Publié à l'occasion de l'exposition Artistes & Robots du 05 Avril 2018 au 09 Juillet 2018 au Grand Palais, Galeries nationales.
Artistes et robots: l'imagination artificielle au pouvoir ?
Dans notre monde universellement et uniformément transformé par les progrès de l'intelligence artificielle, ses applications scientifiques, industrielles financières et domestiques, on pouvait penser que l'art serait, pour paraphraser André Malraux, le dernier chemin (direct) de l'homme à l'homme.
Cet ouvrage s'intéresse à cet autre aspect du règne de la haute technologie: l'avènement de l'imagination artificielle. Une machine serait-elle capable d'égaler un artiste ? Un robot pourrait-il se substituer à un peintre ou un sculpteur ? Dans quelle mesure peut-on parler de créativité artificielle ?
Léonard de Vinci a dessiné il y a cinq cents ans de nombreux rêves de machines : palais flottant, hélicoptère, char d'assaut, métier à tisser industriel... Mais ce génie visionnaire ne semble pas avoir osé imaginer une machine qui pourrait remplacer l'artiste.
Des machines à créer : voilà les oeuvres que présente ce catalogue qui s'intéresse précisément au sujet de l'imagination artificielle, dans ses différentes matérialisations artistiques, et en abordant les grands enjeux que cette révolution technique soulève.
Des artistes qui créent des machines qui créent de l'art.
Georges Braque (1882-1963) est l'un des artistes majeurs du XXe siècle. Peintre, graveur et sculpteur. Il fut d'abord en tant qu'initiateur du cubisme et inventeur des papiers collés, une des figures de l'avant-garde du début du siècle. Puis tout au long de sa vie, l'artiste n'aura de cesse d'explorer d'autres formes d'expression et de style.
Cet ouvrage reflète la rétrospective présentée aux Galerie nationales du Grand Palais. Toutes les périodes de sa création y sont montrées depuis le fauvisme jusqu'à l'oeuvre ultime qui culmine dans les séries des grands ateliers et des oiseaux.
La période du cubisme dont il est l'initiateur, est centrale. En premier lieu le cubisme cézannien, symbolisé par le Grand nu de 1908, puis un cubisme analytique, à partir de 1909, plus cérébral, dans laquelle Braque est a la recherche de l'essence des objets, magnifiée par l'utilisation de couleurs éteintes (ocre, gris...), puis revenant, vers 1912, à plus de concret, le cubisme synthétique pour lequelle il invente deux techniques majeures: l'inclusion : peinture des objets, des lettres...au pinceau, puis au pochoir... et les apports : collage de matériaux étrangers : papiers... qui donnera naissance aux papiers collés.
Son étroit compagnonnage artistique avec Picasso est également présenté.
Les auteurs analysent les créations majeures, fondées sur un principe de variation thématique - paysage, natures mortes, nus et ateliers - qui amplifient et résument ses recherches.
D'autres perspectives sont abordées : sa collaboration avec Henri Laurens dans les années vingt, sa complicité avec des poètes : Pierre Reverdy, Francis Ponge, René Char ... de même qu'avec les figures intellectuelles de son temps comme Carl Einstein ou Jean Paulhan.
Enfin son oeuvre a toujours gardé une étroite connivence avec la musique et notamment celle d' Erik Satie.
En lien avec l'exposition Matisse, Cézanne, Picasso... L'aventure des Stein au Grand Palais, Galeries nationales la RmnGP édite cet ouvrage présentant des portraits photographiques de Gertrude Stein (1874-1946) réalisés par 3 photographes très célèbres: Man Ray, Cecil Beaton et Carl Van Vechten.
Dès 1904, Gertrude Stein (1874-1946) découvre et révèle Picasso, Matisse, Braque, Hemingway. Avec sa compagne Alice Toklas, rue de Fleurus, puis rue Madame, elle accueille tout ce que Paris compte d'écrivains, de peintre et aussi de photographes, notamment Man Ray, Cecil Beaton ou Carl Van Vechten, à qui elle confie de rares plans posés d'une intimité scénarisée.
Voici comment elle se voit.
Un regard singulier sur l'art de photographier commenté par Gertrude Stein elle-même.
Cécile Debray, qui a sélectionné ces photographies et les manuscrits qui les commentent, est conservateur au musée national d'Art moderne, Centre Pompidou. Elle est le commissaire de l'exposition "Matisse, Cézanne, Picasso... L'aventure des Stein".
Joseph Mallord William Turner (1775-1851) est aujourd'hui considéré comme le plus grand - car le plus novateur, sans doute - des peintres anglais de paysages et l'un des maîtres de la peinture européenne au XIXe siècle. En effet, il a su opérer dans ses tableaux, et particulièrement dans ses oeuvres ultimes, un dépassement radical de la forme et de la fonction classiques du paysage par une dilution dans la lumière. ' Oui, mon style, c'est l'atmosphère ', a-t-il pu déclarer ! Cependant, ce révolutionnaire est aussi bien un héritier, un continuateur et un compagnon de route. La profonde singularité de son oeuvre s'est en effet constamment nourrie de son dialogue avec les autres peintres, tant les maîtres anciens que ses contemporains. L'exposition ' Turner et ses peintres ' - fruit et aboutissement des travaux de nombreux chercheurs depuis plusieurs années - propose pour la première fois une remarquable confrontation entre l'artiste britannique et ' ses ' peintres. Dans ce catalogue, on trouvera en regard de ses productions les oeuvres des maîtres qui l'ont inspiré - Claude Lorrain, évidemment, mais encore Canaletto, Poussin, Rembrandt, Rubens, Ruisdael, Téniers, Titien, Watteau -, ainsi que celles de ses contemporains, Bonington, Constable, Girtin et Wilkie.
Joseph Mallord William Turner (1773-1831) est aujourd'hui considéré comme le plus grand - car le plus novateur, sans doute - des peintres anglais de paysages et l'un des maîtres de la peinture européenne au XIXe siècle. En effet, il a su opérer dans ses tableaux, et particulièrement dans ses oeuvres ultimes, un dépassement radical de la forme et de la fonction classiques du paysage par une dilution dans la lumière. " Oui, mon style, c'est l'atmosphère ", a-t-il pu déclarer Cependant, ce révolutionnaire est aussi bien un héritier, un continuateur et un compagnon de route. La profonde singularité de son oeuvre s'est en effet constamment nourrie de son dialogue avec les autres peintres, tant les maîtres anciens que ses contemporains.
Chagall est l'un des rares artistes du XXe siècle à avoir été à la fois un peintre témoin de son temps et le bâtisseur d'un monde hors du monde, fait de rêve et de fantaisie. L'exposition présente ces deux aspects de l'oeuvre. 1914 : Chagall quitte Paris après y avoir passé trois années. Les tableaux qu'il produit alors deviennent plus documentaires. Il semble renoncer aux audaces formelles et évoque l'univers de sa ville natale.
Il est mobilisé. S'il ne voit pas le front, la guerre est présente ; ses oeuvres marquent une réelle compassion et sont empreintes de tristesse. Chagall se sent étranger à la société russe et à un monde juif menacé de l'intérieur par l'abandon d'un mode de vie traditionnel et de l'extérieur par la pression sociale qui le pousse à s'intégrer à la société russe. Il se replie sur sa famille et sur le couple qu'il forme avec Bella qu'il épouse en 1915.
Premier exil de Chagall : il s'installe en France en 1922 et donne une nouvelle orientation à sa peinture. Une nostalgie de la Russie le pousse à renouer avec le judaïsme : il illustre la Bible et visite en 1931 la Palestine. Lors d'un voyage en Lituanie, le monde juif lui menacé par la montée de l'antisémitisme. D'où un retour à des tableaux témoignant du temps menaçant et évoquant les persécutions.
La guerre : contraint une nouvelle fois à l'exil, Chagall réside aux Etats-Unis, de 1942 à 1947. Ses tableaux prennent souvent pour thèmes la guerre et les persécutions dont sont victimes les juifs. Le triple éloignement de Chagall à la fois de la société juive d'Europe de ses origines, de la société américaine dans laquelle il ne s'intègre pas (il n'apprend pas l'anglais), et de la France, aboutit à un renforcement de la solitude du peintre et à une orientation vers la seule communauté totalement acceptée : l'amour, le couple, la famille.
Dans les années 37 à 50, une série de tableaux nous montre le peintre (ou le couple, ou le trio couple-enfant), seul, souvent, comme pour marquer physiquement la séparation d'avec le monde, planant dans les airs. Chez Chagall l'évocation de la famille ou du couple n'est pas un thème parmi d'autres mais décrit ce qu'il éprouve, faisant de l'amour et du couple une communauté opposée à celle fausse ou insuffisante de la société.
Aux temps du malheur, Chagall a su opposer un optimisme - parfois naïf - et une foi en l'avenir qui lui ont permis de survivre, tout comme il a su opposer aux mouvements dominants de l'art de son temps une indépendance féconde. L'exposition rend compte de cette double résistance, artistique et personnelle, qui lui a permis d'apporter aux situations difficiles qu'il a pu connaître des réponses doubles elles aussi : de témoignage et de dépassement.
Les images du bonheur dans son oeuvre sont des réponses en manière d'exorcisme aux images de la guerre. Elles évoquent souvent l'envolée (figures aériennes ou inversées, figures du rêve) ou l'amour (couples d'amoureux mais aussi mère et enfant, famille) comme des échappées hors d'un monde réel.
Huang Yong Ping, né en 1954, est une figure majeure de l'avant-garde chinoise des années 1980, quand il fonde le mouvement Xiamen Dada, dont le mot d'ordre est « Le zen est Dada, Dada est le zen ». Véritable fondateur de l'art contemporain en Chine, ce plasticien re?alise au sein de ce groupe des actions radicales cultivant un goût certain pour le paradoxe, la déconstruction et la contestation par l'absurde. Bon nombre de ses oeuvres ont été interdites en Chine.
Naturalisé français, il vit depuis 1989 en France, où il venait participer à l'exposition Les Magiciens de la Terre en 1989.
Pour Monumenta, Ping réalise une immense installation immersive, Empires.
En pénétrant dans la Nef, le visiteur se trouve confronté à un véritable « mur » de conteneurs superposés, atteignant 17 m de hauteur sur 60 m de longueur. La variété des couleurs et des inscriptions, dénotant de provenances des quatre coins du monde, matérialise puissamment la réalité actuelle de l'économie globalisée.
Les conteneurs sont l'instrument de la mondialisation. Ils représentent 90% du transport de marchandises. Ayant déjà servi, ils portent tous les marques d'usure des différents voyages. Ils semblent entreposés comme sur le pont d'un bateau ou dans un port, en transit entre deux voyages.
Une grue de chargement, instrument du déplacement, est posée sur ses rails. Elle complète et structure le paysage d'un immense musée transformé soudainement en cargo de marchandises, ou même en dock portuaire de transit...
Mais en contournant ces véritables pièces d'architecture, le visiteur est surpris par une présence gigantesque qui plane au-dessus de sa tête...
Cette installation représente le monde contemporain, scindé en 8 parties (8 chiffre important en Chine) qui se confrontent tels des Empires, qui réfléchissent stratégies, tactiques, politique, art et art de la guerre, volonté de pouvoir et de richesse, ruines, naissance ou renaissance des sociétés !
Ping matérialise la modification du monde, les métamorphoses des puissances politiques et économiques, l'ascension de nouvelles régions, le déclin d'anciens empires, l'apparition de candidats à la puissance et les violences que ces ambitions provoquent.
Stratégies, tactiques, politique, art et art de la guerre, volonté de pouvoir et de richesse, ruines, naissance ou renaissance des sociétés : chacun des pays, chacune des multinationales qui participent aux successions interminables de grandeur et de décadence cherchent à porter, ne serait-ce que quelques instants, un Empire.
Joseph Mallord William Turner (1775-1851) est aujourd'hui considéré~-: comme le plus grand - car le plus novateur, sans doute - des peintres anglais de paysages et l'un des maîtres de la peinture européenne au xixe siècle.
En effet, il a su opérer dans ses tableaux, et particulièrement dans ses oeuvres ultimes, un dépassement radical de la forme et de la fonction classiques du paysage par une dilution dans la lumière. " Oui, mon style, c'est l'atmosphère ", a-t-il pu déclarer ! Cependant, ce révolutionnaire est aussi bien un héritier, un continuateur et un compagnon de route. La profonde singularité de son oeuvre s'est en effet constamment nourrie de son dialogue avec les autres peintres, tant les maîtres anciens que ses contemporains.
L'exposition " Turner et ses peintres " - fruit et aboutissement des travaux de nombreux chercheurs depuis plusieurs années - propose pour la première fois une remarquable confrontation entre l'artiste britannique et " ses " peintres. Dans ce catalogue, on trouvera en regard de ses productions les oeuvres des maîtres qui l'ont inspiré - Claude Lorrain, évidemment, mais encore Canaletto, Poussin, Rembrandt, Rubens, Ruisdael, Téniers, Titien, Watteau -, ainsi que celles de ses contemporains, Bonington, Constable, Girtin et Wilkie.
En juillet 1981, quelques semaines à peine après son élection, le Président de la République François Mitterrand lance le chantier du Grand Louvre. Fleuron de sa politique de grands travaux (Opéra Bastille, Arche de la Défense, Cité de la musique), l opération vise à rénover de fond en comble un vieux musée prestigieux mais complètement inadapté à sa fonction, et à le transformer en plus grand musée du monde.