproductions de ses oeuvres. Elle est l'occasion, pour les mélomanes et amateurs d'art, d'une nouvelle appréhension de la musique sous la Troisième République, au travers des lieux fréquentés par Maurice Denis, de ses amitiés et de ses collaborations. Elle apporte également un éclairage nouveau sur les correspondances entre les arts à une époque où les peintres aimaient s'inspirer de l'oeuvre des musiciens, et inversement. L'ouvrage permet enfin de découvrir un peintre qui, à l'instar de Verlaine, recherchait " de la musique avant toute chose ".
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Violoncelliste, Arsène vit de ses concerts mais ne peut s'empêcher de consacrer une partie de son temps à l'enseignement : tous les mois, à Châtellerault, dans une étonnante propriété en bord de Vienne, il réunit une dizaine d'élèves d'âges et de niveaux extrêmement variés, certains même pratiquant un autre instrument que le violoncelle.
Davantage qu'à l'étude particulière propre à chaque instrument, c'est au sens même de la musique qu'Arsène tâche d'intéresser ceux qu'il appelle ses apprentis, usant d'expériences très diverses, parfois déroutantes, pour y parvenir. Prenant souvent appui sur les techniques théâtrales, puisant chez Stanislavski mais aussi chez Diderot, il dévoile l'importance du monde intérieur chez le musicien et refuse de dissocier technique et musique, considérant l'art d'interpréter comme un tout.
Dans ce cadre idyllique et propice à l'épanouissement personnel, l'apprentissage n'est pas circonscrit aux leçons proprement dites, mais se prolonge et se développe bien au-delà, à la faveur des nombreuses discussions qui animent les repas, les promenades ou les rencontres impromptues dans le grand jardin. Si l'inlassable exigence d'Arsène trouve toujours un écho, y compris chez les plus jeunes, c'est qu'elle est servie par un perpétuel enthousiasme, parfois débridé, toujours communicatif. En se disant professeur amateur, il réhabilite le sens premier de ce mot à ce point dévoyé qu'on en a oublié la racine, amare : aimer.
Très largement inspiré d'expériences vécues par Jérôme Pernoo, cet ouvrage peut être aussi bien lu comme un roman que consulté comme un guide.
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Aspects de l'opéra français de Meyerbeer à Honegger
Jean-Christophe Branger, Vincent Giroud
- Symetrie
- 11 Mars 2009
- 9782914373463
Il est question dans cet ouvrage de Meyerbeer, Gounod, Bizet, Massenet, Bruneau, Hahn, Debussy, Ravel et Honegger mais aussi - en introduction - du thème général du néo-classicisme qui, dans la période considérée, affecte certains ouvrages de Gounod, Massenet ou encore Hahn, ceci bien avant le courant néo-classique postérieur illustré par Stravinski et Diaghilev. Les approches proposées sont de nature très différente et témoignent, en quelque sorte, de la diversité générique de l'opéra français : étude génétique (Carmen, Hérodiade et La Chute de la maison Usher), présentation d'oeuvres oubliées (La Carmélite), étude de la réception d'un opéra (L'Africaine), relation entre compositeur et chanteur (Georges Bizet et Célestine Galli-Marié ; Alfred Bruneau et Marie Delna), analyse thématique et musicale (L'Heure espagnole) ou bien encore lecture socio-historique (Antigone).
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On s'occupe rarement des chanteurs d'une façon un peu instructive, et on ne le fait point de manière à ce que l'étude de leur talent soit profitable. On encense les favoris du jour, on les couvre de louanges hyperboliques, sans leur faire l'honneur d'une discussion sincère. Quant à ceux du passé, on se répand sur leur compte en anecdotes plus ou moins authentiques, on en fait de véritables idoles qu'il ne reste plus qu'à diviniser ; mais on ne les discute pas davantage, et l'on ne se donne même pas la peine de rechercher l'ensemble des qualités qui constituaient le fond de leur talent.
Quelques types de chanteurs se sont présentés à moi, des plus originaux et des plus sympathiques à la fois parmi ceux qui ont brillé jadis sur notre seconde scène lyrique ; je me suis pris à les étudier, à les aimer, et ce que je veux faire, c'est rapporter simplement ce que des recherches, parfois laborieuses, m'ont appris à leur sujet. Et comme en eux le caractère est aussi curieux que le talent, je tâcherai, en faisant connaître de mon mieux l'artiste, d'esquisser la physionomie vive et accentuée de l'individu.
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La grande guerre des musiciens
Stéphane Audoin-Rouzeau, Estebán Buch, Myriam Chimènes, Georgie Durosoir
- Symetrie
- Perpetuum Mobile
- 17 Décembre 2009
- 9782914373548
Pour les combattants de la Grande Guerre, formés dans la tradition des musiques militaires, l'oreille fut parfois l'organe qui leur apprit, à leur corps défendant, la nouveauté technique du conflit ; elle leur permit aussi d'entretenir, sous la forme d'activités musicales développées dans des conditions précaires, un lien avec leur part d'humanité. À l'arrière, le caractère rituel des pratiques musicales - à commencer par le concert -, donna aux discussions sur l'engagement et le patriotisme une traduction politique directe, dont témoignent également la réorganisation de la vie musicale et parfois même la création d'institutions. Enfin, la guerre mit les compositeurs face à une véritable alternative esthétique et morale, entre la culture de la « musique pure » et la production d'une musique politique que certains envisagèrent comme une forme de combat. En dépit de cet intérêt musicologique et historiographique, l'histoire de la musique entre 1914 et 1918 reste mal connue, en France comme ailleurs. L'équipe internationale d'historiens réunie à la fin des années 1980 autour de l'Historial de la Grande Guerre a tenté de bâtir une nouvelle histoire culturelle du conflit en centrant l'analyse sur les représentations des contemporains. Cependant, cet effort historique si actif dans les domaines de l'image ou de l'objet n'a pu éviter une lacune, celle de la création musicale. Pour sa part, la musicologie fait volontiers de la guerre de 14-18 le véritable portail du XXe siècle, mais, si l'on excepte certains travaux pionniers, cette affirmation générale est rarement étayée par un examen des réalités musicales elles-mêmes. Axé sur la France sans toutefois exclure le cas d'autres nations, c'est la multiplicité des manifestations de la guerre dans le champ musical, et de la musique dans le champ de bataille, que le présent volume veut aider à mieux connaître. Sont ainsi reprises certaines des contributions à deux journées d'études interdisciplinaires, organisées par l'équipe Approches historiques du monde contemporain du Centre de recherches historiques (É.H.É.S.S./C.N.R.S.), l'équipe Musique du Centre de recherches sur les arts et le langage (É.H.É.S.S./C.N.R.S.), l'Institut de recherche sur le patrimoine musical en France (C.N.R.S./ministère de la Culture/B.N.F), le Centre de recherche de l'Historial de la Grande Guerre et l'association Musiciens entre guerre et paix.
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Lettres de compositeurs à Camille Saint-Saëns
Jousse Eurydice, Yves Gérard
- Symetrie
- 25 Septembre 2009
- 9782914373555
Des simples billets de Berlioz, Bizet, Wagner aux correspondances fournies de Gounod (affectueuse), Liszt (aux conseils avisés) ou Widor (amusée ou mordante), de la lettre torrentueuse de Stamaty en 1846 proposant un programme d'études pour le jeune Saint-Saëns à celle, argumentée, de d'Indy en 1919, défendant ses convictions musicales, ce sont plusieurs générations de créateurs notoires, à des titres divers, qui sont représentées par près de six cents documents tirés des archives personnelles de Camille Saint-Saëns (1835-1921), accumulées au cours d'une étonnante carrière de soixante-quinze ans comme pianiste, organiste et compositeur à la réputation internationale.
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Serait-ce donc un pléonasme que d'élever la musique au rang d'un art, comme si l'enseignement de la flûte ou de la guitare pouvait viser autre chose et impliquait un choix : la musique, prétexte éducatif ou but en soi ; la pratique instrumentale, simple mobile d'éveil, de développement psychomoteur, ou approche exclusivement artistique, l'épanouissement venant de surcroît ?
À moins que ce ne soit l'enseignement lui-même que l'on envisage comme un art - ce qui semble, à juste titre, être revendiqué depuis que le mot " pédagogie " existe -, rendant à l'activité toutes ses lettres de noblesse.
Comment distinguer alors l'apprentissage musical d'un autre système éducatif ? Comment reconnaître sa singularité si ce n'est en lui attribuant son rôle premier d'ouverture au discours sonore en un accès direct, exigeant mais non moins ludique, avec l'enthousiasme et la foi nécessaires à une telle entreprise ?
Toutes ces considérations se mêlent et s'entrecroisent dans l'esprit des instrumentistes formés à dure école, mais privilégiés car goûtant aux plaisirs d'un univers et d'un langage particuliers.
Artistes devenus pédagogues par obligation ou par amour de la chose - souvent les deux à la fois - et qui, au delà d'une certaine conviction, se posent tôt ou tard la question de savoir ce qu'au fond ils désirent transmettre, ces professeurs resteront-ils toute leur vie de vrais musiciens faisant de leur art le pôle central de leur métier, ou s'oublieront-ils dans les méandres de leurs jeux pédagogiques ?
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Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la fin du carême voyait se dérouler dans les églises une cérémonie particulièrement impressionnante : l'office des Ténèbres. Un rituel marqué par la symbolique, une musique rendue célèbre par Couperin et Charpentier notamment : c'est le Tout-Paris qui venait assister aux Ténèbres de la Chapelle royale.
Jean-Yves Hameline propose ici une exceptionnelle monographie à l'usage des musiciens qui souhaitent mieux comprendre et mieux interpréter ces pages de la musique liturgique. Grâce aux reproductions d'ouvrages anciens et rares issus de la collection personnelle de l'auteur, ce livre offre au lecteur une étude originale et approfondie de l'interprétation du chant des Leçons de Ténèbres en France, à l'époque baroque.
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Inventer le concert public à Montpellier ; la société des concerts symphoniques (1890-1903)
Sabine Teulon-Lardic
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- 9 Octobre 2014
- 9782914373999
Fondée en 1890 par des musiciens du Grand-Théâtre et par une poignée de notables montpelliérains amateurs de musique, la Société des concerts symphoniques de Montpellier propose chaque année six à huit manifestations dans la salle de concerts du théâtre. De 1890 à 1903, elle en organise soixante-dix-neuf dont la programmation exemplaire laisse deviner une activité artistique ambitieuse à la hauteur des aspirations de la cité languedocienne, période durant laquelle celle-ci fête le sixième centenaire de l'Université, fonde l'hôpital Saint-Éloi et redonne vie à son GrandThéâtre (incendié en 1882 et reconstruit en 1888). La Société profite de sa proximité avec l'orchestre du Grand-Théâtre dirigé par Armand Granier, premier président de la S.C.S.M., et avec l'École de musique, située au premier étage du même bâtiment.
Son activité étend le réseau des sociétés de concert fondées depuis le Second Empire à Toulouse, Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille, Rennes ou Angers, dont l'objectif est de diffuser la musique classique auprès des masses, suivant le modèle parisien initié par Jules Pasdeloup. Organisée selon le principe de la souscription et pratiquant une tarification modeste, la S.C.S.M. cherche son identité entre concert populaire d'une part et concert semi-public fondé et soutenu par une élite fortunée, sans recourir à la subvention, d'autre part.
Sa dissolution en 1903 coïncide avec la crise de l'industrie viticole régionale et met momentanément fin à une activité symphonique du plus haut niveau, faisant de la S.C.S.M. l'ancêtre, tardif mais parmi les plus remarquables, de l'Orchestre de Montpellier fondé en 1979.
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Cristobal de Morales en Espagne : ses premières oeuvres et le manuscrit de Valladolid
Cristina Diego Pacheco
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782914373920
Cristóbal de Morales, « Lumière de l'Espagne en musique », est sans doute l'un des compositeurs les plus fascinants de la Renaissance. Auteur d'une oeuvre saisissante par sa densité et sa subtilité, bien que relativement peu abondante, sa musique continue encore à captiver les auditeurs d'aujourd'hui.
Cet ouvrage vient combler le grand vide qui jusqu'à présent régnait sur l'une des périodes créatrices les moins connues du compositeur : celle qui a précédé son séjour romain, que l'on devine, grâce aux oeuvres du manuscrit de Valladolid, beaucoup plus riche et féconde que ce que nous imaginions auparavant.
L'auteur tente de relever les défis de cette personnalité complexe et de décrypter à la fois ses premières données biographiques et les controverses dont il a été l'objet au fil des siècles, et offre au lecteur des transcriptions et analyses des musiques de sa toute première période, dont un motet et un magnificat inédits à ce jour.
Trois partitions à l'usage des choeurs seront publiées simultanément.
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Henry Prunières (1886-1942) ; un musicologue engagé dans la vie musicale de l'entre-deux-guerres
Myriam Chimènes, Florence Gétreau, Catherine Massip
- Societe francaise de musicologie
- 20 Octobre 2015
- 9782853572460
Henry Prunières (1886-1942), l'un des grands musicologues français de la première moitié du xxe siècle, demeure présent pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la musique de cette période et qui se sont nourris des riches pages de La Revue musicale ou de l'un des importants ouvrages qu'il a signés. Pourtant, jusqu'ici, aucune monographie ne lui avait été consacrée. Fruit des travaux d'un séminaire de recherche international, cet ouvrage comble cette lacune.
Auteur de deux thèses sur L'Opéra italien en France avant Lully et Le Ballet de cour avant Benserade et Lully, Henry Prunières est aussi ouvert à la musique de son temps et côtoie de nombreux compositeurs de premier plan. Éditeur de la première édition monumentale des oeuvres de Lully, il reste avant tout le fondateur, en 1920, de La Revue musicale, tribune ayant rassemblé des chroniqueurs et des artistes essentiels du xxe siècle dans un esprit de rare ouverture à des domaines divers, faisant appel à la musicologie historique, couvrant toutes les époques y compris la musique contemporaine, sans négliger la danse, le jazz, le disque ou l'étude des rapports aux autres arts. Ce livre atteste la richesse de la personnalité d'Henry Prunières et l'ampleur des voies qu'il a ouvertes.
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Les violons de la musique de la chambre du roi sous Louis XIV
Bernard Bardet
- Societe francaise de musicologie
- 26 Décembre 2016
- 9782853572514
Le présent ouvrage se propose de mettre en lumière l'organisation du corps que formaient les violons du Roi, ceux de la Grande et la Petite Bande de la Chambre, ainsi que leur vie privée et professionnelle.
La période du règne de Louis XIV choisie comme cadre chronologique bénéficie de sources d'archives abondantes largement restituées ici. Elle coïncide exactement avec des événements capitaux de l'histoire des violons du Roi : le début de la régence d'Anne d'Autriche voit se former la première organisation complète des Vingt-quatre Violons en association, et, quand le Roi-Soleil s'éteint, les Petits violons formés au temps de Lully, disparaissent. Les nombreuses découvertes de documents inédits dans les minutes notariales parisiennes permettent de comprendre comment se perpétuait le métier, comment s'édifiaient les dynasties de musiciens ou quels étaient les liens entre l'ancienne corporation des joueurs d'instruments et la musique royale. Les contours de leurs activités musicales se dessinent grâce aux musiques qu'ils ont laissées et aux livrets des spectacles de cour auxquels ils ont participé.
Mémoires et journaux du temps proclament la qualité des exécutions données par les violons du Roi. Tous célèbrent à l'envi ces deux corps de musiciens qui recueillaient une admiration unanime, qu'elle vînt du connaisseur ou de l'amateur. Leur renommée franchit le xviie siècle et la place que Voltaire assigne dans Le Siècle de Louis XIV à la Grande Bande reste un signe révélateur de son influence. Les Vingt-quatre Violons du Roi furent une pépinière d'où sortirent de vigoureux talents : les compositeurs Nicolas Clérambault, François Rebel, Jean-Baptiste Sénaillé, Jacques Aubert, les danseurs Pierre Beauchamp, Jean Favier et la cantatrice Mlle Desmatins. À cette influence familiale, il convient d'ajouter à l'actif des violons du Roi leur influence dans l'évolution des formes musicales, notamment dans la transformation de la suite en sonate. Désormais, la musique de chambre s'imposait dans la pratique musicale en France.
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Depuis un bon siècle et demi, le nom d'Eugène Scribe, inventeur du vaudeville moderne, dramaturge le plus populaire d'Europe un siècle durant et librettiste le plus respecté de son époque, est devenu pour les élites synonyme de médiocrité académique et bourgeoise. De nos jours, il n'est connu que des amateurs d'opéra. Pour ceux-là, il n'est guère plus qu'une signature au bas d'oeuvres rarement exécutées (Les Huguenots, La Juive, Robert le Diable, Fra Diavolo...) Or, la principale cohérence de ces oeuvres réside dans leurs représentations des rapports sociaux de sexe. Cela est vrai des grands opéras qui, systématiquement, mettent en scène pour les dénoncer des fanatismes masculins (politico-religieux, comme dans La Juive, Les Huguenots ou Le Prophète, impérialistes comme dans L'Africaine, ou simplement phallocentriques et homo-sociaux, comme dans Robert le Diable), fanatismes dont les femmes sont systématiquement les victimes. Ceci est encore plus vrai, peut-être, des opéras-comiques que l'on joue encore parfois (Le Comte Ory, Fra Diavolo, Le Cheval de bronze ou Les Diamants de la couronne, où l'on rencontre un authentique féminisme à une époque où celui-ci en est encore à ses balbutiements en France).
Grâce à des éléments relevés dans la biographie due à Jean-Claude Yon, je crois entrevoir d'ores et déjà les origines personnelles et psychologiques de la gynolâtrie - cette sorte de proto-féminisme - dont Scribe fait preuve dans ses livrets, et qui va de pair avec une critique étonnamment systématique des travers de la masculinité (fanatisme, donjuanisme, violence, égoïsme, sur-idéalisation des femmes et de l'amour passion, jalousie, etc.) C'est donc par l'examen de douze livrets d'opéras et d'opéras-comiques, et ce à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, si peu pratiqué encore de nos jours en France, que j'entends réhabiliter cet auteur si mal-aimé.
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Le quatuor à cordes ; vers les séductions de l'extrême
Mélanie Guérimand, Muriel Joubert, Denis Le Touzé
- Microsillon
- 4 Avril 2016
- 9782955384206
Le quatuor à cordes est considéré comme un cadre privilégié de l'expression artistique. Dès sa naissance, le genre représente dans la vie d'un compositeur un passage initiatique obligé, un aboutissement artistique, l'antichambre d'oeuvres de plus grande envergure ; ou souvent, un dépassement. Aussi les musiciens ont-ils toujours été tentés de jouer avec les goûts dominants en création musicale. Ils en élargissent les frontières ou au contraire les circonscrivent, dans le cadre épuré offert par le matériau des quatre instruments à cordes. Ce livre interroge l'extrême comme constante dans l'histoire du quatuor à cordes, grâce à des approches historiques, sociologiques, esthétiques ou analytiques, couvrant une large période, allant des compositeurs français de la Révolution aux quatuors avec électronique ou mise en scène théâtrale. Il retrace pour une part l'histoire d'un genre dont l'exploration est loin d'être achevée.
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Outre l'étude d'oeuvres emblématiques comme Biondina de Charles Gounod, les Ariettes oubliées de Debussy ou la mise en musique de Recueillement de Charles Beaudelaire par Claude Debussy, Louis Vierne et Jean-Yves Malmasson et de corpus plus rares les mélodies de Gustave Charpentier et de Georges Enesco, ou encore les mélodies composées sur des poèmes de René Chalupt, cet ouvrage propose un éclairage nouveau sur la vie musicale lyonnaise de la Belle Époque à travers les archives du critique Émile Baux et l'étude des compositions pour voix et piano d'Ennemond Trillat.
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Changer des vies par la pratique de l'orchestre ; Gustavo Dudamel et l'histoire d'El Sistema
Tricia Tunstall
- Symetrie
- 9 Septembre 2015
- 9782364850361
« Si vous mettez un violon dans les mains d'un enfant nécessiteux, dit José Antonio Abreu, il ne prendra pas une arme à feu. » Un enfant qui tient un instrument sent qu'on lui confie un objet de valeur. Un enfant à qui l'on apprend à jouer d'un instrument se sent compétent, utile et capable d'enseigner aux autres. Un enfant qui joue dans un orchestre composé d'amis a un sentiment d'appartenance à une communauté, dans laquelle respect mutuel et création de beauté sont inséparables.
Depuis 1975, le million d'enfants vénézuéliens formés par le Sistema donne raison à son fondateur, le musicien et économiste visionnaire José Antonio Abreu, récompensé en 1998 par l'UNESCO du titre d'ambassadeur pour la paix. Son programme d'éducation musicale propose gratuitement aux enfants l'apprentissage de la musique à des fins sociales. Un de ses plus célèbres élèves, Gustavo Dudamel, chef de l'orchestre philharmonique de Los Angeles, en a bénéficié depuis l'enfance et continue d'en faire la promotion dans le monde entier.
Tricia Tunstall nous fait découvrir le Sistema de l'intérieur, au cours de voyages et de rencontres au Venezuela, et nous éclaire sur les ressorts de ce mouvement?: l'enseignement par la pratique collective, l'abord des grandes oeuvres du répertoire, mais aussi la coopération, la transmission entre jeunes et l'émulation. Elle nous fait partager des moments de grâce lors des visites de núcleo, ces « centres » éducatifs qui se multiplient chaque année?: les enfants sont passionnés par la pratique musicale en groupe, les professeurs sont émerveillés par les progrès rapides de leurs élèves.
Un panorama des actions similaires développées sur le territoire français complète ce livre.
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Agile, irisée, sinueuse, immense, sachant se faire impérieuse, poignante, enjôleuse, hilarante, la voix de contralto d'Ewa Podles' a fait irruption dans presque tous les répertoires : bel canto rossinien, musique baroque et contemporaine, mélodie russe, lied, symphonie romantique, opéra verdien ou straussien.
Admirée par ses pairs, ovationnée par le public tout au long de sa carrière, encensée par la critique, parfois contestée, voire dédaignée, Podles' a poursuivi son chemin avec une exigence artistique inébranlable qui a parfois pu aller jusqu'à l'intransigeance.
Intriguée par le pouvoir de fascination de l'artiste, l'auteur a voulu interroger son itinéraire. Les témoignages des proches et ce que la chanteuse raconte elle-même éclairent les circonstances de son enfance et de sa formation musicale. Les nombreux souvenirs confiés avec une franchise non dénuée d'humour, les conversations de l'auteur avec certains amis et collègues d'Ewa, les extraits d'articles et d'interviews font apparaître apparaître différents fils rouges, éphémères ou durables, qui créent autour de la contralto un réseau d'admirateurs passionnés et une aura particulière.
Après ses jeunes années, les débuts et l'essentiel de sa carrière en Pologne, ce livre retrace le parcours d'Ewa Podles' en Europe et en Amérique du Nord, avec ses rencontres, ses anecdotes, ses luttes, ses chances et ses malchances. À travers cette structure, l'auteur dresse un portrait plus kaléidoscopique que linéaire de l'artiste - chanteuse et femme hors du commun en quête d'authenticité et de la joie de chanter.
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Comment jouer... le quatrième impromptu de Schubert
Alexandre Sorel
- Symetrie
- 24 Février 2010
- 9782364850132
La plupart du temps, les méthodes n'abordent ni les considérations sur le style, ni la beauté et le message de la musique, ni les problèmes soulevés par chaque oeuvre en particulier. Souvent, elles ne cherchent pas non plus à faciliter l'apprentissage de l'oeuvre elle-même, à apporter une aide pratique et concrète à l'artisan-musicien que nous devons être.
Au cours du travail se posent parfois quelques questions bien terre-à-terre : comment apprendre ce passage ? Comment mémoriser ces notes ? Quel doigté mettre ? Pourquoi cet enchaînement ne veut-il pas rentrer dans mes doigts ? Pourquoi le son que j'entends n'est-il pas aussi beau que ce que je souhaiterais ? Ce guide tentera de répondre à quelques-unes de ces questions.
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J'arrive de Tokyo. Retour dans le caveau familial. Je ne suis qu'amour et j'ai un petit mot gentil pour tout le monde. Le radiateur du couloir, le placard encastré, le clou auquel j'accroche mon trousseau de clefs. Je suis quelqu'un de très organisé. Un compliment, une caresse, pour moi ce n'est pas grand-chose, pour eux c'est tellement important. Je suis accueilli en héros. Je suis le seul dans cette maison à entrer et sortir avec une sorte d'autonomie parfaite, cela force le respect.
Dans la cuisine, c'est une autre paire de manches. Dès que j'arrive, le frigo se met à râler. Si j'en crois la cafetière électrique, il est très sympa quand je ne suis pas là, mais dès que je reviens, crac, il me fait payer le prix de mon absence. Il sent ma culpabilité et il en rajoute. Heureusement que le four micro-ondes est moins irascible parce que je ne sais pas si je pourrais supporter cette ambiance délétère chaque fois que je rentre de voyage. Quand on est musicien, on bouge, c'est normal. On ne joue pas une symphonie de Beethoven seul sur son canapé.