L'Atlas est un artiste parisien né en 1978. Fasciné par l'écriture manuscrite dès son plus jeune âge, il se rend dans différents pays arabes dans les années 1990 pour y étudier la calligraphie. En France, il commence à développer son art du graffiti, qu'il combine avec sa passion pour l'écriture. L'équilibre entre la forme et la lettre est depuis lors au coeur de sa pratique. Ses oeuvres prennent pour point de départ la signature de l'artiste - L'Atlas, qu'il décline de milles manières. À partir des années 2000, il privilégie le gaffer, avec lequel il trace son nom sur différents supports, tels que les toiles, trottoirs ou façades d'immeubles. L'Atlas crée un alphabet tout en méandres qui, ancré dans la ville, invite à s'interroger sur l'universalité de la langue et les limites de l'illisible.
La découverte des cinq mondes imaginaires permet d'explorer l'oeuvre foisonnante de Speedy Graphito tout en apprenant l'histoire de l'art. Ludique et pédagogique, le livre comprend une multitude de jeux. Après être sorti du labyrinthe et avoir joué au jeu des 7 différences, nos petits lecteurs sauront-ils retrouver les nombreuses références à l'histoire de l'art, aux jeux vidéo et à la bande dessinée, cachées dans les oeuvres de Speedy Graphito ?
Issu d'une famille chrétienne et aimante, mais bourré de complexes, Pierre va peu à peu dériver vers l'alcool et la drogue. A la mort d'une amie, tuée par une voiture, la vie devient insupportable. Il se marginalise de plus en plus et dort dans sa voiture. Piero (Sapu) intègre plusieurs groupes punks dont le plus célèbre, les Garçons Bouchers, lui apporte une certaine notoriété dans les années 1990.
Puis il rencontre Géraldine, l'amour de sa vie, atteinte comme lui du sida. Il la soutient de toutes ses forces, mais quelques années plus tard, elle en meurt. Le soir des funérailles, il ouvre machinalement un petit livre de prières chrétiennes qui se trouvait au fond d'une table de chevet. En lisant Adoro te devote (saint Thomas d'Aquin), il perçoit combien ces mots lui sont destinés. Depuis lors, Piero s'est engagé comme bénévole au Secours Catholique : il écoute et aide ceux qui souffrent, les exclus de la vie dont il se sent si proche.
Ce livre s'adresse aux enseignants chargés de cours consacrés à l'écriture de recherche. Articulant théorie(s) et pratique(s), combinant aussi les pôles compréhension et production, il propose des pistes de réflexion et d'applications très concrètes organisées autour de questions épistémologiques et linguistiques liées à ce genre de discours. Le propos s'inscrit dans le champ des littéracies universitaires qui prônent la contextualisation et la continuité des apprentissages. L'objectif est de permettre aux utilisateurs de cet ouvrage d'y puiser des concepts mais aussi des idées et des exemples d'exercices à adapter en fonction des spécificités de leurs publics (de la première année de l'enseignement supérieur à la formation doctorale). Deux approches sont privilégiées ici. La première développe une dimension réflexive liée au genre et à de grands thèmes concernant l'écriture de recherche. La seconde approche se centre quant à elle sur des caractéristiques discursives, linguistiques et textuelles. Si chacune des parties peut se suffire à elle-même, l'une peut être articulée à l'autre, de manière à construire des cadres didactiques appropriés à des contextes précis d'apprentissage.
Peintre de l'infigurable.
Né à Meknès, Mohammed Kacimi (1942-2003) commence sa vie active comme éducateur pour enfants. C'est dans l'atelier de la plasticienne Jacqueline Brodskis qu'il commence à explorer le monde éde la peinture.
Doté d'une puissance créative et d'une rigueur phénoménale dans le travail, il accède rapidement à une notoriété internationale.
Mais Kacimi ne s'est jamais détourné de l'essentiel : la création authentique et l'engagement sincère pour un monde meilleur.
Les silhouettes humaines qui hantent ses toiles sont épurées à l'extrême, réduites à l'essentiel : une présence spectrale dans un monde qui leur demeure hostile et étrange.
Kacimi a toujours posé sur les hommes un regard à la fois tendre et lucide. Sa peinture est mélancolique, sa poésie romantique, mais ses prises de position politiques restent fidèles à une éthique de l'engagement.
« Pour peindre un endroit, je dois me trouver au lieu de son manque. Pour saisir un lieu et une atmosphère, il me faut ne plus en faire physiquement partie. Éternelle histoire du désir qui est transport vers ce qu'il ne possède pas, ou plus. L'art se niche dans ce rapport du réel à la distance, mon travail prend alors la forme sublimée du manque. » Carole Benzaken in Thierry Novarese, L'atelier de Carole Benzaken, Paris, Thalia Édition, 2009.
Carole Benzaken est née en 1964.
Diplômée de l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1990, elle a reçu le prix Marcel Duchamp et exposé à l'espace 315 du Centre Pompidou en 2004 ; elle a nourri son oeuvre de séjours à Los Angeles, au Japon, en Corée, au Bénin.
Elle est aujourd'hui présente dans les collections publiques, en France et aux États-Unis.
Première monographie consacrée à l'ensemble de son oeuvre, cet ouvrage propose d'analyser tous les aspects de son travail, de la peinture à la vidéo, du grand format aux frises miniatures, des vitraux et boîtes lumineuses à l'encre de Chine et aux lithographies. Le texte rétrospectif de Claire Stoullig mettant en perspective toutes ces dimensions est complété par un entretien de l'artiste avec Stéphanie Katz.
Wim Delvoye est un artiste belge né en 1965. Il abolit les frontières entre beau et laid, impur et sacré, scatologie et hygiène... Cynique et provocateur, il utilise pour mieux les tourner en dérision les objets de consommation courante et les pratiques de ses contemporains. Ses oeuvres sont souvent lisibles comme des vanités modernes.
Depuis les années 1990, il élève des cochons (d'abord en Belgique, puis il a « délocalisé » son cheptel en Chine), qu'il tatoue de motifs d'inspiration populaire (issus, par exemple, de Walt Disney).
Il a aussi conçu « Cloaca », une machine à fabriquer des excréments, ensuite vendus sous vide, qu'il a fait coter en bourse pour moquer le système capitaliste.
Il a également revisité l'art gothique, notamment avec un ensemble de vitraux aux motifs subversifs (doigts d'honneur, baisers, intestins humains sont radiographiés et accèdent ainsi au statut de vitraux païens).
Son oeuvre a fait l'objet de nombreuses expositions monographiques dont la plus récente a eu lieu au musée Guggenheim de Venise.
« Je suis très enthousiaste de notre siècle. Je suis fasciné par la génétique, le transgénétique, les hybrides, la science... Je veux inclure tout ce qui est nouveau dans mon oeuvre. » (Wim Delvoye, entretien publié dans Le Monde).
Les Macchiaioli sont un groupe d'artistes révoltés qui donnèrent au XIXe siècle un souffle nouveau à la peinture italienne. Rompant avec le néoclassicisme et le romantisme dominant, ils eurent une influence considérable sur des cinéastes tels que L. Visconti. Ce catalogue constitue une introduction à ce courant pictural. Il en présente les thèmes majeurs.
Des Demoiselles de Rochefort à Lola, en passant par Peau d'Âne ou La Baie des Anges, le cinéma de Jacques Demy dessine un monde de villes portuaires où se croisent les destins, un monde aux décors psychédéliques pour des contes anciens ou modernes, un monde enchanté et sombre en même temps. Un univers musical aussi, saturé de chansons improbables, émouvantes et fabuleusement réjouissantes. Cette galaxie très particulière, où l'imaginaire ne perd jamais le goût du réel, sera le sujet d'une exposition d'ampleur ce printemps à la Cinémathèque française. La filmographie de Jacques Demy y sera confrontée, de façon tout à fait inédite, à sa production plastique (photographies et peintures du réalisateur), ainsi qu'à un ensemble d'oeuvres ayant nourri son esthétique tout au long de sa vie (Cocteau, Hockney, Dufy.).
L'ouvrage qui paraît à cette occasion approfondit encore cette exploration de l'univers de Demy. Il illustre généreusement ces passerelles jetées entre cinéma, photographie, peinture et gravure, en les mettant en perspective grâce à un ensemble d'essais critiques de la main d'historiens du cinéma, d'historiens de la mode et d'écrivains comme Jean-Marc Lalanne ou Olivia Rosenthal. Il permet également de découvrir l'ensemble du travail plastique de Demy, jamais montré auparavant. L'ouvrage comprendra par ailleurs une suite de notes rédigées pour ce livre par Agnès Varda évoquant des aspects rarement abordés de son oeuvre et les coulisses des grands films, plusieurs entretiens avec des personnalités ayant travaillé à ses côtés comme Catherine Deneuve, Michel Legrand, Anouk Aimée ou Harrison Ford, ainsi que des photos de tournage rarement reproduites. En plus de divers documents de travail (plans de tournage, scénarios, agendas) provenant des archives Demy, le catalogue offrira enfin au lecteur l'accès inédit à un scénario non réalisé de Demy, ainsi qu'un cadeau unique dans chaque exemplaire : un petit morceau de pellicule originale.
Dans le cadre du festival Normandie impressionniste, une présentation d'une collection d'autochromes issues de collections publiques et privées. Paysages, monuments, portraits et scènes de genre illustrent ainsi les relations entre photographie couleur, impressionnisme et néo-impressionnisme.
Spencer et Marlene Hays sont un couple d'amateurs d'art américains passionnés de culture française. Durant plusieurs décennies, ils ont réuni des oeuvres d'art du XIXe et du début du XXe siècle appartenant aux courants nabi, symboliste, à la période impressionniste et à la naissance des avant-gardes. Présentation de cette collection à travers des reproductions et essais de spécialistes.
Contre le matérialisme qui régnait en Angleterre au début du XIXe siècle est apparu un mouvement artistique qui plaça au centre de ses préoccupations la recherche d'un nouvel idéal de beauté. L'esthétisme ne s'appliqua pas seulement à la peinture, à la sculpture ou à la poésie mais recouvrit tous les aspects de l'existence. La beauté s'imposa comme principe créateur et but ultime de l'art. Le musée d'Orsay rend hommage à ce « culte de la beauté » en nous plongeant dans cet univers unique, à travers les oeuvres de Rossetti, Whistler, Burne-Jones ou Cameron entre autres. Mais cette recherche de beauté absolue dépassa le cadre de l'art pour venir habiter la vie toute entière. Papiers peints, bijoux, vêtements, mobilier et objets de décoration rivalisèrent d'originalité et de préciosité afin d'entourer de beauté le quotidien des hommes. Pour la première fois sont rassemblées des oeuvres de toute nature dans un catalogue consacré à un mouvement ne faisant pas encore l'objet d'ouvrages en France. Des textes scientifiques rédigés par les commissaires de l'exposition permettent à la fois de comprendre le contexte historique dans lequel est né ce « culte de la beauté », mais aussi de rendre visibles les liens qui ont, pour un temps, rapproché l'art sous toutes ses formes : littérature, peinture, photographie, musique...
Grâce à de magnifiques reproductions d'oeuvres rarement présentées dans les musées français, ce catalogue devient un livre d'art de référence sur une philosophie, un mode de vie et un mouvement artistique et littéraire encore trop souvent méconnu.