La pédagogie Montessori suscite un intérêt croissant, accompagnant la remise en question de nos systèmes éducatifs traditionnels. Mais si le nom de sa fondatrice est désormais célèbre, sa parole, souvent entendue à travers le filtre d'interprétations successives, mérite d'être redécouverte.Dans L'Enfant, son grand livre publié en 1936, Maria Montessori expose la plupart des concepts fondateurs de sa pédagogie, en s'appuyant sur des exemples tirés de sa propre expérience. Attachée à respecter la personnalité de l'enfant, elle dévoile l'existence de «périodes sensibles», met en lumière le rôle de l'adulte comme celui de l'environnement et du matériel utile à l'individu en devenir. Sur le ton de la conversation, elle dresse les piliers d'une pédagogie novatrice qui, depuis la première «Maison des enfants» fondée à Rome en 1907, a inspiré de nombreuses pratiques et contribué à changer le regard porté sur l'enfance dans le monde entier.
Aimable jeune homme et auteur à demi-succès patronné par Sarah Bernhardt, Rostand devient du jour au lendemain avec Cyrano de Bergerac un héros national, sur-le-champ décoré de la Légion d'honneur. Somptueux divertissement poético-militaire, pièce historique qui rappelait à la fois Les Trois Mousquetaires et le monde des précieux, drame en vers d'une ahurissante virtuosité où parut revivre le meilleur de Ruy Blas, Cyrano conquit sans peine un public lassé du théâtre d'idées, qu'enflamma le patriotisme culturel de l'auteur. «Ainsi, il y a un chef-d'oeuvre de plus au monde», écrivait Jules Renard le soir de la générale. Il faut sans doute en rabattre un peu, mais un peu seulement:bien que né dans le sérail de la plus bourgeoise des bourgeoisies, Cyrano demeure la plus grande réussite de théâtre populaire à ce jour connue et le dernier acte, avec son couvent et ses feuilles mortes, est aussi émouvant qu'un finale de Verdi.
Que serions-nous sans tous ceux qui nous ont transmis des valeurs et des savoirs ? Que serait devenue l'humanité sans tous ceux qui, depuis des milliers d'années, ont accumulé, protégé et transmis des connaissances ? Que serions-nous si la Bible, les oeuvres de Platon et d'Aristote, les mathématiques d'Al Jibra, la poésie de Villon, la musique de Mozart, avaient disparu ? Quand sera-t-il à l'avenir ? Les femmes auront-elles, après tant de millénaires d'oppression, autant de moyens de se former que les hommes ? Pourra-ton rêver d'une société libre, d'une nature préservée, si tous les humains ne sont pas formés pour construire et protéger ce futur ? Plus qu'une histoire globale de l'éducation, ce livre est une passionnante histoire des diverses formes de transmission des savoirs pour lutter contre la barbarie.
Le réchauffement climatique n'est plus une hypothèse, c'est un fait vérifiable. Mais ses effets spectaculaires ne sont encore que la face la plus visible d'un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même.
Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d'Europe ont disparu et pourtant nous n'avons pas marché sur leurs cadavres le long des routes et des chemins... Aujourd'hui, tout laisse à penser que nous sommes à l'aube d'une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que jusqu'à un million d'espèces sont en train de décliner et qu'elles pourraient bientôt s'éteindre. L'homme et sa consommation sans cesse croissante d'espace et d'énergie en sont la première cause. Si rien n'est fait, cette nouvelle crise majeure de la biodiversité aura bien lieu, et l'humanité, qui dépend de l'équilibre des écosystèmes, pourrait elle aussi disparaître.
B. D.
Le président du Muséum d'histoire naturelle livre un plaidoyer pour le vivant et un guide pratique, à hauteur d'homme, pour éviter le naufrage. Il pose ainsi, sans moralisme, les jalons d'une éthique pour la planète.
Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c'est le monde vivant. Pour qui s'y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c'est une plongée extraordinaire - comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde.
Eléphants arrivés d'Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l'épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s'endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d'années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l'abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer.
Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d'évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d'Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur.
Harpagon est l'une des plus grandes créations de Molière. Tout, dans cet homme, respire l'avarice et la décrépitude. Rongé par une maladie de corps, Harpagon l'est aussi par une maladie de l'âme. Ladre, il rogne sur la nourriture et les habits de ses domestiques, sur l'avoine de ses chevaux, sur l'entretien de son fils, obligé d'emprunter à taux usuraire pour vivre, et sur les cadeaux indispensables à sa fiancée. Usurier, il prête à des taux exorbitants, calcule, évalue tous les objets qui l'entourent. Dans cette atmosphère poussiéreuse et sordide, où fusent les mots féroces, le père usurier s'oppose au fils emprunteur. L'avarice détruit l'amour filial, l'amour paternel, l'amour quel qu'il soit. La cassette remplie d'or enterrée dans le jardin est l'âme, le coeur, le souffle même d'Harpagon. Les retrouvailles d'un homme et d'une cassette sont ici le seul hymne à l'amour.
Regardez deux minutes dans le rétroviseur : en trois ans, le monde a dévissé sévèrement, et ce qui paraissait sûr hier l'est beaucoup moins aujourd'hui. Le « coronukraine » a chamboulé nos certitudes plus vite que ne le faisaient les alertes des scientifiques, entre autres. Le monde du moment nous catapulte dans l'incertain, il réclame du freinage, du changement de direction (et de système), tout en secouant les plus intimes de nos convictions. Qui peut savoir où il se situera dans trois ans sur l'échelle de Richter des séismes intérieurs, écologiques et géopolitiques ? Il y a de la bifurcation dans l'air, et de l'air particulièrement turbulent. Un grand ras-le-bol se fait sentir, le désir de changer saisit les jeunes, les moins jeunes, les diplômés, les salariés, les familles, les écolos et les autres. Comme l'avenir est bouché, tout est remis à plat : le rapport au bonheur, à l'argent, au confort, à la ville, à la nature, au sens de notre travail... Dans le temps qui nous reste, comment déployer notre potentiel ? Comment renouer avec l'instant présent et retrouver du sens dans nos actions, aussi infimes soient-elles ? Que faire ? Où ? Avec qui ? Comment ? Pour quel projet de société ?
À tous ceux qui sont titillés par un changement de vie, ce livre permet d'aller plus loin dans les réflexions qui précèdent un braquage de volant. Bonne nouvelle, il n'est pas obligatoire de partir loin et de tout envoyer valdinguer, la bifurcation peut avoir lieu en soi, en questionnant ses aspirations profondes, son rapport au temps, à l'urgence, au sens de son passage sur terre... L'autrice vous propose un livre vivant et sensible, nourri par les témoignages de pionniers de la bifurcation.
Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l'interdiction du DDT aux États- Unis. Cette victoire historique d'un individu contre les lobbies de l'industrie chimique a déclenché au début des années 1960 la naissance du mouvement écologiste.
Printemps silencieux est aussi l'essai d'une écologue et d'une vulgarisatrice hors pair. En étudiant l'impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, et jusqu'à nos cellules et notre ADN, ce livre constitue l'exposition limpide, abordable par tous, d'une vision écologique du monde.
Avec plus de 2 000 000 d'exemplaires vendus, Printemps silencieux est un monument de l'histoire culturelle et sociale du 20e siècle.
Savez-vous que certains fleuves coulent de bas en haut? Que la Lune tourne en ligne droite? Qu'en lisant ces quelques lignes vous voyagez à la vitesse de 300000 kilomètres par seconde?
François Couplan, ethnobotaniste de renom, nous invite à un fascinant voyage avec les plantes, à travers les lieux et les cultures. Depuis de nombreuses années il parcourt la planète, et explore les différentes manières d'entrer en relation et de vivre avec elles. Voici une odyssée précieuse qui nous entraîne de découverte en surprises dans le monde fascinant des végétaux. «« »«Sincèrement, que pensez-vous des plantes ? Vous les aimez ? Vous les détestez ? Vous les mangez ? Elles vous laissent indifférent ? Quoi qu'il en soit, elles sont là, partout autour de vous - et je pense qu'elles peuvent changer votre vie. » «Comment ? Laissez-moi tout d'abord vous emmener à leur rencontre. Et ouvrez grand vos oreilles... car les plantes parlent à ceux qui savent les entendre.» «Le monde végétal est fascinant : je l'explore depuis toute une vie sans cesser un instant de m'en émerveiller. Je vous propose ici de découvrir les extraordinaires secrets des plantes et la longue et tumultueuse relation que l'homme entretient avec elles. Une aventure commune qui façonne son histoire depuis la nuit des temps...» François Couplan
« Rien n'a plu davantage dans les lettres persanes, que d'y trouver, sans y penser, une espèce de roman. On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaîne qui les lie. À mesure qu'ils font un plus long séjour en Europe, les moeurs de cette partie du monde prennent, dans leur tête, un air moins merveilleux et moins bizarre : et ils sont plus ou moins frappés de ce bizarre et de ce merveilleux, suivant la différence de leurs caractères. Dans la forme de lettres, l'auteur s'est donné l'avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale, à un roman ; et de lier le tout par une chaîne secrète et, en quelque façon, inconnue. » Montesquieu.
Situations de harcèlement, élèves en détresse, parents d'élèves envahissants ou perdus... Emmanuelle Piquet met son expertise au service des enseignants, souvent démunis face aux conflits qui gangrènent leur vie quotidienne.
Qu'ils se cachent dans nos cartes bleues, notre téléphone portable ou notre box Internet, les codes secrets sont partout. Déjà utilisés par Homère, chers à César, aux Templiers comme à Henri IV, qui en abusait dans sa correspondance amoureuse, ils ont déclenché des guerres, fait gagner des batailles et mis des États en difficulté...Zigzag, code pourpre, cadran d'Alberti, chiffre de Bazeries, machine de Gripenstierna, Enigma, masque jetable, Vernam, algorithme RSA, etc.:voici enfin l'ouvrage qui manquait pour percer tous leurs mystères. Il est enrichi de nombreux exemples pratiques, qui proposent autant de pistes pour apprendre à chiffrer à son tour.
La plupart des gens aiment les maths. L'ennui, c'est qu'ils ne le savent pas. Dans les temps préhistoriques, les maths sont nées pour être utiles. Les nombres servaient à compter les moutons d'un troupeau, la géométrie à mesurer les champs et tracer des routes. Au fil des siècles, les Homo sapiens furent bien étonnés de découvrir les chemins sinueux de cette science parfois abstraite, d'une richesse à couper le souffle.
Vous découvrirez que les mathématiques sont belles, poétiques, surprenantes, jubilatoires et captivantes. Le nombre Pi est fascinant. La suite de Fibonacci et le nombre d'or nous entraînent sur des pistes inattendues. Les équations nous mettent au défi et l'infiniment petit vient délicieusement gratter notre esprit de ses paradoxes. Si vous n'avez jamais rien compris aux maths, s'il vous est même arrivé de les détester, que diriez-vous de leur donner une seconde chance ? Vous risqueriez d'être surpris...
À Drancy (Seine-Saint-Denis), un projet pédagogique basé sur la coopération entre les professeurs et les familles aboutit à la réussite de tous les lycéens. Comment dix ans d'expérimentation ont-elles permis d'aboutir à ce succès ? Voici le récit passionné de la construction d'un projet audacieux et plein d'espoir...
Tu as fait quoi aujourd'hui au collège ? - Rien », répond immanquablement l'enfant.
La frustration des parents est d'autant plus compréhensible que ce « rien », c'est tout. C'est tout ce qui rend le métier de professeur à la fois difficile et passionnant : l'imprévu, le prévisible, l'intempestif, le répétitif, le drôle, le triste, le banal.
C'est tout ce qui rend le collège si douloureux ou amusant aux yeux des élèves.
C'est aussi tout ce que les politiques éducatives laissent de côté. Pourtant, c'est là que se trouve le centre du réacteur scolaire.
C'est tout ce dont on ne débat pas ou presque.
C'est tout ce qui m'enchante ou me préoccupe depuis vingt-cinq ans : « finir prof » sonne comme une menace ; c'est pour moi une chance.
Des bouleversements historiques (le confinement, l'assassinat de Samuel Paty) à l'infra-ordinaire, ce livre invite à explorer avec gravité et entrain le coeur révélateur mais ignoré du collège et, pourquoi pas, à se réconcilier, enfin, avec lui.
Les volcans fascinent les enfants !
Pourquoi et comment se forment ces ouvertures sur la croûte terrestre ? Qu'est-ce qui compose un volcan ? Quels sont les volcans les plus célèbres en éruption aujourd'hui ?
Ce coffret propose un matériel de manipulation, fidèle à la pédagogie Montessori, qui va permettre à l'enfant de découvrir une grande variété de volcans, de comprendre leur fonctionnement, et les éruptions en réalisant de petites expériences.
Ce coffret comprend :
15 fiches sur 15 volcans remarquables (Etna, Piton de la fournaise, Eyjafjöll...) ;
40 cartes classifiées présentant les différentes parties du volcan et leur définition (cheminée, cratère, lave ..) ;
6 cartes sur les différents type de volcans (effusifs, explosifs, sous-marins) ;
Le carnet du vulcanologue ;
1 carte du monde et 15 étiquettes ;
1 livret de 30 pages qui présente toutes les activités et des expériences ;
Quand vous lancez trois dés en l'air, quelle est la probabilité pour qu'ils retombent tous du même côté ? Quelle est la couleur qui a le plus de chance de sortir à la table du casino ? Entre deux jeux d'argent apparemment identiques quel est celui qui pourrait vous faire gagner le plus d'argent ?
Ce livre nous met au défi de résoudre 21 énigmes - de difficulté croissante au fil des pages - afin de « faire des maths avec peu de chiffres et beaucoup d'idées ».
En France, République et École sont nées au même moment, sous Jules Ferry. Pourtant, déjà, les instituteurs étaient missionnés par les communautés villageoises ou l'Église. Au fil de l'histoire de la nation, l'école s'invente.
Si être élève est une expérience commune à tous les Français, tous ne racontent pas la même histoire. L'école pour tous est un projet que la réalité transforme souvent en école pour chacun.
Le livre se nourrit d'histoires singulières. Daniel Pennac incapable de suivre en classe, Etienne Klein rêvant de Louis le Grand depuis sa banlieue, Ariane Ascaride voulant que ses enfants apprennent les codes qui lui ont manqué, Aïssa Maïga et sa famille de musulmans, de militants laïques et de catholiques pratiquants ; et d'autres, inconnus aux histoires fortes...
Parler de son école, c'est aussi parler d'une époque. Les récits des témoins sont mis en regard des événements historiques et des choix politiques, dessinant le visage multiple, et parfois contradictoire, de notre nation. Entre mythe et réalité, c'est bien la France qui se révèle dans son rapport à l'école.
Le livre du documentaire événement diffusé sur france TV : "Souvenirs d'école".
« En matière d'éducation, tous les regards sont dirigés vers l'enfant. Nous cherchons en lui ce que nous pouvons changer pour qu'il assimile enfin ce que nous souhaitons lui inculquer. Toute la pression est sur ses épaules.
Pourtant, le facteur déterminant, c'est nous ; notre capacité individuelle et collective à respecter ses lois naturelles de développement. Un véritable changement de posture est nécessaire. » Céline Alvarez Après son expérience pilote dans une zone d'éducation prioritaire en France, Céline Alvarez a été invitée par la ministre belge de l'Enseignement à accompagner 750 enseignants, pendant une année scolaire. Ils ont réaménagé leur classe, trié les activités et individualisé la transmission, et ce sans moyens supplémentaires. En quelques semaines, les enfants sont devenus autonomes, confiants et sereins. Dès la maternelle, ils sont entrés spontanément dans la lecture.
Ce livre montre que nous pouvons susciter un changement à grande échelle, basculer de l'ennui à la motivation, de l'indiscipline au calme, du manque de persévérance à la créativité.
Permettre à l'enfant de se révéler, c'est possible. Une année peut tout changer !
« Le monde de l'éducation est une espèce d'île où les individus, déracinés du monde, se préparent à la vie en y restant étrangers. » Cette critique, radicale, que Maria Montessori adressait à l'école, l'a conduite à penser et à expérimenter une autre pédagogie.L'esprit absorbant de l'enfant est son dernier ouvrage. Elle le présentait elle-même comme « un chaînon dans le développement de notre pensée et de notre oeuvre pour la défense des forces de l'enfance ».
Une des premières femmes médecins d'Italie, Maria Montessori (1870-1952) est mondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom.
L'école publique française, qui se situe, par ses résultats, dans la moyenne basse des pays européens, a le triste privilège d'être l'une des plus inégalitaires de tous les pays de l'OCDE.
Pourquoi l'école française n'a-t-elle pas pu faire face aux changements, sociétaux notamment, qui ont bouleversé l'école d'hier et trouver des solutions adaptées comme l'ont fait les autres pays européens ?
Alphonse Daudet Lettres de mon moulin Le Nord de la France, noyé dans les brumes, ignorait le Sud. Alphonse Daudet le lui fit découvrir par ses Lettres de mon moulin. La Provence, celle de la mer et celle de la montagne, est apparue soudain avec ses troupeaux, ses belles Arlésiennes et ses parfums.
Un siècle plus tard, maître Cornille et son secret, la mule du pape qui retient son coup de pied, le curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs, tous ses person- nages vivent encore avec la même intensité. Tristes ou gais, mélancoliques ou satiriques, ces petits textes sont des chefs-d'oeuvre de malice, de poésie et d'émotion.
Préface et notes de Louis Forestier.
Nouvelle édition illustrée.
Tout enseignant connaît ce moment où les élèves sont si attentifs que leurs yeux s'illuminent. Un moment où le contact entre esprits devient palpable. À l'inverse, il connaît aussi le sentiment de parler dans le vide. Ses efforts restent sans écho, rien ne répond. Enseignement et apprentissage ne sont en effet possibles que lorsque l'école devient un espace de résonance. Inversement, ils échouent là où les interactions restent muettes. Mais comment l'école peut-elle devenir cet espace ? Hartmut Rosa, le penseur de la résonance - concept qu'il a introduit pour répondre à l'accélération contemporaine -, s'interroge ici sur ce qui se passe quand, selon son expression, « la classe crépite ». En répondant aux questions de Wolfgang Endres, un pédagogue de profession, il expose concrètement en quoi pourrait consister une pédagogie de la résonance. Compétence, performance et résonance, relation de confiance, humour, retours d'expérience réciproque, « emmétamorphose »... Autant de pistes qui nourriront la réflexion des enseignants désireux de repenser les processus d'apprentissage, mais aussi de toute personne dans la situation d'apprendre quelque chose à quelqu'un - donc tous les parents !