est plus que le titre d'une monographie. C'est une boussole pour les lecteurs qui s'aventureront dans l'univers de l'artiste franco-chinoise Li Chevalier, univers enfoui dans la noirceur de l'encre, et dont l'ombre des protagonistes ne se laisse entrevoir qu'à travers une alternance de doutes récurrents, d'espoirs passagers, de quêtes sans fin...Obscurité et clarté, obscurité des âmes perdues et lumière du confort esthétique s'entrelacent en osmose, s'allient et se transfigurent, radieuses ou lugubres, au gré de l'âme du peintre.
Cet ouvrage qui rassemble une sélection d'oeuvres de Li Chevalier, retrace son parcours , caractérisé par l'élaboration d'un univers esthétique transculturel et multidisciplinaire, entre Orient et Occident, encre et mixed media, peinture et musique... Il s'en dégage pour le lecteur, le spectateur, une émotion esthétique qui transcende les frontières, nous interroge, nous questionne, face aux infinis espaces et à la richesse des confrontations que ces oeuvres dévoilent.
Au cours des dix dernières années, les oeuvres de Li Chevalier ont été présentées au sein de nombreuses institutions en Asie et en Europe, parmi lesquelles on peut citer le Museo Contemporaneo Rome [MACRO] 2017, la Base Sous Marine de Bordeaux 2014, l'Opéra National de Chine 2013, le Musée des Beaux-Arts de Shanghai 2011, le Musée National des Beaux-arts de Chine 2010; en 2007, la Royal Academy of Arts de Londres a accueilli des oeuvres de Li Chevalier dans son exposition annuelle.
Djamel Tatah naît en 1959, dans une famille d'origine algérienne, à Saint-Chamond (Loire). Après avoir longtemps travaillé à Marseille, il s'installe à Paris. Répétition des figures, grands formats, représentation abstraite de l'homme contemporain, solitude, les ingrédients de l'artiste sont là. Pour les influences on cite Rothko, Warhol ainsi que l'Egypte et la Renaissance. Prix Gras/Savoye/Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1992, prix du salon de Montrouge, l'artiste a présenté d'importantes expositions personnelles (Centre d'art contemporain Le Parvis à Tarbes en 2007, musée des Beaux-Arts de Nantes en 2008, Galerie des Ponchettes aux MAMAC à Nice en 2009, Centre d'art contemporain du Creux de l'enfer à Thiers en 2010) et collectives telles que "Peintures françaises" à la Villa Médicis en 1997, "Tableaux d'une histoire" à la Villa Arson en 1998, "L'Art au futur antérieur" au Musée de Grenoble en 2004, "La Force de l'art" au Grand Palais en 2006, "Airs de Paris" au centre Georges Pompidou en 2007, "I Mutanti" à la Villa Médicis à Rome en 2010, "Nevermore" au Mac/Val de Vitry-sur-Seine en 2011. Ses oeuvres ont été maintes fois plébiscitées par des publics étrangers : l'Allemagne, la Chine, l'Espagne, les Etats-Unis et la Russie ont pu l'accueillir à plusieurs reprises.
La source plurielle à laquelle puise Najia Mehadji, irriguée de ses racines occidentales et orientales, est contemplation, union du corps et de l'esprit, vérité, passage de témoin, expression pure. Le corps est là, dans la voix, le geste, le souffle. Ses mouvements, son échelle, donnent aux premiers dessins la trace de leur gestuelle, un élan, une construction, un espace. La pensée ne lui est pas étrangère ou extérieure, elle ne fait qu'un avec ce corps qui est bien plus qu'une enveloppe. Le corps et l'esprit sont réunis sous le dôme ou la coupole rassembleuse, unificatrice, résonnante d'un message humaniste devant l'Histoire et ses turpitudes. Coupole ou voûte céleste peu importe, le ciel ou son symbole, la transcendance ou l'ici-bas... la force du symbolique imprègne le vocabulaire de l'artiste. La géométrie, l'architecture, l'arborescence, le flux, le ressac expriment son rapport à l'infini.
La rivière Bénoué est le plus grand affluent du fleuve Niger, qui traverse le centre du Nigeria. Remontant le cours de la rivière sur les pas des premiers explorateurs, « Nigeria, Arts de la vallée de la Bénoué » propose un voyage spectaculaire sur les rives dans la partie basse, moyenne et haute de la Bénoué. De remarquables sculptures, en bois, céramique ou métal sont ici présentées : statues féminines ou maternités en ronde-bosse, élégantes statues-colonne, masques-heaume à visage humain, masques horizontaux stylisés (mi-homme mi-animal), récipients anthropomorphes en terre cuite et regalia finement élaborés. Ces oeuvres mettent en avant la diversité des traditions communautaires de la région et la liberté des artistes vis-à-vis des codes stylistiques locaux. Elles témoignent d'une interaction ancestrale entre les communautés et révèlent de surprenantes convergences artistiques d'un peuple à l'autre. Cet ouvrage invite à découvrir un art dynamique des différentes régions de la vallée de la Bénoué, berceau de formes d'art les plus spectaculaires jamais produites en Afrique sub-saharienne.
Membre fondateur en 1970 du mouvement Supports/Surfaces, Daniel Dezeuze, né en 1942 à Alès, apparaît comme un des artistes français les plus passionnants de sa génération. Retraçant son parcours depuis 1962 jusqu'à aujourd'hui, cet ouvrage permet de saisir à la fois la complexité et la cohérence de sa démarche sur plus de cinq décennies. Il met notamment en évidence son originalité dans l'analyse du tableau comme objet en soi et support de la peinture. Il rend compte aussi des différentes voies qu'il emprunte, toujours à mi-chemin entre peinture et sculpture, pour renouveler son approche de la création artistique, tout en veillant à l'ancrer dans le réel. Ainsi, avec une liberté réjouissante, Daniel Dezeuze transforme les châssis en sculptures, crée des peintures avec des assemblages d'objets, quitte l'atelier pour musarder dans les jardins, en quête de motifs naturels mais aussi de constructions hybrides faites pour la cueillette et la chasse. Dans son oeuvre, le Moyen Âge croise le XXIe siècle, et les études de balistique le taoïsme, avec une profusion de formes et de couleurs qui constitue une formidable démonstration de la capacité de l'art à émouvoir tout en enrichissant la vision et la compréhension du monde.
Geneviève Asse, artiste majeure de la scène contemporaine, expose depuis bientôt 60 ans. Ses toiles ont récemment été présentées à l'exposition "Elles@Beaubourg" aux côtés d'artistes à la renommée internationales telles que Frida Khalo, Louise Bourgeois et Annette Messager. Cette native de Bretagne s'est essayé au cours de sa carrière à divers mediums (gravure, dessin, livre d'artiste avec certains de ses amis poètes : Beckett, Pierre Lecuire...). Mais sa passion pour la peinture l'a emporté et c'est sur de grandes toiles très souvent bleues que Geneviève Asse donne libre cours à son inspiration. L'artiste dira de son art dans un article intitulé Geneviève Asse, le bleu et l'âme : "Mes surfaces varient comme l'océan. Mon sujet, c'est l'espace et la lumière. Il m'est en partie inspiré par le ciel et la mer que je regardais des heures durant, enfant, sur la plage dans le Golfe du Morbihan." L'ouvrage Geneviève Asse accompagne une exposition consacrée à cette grande artiste au musée des Beaux-Arts de Rouen.
Lapita : au coeur du Pacifique, ce nom insolite et méconnu est celui d'une civilisation établie depuis près de 3000 ans, en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu. En moins de quatre siècles, sa culture, sa langue et ses traditions se sont disséminées sur 4500 km.
Cette « vague » lapita est caractérisée par deux éléments marquants : l'introduction par les colons dans cette région du globe des langues austronésiennes (deuxième famille de langues du monde), et une tradition céramique très spécifique. D'une homogénéité exceptionnelle, les poteries lapita sont ornées de décors mêlant motifs géométriques et formes humaines ; cet ensemble cohérent constitue un véritable marqueur archéologique de la progression des peuples de langues austronésiennes dans le Pacifique sud-ouest.
Depuis un siècle, des générations de scientifique ont travaillé dans cette zone du Pacifique, identifiant environ 200 sites dont chacun a révélé des traces de la culture Lapita.
La qualité exceptionnelle des décors peints sur ces poteries vieilles de trois millénaires a attisé l'intérêt du grand public pour ces vestiges disséminés sur un territoire grand comme l'Europe.
Le catalogue montre l'évolution des formes et des décors, mais aussi leur héritage à travers les graphismes traditionnels océaniens.
Créateur aux multiples facettes, Constantin Xenakis est né en Egypte de parents grecs. Arrivé en France comme étudiant en 1955, il partage aujourd'hui son temps entre Paris et Athènes et expose régulièrement ses créations dans les capitales les plus en vue. Son oeuvre, qui prend corps à travers une multiplicité de supports (peintures, installations les plus surprenantes et objets aux formes variées) exprime par le biais d'un langage majoritairement abstrait et intégrant des signes d'écriture, l'itinéraire de Constantin Xenakis, qui se définit comme un homme cherchant inlassablement la vérité.
Olivier Rizzo alias Speedy Graphito expose depuis plus de trente ans son regard amusé et ironique sur le monde. Des murs peints aux expositions, ses oeuvres reflètent la mémoire de notre époque. L'histoire de l'art, le consumérisme, les nouvelles technologies... autant de sujets que de formes de représentation hauts en couleurs.
Multipliant les styles et les médiums, il témoigne sans retenue, par sa créativité décapante, d'une liberté d'expression inspirée et joyeuse. Ses oeuvres, véritable journal de bord de son existence, résument son parcours de vie, son inlassable quête à représenter son aventure intérieure dans un monde en perpétuelle mutation.
Depuis le début de sa carrière, commencée dès la fin des années 1980, Wim Delvoye s'attache à déplacer les frontières qui séparent traditionnellement la culture populaire et l'art, les arts décoratifs et les « beaux-arts », l'ancien et le contemporain, le noble et l'impur. « En un mot, Wim Delvoye pratique l'oxymore », écrit Michel Onfray : ses oeuvres apparaissent en effet comme traversées par différents contraires, suspendues quelque part entre la séduction et la dissonance.
Avec force ironie et humour, ce provocateur conceptuel mêle souvent le décoratif à des fonctions quotidiennes, interrogeant ainsi les systèmes de valeurs qui régissent la société de consommation.
Wim Delvoye est né en 1965 à Wervik, en Belgique. Il vit et travaille à Gand.
« Si j'ai réussi, c'est que j'ai copié les autres » nous dit Ben Vautier, artiste d'envergure internationale qui revendique un statut populaire. Né en 1935, et pionnier dans de multiples domaines, sa « carrière » démarre à Nice, à la fin des années 1950, quand il ouvre une petite boutique de disques d'occasion dont il orne la façade d'une accumulation d'objets hétéroclites. L'endroit, qui verra se rassembler les futurs acteurs de l'École de Nice (César, Martial Raysse et Sosno...), devient un véritable lieu de création et d'émulation artistique. Cinquante ans plus tard, l'oeuvre de Ben est aussi diversifiée dans ses domaines d'application que dense.
Le musée d'art contemporain de Lyon rend aujourd'hui hommage à l'acteur majeur de l'avant-garde artistique internationale qu'il est devenu. En tout ce sont plus de mille oeuvres exposées qui permettent de s'immerger dans l'univers créatif de Ben et de découvrir l'artiste dans toutes ses dimensions.
Né à Dijon en 1909, Jean Bertholle est l'un des artistes importants de la Nouvelle École de Paris. Comme ses proches, Le Moal, Zoran Music, Estève, Manessier ou Roger Bissière Jean Bertholle s'adonne à la non-figuration, oscillant entre un ancrage dans la tradition et une modernité affranchie d'un ensemble de codes picturaux. On retiendra de cette période la création d'une peinture murale, avec Le Moal et Zelmann, pour l'immense plafond du pavillon français de l'exposition universelle de New York. 1944, c'est l'exposition collective à la Galerie de France avec Bissière, Le Moal, Singier, et Étienne Martin, enfin,1947 marque le début d'une longue collaboration avec la galerie Jeanne Bucher. La carrière de Bertholle fut prolifique, entre expériences abstraites et modes figuratifs, passant même par une veine ésotérique, et la reconnaissance fut au rendez-vous : sélectionné deux fois pour la biennale de Venise, en 1949 et en 1960, il participe en 1959 à l'exposition d'Art contemporain de l'Institut Carnegie de Pittsburg, nommé professeur à l'École des Beaux- Arts par Malraux, Bertholle fonda sa propre Académie de peinture, Saint Roch.