Le musée du Louvre (Muséum national) est créé en 1793 pour accueillir les saisies révolutionnaires et pour "l'instruction publique". Sur ce même modèle, le consultat créera en 1801 les 15 premiers musées en province. Tout au long du xixe siècle de nombreuses villes ouvriront à leur tour leur musée. L'introduction de cet ouvrage retrace l'histoire de la constitution de ces collections.
Enrichies par des donations et des achats, ces collections recèlent de nombreux chefs-d'oeuvre de l'histoire de la peinture qui, faute de médiatisation, sont parfois un peu oubliés. Le projet de ce livre est de rappeler leur existence et d'inviter à les découvrir ou redécouvrir.
Il s'attache également à définir la notion de chef-d'oeuvre qui s'est forgée au fil du temps, parallèlement à la constitution de la figure de l'artiste et qui disparaîtra avec l'apparition des avant-gardes au début du xxe siècle. Chacune des oeuvres présentées est commentée et analysée en fonction de cette perspective.
Près de 200 de ces chefs-d'oeuvre issus de plus de 70 musées répartis dans toute la France sont présentés en quatre grandes parties chronologiques. Ce regroupement constitue un étonnant musée idéal.
Ce livre propose une introduction simple et synthétique à l'art contemporain, des années 1960 à aujourd'hui, dans le but de contribuer à rendre plus facile l'accès aux oeuvres et aux artistes de cette période.
Comprendre l'art d'aujourd'hui demande tout d'abord de s'instruire d'un passé récent. La première partie de cet ouvrage donne ces bases historiques indispensables : les influences décisives, les mouvements en rupture, les artistes fondateurs... La seconde partie débute avec le pop art et se termine avec la première décennie du XXIe siècle. Elle présente, en 8 chapitres, un panorama à la fois historique et thématique de la création dans le domaine des arts plastiques.
Faisant apparaître les filiations, les familles et les pratiques, elle met en évidence les tendances les plus récentes : les artistes producteurs " d'objets culturels " et l'internationalisation de l'art contemporain avec les " scènes émergentes " (Chine, Corée, Inde, Moyen-Orient, Afrique...)
La tradition anatomique de la Renaissance, de l'ouverture et de la dissection du corps pour accéder à la connaissance de son fonctionnement, trouve de nombreux prolongements dans l'art contemporain. Dans ce livre, Raphaël Cuir recherche et compare ces sources anatomiques dans les oeuvres d'artistes contemporains.
À la suite des performances du Body Art des années 1960, de nombreux artistes ont pris le corps (ou même leur propre corps) et son ouverture, comme sujet et objet de leurs oeuvres. Cette ouverture du corps, selon les oeuvres, est soit réelle, soit symbolique, soit fictive :
- elle peut être une recherche de l'identité corporelle (à l'âge du clonage, la question de savoir jusqu'où s'étend notre identité se pose), de l'identité sexuelle ou du genre.
- elle peut être un voyage à l'intérieur du corps, dans la chair de l'artiste, dans l'obscurité de l'intérieur.
-elle confronte évidemment à la question de la mort et de sa représentation, rejoignant alors la tradition des vanités.
- enfin, à travers le courant du transhumanisme, de l'homme augmenté (à l'âge des prothèses et robots), elle questionne la transformation du corps.
« En fuyant, ils cherchent une arme » est un cycle de trois expositions qui propose de montrer comment des artistes contemporains exposent, à travers leurs gestes, des modes de résistance. Engagées, activistes, militantes, ces actions ne peuvent qu'être revendiquées ; la résistance comme pratique clandestine n'est plus : nous entrons dans l'époque des résistances ouvertes.
Si l'art c'est ce qui résiste, alors nous pouvons nous demander ce qu'est résister, en art, aujourd'hui. Quelles sont les conditions d'émergence et de puissance d'un art en résistance maintenant que la consistance du monde a changé ?
Selon Deleuze, ce serait sur les ruines, sur la panique et sur les lignes de fuite que la création adviendrait. Les oeuvres présentées dans l'ensemble de ce cycle sont nées de cette agitation. En prise avec l'époque, elles prennent toutes la forme du désir impérieux de créer des ensembles inédits en prenant en compte les singularités.
Cet ouvrage fait la synthèse de l'exposition en trois temps présentée tout au long de l'année à la Maison Populaire de Montreuil.
Depuis la fin des années 1980, de nouvelles pratiques artistiques se sont multipliées en même temps que les t technologies du numérique.
Ces artistes, qui commencent aujourd'hui à être reconnus sur la scène internationale de l'art contemporain, ont investi des territoires entièrement nouveaux en utilisant les technologies numériques : capteurs sensoriels, bases de données, robots, mondes virtuels, dispositifs immersifs, jeux, réseaux sociaux, réseaux de surveillance, virus informatiques... Par ailleurs, en raison de la nature même de ces supports, ils ont replacé le spectateur au centre des préoccupations artistiques, en s'intéressant notamment à la notion de relation, ainsi qu'aux problématiques sociales et environnementales.
Cet ouvrage permet de découvrir les tendances les plus récentes de l'art des nouveaux médias et donne les clés de lecture pour comprendre et analyser le travail de ces créateurs résolument contemporains.
Au gré d'un grand voyage virtuel à travers quelque zoo tableaux répartis dans près de 70 musées différents, le lecteur du présent ouvrage est convié à la découverte d'une sorte de " musée des musées ", d'une collection sélective regroupant les fleurons des grandes institutions culturelles de province.
Probablement cette découverte sera-t-elle, pour l'essentiel, placée sous le signe d'une surprise heureuse et renouvelée, tant la richesse de ces fonds provinciaux n'a d'égale que leur variété. Combien de chefs-d'oeuvre universellement connus dans ces musées de province, combien de trésors provinciaux attribués en toute bonne foi aux collections de la capitale ? Par ailleurs, rien n'est-il moins turbulent que l'activité de ces musées dont les fonds ne cessent de croître en quantité et en qualité, moins du fait d'une politique d'achat volontariste que du fait des innombrables donations et legs qui viennent régulièrement accroître leurs fonds ? Au-delà d'un simple parcours à travers l'histoire de la peinture occidentale, ce livre explore également l'histoire et l'évolution de la notion de chef-d'oeuvre depuis le Moyen Age jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Se raconter, se montrer, s'exposer.
C'est presque devenu une constante dans l'art contemporain : l'artiste met en oeuvre sa propre vie. À travers l'histoire de sa vie quotidienne, celle de son entourage, son monde intérieur, il cherche à révéler des vérités, à exprimer l'homme dans sa réalité la plus intime.
Cette tendance apparaît dès les années 1970 avec des artistes comme Christian Boltanski, Annette Messager et Jean Le Gac.
En empruntant souvent la voie de la fiction, ils composent des "oeuvres-récits" qui interrogent notre propre perception du monde. Depuis, un grand nombre d'artistes contemporains poursuivent cette démarche : Sophie Calle, Cindy Sherman, Orlan, Sarkis, Gilbert & George..., tous adaptent le réel à leurs formulations personnelles.
Même s'il est impossible de les réunir en un mouvement, une école ou un collectif, tous ces artistes ont en commun la même quête de soi. Ils utilisent des techniques variées - photo, vidéo, installation, inventaire, performance, et des modes d'expression, eux aussi, nombreux : autofiction, photobiographie, récits personnels, fables, contes, autoportrait Suivant les principes des douze tableaux choisis de la collection, cet ouvrage présente des artistes voués à leurs obsessions intimes : archéologie de la mémoire, expression d'une souffrance, mise en scène de craintes, projection de souvenirs de l'enfance, méditation sur le temps ou recherche de son identité. Il propose un regard sur ces mythologies personnelles.
images, signes, mots et drapeaux.
cailloux, feutre, céramique et vieux machins. expliquer l'art contemporain est une véritable gageure. à l'image de notre temps, il fait éclater toutes les pratiques établies et provoque chez les spectateurs des réactions différentes de celles auxquelles l'art les avait jusque-là préparés. ce livre en donne quelques clefs à travers l'analyse de douze oeuvres significatives des collections du musée national d'art moderne au centre georges pompidou.
on y trouve les artistes qui travaillent encore la peinture, ceux qui prennent leur propre vie comme support de leurs oeuvres, ceux dont le travail est une contestation politique, ceux qui s'expriment en intervenant sur le milieu naturel, ceux qui transforment les objets ou ceux, enfin, qui emploient des moyens nouveaux telle la vidéo. un style simple, une présentation claire et un vaste choix iconographique - un grand nombre d'oeuvres proviennent des principales collections d'art contemporain de france et de l'étranger - font de cet ouvrage un outil parfait pour aborder l'un des domaines les moins bien connus de l'histoire de l'art.
" out, in the open.
" disent joliment les américains. du land art à l'intervention urbaine, ces pages proposent un parcours au travers d'expressions artistiques qui ont pour point commun de se manifester dehors, à ciel ouvert. depuis le courant des années 60, un certain nombre d'artistes, voulant échapper à l'espace du musée, à la salle d'exposition, ont choisi d'intervenir dans le monde réel, dans l'espace géographique des paysages naturels ou urbains.
avec d'autres préoccupations - l'écologie -, d'autres pratiques - marquer l'espace -, d'autres formes - l'action, la trace photographique -, l'oeuvre d'art touche à des dimensions nouvelles. par là même, elle oblige le spectateur à se déplacer, à engager avec elle une autre relation. point de départ pour en présenter plus d'une centaine, les douze oeuvres choisies, du désert américain au boulevard parisien, de l'australie à la pologne décrivent des pratiques fort différentes : christo et jeanne-claude emballent une falaise australienne, richard long fait des signes de pierre en equateur, hamilton cultive son jardin idéal en ecosse alors que dan graham pose sa construction sur un toit de newyork et que wodiczko projette ses images sur les vieux murs de cracovie.
l'auteur aide à lire chaque oeuvre en explicitant certains de ses enjeux, permettant ainsi au lecteur d'élargir son attente esthétique.
Petite introduction à de grandes questions, cet ouvrage est une brève histoire de la peinture et de la sculpture au XXe et au début du XXIe siècle, des Fauves à nos jours, à travers plus de cent soixante oeuvres majeures du Musée national d'art moderne. Les grandes étapes de l'art moderne et contemporain sont ici parcourues et illustrées grâce à l'exceptionnelle richesse des collections. Cette nouvelle édition est l'occasion de présenter les tendances les plus récentes qui ont fait l'objet des dernières acquisitions. Cinq grandes thématiques organisent l'ouvrage : abstraction, objet, figure, matériau, langage. Elles permettent de rendre compte des évolutions les plus déterminantes en peinture et en sculpture au cours de cette période si fertile en innovations plastiques et de mettre en évidence les points de rencontre entre les divers domaines. A travers une approche thématique, cet ouvrage offre certains outils pour mieux comprendre et apprécier la diversité de la création artistique.
Malgré l'accélération des échanges, l'enrichissement des connaissances réciproques et la facilité des déplacements, dans un monde désormais globalisé, notre relation à autrui semble peu évoluer. Notre perception de l'Autre passe toujours au filtre d'une altérité jouant avec les préjugés, recyclant les stéréotypes raciaux, sociaux et culturels ou bien construisant des différences, des catégories, des fantasmes. Comment se définit l'Autre aujourd'hui ? Comment dessiner les contours fluctuants de l'Autre ? Comment la différence et l'altérité (raciale, sexuelle, de classe, religieuse) sont construites, entretenues ou contestées aujourd'hui ?
Pour tenter de répondre à ces questions, Blandine Roselle s'est tournée vers les oeuvres d'artistes qui explorent une nouvelle appréhension de la réalité sociale, culturelle et artistique de l'Autre aujourd'hui. Ancrés dans le présent, ces artistes venus du monde entier s'intéressent tous de façon très concrète et très directe à la rencontre, au contact, à l'échange, évitant ainsi que l'Autre ne reste qu'une énigme, qu'un sujet d'étude ou qu'un objet de profits.
Cet ouvrage fait la synthèse de l'exposition en trois temps présentée tout au long de l'année à la Maison Populaire de Montreuil.
Au croisement des Mythologies de Roland Barthes et du travail d'Ursula K. Le Guin, « Ici sont les dragons » propose, une lecture des mythes contemporains du capitalisme mondialisé, à travers les oeuvres d'artistes d'aujourd'hui, confirmés comme émergents, issues de tous médiums. Des oeuvres qui cherchent à « regarder de près » tout en construisant les fantaisies nécessaires à un monde infini.
Ce cycle de trois expositions prolonge l'intention dubitative et de poétisation des deux commissaires d'exposition, engagée lors avec « Comment bâtir un univers qui ne s'effondre pas deux jours plus tard » en 2016 à la Maison populaire, ainsi que leur interrogation quant à nos rapports aux réels, aux mythes, aux univers simulés, à l'art comme extension du monde contre son assèchement.
Une certaine image de l'art contemporain japonais s'est développée, façonnée notamment par l'artiste Takeshi Murakami et l'esthétique "manga".
Or, depuis une dizaine d'années au japon, cette influence est non seulement dépassée mais aussi rejetée par la plupart des artistes. Nés autour des années 1970 et portés par les mutations de la société japonaise, les artistes contemporains reposent les questions essentielles du sens de l'art et de leur rapport au réel. Sortant de la vieille problématique de positionnement vis-à-vis de l'Occident, ils découvrent de plus en plus des modes d'expression qui leur sont propres.
Etant japonais "naturellement", comme ils le disent souvent, ils entretiennent des rapports au temps, à la réalité ou à l'espace issus de leur culture traditionnelle et de leur philosophie, et se font les témoins des multiples bouleversements de leur pays. Ce livre présente un large panorama de la création contemporaine au japon, et montre la vitalité de cette nouvelle génération d'artistes du XXIe siècle.
Journal audiobiographique propose une petite histoire du son dans les arts contemporains : c'est-à-dire du son dans le corpus ouvert des arts plastiques, du cinéma, mais aussi de la radiophonie.
Sur le principe du « journal », qui donne son titre au livre et qui le structure, la plupart des 23 textes (articles ou entretiens) de ce Journal audiobiographique ont connu une publication ou une première présentation antérieures en revue ou catalogue lors des 10 dernières années. Depuis, ces textes ont été pour la plupart remaniés, fondamentalement ou en surface.
Journal audiobiographique est donc un recueil d'articles de critique d'art et d'entretiens avec des artistes réorganisés en 4 chapitres thématiques :
- le chapitre « Journal audiobiographique » est consacré à l'art radiophonique (au journal sonore du Testament d'Orphée de Cocteau, à Jonas Mekas et Laurie Anderson, à l'exposition David Bowie Is de Londres.) - le chapitre « Arts sonores » au son dans les arts plastiques (l'oeuvre vidéo de Tania Mouraud, les paysages sonores d'Alexandre Joly, Vinyle de Christian Marclay.) - le chapitre « Cinémas » explore la notion de plasticité du son au cinéma, dans le cinéma des artistes plasticiens (le son dans les films d'Alain Robbe-Grillet, dans Basquiat de Julian Schnabel, dans Zidane, un portrait du XXIe siècle de Douglas Gordon, dans le cinéma de Vincent Dieutre.) - le chapitre « Élégie » est une réflexion sur une esthétique contemporaine de l'invisible et de l'immatérialité (notamment Une Histoire de vent de Joris Ivens et Marceline Loridan.) Un parcours critique sonore, hors chronologie, presque spatial, qui propose une réflexion sur l'expérience de l'écoute.
Mondes sensibles, géographies de la perception est un ouvrage collectif né de l'expérience de la 9° biennale internationale des Bains numériques d'Enghien-les-Bains et de l'exposition Hémisphères sous l'impulsion du Centre des arts et du Réseau Arts Numériques. Il retranscrit l'effervescence de ces événements au croisement de l'art et de la science et la dynamique des acteurs d'un réseau dédié à la création numérique à travers les contributions des artistes, critiques d'art, responsables de structures et chercheurs qui y participent.
Au fil d'une série de textes de diverses natures : témoignage, correspondance, éclairage, critique ou poème, ce livre pluriel propose une cartographie sensible de nos perceptions à travers le double filtre de l'art et de la science.