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Littérature
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De nos jours, dans la région parisienne, Martin perd la femme qu'il aimait, Gabrielle, dans un accident de la circulation. Inconsolable, il s'enfonce dans le déni et s'efforce de maintenir vivant son souvenir.
Gabrielle avait deux passions : la lecture et le jardin. Martin, qui n'ouvrait jamais un livre, et pour qui le jardin était le domaine réservé de Gabrielle, se met à lire ses romans et à entretenir son jardin comme elle le faisait elle-même. C'est ainsi qu'il découvre un secret que, par amour, Gabrielle lui avait caché. Ce secret le conduira à faire plusieurs rencontres extraordinaires, bouleversera sa vie et lui permettra de surmonter le deuil de manière inattendue. Grâce à lui, Martin finira par trouver la paix, et même un certain bonheur en vivant en autarcie, seul et cultivant son jardin, tel un moderne Robinson Crusoé au milieu de la ville. Hélas, la société ne l'entend pas de cette façon. Le paradis terrestre que Martin crée dans le jardin de Gabrielle dérange autant qu'il fait des envieux. Martin paiera la jalousie des autres au prix fort.
Mais le jardin est indestructible : plus fort que tout, il renaîtra sous une forme nouvelle.
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Un texte bref et fort sur une initiation sentimentale.
Louis et « ses mille frères » vivent avec leur mère, sans père, jusqu'à l'apparition de Denis, un étudiant qui va partager leur vie. Louis, surnommé « le petit philosophe » par sa mère est d'abord jaloux de l'intrus, puis intrigué et en effet fasciné par Denis qui noue avec lui des liens privilégiés. Une attirance naît entre eux. Elle n'est pas ouvertement sexuelle, mais elle est trouble : Louis épie son jeune « beau-père », imite ses lectures, ses gestes, cherche à établir une intimité, respire ses sous-vêtements, le regarde dormir. Le jeune homme d'abord défiant cède progressivement à cette fascination réciproque, puis disparaît de la vie de la mère. L'enfant espère maintenir le lien. Mais, même si Denis accepte de revoir Louis, on ne sait pas quelle forme aura leur rapport, dont la mère a perçu le danger, sans le condamner.
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«Je suis allé me coucher complètement accablé. Fatigué comme jamais. L'idée m'attendait. Elle s'était glissée dans mon lit, bouillante comme un bébé, elle en avait profité pendant que je dessinais, ou bien pendant que je mangeais en face de papa, qui disait rien, mais qui en pensait pas moins. Et moi, à quoi je pensais ? Pourquoi maman est partie ? Qu'est-ce qu'on a fait ? Quand est-ce qu'elle va revenir ? En tout cas, je l'ai nettement sentie quand je me suis glissé dans mon lit. Elle était avec moi. C'était mon idée. Elle m'attendait. Elle s'est faufilée comme une bête, un animal contre ma jambe. Je me suis mis à trembler dans le noir, alors que je n'ai jamais peur du noir. Avec maman, on riait de la peur du noir. Mais plus maintenant. Non. Vraiment, là, c'était plus possible. C'était ça l'idée : que je le mérite ou pas, c'était fatal, papa allait me tuer.»
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Marie pénètre un jour dans l'appartement d'une femme dont l'absence prolongée lui permet de prendre la place : elle emprunte son parfum, ses vêtements, ses souvenirs, et bientôt ses amis, son mari, sa vie entière. Un à un, tous les obstacles à son imposture s'effacent avec une troublante facilité. Mais qui est absente, qui est présente ? Et s'agit-il vraiment d'une imposture ? Dans sa folie d'être une autre, Marie ira jusqu'au bout.