La période présente est de celles où tout ce qui semble normalement constituer une raison de vivre s'évanouit, où l'on doit, sous peine de sombrer dans le désarroi ou l'inconscience, tout remettre en question... Il faut poser le problème fondamental, à savoir en quoi consiste le lien qui semble jusqu'ici unir l'oppression sociale et le progrès dans les rapports de l'homme avec la nature. Si l'on considère en gros l'ensemble du développement humain jusqu'à nos jours, si surtout l'on oppose les peuplades primitives, organisées presque sans inégalité, à notre civilisation actuelle, il semble que l'homme ne puisse parvenir à alléger le joug des nécessités naturelles sans alourdir d'autant celui de l'oppression sociale, comme par le jeu d'un mystérieux équilibre...Qu'est-ce au juste qui périra et qu'est-ce qui subsistera de la civilisation actuelle ? Dans quelles conditions, en quel sens l'histoire se déroulera-t-elle par la suite ? Ce que nous savons d'avance, c'est que la vie sera d'autant moins inhumaine que la capacité individuelle de penser et d'agir sera plus grande. La civilisation actuelle, dont nos descendants recueilleront sans doute tout au moins des fragments en héritage, contient de quoi écraser l'homme ; mais elle contient aussi, du moins en germe, de quoi le libérer. Il y a dans notre science des éclairs admirables, des parties limpides et lumineuses, des démarches parfaitement méthodiques de l'esprit. Dans notre technique aussi il y a des germes de libération du travail.
Il y eut à diverses époques, disait Élisée Reclus, des migrations de masse causées par des guerres, des invasions ou des ras-de-marées ; et les habitants des terres envahies ou conquises, devaient partir dans un sens ou dans un autre, suivant les poussées, les appels, les attractions. La connaissance des eaux et des vents ayant rendu les peuples des terres océaniques plus habiles à se mouvoir sur la mer, il leur suffisait de connaître la direction des îles désirées, et ils partaient vers de nouvelles terres. S'ils ne les voyaient pas déjà se profiler à l'horizon, le vol des oiseaux, le mouvement de la houle et mille autres indications fugitives que devine l'oeil des marins les guidaient à travers les flots. Ainsi pourrait-on expliquer le peuplement des îles lointaines et des nouveaux continents découverts par les Européens... Le grand courant équatorial qui, dans la zone torride, entraîne les eaux et les épaves dans la direction de l'est à l'ouest, et le contre-courant, beaucoup plus faible, qui, dans le voisinage de la ligne équatoriale, reflue en sens inverse, d'occident en orient, durent aider souvent à une dispersion involontaire des Polynésiens. Ce livre traite de l'origine et des migrations des Polynésiens.
Chypre est la plus éloignée vers l'Orient de toutes les îles de la Méditerranée. Elle en est, après la Sicile et la Sardaigne, la troisième par la grandeur. On en évalue la superficie à 900,000 hectares. L'île est située dans cette espèce de poche profonde ou de vaste golfe que dessinent la côte méridionale de l'Asie-Mineure et la côte de Syrie ; le cap Saint-André, dernière pointe d'une haute langue de terre par laquelle l'île se termine au nord-est, regarde le sommet de l'angle aigu que tracent et que creusent, à leur rencontre, les deux rivages. L'île avait sa façade, si l'on peut s'exprimer ainsi, tournée du côté de la Syrie ; c'est par là qu'elle prenait jour sur le continent voisin. Ses relations devaient donc être plus aisées et plus intimes avec la Syrie qu'avec l'Asie-Mineure ; elle était prédestinée à recevoir des cités syriennes ses premiers habitants, les premières semences de la civilisation.
Lorsque, partant de la plaine de l'Hindoustan, et se dirigeant vers le nord, on a franchi, par quelques-uns des cols ou passages qui permettent de la traverser, la formidable barrière connue sous le nom de Himâlaya, où se dressent les plus hautes cimes qui soient à la surface de notre globe, on entre dans un pays très élevé, au milieu de chaînes de montagnes par lesquelles il faut encore passer avant d'atteindre un vaste plateau à peu près inexploré. Cette région est le Tibet, dont le nom se trouve aussi écrit Thibet et parfois Tubet. Le véritable nom est Bod, et, si nous voulions être exacts, nous dirions : pays de Bod. L'appellation en usage vient, à ce que l'on croit, des Turks, des Persans, des Mongols, qui disent Tibet, Tebet, Tobbet, Tubet ; le terme chinois correspondant est Thou-po. On a essayé de rattacher ce nom de Tibet aux mots tibétains Thoub-phod qui signifient « très fort. » Il est plus probable que c'est une altération de Tho-bod (« le haut pays, » par opposition au bas pays des vallées). Quoique les deux étymologies justifient l'emploi de l'h et même de l'u dans le nom du Tibet, nous pensons que le mieux est d'écrire de la façon la plus simple, en s'écartant le moins possible de l'usage reçu, le nom qui nous a été transmis. Nous écrivons donc Tibet par un i et sans h. Ce livre traite de l'histoire du Tibet, de son territoire, son peuple et sa religion.
Quels sont les rapports entre le pragmatisme et la sociologie ? C'est ce que traite Emile Durkheim dans cette étude.
Ce nom Guadeloupe venant de l'espagnol, ne le trouvez-vous pas plus agréablement à l'oreille que Karukéra, dénomination amérindienne par laquelle les aborigènes désignaient leur île ? Colomb, qui fit quatre voyages aux Indes occidentales, la découvrit au cours du deuxième, le 4 novembre 1493. Pourquoi lui donna-t-il ce nom ? Qu'était la Guadeloupe à une époque encore plus lointaine ? Comment s'est fait son développement ? Ce livre présente l'histoire générale de la Guadeloupe jusqu'à sa colonisation et son développement.
Découvrez à travers ce livre, l'histoire de Madagascar. Surnommée la Grande Ile pour sa superficie, elle est aussi grande pour sa position géographique jugée importante pour les navigateurs. "Entre toutes les terres lointaines, Madagascar compte parmi les pays dont on s'est occupé en France avec une sorte de prédilection. La grande île africaine a davantage attiré les regards par suite de circonstances exceptionnelles. La présence de populations d'origines très diverses, rapprochées ou mêlées sur un même point du globe, se trouvant reconnue, un nouvel élément a été fourni pour exciter l'intérêt qui s'attache à l'histoire de l'humanité. Madagascar a été le centre d'une création spéciale ; la grande île n'est sans doute que le débris d'un continent, vaste peut-être comme l'Australie, qui à une époque ancienne du monde dominait sur l'Océan indien..."