Puisque, par nature, l'art contemporain est en train de se faire, il ne peut par conséquent se limiter à un état défini, il reste fluctuant, s'écrivant continuellement au présent.
Les contemporains de cet art s'interrogent, ne savent pas ce qui restera, sont intrigués par la nouveauté.
Malgré toutes ces difficultés de définition, il n'en reste pas moins que cet art, aussi éclectique soit-il connaît actuellement un fort succès, on peut même dire qu'il est à la mode. Ses amateurs en tout cas sont nombreux,ils visitent en masse les expositions, se pressent dans les vernissages... Certains amateurs sont si passionnés, qu'ils vont même jusqu'à soutenir financièrement la création actuelle, en achetant des oeuvres. C'est à eux ou à tous ceux qui désirent franchir le pas que ce livre est dédié.
Né en 1954 à Krefeld, étudiant de Sigmar Polke à Hambourg, Albert Oehlen a été associé à la " Bad painting " tout au long des années 1980 aux côtés d'artistes tels que Werner Buttner, Martin Kippenberger, Georg Herold. Le catalogue de l'exposition qui lui est consacrée au Carré d'Art de Nîmes, du 24 juin au 9 octobre 2011, rassemble 35 peintures et fait le point sur la création récente de l'artiste et sa relation revendiquée à l'abstraction américaine des années 1950-1960, en particulier l'oeuvre de Willem De Kooning, une de ses grandes admirations. Oehlen établit de nouvelles règles à chaque série, parfois le choix d'une couleur, du collage ou certains formats. Le choix s'organise autour de 4 ensembles : oeuvres abstraites du milieu des années 1990, peintures grises (1998-2008), Computer Paintings, un groupe de Finger Malerei (peinture aux doigts) qui sera présenté pour la première fois. Albert Oehlen souligne le parcours qui mène de ses abstractions des années 1990 aux réalisations récentes. Aux questions qui lui sont fréquemment posées à ce sujet, il répond qu'il ne peut guère être plus explicite et reconnaît toutefois ceci comme le moteur de sa création, définissant une sorte d'Art pour l'Art où tout ce qui se passe est ce qui se passe sur le tableau.
" Il dessinait comme un enfant qui trace à la craie tout un monde sur le trottoir, il dessinait des bonshommes comme ceux que l'on voit sur les pissotières ou sur les murs des grandes villes...
Un dessin où le trait courait tout naturellement, plein de verve, truculent, insolent, qui rejoignait la belle vérité crue populaire. " Ainsi Corneille parlera-t-il de Jacques Doucet, quelques années après leur rencontre à Budapest en 1947. Cette rencontre marquera les prémices d'une longue amitié et de la collaboration de Jacques Doucet à l'aventure de CoBrA à l'esprit duquel l'artiste restera toute sa vie fidèle.
C'est cette aventure que les expositions successives, au LAAC à Dunkerque, au Cobra Museum à Amstelveen et au musée des Beaux-Arts de Quimper, se proposent de conter.
La maison rouge, fondation privée d'art contemporain, créée par Antoine de Galbert à Paris en 2003, fête ses cinq ans d'ouverture au public.
Fonctionnant comme un centre d'art, La maison rouge organise des expositions temporaires, accordant une place importante à la présentation de collections privées. Dans cet ouvrage sont réunis des textes et de nombreuses images, retraçant les trente-six expositions réalisées, ainsi que les interventions de quelques acteurs, commissaires, professionnels de l'art, qui ont participé à la naissance et au développement de ce lieu rare.
Le livre From The Voice To The Hand - projet d'expositions co-existantes - de Melik Ohanian est le document unique regroupant les interventions de l'artiste déployées dans un même temps dans quinze espaces à Paris et dans sa périphérie de Septembre 2008 à Mars 2009.
Ce recueil rend compte de cette expérience inédite sur la modalité d'expositions à l'échelle de la ville.
" Les cheveux de poupée sont une référence directe à mes souvenirs d'enfance.
Je me souviens de ces terribles peurs que j'avais lorsque j'étais seule à la maison et que j'attendais pendant de longues heures, le retour de ma mère. A cette époque, je m'inventais des rituels pour calmer mes angoisses. Par exemple, ces rituels consistaient à défaire des coutures de tissus et à utiliser les fils que je récupérais pour attacher certaines parties de mon corps ou d'autres objets. Peu après mes cheveux ont remplacé les fils.
Se souvenir relève d'un processus imaginatif. Bergson disait que parler du passé, c'est rêver. Le temps est mon " matériau " principal, la toile dans laquelle je réinvente mes souvenirs. Je joue avec la dislocation du temps comme les enfants construisent des mondes parallèles. Enfant nous ne pensons pas de façon logique et notre conception du temps n'apparaît certainement pas comme étant une trajectoire linéaire et objective.
"
Si l'appellation d'art pauvre désigne un mouvement artistique italien des années 60, elle peut aussi être considérée comme une attitude dont la présente exposition cherche la pertinence à une époque de surproduction des objets et des images, où la valeur marchande de l'art est souvent soulignée.
Tous sculpteurs, les huit artistes présentés portent une attention particulière au matériau dans une démarche ouverte qui lie fortement l'oeuvre tant à l'implication physique de l'artiste qu'au lieu qui l'accueille. Plutôt qu'un produit terminé, l'oeuvre apparaît comme un process, rappelant certaines expériences des années 70. Ces artistes choisissent des matériaux à portée de main : le polystyrène expansé, le plâtre, les produits de maquillage, le terreau, les tickets de caisse, le polyane, les chutes de contre-plaqué ou de medium, souvent des matériaux d'emballage ou des fournitures trouvées à l'atelier.
Certains faits sociaux, la rencontre des fumeurs ou l'esthétique "moderne" de structures métalliques par exemple, bien ancrés dans la vie contemporaine peuvent à leur tour devenir des matériaux au même titre que la terre ou le bois.
"Sept échos d'un moment capté dans le temps passé, sept mises en abyme d'installations disparues, sept amitiés de la forme en pleine figure".
C'est l'ambitieuse démarche de Yann Kersalé pour ce projet de transformation de paysages par son travail de lumières-matières et ses expérimentations de nouvelle lecture des architectures et paysages. Il diffuse la lumière dans la "matière noire" qu'est la nuit. Il provoque ainsi une redécouverte des formes, jouant sur la mémoire et la reconnaissance : l'objet connu se révèle autre, les présences absentes sous le soleil émergent.
Cet ouvrage retrace et explique les sept installations éphémères réalisées en Bretagne durant l'été 2011, son travail de fiction lumineuse, de transformations de sites atypiques tels que le Chaos du Diable à Huelgoat, la ZAC de Courrouze à Rennes et le Radôme de la cité des Télécoms à Pleumeur-Bodou qui par leur éclairage spécifique délivrent un sens nouveau. Cette expérience est menée sous la forme d'expéditions et toujours à l'heure bleue, lumière des crépuscules d'été.
L'exposition à l'Espace Fondation EDF pérennise ces captations grâce à une série d'installations visuelles et sonores, un lieu de sensations, entre ombres et lumières, au travers de "blacks boxes" que l'artiste a souhaité agencer librement, sans itinéraire imposé. On y retrouve les trois thèmes qui apparaissent invariablement dans l'oeuvre de l'artiste : l'eau, la nature et l'urbain. Yann Kersalé est un artiste qui utilise à la fois la nuit et la lumière comme d'autres se servent de la terre ou de la peinture.
L'exposition De leur temps (3), co-organisée par le Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg et le Fonds régional d'art contemporain d'Alsace à Sélestat, en coopération étroite avec l'ADIAF (Association pour la Diffusion Internationale de l'Art Français), est la troisième d'une série de manifestations consacrées au rôle joué par les collectionneurs privés français dans l'art contemporain. Après celles du Musée de Tourcoing en 2004 puis du Musée de Grenoble en 2007, cette nouvelle exposition célèbre les dix ans du prix Marcel Duchamp et rassemble plus de 150 oeuvres empruntées à soixante-quinze collectionneurs, réalisées par quarante-trois artistes qui, nommés et lauréats du prix Duchamp depuis 2000, appartiennent à une génération née dans les années 1960-1970 et représentent la part la plus vive de la scène hexagonale durant cette décennie. Sans conteste, l'ensemble de ces peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations est représentatif du paysage actuel des arts plastiques et visuels en France, témoignant autant de la vitalité et de la diversité de la création que du dynamisme et de l'ouverture qui motivent la constitution des collections privées.
Sélection exhaustive et critique, ce guide initie un voyage en art contemporain. Des lieux d'art contemporain, établis ou décalés. Archibooks dresse sous la forme d'un guide pratique et facile à utiliser une topographie de ces endroits où s'expose la création contemporaine et se revendiquent ses enjeux : fondations, musées, artothèques, écoles d'art, associations, centres d'art, centres de conservation, Fonds régionaux d'art contemporain, Kunsthalle, résidences d'artistes... Cette nouvelle édition s'enrichit de lieux récemment ouverts ou recommandés par les lecteurs de 2008. Ce guide est publié en toute indépendance. Pour un prix modique, les initiés comme les néophytes trouveront ici un répertoire complet et précis (historique, programmation, coordonnées, horaires) des 655 lieux de l'art contemporain en France, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg.
Comment aborder une oeuvre qui n'est, à priori, qu'un barbouillage d'enfant, une photographie d'amateur, une accumulation de produits usagés, sans être dérouté, voire dépité ? L'art contemporain constitue une "rupture esthétique" et rejoue tout ce qui l'a précédé.
Dix voies d'accès sont ici envisagées, à partir d'exemples concrets, avec la volonté de fournir au lecteur des questions à se poser plutôt que des solutions à des problèmes qui s'avèrent être très souvent des freins à la compréhension des oeuvres et au plaisir de l'art.
En chacune de ses 10 clés, vous trouverez un moyen simple de prendre du plaisir à visiter des expositions d'art contemporain !!
Catalogue de l'exposition collective Boomerang à la Maison des arts Georges Pompidou de Cajarc. Issus de divers horizons, les artistes de Boomerang participent à une même réflexion : comment les signes et les formes de l'art d'aujourd'hui s'inscrivent-ils dans « le cercle infiniment mouvant de l'histoire » ? Comment mener une lecture des signes et des formes d'hier à aujourd'hui par le biais de démarches artistiques ? Ce projet tend une passerelle entre des territoires et des pratiques. Fait d'allers et retours, il est pensé comme un cercle ouvert, une sorte de mandala qui rassemble différents univers symboliques, sociaux, économiques. Il s'agit d'une tentative pour capter la source probable de quelques signes primordiaux de notre relation à la nature et au monde. Avec Basserode, Philippe Cazal, Jean Daviot, Jimmie Durham, Christophe Magal, Jean-Louis Poitevin, Jérôme Robbe...