D'abord peintre, Maillol se tourne vers la tapisserie et les arts décoratifs. Mal connue, cette première partie de sa carrière, au cours de laquelle il regarde Gauguin et Puvis de Chavannes et tisse des liens étroits avec les Nabis, montre un artiste désireux de retrouver les principes du décor mural.
Il découvre la sculpture vers 1895 seulement, d'abord sur bois et de petites dimensions : Octave Mirbeau et Ambroise Vollard entre autres en reconnaissent les qualités.
La Méditerranée réalisée pour le comte Kessler apparaît comme le manifeste du « retour à l'ordre », dont Maillol est un acteur majeur : proscrivant toute recherche d'expression, il instaure un nouveau classicisme et inscrit des corps féminins, à l'anatomie charpentée et sensuelle, dans des formes géométriques simples.
Maillol passe avec aisance de l'esquisse au monumental, dans des allers-retours continuels. L'imposant Monument à Cézanne invite à plonger dans son processus créateur, avant les grandes figures, aboutissement d'un parcours dans lequel la recherche d'une perfection formelle tient une place essentielle.
Cette édition réunit pour la première fois tous les textes que le poète Jacques Dupin a consacrés à Giacometti : le tout premier, écrit pour les Cahiers d'art en 1954, les Textes pour une approche, huit ans plus tard, celui que le poète donne pour le catalogue de la grande exposition de 1978 à la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence, l'introduction à la publication des Écrits de Giacometti, le récit de son expérience de modèle de Giacometti dans le livre publié par André Dimanche, et ce texte ultime que Jacques Dupin confie au magazine Télérama pour le numéro de 2007. Un poème enfin clôt ce recueil, extrait de « La mèche » qu'à la veille de sa mort Jacques Dupin donne à la revue Europe qui consacrait un numéro spécial au poète. Il s'y souvient de l'atelier d'Alberto, de son rire, des « figures amincies » qu'il façonnait à longueur de nuit et de leurs promenades communes, associant dans une ultime connivence sa boiterie récente à celle que conservait Giacometti, « moi boitant bas / lui clopinant ». De 1953 à 2012, c'est ainsi plus d'un demi-siècle d'attention que Dupin aura accordée à une oeuvre si forte, connue de près, intimement éprouvée dans son élaboration même, avec son exigence et ses doutes, et cependant toujours perçue dans la distance et le vide qui l'entourent.
Dominique Viart, professeur de littérature française à l'université de Paris Nanterre, a rassemblé et préfacé ces textes. Il écrit : « Si les textes de Dupin s'avèrent si justes, ce n'est pas seulement qu'ils sont nés de la grande affinité personnelle entre le poète et l'artiste, c'est aussi et surtout que leurs démarches respectives se comprennent l'une à la lumière de l'autre. Il y va, écrira Dupin, d'un "partage énigmatique" ».
Aristide Maillol commence sa carrière comme peintre avant de se trouver une véritable passion pour la sculpture et devenir l'un des sculpteurs les plus célèbres de son temps. Son oeuvre épurée et forte qui exalte la nature et le nu a marqué le passage du XIXème au XXème siècle.
Grâce à Dina Vierny, son dernier modèle, deux musées lui sont consacrés. Le musée Maillol à Paris, et le musée Maillol de Banyuls-sur-Mer, où il est enterré. Le Jardin des Tuileries à Paris constitue le plus grand musée de plein-air pour découvrir son oeuvre.
« Il faut chercher les éléments dans la nature et en faire la synthèse. Mais il s'agit surtout de ne pas perdre l'inspiration. » Lettre à Harry Kessler, 20 novembre 1907
Si Alberto Giacometti est bien connu pour son travail sur la figure humaine, le paysage tient une place importante dans son oeuvre. Il s'impose, notamment, pendant sa jeunesse, passée dans la vallée des Grisons, et dans les années 1950, alors qu'il y revient chaque année en villégiature. Les paysages de Giacometti se composent principalement des montagnes, des forêts et des lacs de sa région natale, qu'il a mainte fois parcourue et où il trouve les conditions pour régénérer son art.
Le paysage constitue davantage qu'un simple motif, c'est un véritable espace pour penser son rapport à la représentation qui influence son travail sur la figure humaine. À travers une sélection de peintures, d'aquarelles de jeunesse inédites, de dessins et de sculptures emblématiques, cet ouvrage invite à relire l'oeuvre de Giacometti à l'aune d'une sensibilité qui lui fait voir : un arbre comme une femmes et une pierre comme une tête.
Though Alberto Giacometti is well-known for his work on the human figure, the landscape holds an important place in his oeuvre. It appears notably during his youth, spent in the steep-sided valley of the Grisons, and in the 1950s, when he often returned each year on holiday. Giacometti's landscapes are mainly composed of the mountains, forests and lakes of his native region, that he often travelled across, and where he found the suitable conditions to revitalise his art.
The landscape constitutes more than just a theme, it is truly a space to reflect on his relationship to representation that influenced his work on the human figure. With a selection of paintings, early watercolours not previously exhibited, drawings, and symbolic sculptures, this book invites the visitor to read Giacometti's work in the light of a sensitivity that makes him see a tree as a woman, and a stone as a head.
« Nous refusons d'accepter l'existence des objets immobiles et les instantanés d'un mouvement, parce que nous ne sommes nous-mêmes qu'un instant dans le grand mouvement. »
Le passage d'Alberto Giacometti dans le groupe surréaliste d'André Breton dure à peine cinq ans, pendant lesquels il s'affirme comme l'un des artistes les plus innovants du mouvement. Ses recherches plastiques engagées autour de l'érotisme, du jeu, de l'onirisme et du hasard objectif, ainsi que ses écrits publiés dans les revues du mouvement surréaliste, le distinguent parmi les membres les plus actifs. Si l'aventure surréaliste s'arrête pour Giacometti en 1935, son amitié pour Breton perdure de longues années et ses compagnons de l'époque resteront proches de l'artiste.
Cet ouvrage propose, à travers de nombreux documents inédits et notamment des extraits de la correspondance entre le sculpteur et l'écrivain, de resituer l'importance de la relation de deux figures majeures du XXe Siècle.
Jeune fille rebelle, artiste, amante ou folle, Camille Claudel cristallise les passions.
Personnalité iconique et à polémique, elle n'en finit pas de défrayer la chronique et son parcours, de l'enfance à l'internement, donne lieu à une littérature toujours plus abondante de la part des historiens de l'art, des psychanalystes, des plasticiens, des sociologues, des romanciers ou des cinéastes...
150 ans après sa naissance, Camille Claudel suscite encore les controverses, cumule les poncifs et construit sa légende... À travers le regard croisé d'une historienne de l'art et d'une psychologue, cet ouvrage guide le lecteur au-delà des idées reçues pour tenter de mieux cerner la trajectoire complexe de cette artiste singulière.
Le Centre Pompidou inaugure une exposition sur l'artiste Charles Ray en février 2022.
Cet événement exceptionnel aura son parallèle, à la même période, à la Bourse de Commerce - Pinault Collection, où sera également proposée une exposition de l'artiste. Conçues en étroite collaboration, ces deux expositions offriront des lectures complémentaires de l'oeuvre de Charles Ray, de ses débuts à aujourd'hui.
Américain né en 1953, Charles Ray bouleverse les canons de la sculpture. Son oeuvre singulière a fortement contribué à redéfinir les contours de la figuration plastique.
Au printemps 2022, Jean-Michel Othoniel propose une exposition inédite spécifiquement conçue pour le Palais idéal du Facteur Cheval intitulée « Le rêve de l'eau ». Pour célébrer les 110 ans de sa construction, le Palais idéal du facteur Cheval est heureux d'accueillir l'exposition Le rêve de l'eau, imaginée par l'artiste Jean-Michel Othoniel. Créée spécialement pour ce lieu unique au monde, l'exposition se déploie pour la première fois au coeur de l'oeuvre du Facteur Cheval et de son jardin. Inspirée par les dessins préparatoires du Facteur Cheval, l'intervention de Jean-Michel Othoniel en appelle au sensible et convoque le merveilleux pour rendre vivant le rêve du Facteur Cheval : que le Palais soit animé de jeux d'eau, de fontaines et de cascades. Dans un dialogue parfait, Jean-Michel Othoniel vient créer des oeuvres tout autour et à l'intérieur du Palais, s'inspirant des formes conçues par le Facteur Cheval. Invité par Frédéric Legros (directeur du Palais idéal du Facteur Cheval), Jean-Michel Othoniel relève avec subtilité le défi qui consiste pour la première fois à faire rentrer la création contemporaine dans l'oeuvre singulière du Facteur Cheval. Entre sculpture, construction et folies, deux univers d'artistes singuliers viennent se rencontrer.
En racontant l'histoire de la sculpture depuis les premiers kouroï grecs jusqu'à Brancusi, l'auteur non seulement décrit la constitution matérielle des oeuvres, leur état physique, mais s'attache aussi au point de vue de l'esthétique. Wittkower nous indique pourquoi l'artiste choisit tel matériau, tel instrument, tel type de jointoiement ou de report, et en quoi ces procédures conditionnent à leur tour sa visée artistique.
Quel était l'avantage de la rapidité de modelage du Bernin pour ses célèbres modèles (ses bozzetti) ? Et pourquoi Canova lissait-il ses marbres ? Que montre le creusement des pupilles ? Quand s'autorise-t-on à fabriquer des oeuvres en combinant plusieurs blocs ?
Quels sont les effets d'un trépan, qui vrille et creuse la pierre (Michel-Ange n'en voulait pas), ou d'une gradine, qui la laboure (c'était son instrument favori) ? En quoi les pantographes et autres appareils de transfert ont-ils déplacé l'intérêt du sculpteur en deçà du marbre vers la maquette originelle en plâtre ?
Pour répondre à ces questions, Wittkower examine tour à tour 192 sculptures célèbres, permettant au lecteur d'accéder à la compréhension des oeuvres elles-mêmes et de ce qui a été un moteur pour leurs auteurs.
Alberto Giacometti n'est pas seulement un artiste majeur du XXe siècle:il est aussi l'une de ses personnalités les plus originales. Fruit de recherches nouvelles, cet ouvrage nous introduit dans l'intimité d'un artiste hanté par son oeuvre, toujours poussé en avant par une exigence sans concession.Après une jeunesse passée dans l'atelier de son père en Suisse, puis dans celui du sculpteur Antoine Bourdelle à Paris, le jeune artiste s'affranchit de ses premiers mentors en se tournant vers le cubisme, puis le surréalisme. Malgré la reconnaissance quasi-instantanée de son travail et l'amitié admirative d'André Breton, il se détourne rapidement des objets surréalistes qui l'ont rendu célèbre, pour s'engager dans une échappée solitaire qui le mènera à la marge des courants dominants.Ami des plus grands artistes et intellectuels, il trace son sillon personnel dans l'intimité solitaire de son mythique atelier de Montparnasse. Profondément attaché à la représentation humaine, influencé par les arts archaïques et non occidentaux, il s'éloigne d'une représentation naturaliste, pour adopter une vision synthétique et parfois hallucinée de la figure, chargée d'une puissance mystérieuse.Catherine Grenier nous livre le destin et le parcours singulier d'Alberto Giacometti, de sa vie et de son oeuvre, dans une biographie à lire comme un roman.
Brancusi a suscité de son vivant curiosité et intérêt. Il apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du xxe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études.
Doïna Lemny a pu consulter l'intégralité des archives conservées dans le fonds Brancusi du centre Georges Pompidou. Elle a suivi le parcours artistique du sculpteur en examinant les moments clefs de sa création, sa méthode de travail et les matériaux utilisés dans ses sculptures. Elle évoque le milieu artistique dans lequel Brancusi a évolué, ses relations, ses amitiés avec Duchamp, Modigliani, Satie, Pound et Joyce, les liens aves ses compatriotes qui viennent ainsi ponctuer son récit. La vie du sculpteur est étroitement liée à sa création, dans l'univers clos de son atelier, et Doïna Lemny parvient à tracer un portait subtil et renouvelé de l'artiste qui s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du xxe siècle.
Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée.
Les guides des Arts deviennent les guides Hazan !
Que voit-on ? Comment se sont élaborés les différents types de sculpture ? Comment voit-on ? Comment s'exprime le sculpteur ? À quoi sert la sculpture ? Où contempler des oeuvres sculptées? Qu'en a-t-on dit ? L'objectif de ce livre n'est pas de proposer une histoire générale de la sculpture, mais de fournir plutôt au lecteur étudiant, amateur, curieux, érudit des clés pour améliorer son regard et sa compréhension des oeuvres, en acceptant le défi d'embrasser un millénaire de sculpture dans la sphère culturelle occidentale.
Art de l'espace, art du temps, à l'instar de la musique, la sculpture est un objet d'étude qui se laisse difficilement saisir. Il faut en faire le tour, multiplier les points de vue, se déplacer, être capable d'envisager une combinatoire extrêmement complexe de qualités formelles, traverser mille ans d'histoire et de styles.
Huit chapitres proposent autant de chemins pour regarder la sculpture : par les lieux, les techniques, les formes, les conditions de présentation et de perception, les thèmes et les sujets, les styles dans leurs constantes récurrentes, les usages et les fonctions, et enfin les textes interprétatifs, littéraires ou poétiques.
Cet ouvrage invite à redécouvrir le « rôle divin de la sculpture », comme l'écrivait Baudelaire dans son Salon de 1859, grâce à la maîtrise des outils pédagogiques essentiels.
VOICI UNE DES AUTOBIOGRAPHIES les plus célèbres de la Renaissance. Benvenuto Cellini eut une destinée fabuleuse : orfèvre et sculpteur de la Renaissance, sa renommée dépasse les frontières de l'Italie. Il cisèle, martèle, fond l'or et l'argent des grands de ce monde. Au-delà des faveurs des princes, des rivalités et cabales des cours, il reste un homme libre, choisissant ses « patrons ».
Mais c'est surtout ses Mémoires, publiées en 1728, qui le rendront célèbre. A peine publiée, cette Vita, dictée à la fin de sa vie, est devenue un classique : traduite par Goethe, elle inspira Berlioz, Lamartine et bien d'autres... Ce récit d'aventures d'un personnage qui se décrit hâbleur, impulsif, violent, jouisseur et sans scrupules se lit comme un roman de cape et d'épée où le héros poursuivi pour assassinat, emprisonné par le pape, accusé de vol et de sodomie, côtoie un certain MichelAnge et un roi nommé François Ier. On lit cette Vita pour le seul plaisir, emporté par le mouvement endiablé, une intrigue toute en rebondissements et en surprises, le déroulement sur fond d'histoire d'une carrière au contact des grands de ce monde qui interviennent en personne. Cellini a dû être un bavard intarissable ; même reconstitués de mémoire, ses discussions excitées et ses harangues menaçantes gardent une force incisive, parfois relevée de mots malsonnants, que la traduction s'est fait un devoir de préserver. Ses compagnons devaient beaucoup s'amuser ; l'insolence est toujours risible et les Florentins y étaient passés maîtres.
Brancusi apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Ainsi toute l'oeuvre de Brancusi a éte marquée par les figures des femmes qui ont accompagné chacune des étapes de sa vie. Elles font intégralement partie de sa création et de sa démarche d'artiste qui a toujours tenté de saisir l'essence même de leur personnalité. Très apprécié des femmes en général, séducteur mais ami fidèle, il exercait une espèce de magnétisme auprès de celles qui ont fréquenté son atelier, et inspiré sa sculpture, échangeant avec lui une abondante correspondance. Brancusi et ses muses explore la nature de cette inspiration évoquant ainsi amies, maîtresses, et mécènes comme la danseuse Suisse, Marthe Lebherz et la pianiste anglaise, Vera Moore. Margit Pogany, Léonie Ricou, Eileen Lane, la baronne Renée-Irana Frachon, Agnes E. Meyer and ses quatre filles Marina Chaliapin, Nancy Cunard, Beatrice Wood, Mina Loy, Lizica and Irina Codreanu ont toutes inspiré des oeuvres majeures de la sculpture moderne. C'est le sujet de cet ouvrage qui apporte un éclairage inédit sur le plus grand sculpteur du XXe siècle. Un tel ouvrage s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée. Elle a déjà publié Brancusi, la chose vraie, aux éditions Gourcuff Gradenigo.
« Ce qui l'obsède c'est ce qui se produit quand un être humain est vu par un autre être humain qui a l'obsession de représenter ce qu'il voit. » C'est en ces termes que David Sylvester résume l'obsession de Giacometti. Or, à la lecture de cette étude, ou de cette succession d'études écrite et peu à peu augmentée entre les années 1950 et 1990, on en vient à se demander comment nous pourrions résumer la sienne. En termes semblables, peut-être ? Dans sa préface de traducteur datant de la première parution chez André Dimanche Éditeur en 2001, Jean Frémon en a l'intuition : « On pourra y trouver des redites, une manière très particulière de tourner autour de la question, un excès de méticulosité dans l'analyse. En réalité, une méthode qui est exactement celle de Giacometti lui-même, sculptant ou dessinant, constamment taraudé par le sentiment de l'échec et obsédé par la justesse du regard. »
Du 28 septembre 2021 au 2 janvier 2022, le Petit Palais invite Jean-Michel Othoniel à investir la totalité du Musée et son jardin. Il s'agit de la plus grande exposition personnelle de l'artiste à Paris depuis sa rétrospective « My Way » au Centre Pompidou en 2011.
La sculpture est la seule forme d'art plastique que l'on puisse apprécier les yeux fermés. Elle suppose le toucher, éveille le désir irrépressible de caresser, d'effleurer ce qui se présentent sous nos yeux, d'en éprouver la texture, de dessiner les courbes à notre tour, cherchant ainsi le chemin emprunté à l'origine par l'artiste.
Dans la sculpture, tout est affaire de corps, de chair, de désir. La quête même d'un désir primal, instinctif, l'envie enfantine de plonger ses mains dans la terre jusqu'au coude, de la malaxer, puis de l'animer. Le travail technique est aussi important que l'acte de conception et de création. Il élude tout hasard, le ciseau du sculpteur ne pouvant se permettre de rater sa cible.
Le sculpteur doit se soumettre à la loi de la matière pour ensuite tenter de lui supplanter la sienne. Quel est donc cet acte de sorcellerie qui donne vie à l'inanimé ? Quel est donc ce regard intérieur si singulier qui exige de se représenter une forme avant même qu'elle n'existe ?
Les écrivains ont tenté d'approcher cette énigme, de s'en saisir en suivant les mouvements qu'impose l'observation d'une statue. Les textes choisis ici abordent les facettes multiples de ce mystère: tant la plongée dans la sensualité de la technique que la force des émotions suscitées par les oeuvres, ou encore les témoignages des artistes eux-mêmes
Le sculpteur Johan Creten, né en 1963, est un précurseur du renouveau de la céramique dons l'art contemporain. Catalogue de la grande exposition « Bestiarium », abritée par le musée La Piscine de Roubaix. cet ouvrage bilingue explore l'animalité à l'oeuvre dons son travail. Une ménagerie humaine - politique et poétique - , peuplée d'oeuvres inédites et historiques...
Sculptor Johan Creten, born in 1963, is a pioneer in the revival of ceramics ln contemporary art. This bilingual catalogue, published in conjunction with the major exhibition Bestiarium, hosted by La Piscine museum in Roubaix, explores the animality in his art. Creten's bestiary is a poetic and political human menagerie of new and past works...
Avec les contributions de / With contributions by :
Laurence Bertrand Dorléac, Guillaume Cassegrain, Barbara De Coninck, Anne Dressen, Fabrice Hergott, Colin Lemoine, Chiara Parisi, Joël Rift.
Photographies de / Photographs by Gerrit Schreurs.
Le sculpteur bourguignon François Pompon est aujourd'hui célèbre dans le monde entier pour son Ours blanc. Déclinée à plusieurs centaines d'exemplaires cette oeuvre iconique des débuts de la modernité séduit toujours par sa dimension intemporelle ; elle démontre avec quel talent l'artiste parvient à capter l'essence de la forme et à saisir l'animal en mouvement. C'est d'ailleurs la version monumentale en plâtre exposée au Salon d'automne de Paris en 1922 qui vaut à l'artiste alors âgé de 67 ans une renommée aussi immédiate qu'universelle.
Pourtant, Pompon a longtemps été praticien au service d'autres sculpteurs et son oeuvre personnelle reste fort mal connue. Cet ouvrage explore l'ensemble de la carrière de l'artiste et replacer sa production dans son contexte.
L'institut Giacometti donne carte blanche ?
Douglas Gordon pour imaginer une installation inédite d'oeuvres spécifiquement conçues pour l'occasion, associées ? des sculptures et dessins d'Alberto Giacometti. Douglas Gordon s'est plongé dans la bibliothèque de Giacometti, recoupant de possibles sources de références communes et pointant l'influence de la littérature dans leurs productions respectives.