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ABSTRACTIONS|Abstractions
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« Entrez dans mon corps, c'est ouvert, choisissez votre porte ! Nous sommes multiples. » Spoon, Big Bang, Sucette, Rachma, Pandora, Croissant, Transatlantique, Roulette Russe et Smart, les neuf membres du Paradizoo, vivent sous le même toit dans une existence emplie d'art, de sexe, de rage et de douceur. C'est l'harmonie jusqu'au jour où Nancy, une jeune inspectrice de la brigade antiterroriste, est convoquée par son directeur pour enquêter sur le Paradizoo. Nancy change alors d'apparence et abandonne tout ce qui constitue son identité pour infiltrer cette étrange famille révolutionnaire. Avec « Paradizoo », Antoni Casas Ros signe un roman vertigineux et saisissant de liberté. Qu'avons-nous fait de nos rêves, et de notre nature profonde ? L'auteur questionne le sens de nos vies intérieures dans ces pages fiévreuses, toile surréaliste où les couleurs et les émotions jaillissent d'un monde tourmenté. Créativité et désobéissance : ces mots trouvent un écho en vous ? Entrez au Paradizoo ! Antoni Casas Ros est né en Catalogne, et vit à Mexico dans le quartier de Coyoacán. Traduit en huit langues, l'auteur a été finaliste du prix Goncourt du premier roman, du prix Goncourt de la nouvelle, du prix Renaudot et a obtenu, en Espagne, le prix Syntagma pour son premier roman, véritable phénomène littéraire, « Le Théorème d'Almodovar » (Gallimard, 2008).
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Constantine, en Algérie, 1999. Massi tente de se soustraire à l'armée, aidé par Jazia, sa grand-mère, une femme pleine de rêves de liberté et de paradoxes, tenant malgré tout à son rôle de gardienne des traditions. En filigrane, l'histoire tourmentée de Rose, la mère révolutionnaire de Massi et des quatre soeurs de ce dernier, dont l'aînée, Jenna, exilée à Paris, et à qui sont adressées ces lettres. Massi se livre à Jenna comme à la seule personne capable de le comprendre. À travers la voix du jeune homme, c'est une partie de l'Algérie des années 1990, ou décennie noire, qui est racontée. Avec « Lettres d'Algérie », son nouveau roman subtil et poignant, Leïla Marouane continue de dénoncer les archaïsmes de la société algérienne. Du souffle de ses mots, les voix s'élèvent en écho d'une lutte permanente pour être libre. Leila Marouane est une journaliste et une femme de lettres franco-algérienne. Elle vit à Paris depuis 1991 et se consacre entièrement à la littérature depuis « La Fille de la Casbah », (Julliard,1996). Traduite en plusieurs langues et récompensée par de nombreux prix, on lui doit, entre autres, « Le Châtiment des hypocrites » (Le Seuil, 2001), prix de la Société des gens de lettres, prix du roman français à New York, et « La Jeune Fille et la mère » (Le Seuil, 2005 et Points, 2007), prix de l'Association des écrivains de langue française et prix Jean-Claude Izzo.
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Les années 80, dans l'Est. Julien Thèves se souvient de son enfance où il se rend chaque été chez ses grands-parents paternels, en Moselle, et ses grands-parents maternels, dans les vallées vosgiennes aux forêts profondes. Souvenirs d'un sourire, d´un geste, d'un sentiment. Souvenirs qui demeurent alors que l´auteur retourne en Lorraine, en 2020, à l'occasion d´une résidence littéraire, et se remémore l'enchantement que lui procure l'évocation de ses grands-parents. Avec « Ils étaient de l'Est », son nouveau roman, Julien Thèves invoque les souvenirs pour livrer une profonde contemplation de l´intime. Du passé au présent, l'auteur explore le flux de la pensée pour écrire l'expérience du temps. Les mots tentent de faire revivre les absents d'un monde révolu, miroir de notre époque qui questionne notre propre histoire et le temps qui passe. Julien Thèves est né à Strasbourg, et vit à Paris. Il est auteur, journaliste à Le Monde et producteur radio à France Culture. Il a notamment publié « Précarité » (éditions Balland, 1999), ainsi que « Les Rues bleues » (éditions Buchet-Chastel, 2020). Julien Thèves a reçu le prix Marguerite Duras pour son roman « Le Pays d´où l´on ne revient jamais » (Christophe Lucquin Éditeur, 2018).
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« Parfois, on lit dans le regard des autres qu'ils sont très loin de ce dont ils parlent, qu'ils sont insincères, comme absents à eux-mêmes, happés par une vie intérieure muette. Sans doute ai-je ce regard-là. Au milieu de mon visage avenant, souriant, deux billes de noirceur infinie qui voilent la clarté de mes yeux d'une pellicule de douleur. » Autoportrait en clair-obscur. Avec ce récit, Marina de Van eut le désir de se raconter. Par cette lettre à Nisar, sa chatte, ses épanchements nous révèlent ses ombres et lumières. Comme fil conducteur, la sincérité de ses mots, désarmante et délicate. Peut-être tout ce qu'elle ne pourrait pas raconter au cinéma. De ce portrait d'elle-même, le reflet d'une exploration du réel, dénudé, fragile et sans concession. Marina de Van ose tout, même le plus noir, et nous bouleverse. Marina de Van est une réalisatrice, scénariste, écrivaine et actrice française. Après des études de philosophie, elle rejoint le département de réalisation de la Fémis, puis accède à la notoriété grâce à ses collaborations avec un autre cinéaste à l'univers singulier, François Ozon, en tant que comédienne (« Regarde la mer », « Sitcom ») et co-scénariste, avec « Sous le sable » et « Huit Femmes ». Elle réalise de nombreux longs-métrages dont « Dans ma peau » et « Ne te retourne pas », avec Monica Bellucci et Sophie Marceau, présenté en sélection officielle à Cannes en 2009. La singularité de son univers artistique se déploie également par ses talents d'écrivaine : « Passer la nuit », « Stéréoscopie », « Rose minuit » (éditions Allia), « Betty, la nuit » (éditions Albin Michel) et « Brûler l'empreinte », publié en 2024 aux éditions Abstractions.
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Novembre, à Paris. Ville fantôme. Les ombres du passé planent sur Cécile Klein, professeure d'anglais. Déboussolée, elle part à la dérive et sa vie semble avoir perdu tout son sens. Quand elle tombe sur une annonce, « Recherche réceptionniste de jour », sur la vitre de l'Hôtel des Voyageurs, les néons de l'enseigne lui apparaissent comme une lueur dans la nuit. Elle change d'apparence et s'éloigne de tout. Cécile part en quête de liberté. Les destinées se croisent, les mots et les souvenirs se répondent. La volonté va-t-elle choisir la vie ?
Avec « Hôtel des Voyageurs », Sébastien Doubinsky signe un roman d'une grâce douloureuse, et une intense réflexion sur la mémoire, la confiance et la liberté. Dans la lignée de « Mira Ceti », publié chez Abstractions, l'auteur compose un subtile portrait de femme, aux reflets poétiques et mélancoliques. -
« Peut-être que ce sera la peur qui finira par avoir sa peau. Dans le noir et le silence, choquée par des quantités massives
d'excitants et de calmants, la peur réussit à rester claire et vive. Rester vivante. Rester lucide, quand elle le peut. Ne pas
oublier de respirer. Ne pas oublier de bouger. [...] Parler, elle a renoncé. Le monstre n'entend pas, il n'entend rien. »
Myriam, une scénariste de films d'horreur, reçoit une vidéo glaçante. Elle y découvre Lucie, sa soeur, enchaînée dans
une pièce glauque où un homme masqué la frappe et l'oblige à sniffer de la cocaïne. Rachel, officiant à la PJ de Paris,
prend en charge l'enquête. La personnalité de Lucie rend complexe le début des investigations, et une nouvelle disparition
suggère la présence d'un tueur en série. Sur fond d'addictions, de fausses pistes en révélations, Rachel et Myriam
seront confrontées à leur part d'ombre. Dans cette obscurité où les masques tombent, quelle est la clé de l'énigme ? -
Tentative de lutte contre l'infini quadrillage du monde
Thomas Pourchayre
- Abstractions
- 24 Février 2025
- 9782492867712
C'est marqué « Entrez ».
Personne n'entre. Quelques mètres plus loin, c'est marqué « Entrez », aussi. Personne n'entre, non plus.
Et ainsi de suite, de loin en loin, sans que personne n'entre, jamais. Un homme en costume rouge s'extrait de la foule. Est-ce la couleur le moiré du costume dans la foule chitineuse, la nécessité le chaos du moment, la perception l'inanité de son mouvement divergent, la théâtralité d'un lustre imaginaire suspendu au-dessus... difficile, rétrospectivement, d'identifier ce qui a amené le regard sur lui juste avant qu'il n'agisse. L'homme se démène. De seuil en seuil, il troque les panneaux « Entrez » pour des « N'entrez pas ». Et déjà les rues murmurent d'une inévitable révolution. Tout le monde entre et il n'y a plus personne dans les rues. Cela s'entend, cela s'étend au travers des volets. Et l'on construit plus hauts les murs. Thomas Pourchayre vit à Lyon. Il aime la marche, grimpe autant qu'il peut. Très porté sur les textes courts, il évolue vers la composition d'oeuvres fragmentaires. Après les publications d' « Ève et l'Ange ou la gravité négociable », et de « Du chaos et de la bonne digestion des choses », les éditions Abstractions publient « Tentative de lutte contre l'infini quadrillage du monde », issu initialement d'une obsession photographique. -
Un moment de doute de Jim Nisbet nous invite à un étrange et délirant voyage dans le San Francisco du milieu des années quatrevingt.
À travers le narrateur, auteur de romans policiers, et son récit tour à tour hilarant, lubrique et palpitant, Jim Nisbet nous
livre une réflexion vertigineuse sur l'angoisse d'un romancier en crise. Fatigué des aventures de son détective et des règles du genre
policier, oppressé par le paiement du loyer à sa logeuse, grisé par la possibilité de pirater le système informatique de sa maison
d'édition, il perd peu à peu pied. Dans un monde où drogue, sexe, technologie et sida sont omniprésents, et où le meilleur endroit
pour réfléchir est un cinéma porno, la frontière entre réalité et fiction se brouille dangereusement. Dans ce roman jubilatoire et
décalé, Jim Nisbet repousse avec audace les limites du roman noir.
Malheureusement, Jim Nisbet est décédé avant la publication de ce roman qu'il attendait avec impatience, enthousiasmé par
cette traduction, cette couverture et la maquette finale qu'il avait eu le temps de découvrir. -
« Le sentiment de la perte, de l'absence, celui qui tend vers la fin et qui résume, est conditionné par une forme de déchéance implacable et d'avilissement. J'ai toujours considéré l'existence comme un faisceau de petites morts, une succession de déclins ou de privations, imposés par le temps qui passe et les étapes consensuelles de la vie. Avant de devenir le titre du présent ouvrage, "Mourir en soi" est le premier vers d'un poème daté de 2010 et intitulé "Nature morte". Cette expression définit avec précision le principe de cette conscience, de ces questionnements philosophiques, de ce rapport persistant avec soi-même face à la ruine et, plus prosaïquement, face à la difficulté de donner du sens à sa vie. » À travers une centaine d'oeuvres présentes dans l'artbook « Mourir en soi », explorez une décennie de l'univers unique de Laurent Fièvre. Tout autant accoucheur que fossoyeur, Laurent Fièvre est un peintre, sculpteur et illustrateur qui exploite ouvertement des thématiques macabres an de bousculer, de questionner notre propre rapport à la finitude, ou d'engager une réflexion sur le parcours souvent accidenté de la vie. Née d'un travail sur l'expressivité, la démarche de Laurent Fièvre vise en premier lieu à provoquer : au moyen de thèmes figuratifs, l'artiste aiguise les sentiments, déclenche des émotions, suscite des réactions pour mettre le spectateur face à sa propre condition. « Chacun y trouve sa propre histoire, ses propres limites, ses handicaps et imperfections. »
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« Aucun cri ne saurait me sauver de moi-même. Un tournesol se dresse devant moi, mais son coeur est encore différent, il est vide, ou plutôt il est plein d'un creux, une nichée d'étoiles tourne en son centre, un petit cosmos, j'y plongerais bien la tête la première. » Un matin de décembre, que feriez-vous si, à la place de la neige, une nature luxuriante et très inhabituelle se dressait subitement, comme pour mettre l'humanité à genoux, là tout autour de vous ?
Grégory Huck est tout à la fois : écrivain, peintre, éditeur. Par cette nouvelle dystopique, l'auteur nous plonge dans une saisissante ode à la nature, et la poésie d'un monde désaxé. Son redoutable imaginaire cherche à défier notre réalité, peut-être afin de soulever nos consciences, nous rappeler dans quel miracle terrestre nous vivons. -
« Amorphine » est un recueil de nouvelles inédites où une vingtaine d'auteurs et artistes osent une incursion dans le domaine de l'étrange. Composé d'oeuvres tour à tour dérangeantes, dystopiques, sulfureuses et troublantes, « Amorphine » est une expérience singulière créée afin que le lecteur puisse s'immerger en un voyage hors norme, où le réel et le surréel se mélangent, pour questionner l'inquiétante étrangeté de notre société contemporaine. Auteurs : Lou Baily-Biichlé, Andréas Becker, Jean-Denis Bonan, Laurence Cambin, Antoni Casas Ros (finaliste du Goncourt de la nouvelle 2009), Fanny Chiarello (Prix Orange du Livre 2015), Sébastien Doubinsky (finaliste aux World Fantasy Awards 2022), Grégory Huck, Chris Kelso (nommé aux British Fantasy Awards 2019) ? traduit de l'anglais par Jean-Yves Cotté, Marc Kiska (Prix du Roman Gay 2017), Tara Lennart, Annie Lulu (Prix Senghor 2021), Natacha est gauchère, Floria Nodella, Florence Pazzottu, Cécile Pellault, Olivier Poupet, Thomas Pourchayre, Marina de Van. Artistes : Emmanuel Barrouyer, Laurent Fièvre, Grégory Huck, Marc Kiska, Linda Kristiansen, Lou Le Cabellec, Aurore Lephilipponnat, Natacha est gauchère. Créé et dirigé par Quentin Westrich, ce livre traduit la volonté des éditions Abstractions depuis leurs débuts : parce que le jour où l'art cessera de déranger, il aura renoncé à l'une de ses fonctions essentielles, notre souhait est de défendre des oeuvres atypiques comme sources d'émotions plurielles pour nos lecteurs.
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Un demi-siècle après les émeutes de Stonewall, qui marquèrent l'éclosion du militantisme LGBTQI+, ce livre en retient l'esprit : libre, en lutte contre les discriminations et l'uniformité de la pensée. Stonewall est un recueil collectif de textes en soutien à Urgence Homophobie. 95 auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour soutenir l'association. Participations exceptionnelles ou plumes inconnues, de toutes générations et de tous pays, parmi lesquelles :
Isabelle Adjani, Jonas Ben Ahmed, Ali (Lgbt World Beside), Franck Balandier, Christophe Beaugrand, Edu Barreto, Andréas Becker, Delphine Bertholon, Philippe Besson, Jean-Denis Bonan, Rémy Bonny, Nina Bouraoui, Laurence Cambin, Arnaud Cathrine, Norman Casiano, J.D. Casto, Julien Cendres, Fanny Chiarello, Benoît Conort, Stéphane Corbin, Catherine Corsini, Sébastien Doubinsky, Muriel Douru, Michèle Finck, André Fischer, Joffrey Gabriel, Patxi Garat, Grégory Huck, Alexandre Jollien, Brigitte Kernel, Chris Kelso, Marc Kiska, Jean-Claude Lardinois, Tara Lennart, Gilles Leroy, Annie Lulu, Jul' Maroh, Guillaume Mélanie, Rose-Marie Naime, Samira Negrouche, Thiffany Odara, Marc Alexandre Oho Bambe, Florence Pazzottu, Olivier Poupet, Thomas Pourchayre, Nathalie Quintane, Léonor de Récondo, Sylvia Roux, Valérie Rouzeau, James Sacré, Galia Salimo, Éric Sarner, Leïla Slimani, Suzane, Benoit Berthe Siward, Marina de Van, Martha Shelley, Abdellah Taïa, Yu Zhou, etc.
Traducteurs : Laurent Bouisset (espagnol et portugais), Margaux Borel (portugais), Jean-Yves Cotté (anglais et américain), Tatiana Lekhatkova (russe) Ce recueil réunit une centaine de textes, en majorité inédits : textes en prose, nouvelles, théâtre, poèmes, haïkus, chansons, slams, insérés en cohérence au fil des pages. Un parti pris formel, désiré et assumé, d'être hors des cases pour incarner l'expression même de la diversité.
Thématiques LGBTQI+, liberté, résilience, désir, transgression, révolte, amour : Stonewall a été conçu comme un voyage littéraire et artistique où le pouvoir de l'Art se fait l'écho de voix plurielles et uniques. Livre-libre qui dévoile la richesse de ses regards sur chaque page, et invite le lecteur à briser les murs.
Ce livre a pour but de reverser des fonds à Urgence Homophobie, qui lutte depuis 2017 contre toutes formes de LGBTQIphobies, quelles qu'elles soient et où qu'elles se produisent. Pour ne jamais oublier que « Leur histoire, c'est notre histoire ». -
Quand la femme qu'il aime meurt tragiquement, le peintre Alex Szénas perd également son désir de créer. Il embarque à bord d'un bateau pour un road-trip maritime passant par Tanger, New-York, Lisbonne ou Dunkerque. Consumé par ses fantômes, il espère parvenir à destination du Groenland. À la fois récit d'aventure teinté de polar, roman initiatique et hommage à la création artistique, « Mira Ceti » transporte son lecteur dans l'errance poétique et mélancolique d'Alex Szénas. Étoile variable dans l'univers, la géante rouge Mira Ceti symbolise ici la trajectoire incertaine que traverse le narrateur. De port en port, son odyssée le conduit d'improbables rencontres en missions énigmatiques, jusqu'à des rives hors du temps et du monde où se trouve, peut-être, la rédemption. Sébastien Doubinsky est un écrivain et poète bilingue qui s'est imposé comme l'une des voix les plus singulières de la littérature française. Il est l'auteur de nombreux romans, recueils poétiques et essais en anglais et en français. Parmi eux : « La Trilogie Babylonienne », « Quién es ? », et « Missing Signal ». Traduit en plusieurs langues, Sébastien Doubinsky vit à Aarhus, au Danemark, où il enseigne dans le département de Français à l'université. Publié en 2001 aux éditions Baleine, son envoûtant roman « Mira Ceti » renaît sous une nouvelle version chez Abstractions.
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Du chaos et de la bonne digestion des choses
Thomas Pourchayre
- Abstractions
- 13 Juin 2024
- 9782492867477
Non on n'va pas ouvrir la porte de la cage non, ça n'a pas de sens On va Acte politique ! Repeindre tes plumes les barreaux couleur ciel Il avait commencé, paraît-il, par les oiseaux. Avec une insistance vaguement inquiétante... Puis, de fil en aiguille, il a peuplé tout un chaos. Le chaos, notre chaos. Au-delà des oiseaux, une méduse lascive, un rat mort, des hamsters, un poisson... mais d'abord un cowboy avec un tournesol. Oui, c'est... disons... d'abord l'histoire d'une sorte de cowboy qui tombe sur un champ de tournesols, et qui en cueille un pour le ramener chez lui. Et parler un peu. Thomas Pourchayre vit à Lyon. Il aime la marche, grimpe autant qu'il peut et a tendance à rattraper les anges par les pieds. Très porté sur les textes courts depuis une dizaine d'années, régulièrement publié en revues, il est très heureux de voir aboutir ces temps-ci plusieurs projets. Les éditions Abstractions publient sa nouvelle « Ève et l'Ange ou la gravité négociable », deux poèmes dans le recueil collectif « Stonewall » et le présent recueil poétique « Du chaos et de la bonne digestion des choses ». Thomas a encore de nombreux projets en cours, entre autres la finalisation d'un roman et les premières publications d'une maison d'édition associative originale avec trois amis : les éditions du Facteur Galop.
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Des corps masculins, supports de poésie et de mystère, d'étrangeté et de beauté androgyne : entrez dans le monde de Marc Kiska, écrivain et photographe underground qui traduit l'immatériel en un regard. Artiste inclassable, il affine sans cesse les nuances de ses créations. Jamais le spectateur n'est laissé indifférent, emporté dans un tourbillon d'émotions parfois paradoxales, toujours complémentaires. Ultime édition du travail photographique de Marc Kiska depuis ses débuts en 2004, Outlandish /ROOM/ connaît une nouvelle métamorphose après deux publications, par l'artiste, en 2014. Enrichie de cinquante inédits et de nombreuses surprises, cette version bilingue plonge le spectateur au plus profond de ce monde à la fois lointain et si proche, dérangeant et singulier. Un monde de fantasmes et de fantasmagories. Masculine bodies, supports for poetry and mystery, strangeness and androgynous beauty: come into the world of Marc Kiska, writer and underground photographer who translates the intangible in a single glance. An uncategorizable artist, he constantly refines his creations' subtleties. The spectator is never left indifferent, being carried away in a whirlwind of emotions, sometimes paradoxical and yet always complementary. The latest edition of Marc Kiska's photographic work, from his beginnings in 2004, Outlandish /ROOM/ is metamorphosed after two other editions released by the artist himself in 2014. Expanded with fifty previously unedited photographs as well as many surprises, this bilingual version takes the spectator to the deepest realms of this very distant and yet so close, singular and disturbing world. A world of fantasies and phantasmagoria.
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En plus, Monsieur Bonan, vous écrivez ?
- En plus de quoi, Monsieur ?
- Ben, en plus de votre cinéma, de vos dessins...
- J'ai écrit bien avant. À l'âge de 6 ans, ma première phrase, c'était « En vrai, la souris sourit ». Depuis, je n'ai jamais cessé d'écrire.
- Et cette fois-ci ?
- Là, ce sont des sortes de nouvelles en poésie, des textes rythmés de dessins et de peintures ; j'ai retenu tout ça durant plus de cinquante années. C'est sorti comme une rêverie qui aurait rompu ses chaînes.
S'il fallait interviewer Jean-Denis Bonan sur cette première publication littéraire, voilà le dialogue qui pourrait jaillir. Avec Meutes, le réalisateur, producteur, acteur, plasticien Jean-Denis Bonan, distille une poésie abstraite, imagée, vivante. Une poésie libre, teintée de surréalisme, d'érotisme, de mystère et de jeu. -
« Il sursaute et saute sort de l'eau l'eau ruisselle sur son corps rondelet entre ses cuisses goutte à goutte le savon melliflu le déshabille de ses bulles mais pas toutes les bulles...
Il reste... mon Dieu ! Là... Non ?!
Ce ne sont pas des bulles...
Ce sont... un... et même... deux testicules ! » Si l'on en croit certains, les anges n'existent pas ; il n'en demeure pas moins que les angélismes existent. Alors faisons comme si. Voici donc l'histoire d'Eve et l'ange, qui se rencontrent et trouvent rapidement des sujets de conversation.
Par ce texte teinté d'érotisme, de poésie et de légèreté, la plume virtuose de Thomas Pourchayre ouvre le bal des nouvelles publiées chez Abstractions. -
« Qu'on ne te demande pas, demain, de raconter ce que tu as vu pendant cette guerre. Tu ne sauras pas quoi répondre ; ou alors
tu répondras comme Enkidu : «Ne me demandez pas de vous raconter les usages de l'enfer, car si je vous les raconte, vous perdrez
la raison.» »
Voyage crépusculaire, ce roman d'Abbas Fahdel nous plonge dans le regard de son narrateur, en proie à d'étranges visions. Soldat
pendant la guerre Iran-Irak, il est fait prisonnier pour désertion, puis miraculeusement libéré. Il est libre, mais dans l'atrocité de
cette guerre, que faire d'une nouvelle vie ? Comment se reconstruire, recoudre ses blessures ?
Au fil des pages, des instants d'une fulgurante beauté se mêlent à l'indicible, à l'horreur des carnages, à l'odeur de sang et de chair
brûlée. Entre ciel et terre, l'intensité du récit troublant d'Abbas Fahdel se grave au diapason d'une écriture subtile et poétique. Les
mots résonnent, et c'est l'écho de tout un peuple meurtri qui s'envole comme du sable dans le vent et revient comme un sanglot. -
« Le Royaume s'étendait entre Istanbul, Stockholm, Porto et Dublin. Le Roi conduit au pouvoir par l'orchestration de la peur
y régnait en maître absolu, lançant sa redoutable police à la poursuite des dissidents et des esprits libres. C'est l'histoire de son
ascension et de sa chute que je vais vous conter, moi, le chroniqueur autrefois si proche du Souverain, aujourd'hui honni et dans
une fuite éperdue. »
Le vent se lève, et le désir d'être libre inspire les voix emportées. Les mots soufflent le prélude d'un mouvement d'anarchisme : une
révolution gronde dans un monde monochrome, où seuls les nobles et les courtisans ont droit à la couleur, et où la vie éternelle
incarne le fantasme absolu. Dans sa pièce de théâtre, L'Éternité, Antoni Casas Ros ose tout pour ouvrir la scène à une satire féroce
et provocante sur le totalitarisme ; ode à la liberté exprimant les dérives de notre époque avec infiniment d'humour, de dérision
et d'audace. -
« Je n'ai jamais été digne des grands endroits. Je traîne ce bout de corps, ou plutôt ce qu'il en reste, un peu partout dans cette eau presque cristalline. Je pensais à ce que ça ferait d'être incinérée vivante. Un corps qui brûle. Pas à la fin. Ni au début. Juste à point. Quand l'essence ou la douleur imprègnent suffisamment la chair pour amorcer une des plus jolies flammes que pourrait connaître l'histoire du monde. Ça va être dur de faire comprendre à Dieu que j'aime le Feu. » Dans « Ce qui reste de pulpe », Sarah Hatimi nous propose un saut dans son « refuge urbain », sans détour ni raccourci, grâce à la forme mouvante de son écriture qui offre un horizon aux multiples lignes de fuite. Par sa justesse, sa poésie se révèle très souvent acérée, ce qui ne lui retire aucun de ses attraits, toujours sur une lame entre beauté et déraison. Cette lame qui ne veut pas blesser, mais qui cherche à trancher l'épais rideau du théâtre social qui nous sépare tous.
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Un demi-siècle après les émeutes de Stonewall, qui marquèrent l'éclosion du militantisme LGBTQ+, ce livre en retient l'esprit : libre, en lutte contre les discriminations et l'uniformité de la pensée. « Stonewall » est un recueil collectif en soutien à Urgence Homophobie. Quatre-vingt-quinze auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour soutenir l'association. Participations exceptionnelles ou plumes inconnues, de toutes générations et de tous pays, parmi lesquelles : Isabelle Adjani, Jonas Ben Ahmed, Christophe Beaugrand, Philippe Besson, Nina Bouraoui (Prix Renaudot 2005), Arnaud Cathrine, Fanny Chiarello, Catherine Corsini, Alexandre Jollien, Brigitte Kernel, Marc Kiska (Prix du Roman Gay 2017), Gilles Leroy (Prix Goncourt 2007), Annie Lulu (Prix Senghor 2021), Jul' Maroh, Guillaume Mélanie, Marc Alexandre Oho Bambe, Nathalie Quintane, Léonor de Récondo (Prix des Libraires 2015), Valérie Rouzeau, James Sacré, Galia Salimo, Martha Shelley, Leïla Slimani (Prix Goncourt 2016), Suzane, Abdellah Taïa (Prix de Flore 2010), Marina de Van, etc. Prix du Roman Gay 2021 ? Recueil collectif, ce livre réunit une centaine de textes, en majorité inédits : textes en prose, nouvelles, théâtre, poèmes, haïkus, chansons, slams, insérés en cohérence au fil des pages. Un parti pris formel, désiré et assumé, d'être hors des cases pour incarner l'expression même de la diversité. Thématiques LGBTQ+, liberté, résilience, désir, transgression, révolte, amour : « Stonewall » a été conçu comme un voyage littéraire et artistique où le pouvoir de l'Art se fait l'écho de voix plurielles et uniques. Livre-libre qui dévoile la richesse de ses regards sur chaque page, et invite le lecteur à briser les murs. Créé et dirigé par Quentin Westrich, ce livre a pour but de reverser des fonds à Urgence Homophobie, qui lutte depuis 2017 contre toutes formes de LGBTQIphobies, quelles qu'elles soient et où qu'elles se produisent. Pour ne jamais oublier que « Leur histoire, c'est notre histoire ».
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Depuis toujours, la poésie est une arme de révolte et de résistance pour un horizon de paix et d´espoir. Un remède, aussi, pour guérir les plus grandes souffrances. Établie sous la direction de Volodymyr Tymchuk, « Ukraine, la Poésie en Guerre » est une anthologie qui réunit cent poèmes de cent auteurs pour dévoiler un panorama instantané des cent premiers jours de la résistance ukrainienne, et témoigner du désir de vivre des Ukrainiens face à l´agression sanguinaire de la Russie. Insurrection poétique. Une centaine d´auteurs, dont cinq d´entre eux ont à ce jour donné leur vie pour l´Ukraine, vingt artistes, soixante-quinze traducteurs, et des dizaines de bénévoles se sont mobilisés pour cette exceptionnelle anthologie. Poignants poèmes de guerre, de douleur, de révolte et de foi, ce livre fait entendre au monde la voix du peuple ukrainien. Un appel déchirant qui nous dit : n´oublions pas cette guerre épouvantable qui gronde à nos frontières, ce « pays qu´on enchaîne », selon les mots de Joseph Kessel, et ce peuple qu´on tue.
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Le Chevalier, la Lance et le Dragon : The Knight, the Spear and the Dragon
Kiska Marc
- Abstractions
- 24 Janvier 2022
- 9782492867088
« Et c'est quoi un chevalier? Un chevalier est à la recherche de la magie. Un chevalier plonge dans les ombres pour chercher la lumière. Une fois qu'il l'a trouvée, il la répand. » À travers un style anticonformiste, toute la singularité de l'univers de Marc Kiska se déploie dans ce conte initiatique, publié en édition bilingue (français - anglais).
"And what is a knight ? A knight is in search of magic. A knight dives into the shadows to seek the light. Once he finds it, he spreads it." Through an unconventional style, all the singularity of Marc Kiska's universe is deployed in this initiatory tale, published in a bilingual edition (French - English).
Translated to English by Caroline Messersmith.