"Que de belles fleurs sont écloses depuis 22 ans sur l'arbre magique des Dictionnaires Amoureux ! Que de grands et beaux sujets : pêle-mêle, l'Inde, les Trains, le Piano, Shakespeare, l'Islam, le Rugby, le Nord, le Jazz, Napoléon, l'Alsace, le Cinéma, la Chine, le Général, le Théâtre, la Gastronomie, la Grèce...
Avec, çà et là, quelques fleurs atypiques, le Crime, les Faits Divers, ou l'Inutile, qui ont fait dire aux puristes : « Et pourquoi pas la Bêtise, tant qu'on y est !!?? ». Et chacun de souhaiter narquoisement bon courage au malheureux qui hériterait d'un sujet aussi incongru !
Le malheureux, ce fut moi, et le malheureux, qu'on se le dise, est follement heureux du cadeau.
Non seulement parce que la Bêtise est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient.
L'homme a écrit sur la Bêtise, des aphorismes, des livres, des chansons ; il a fait et continue de faire des Bêtises, des petites, des grosses, des récurrentes, des stupéfiantes ; il a réfléchi à la Bêtise, ce qui est oxymoron comme tout ; et puis, pour que la fête soit complète, il a sciemment écrit des Bêtises, pour faire rêver et surtout pour faire rire, et, je le confesse, je ne me suis personnellement pas privé de ce plaisir farfelu que j'espère bientôt partagé.
J'ai mis dans ce DAB mes amis, mes amours, mes idoles, mes passions, mes marottes, mes délires, mes coups de griffe, mes coups de coeur, ma joie de vivre... et tout ce que j'ai oublié, le lecteur le trouvera tout bêtement à l'entrée « Lacunes »...
À la fameuse question « Pensez-vous qu'on peut rire de tout ? », François Morel répond à sa façon : « Oui, mais on n'est pas obligé. » Quand un auditeur l'aborde gentiment pour lui dire : « Je ne rate jamais une de vos chroniques », il répond : « Moi, hélas, ça m'arrive... » Ainsi parle l'auteur des centaines de textes savoureux rassemblés dans ce volume, qui, depuis septembre 2009, continue à réjouir chaque semaine des millions d'auditeurs de France Inter. En partant du principe que l'humour est un ingrédient et non une discipline, il nous amène à réfléchir en nous amusant, réussit à nous émouvoir en nous bousculant, qu'il s'agisse de nous donner des nouvelles du Bon Dieu ou du cardiologue d'Alain Finkielkraut. Il n'hésite pas non plus à flirter avec l'impertinence et la causticité lorsqu'il écrit une lettre à son papa avant un grand rendez-vous électoral ou qu'il fait la liste d'un certain nombre de personnalités qui ont fait la France sans porter un prénom d'origine française. Courageux, François Morel ? Non, réplique-t-il, pas spécialement. Mais « libre » oui.
Qu'il se fasse poète en rendant un hommage félon à Jean Dutourd en alexandrins ou qu'il s'interroge sur la capacité de Francis Lalanne à déchaîner les passions, Morel croque l'époque dans ce qu'elle a de pire et parfois de meilleur, en quelques phrases ciselées avec un sens inimitable de la satire tranquille. Et c'est encela que François Morel nous est indispensable !
Médiocre : de qualité moyenne, qui tient le milieu entre le grand et le petit. La normalité, version péjorative, avec un arrière-goût de nullité.
Chez Guillaume Meurice, la médiocrité, ça remonte à loin. Dès l'école, il considère 10/20 comme la note parfaite, le « juste ce qu'il faut » qui a la poésie et la fragilité d'une barre effleurée par un sauteur en hauteur.
Depuis, il s'est rendu compte qu'il n'y a rien de plus émancipateur que la médiocrité : elle permet de faire ce qui vous plaît, pour le simple plaisir de le faire, pour la beauté du geste. Elle est un refus de la hiérarchie et un pied-de-nez à la quête de la performance.
Avec ce Petit éloge de la médiocrité, Guillaume Meurice n'a jamais si bien maîtrisé son sujet.
« Je me suis réveillé un matin, et les Dieux de la mythologie grecque étaient revenus parmi nous... ».
Portés par le souffle de l'Iliade et de l'Odyssée, les premiers pas en littérature d'un dessinateur culte. Savant, hilarant et fantaisiste : un miroir ironique tendu à notre époque désorientée.
Depuis quelques années, La Dactylo essaime aux quatre coins de l'hexagone ses pochoirs doux-amers inspirés par des sujets d'une éternelle actualité : l'absurde et sa beauté, les occasions d'ébriété, les amours contrariées, les états d'âme de la société, les fausses citations de célébrités... Elle trouve dans cette pratique illicite une nouvelle identité et une multitude d'abonnés sur son compte Instagram. Ses aphorismes ici exposés, entre photos couleurs et jeux typographiques, prêtent à rire et à penser. Avec Démo d'esprit les marges du street art, assumant à la fois impact visuel et sensibilité poétique, renouent avec un genre littéraire millénaire : l'art du bref.
Ce titre est celui de la chronique que Cavanna consacra en 1983 à la mort de son ami Reiser. De 1969 à 2013, dans les pages de Charlie hebdo, Cavanna signa plus de 60 textes détonants pour évoquer la disparition de maintes célébrités (De Gaulle, Mesrine, Mitterrand, Lady Di...), d'artistes et amis (Sartre, Reiser, Coluche, Doisneau, Topor...), mais aussi d'anonymes (un clochard) ou d'animaux qu'il chérissait.
Découvrez 140 aphorismes impertinents, fausses couvertures de livres et autres fantaisies littéraires - dont de nombreux inédits - de L'Indéprimeuse. Tombées dans l'encre à la naissance, les soeurs Davina Sammarcelli et Felicia Sammarcelli, qui forment le duo derrière L'Indéprimeuse, pratiquent autant les belles lettres et la typographie que le clin d'oeil féministe, avec un goût incontestable pour l'absurde ou le dadaïsme. Leur devise : voir la vie en magenta, le rose de l'imprimerie !
Ce titre est celui de la chronique que Cavanna consacra en 1983 à la mort de son ami Reiser. De 1969 à 2013, dans les pages de Charlie hebdo, Cavanna signa plus de 60 textes détonants pour évoquer la disparition de maintes célébrités (De Gaulle, Mesrine, Mitterrand, Lady Di...), d'artistes et amis (Sartre, Reiser, Coluche, Doisneau, Topor...), mais aussi d'anonymes (un clochard) ou d'animaux qu'il chérissait.
"Je suis un cartésien désabusé...
Je pense donc je suis mais je m'en fous."
PLUS DE 1000 DÉFINITIONS DRÔLES, POÉTIQUES ET IMPERTINENTES.
Aïoli: Mayo pour sado-maso.
Confessionnal: Cabane de pécheur.
Enterrement: Dernière sortie en boîte.
Escargot: Limace qui a accédé à la propriété.
Hospice: Bac à légumes.
Madeleine: Petit gâteau qui nous jette notre passé à la gueule.
Papillon: Chenille qui redémarre.
Proxénète: Plus Mac que PC.
Satyre: Faune qui déflore.
Travesti: Il flottante.
Longtemps, Jean-Loup Chiflet s'est levé de bonne heure, pour se plonger dans le monde jubilatoire de l'humour. De Montesquieu à Coluche, de Feydeau à Frédéric Dard, de Jules Renard à Bourvil, des Pataphysiciens aux Oulipiens et de Molière à Blondin, il a essayé d'en analyser le mécanisme complexe : l'humour est-il vraiment un « excès de sérieux », comme le pensait Tristan Bernard, ou « une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie » comme le laissait plutôt entendre Raymond Queneau ? Vaste débat...
Dans ce Dictionnaire amoureux, et du fait même subjectif, il laisse aussi libre cours à ses passions pour le nonsense anglosaxon ou les magiciens de la langue que sont Vialatte, Ponge, Prévert et tant d'autres.
À travers une série d'images aussi absurdes qu'hilarantes, le tandem Plonk & Replonk livre sa version très personnelle de notre histoire de France. Quatre-vingts tableaux - de la préhistoire française aux épisodes les plus marquants du XXe siècle - remettent en scène les grands événements ainsi que les héros de notre panthéon national.
Dans l'imaginaire farfelu de Plonk & Replonk, Vercingétorix se voit obligé de délivrer à César le secret de la recette du boeuf en daube ; Jeanne d'Arc terrasse ses ennemis grâce à son haleine fétide ; quant à Napoléon, le vaillant conquérant se voit affublé de la phobie des souris. Pour nous faire rire, Plonk & Replonk usent de tous les registres. Anachronique : l'ouverture du premier Chicken Food sous Henri IV. Uchronique : la prise de la tour Eiffel aurait succédé à la prise de la Bastille. Allégorique : la Restauration est une période où repoussent les têtes guillotinées des « sangs bleus »...
On dit de Plonk & Replonk qu'ils incarnent le retour du surréalisme, du non-sens, du Dada, du farfelu. On les compare pour leur humour sarcastique à Pierre Desproges et pour leurs blagues détonantes aux Monty Python. Une chose est sûre : ils sont toujours drôles.
Avec eux, notre histoire, celle des manuels scolaires des petites classes, se devait bien d'avoir sa version loufoque. Et le miracle est que celle-ci reste tout aussi instructive...
Toutes les lettres que vous allez découvrir sont authentiques. Après avoir vainement cherché un emploi, Julien Prévieux s'est mis à les refuser tous. Les réponses des entreprises, automatiques ou personnalisées, alimentent un dialogue de sourds à travers lequel l'ensemble du système d'embauche se trouve pris en défaut.
Ces lettres de non-motivation nous rappellent la possibilité jouissive de dire NON à l'aliénation, sur tous les tons.
Cet ouvrage regroupe plus de 400 de mes pensées. Elles reflètent qui je suis. Une personne qui a un avis sur tout, même sur ce qui ne m'intéresse pas.
Il est conseillé de ne pas lire ce livre mais d'y piocher. Il est donc destiné aux jardiniers, mineurs de fond, chercheurs d'or et à celles et ceux qui cherchent du sens là où il n'y en a pas (et inversement).
Ce livre est une invitation joyeuse à faire une promenade drôle et iconoclaste dans nos souvenirs, nos émotions aussi futiles que solides. Faire des ricochets au-dessus de la rivière, des cocottes en papier, des canulars, s'interroger sur la fossette de Kirk Douglas, la coiffure du président Giscard d'Estaing, l'expression "peigner la girafe", se rappeler les petits trains électriques, la guitare de Tino Rossi, les télégrammes de première et les speakerines de la télévision...
C'est un livre impossible, tant la notion d'inutile est sujette à caution. L'homme est-il plus utile que la langouste ? La pomme de terre est-elle plus indispensable que le liseron ? L'idiot du village moins nécessaire que le membre de l'Institut ?
Ce dictionnaire se plaît à musarder en vantant les mérites de la grasse matinée et des contrepets dans les discours des ministres, en trouvant le plaisir d'écouter la météo marine quand on est sous la couette ou en admirant la virtuosité des joueurs de yoyo.
Un livre aussi indispensable qu'inutile.
À travers une série photographique loufoque de Florence Levillain, ce livre explore "au pied de la lettre" les expressions de la langue française. Deux photos juxtaposées permettent, par un subtil décalage de situation, de décoder le sens métaphorique.
« Pour trouver une pensée, il faut se lever de bonne heure », disait l'humoriste - qui ajoutait : « Moi, à l'heure tardive à laquelle je rentre chez moi, je n'ai plus qu'une pensée : me coucher ! » L'auteur de sketches parmi les plus célèbres du répertoire français - La Mer démontée, À Caen les vacances, Le Plaisir des sens, Parler pour ne rien dire... - a multiplié toute sa vie les bons mots. Double sens, contresens, sens interdits : en maître de l'absurde, il trouvait du sens là où la raison n'en admettait pas.
Raymond Devos a fait rire des générations entières, fort d'une virtuosité à laquelle les humoristes d'aujourd'hui rendent hommage.
Le secret de cette longévité ? L'intemporalité du langage. « Mes jeux de mots, ce ne sont pas des jeux de mots, disait Raymond Devos. Ce sont des jeux de l'esprit. »
Voici un roman-photo comme vous n'en avez jamais vu. Jalousies, trahisons, bagarres, cafés gourmands, photocopieuses en panne et tendres baisers: Clémentine Mélois, plasticienne, écrivaine et membre de l'Oulipo, connue pour ses détournements de classiques de la littérature revus et passés à la moulinette de la culture pop (Cent titres, Grasset 2014) s'empare du très populaire roman-photo pour étudier le langage dans toutes ses fonctions. Au fil de dix-huit histoires hilarantes, on découvrira des hommes et des femmes en proie à toutes les dépravations lexicales, des employés de bureau désorientés, un agent immobilier malmené, un catcheur mexicain, des pantalons pattes d'éléphants et même un certain Roland Barthes.
C'est bien beau de chanter les louanges de la Nature, mais n'en fait-on pas un peu trop ? La Nature n'aurait-elle pas elle aussi des défauts ? Les violents orages, les blizzards bizarres, les chutes de météorites, le sable des plages qui s'infiltre partout, les pigeons malveillants et autres volatiles agressifs, les tarentules géantes et les chiens qui se mettent à parler... Autant d'épreuves pour les nerfs de n'importe quel individu sensé. Sans parler du jardinage ou de l'observation des colonies de fourmis, des occupations qui risquent fort de vous mener à la dépression
C'est fou, c'est insensé, mais c'est comme ça : Raymond Devos a tellement vécu dans l'imaginaire qu'il n'a jamais pris le temps de raconter sa vie dans le monde réel. Quand on l'interrogeait sur le son passé, il assurait systématiquement le service minimal et ses rares confidences étaient assorties des pirouettes dont il avait le secret. D'une enfance heureuse mais mouvementée à l'apprentissage du mime en passant par le travail forcé en Allemagne, comment est-il devenu cet homme qui avait l'art de détourner les mots pour nous faire rire, nous faire réfléchir, mais aussi pour nous faire aimer un peu plus encore cette langue française qu'il maniait comme personne ?
À partir des archives personnelles de l'humoriste, aujourd'hui conservées dans la maison-musée qui porte son nom à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Jacques Pessis raconte pour la première fois le parcours de l'homme dans un monde que les aléas de sa vie lui ont rendu parfois absurde.
L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, « qui rira » ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. «Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! » Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la « Bible », au « Chemin », aux « Femmes », à la « Modestie » ou à la « Vérité », réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. À ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : « J'ai une réponse, posez-moi une question ! » Mais quelle est donc La réponse ?
Des cigarettes en chocolat à la clope électronique, du Nokia 3310 à l'Iphone, de Snake à Instagram, elle nous livre le récit de son passage à l'âge adulte sans passer par la case Tinder.
Partagée entre l'envie d'avoir des likes et la nostalgie du temps d'avant les réseaux sociaux, elle se demande comment évoluer sereinement dans un monde où tout ce qui nous entoure n'existait pas à l'époque où nous avons grandi.
Parfois mélancoliques, souvent acides et toujours drôles, ses chroniques dressent un portrait-robot sans fard de nos névroses à tous.
Une blague, ça ne s'explique pas. Mais l'humour, si.«Malgré la place qu'il occupe partout dans nos vies, dans la sphère privée ou dans les médias, l'humour politique est sousétudié scientifiquement et mal questionné journalistiquement. Il est pourtant l'un des miroirs les plus parlants de la société, et il se pratique dans toutes les situations, même les plus tragiques:en temps de guerre, après un attentat, voire au lendemain de la mort de Johnny. Le rire est comme le coquelicot:il pousse dans la boue et l'éclaire d'une petite touche de couleur vive.»L'humour politique est à la fois jugé suspect et paré de vertus:il inverse les hiérarchies, il témoigne de la bonne santé démocratique d'un pays, il est d'utilité publique en cas de crise (et garantit le retour de l'être aimé).Avec le ton et l'ironie mordante qu'on lui connaît, Charline Vanhoenacker analyse les mécaniques du rire, dévoile les secrets de fabrication de ses chroniques radio et explore les relations ambiguës qu'entretiennent les politiques avec l'humour et... les humoristes.