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Calligrammes
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Où situer Xavier Grall ? Un brin marginal, "frotté à l'air du temps, aux vents du monde", il appartient - comme Armand Robin ou le tchèque Jan Skácel - au cercle restreint des poètes-journalistes inspirés.
Ses prises de position anticoloniales, son engagement en faveur de la cause bretonne, ses préférences ou détestations marquées pour telle ou telle figure intellectuelle de son temps lui valurent quelques polémiques mémorables. Mais il était trop poète pour que celles-ci atteignent ses convictions profondes, et singulièrement son attachement - maintes fois renouvelé - à la foi chrétienne. Incontestablement, dans son opposition aux "âmes stagnantes" et aux conservatismes de toutes sortes, Xavier Grall aura incarné une forme de renaissance de la Bretagne.
Pour évoquer son pays natal qu'il considère être, rien de moins, qu'une province métaphysique, vous l'entendrez proférer des mots, des sons et des «sônes» à la manière de poèmes-chansons. Multiples sont ses ressources lexicales et syntaxiques. À la prosodie médiévale qu'il emprunte à François Villon, et qui ne va pas sans une certaine nostalgie, il ajoute le rythme incantatoire du «kan an diskan». Dans les allées de son jardin à la française, on croise ainsi des cyprès centenaires où vibrent les chants des bardes et des harpeurs bretons. Et aussi, par bribes, la langue anglaise en écho à Kérouac. Mais la ligne d'horizon de sa quête existentielle - il y reviendra toujours - se superpose d'abord à la mer...
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Le Monde vu de Bretagne : Chroniques 1954-1981
Xavier Grall
- Calligrammes
- 7 Septembre 2023
- 9782869652026
« Le réel ne se donne pas. Il s'imagine. Un article a pouvoir de poème. » Sous le titre « Le Monde vu de Bretagne », l'ensemble des chroniques de Xavier Grall rassemblées ici - et, pour la majorité, inédites - vient compléter le corpus éditorial déjà existant. Chroniques littéraires et parues essentiellement dans le Journal Le Monde, elles sont l'oeuvre d'un des témoins les plus attentifs et lucides de son époque. Après avoir réédité son « Oeuvre poétique « (en janvier 2021) et lui avoir rendu hommage dans « Ne vivent haut que ceux qui rêvent » (en novembre 2021) pour le quarantième anniversaire de sa disparition, les éditions Calligrammes poursuivent avec ce livre la promotion de l'oeuvre protéiforme de Xavier Grall.
À la suite d'un imposant et long travail de recherche, Ronan Nédélec - qui avait déjà établi la correspondance entre Xavier Grall et Georges Perros - vient ici contextualiser et préciser des liens historiques, géographiques et littéraires qui auront été décisifs dans la vie de l'auteur de « Solo ».
Chroniques parues dans Le Monde, La Vie, Bretagne magazine, La Vie catholique, Le Cri du monde, Les Nouvelles littéraires, autrement et Hors Jeu.
Publié avec le soutien de CNL. -
Anthologie de la poésie en Bretagne au XXe siècle
Yvan Guillemot
- Calligrammes
- 14 Juillet 2019
- 9782869651999
Donner à entendre les inflexions de cette voix qu'on appelle la poésie, tout en explorant les lieux et l'âme de la Bretagne, telle est l'intention de ce recueil.
Le genre de l'anthologie, comme celui de la revue de création, consiste à mettre en forme soit des combinaisons hétérogènes, soit des assemblages selon une problématique ou un thème. Mais contrairement à la revue dont la dynamique correspond à un work in progress pour des livres futurs, l'anthologie fait le chemin en sens inverse. L'une sème des graines tandis que l'autre cueille des fleurs.
Néanmoins, faire des choix n'est jamais sans risque : alors que le poème était le maillon actif d'une pensée ou d'une vision, le voilà maintenant isolé et contraint de partager un espace où on ne parle pas toujours le même langage que lui. Ne va-t-il pas perdre une partie de son éloquence au sein de ce florilège artificiellement composé?? Ou bien va-t-il résonner de nouveaux échos dans cet ensemble à plusieurs voix??... Le mieux est peut-être d'entrer dans cette anthologie comme dans une «?exposition temporaire?», et de suivre le bon conseil de Saint-Pol-Roux : si les «?poèmes souffrent sur les pages épinglés comme les papillons d'un collectionneur. Ôtons les épingles. Le papillon repartira vers les fleurs de la vie.?»
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Ne vivent haut que ceux qui rêvent avec Xavier Grall
Pierre Adrian, Terez Bardaine, Stéphane Bataillon, Collectif, Pascale Guillou, Gabriel Quéré
- Calligrammes
- 10 Novembre 2021
- 9782869652019
«?Hommes de l'avenir souvenez-vous de moi?», crie Apollinaire dans le dernier poème d'Alcools. Se souvenir de Xavier Grall, à l'occasion du quarantième anniversaire de sa disparition, c'est ce que vous entendrez dans cet ouvrage collectif. Vous entendrez aussi, en écho à la création contemporaine, une pluralité de voix singulières. L'une d'entre elles dresse, comme des stèles, les contours de sa géographie spirituelle. Une autre aborde la lecture de Solo par la notion stimulante d'«?exomologèse?». Une autre fait, de l'étoffe de son nom, le porte-étendard de sa propre quête. Une autre nous convie aux «?fiançailles des roses d'avec les oliviers?». Une autre lance énergiquement «?son envie folle de vivre?». Une autre capte son inoubliable visage d'Indien des Andes. Une autre nous parle de son paysage (tant il est vrai que pour comprendre un poète, il faut avoir vu son pays natal). Une autre nous invite à la table de ses «?Divines?». Une autre chemine dans la forêt avec son «?Barde imaginé?»... Et puis, parmi les premiers poètes auxquels nous avons pensé, il y a Joseph Ponthus. Sa réponse, enthousiaste, fut immédiate : «?la lecture de Solo (au moins six fois depuis hier) m'a littéralement bouleversé de justesse et de beauté.?» Que ce recueil, sur les chemins de l'amitié, soit aussi l'occasion de lui rendre hommage.
Auteurs: Pierre Adrian - Terez Bardaine - Stéphane Bataillon - Katia Bouchoueva - Gilles Cervera - Philippe Chevallier - Bruno Doucey - Jacques Gamblin - Albane Gellé - Alexis Gloaguen - Bénédicte Guillou - Pascale Guillou - Annie Kerhervé - Manu Lann Huel - Jean Lavoué - Jean-Michel Le Boulanger - Michel Le Bris - Yvon Le Men - Sophie G. Lucas - Alain-Gabriel Monot - Laure Morali - Nathalie Papin - Marc Pennec - Éric Poindron Joseph Ponthus - Gabriel Quéré - Pierre Tanguy
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Soie du feu sur l'étoffe du ciel : Une vie d'Émilienne Kerhoas
Alain-gabriel Monot, Aïcha Dupoy de Guitard
- Calligrammes
- 13 Novembre 2023
- 9782869652033
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« Infinitudes » est un échange poétique entre la photographe Aïcha Dupoy de Guitard et le poète Gilles Baudry.
Après un premier beau-livre, « Matin des arbres », né de leur collaboration en 2017, puis un deuxième, « Eaux intérieures » publié deux années plus tard, nos auteurs poursuivent leur exploration d'un pays qui s'étend de la pointe de Crozon aux confins du parc régional d'Armorique. Leur dialogue se fonde ici sur une question ontologique : au-delà de la ligne d'horizon, dans l'espace infini qu'offre la mer, qu'y a-t-il?
Nul régionalisme, cependant, dans leur approche géographique des lieux. Au contraire : entre onirisme et réalité (dans la forêt de Landévennec), entre mystères des eaux courantes et impermanence de la condition humaine (au coeur des monts d'Arrée), entre rêverie devant l'horizon et pensée de l'infini (de la rade de Brest aux pieds du Ménez Hom), les thématiques choisies sont les différentes facettes d'un même creuset où se déploient les mots de passe et les images de leur sensibilité armoricaine.
Pour étayer l'ouvrage, Emmanuelle Périé-Bardout apporte, dans la préface, son témoignage d'exploratrice scientifique dans les pôles. Pour contextualiser le parcours de nos deux auteurs, Alain-Gabriel Monot livre, dans la postface, un commentaire biographique et réflexif. Ces deux contributions éclairent, avec expertise et justesse, le dialogue poétique qui se joue dans « Infinitudes ». -
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Si la littérature a désormais un devenir de plus en plus elliptique, marginal, dans et hors les amphis universitaires et les tours de contrôle du pouvoir éditorial, la chaloupe de la poésie navigue sur des mers encore plus mystérieuses et oubliées, ou peut-être - nous pouvons l'espérer - inexplorées.
Mais je crois que le pouvoir particulier de la parole poétique dépend avant tout du fait qu'elle est aussi marginale, aussi exilée, aussi hors jeu, aussi inutile et aussi invisible. C'est précisément à cause de cela qu'elle sait voir et sait écouter ; et quand elle parle, elle le fait d'en bas, à partir d'une expérience quotidienne commune et partagée.
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