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michel le bris
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L'homme aux semelles de vent
Michel Le bris
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 13 Février 2021
- 9782228926386
Que serait un voyage sans le livre qui l'avive et en prolonge la trace - sans le bruissement de tous ces livres que nous lûmes avant de prendre la route ? Samarcande, Trébizonde, tant de mots, dès l'enfance, qui nous furent comme des portes, tant de récits, tant de légendes ! Un éloge du déracinement qui nous pousse à larguer les amarres et à divaguer en toute liberté.
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Survivants de la Grande Guerre, Ernest Schoedsack et Merian Cooper se rencontrent à Vienne. Le premier a filmé l'horreur des tranchées, le second s'est illustré dans l'aviation. Un unique but scelle leur amitié : filmer le réel, dire le monde et la guerre sans fard. Leurs films sont acclamés mais quelque chose manque. Des années plus tard, ils donnent naissance à une fiction folle : King Kong.
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« J'ai voulu ce livre comme un acte de remerciement. Pour dire simplement ce que je dois au livre. Ce que, tous, nous devons au livre. Plus nécessaire que jamais, face au brouhaha du monde, au temps chaque jour un peu plus refusé, à l'oubli de soi, et des autres. Pour le plus précieux des messages, dans le temps silencieux de la lecture : qu'il est en chacun de nous un royaume, une dimension d'éternité, qui nous fait humains et libres ».
M. L. B.
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Un voyage au coeur de la Bretagne d'antan et d'aujourd'hui, celle que l'auteur a connue enfant, celle qu'il retrouve des années plus tard. Avec lui, nous découvrons des histoires devenues légendes, nous assistons au ramassage du goémon, nous découvrons la baie de Morlaix et ses vaillants corsaires, ses hardis marchands, nous revivons les grandes marées et les pêches de l'enfance.
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Sur les photos de Martin et Osa Johnson, on voit ce couple vedette, ces amants de l'aventure, tels qu'ils prêtent à rêver, tels qu'ils inspirent à Michel le Bris ce roman-vrai du Continent noir : Osa, sensuelle, rayonnante, la carabine à l'épaule ou le viseur sur l'oeil, saluant ici un chasseur au teint d'ébène, serrant ailleurs la main fripée d'un chimpanzé. Martin, l'ancien cuisinier de la croisière du Snark avec Jack London, l'ingénieux caméraman qui filma les réducteurs de têtes des Nouvelles Hébrides et les Big Nambas, maintenant commandant à une armée de porteurs, à l'assaut des territoires encore inviolés du Kenya. Martin et Osa Johnson, dans les années 1920, furent les grandes stars de l'aventure. Une certaine Winnie est chargée en 1938 d'écrire les mémoires d'Osa, veuve désormais, beauté flétrie réfugiée dans l'alcool. Commence un troublant face à face, où la jeune Winnie, outrepassant son rôle, prend peu à peu possession de son modèle, menant une enquête presque policière, traquant les zones d'ombres du couple qui révéla l'Afrique sauvage, mais paradisiaque, mais vierge, à l'Amérique. Mais il se pourrait bien que ce soit Osa, qui mène en fait le jeu, à travers ses confidences - Osa hantée par le mystère de la beauté du monde... Du New York des « Roaring twenties » à la jungle kenyane, de la « table ronde » de l'Algonquin, où Dorothy Parker et Zelda Fitzgerald furent les marraines new-yorkaises d'Osa, à la jungle étouffante du pays des Pygmées, des clubs de Jazz de Harlem où l'on ignorait résolument la prohibition tandis que s'inventait le style « jungle », au spectacle du monde primitif encore préservé : c'est toute une époque que Michel Le Bris nous fait revivre. Duke Ellington et King Kong, le Muséum d'histoire naturelle et les grands singes abattus, Hollywood et la fin du cinéma muet, les dernières heures de l' « heureuse » colonisation, les couleurs fauves d'une ferme en Afrique : un roman en technicolor.
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Osons la fraternité !
Collectif, Patrick Chamoiseau, Michel Le bris
- Philippe Rey
- 3 Mai 2018
- 9782848766775
Tous, ensemble, nous sommes bien plus grands que nous. C'est ce « plus grand » qu'il nous faut deviner. Qu'il nous faut invoquer.
Patrick Chamoiseau et Michel Le Bris Trente écrivains et artistes racontent des histoires singulières de migrations. Ils parlent exils, exodes, familles brisées, espoirs trahis ou réalisés, surprenantes rencontres, expériences uniques : leurs paroles s'insurgent et appellent à une nouvelle fraternité. Des textes d'humour aussi lorsque, par exemple, tous les mots d'origine étrangère quittent le dictionnaire en protestation contre le sort fait aux migrants... Ou des récits d'anticipation figurant un choc de civilisations sur fond de flux migratoires.
D'autres textes dénoncent les violences et barbaries à l'oeuvre, ainsi que les guerres des identités, pour interroger : face à ces drames, que sommes-nous prêts à accomplir ou à refuser pour demeurer des êtres humains ?
Un ouvrage que l'on refermera sur une note d'espoir, avec une Déclaration des poètes et un Manifeste pour une mondialité apaisée, visant à transformer notre rapport à l'hospitalité.
En acceptant que la totalité de leurs droits soit reversée au Gisti (Groupe d'information et de soutien aux immigrés), ces auteurs accomplissent un acte artistique d'engagement, affirmant leur volonté de contribuer à un monde plus altruiste, animé par une éthique active de la relation.
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« Dans la salle enfumée du bistrot de marins, des noms passaient, tels des soupirs portés par le vent battant les volets clos : Mascareignes, Terre de Feu, Veracruz - et c'était comme si les murs, alors, se reculaient jusqu'au bout de la terre...
Le jour revenu, je courais de rocher en rocher, tandis que les cargos s'éloignaient vers le large, et je restais des heures à fixer l'horizon : là-bas, derrière la ligne bleue où ils disparaissaient, il y avait des mondes, effrayants et splendides, et, à n'en pas douter, des îles de corail sous les cieux sans nuage. Un jour, moi aussi, je m'en irais !
Je m'en allais déjà, le nez dans la poussière de mon grenier, avec pour seul témoin le ciel, par l'étroite lucarne, pour seuls complices les grands chevaux de l'empire des nuages, tandis que je tournais les pages de mes trésors, Curwood, Stevenson, Jack London, le Journal des voyages - et chaque livre, alors, m'était comme une porte qui ouvrait sur des mondes...
Je suis parti. Du moins j'ai essayé. Voici quelques fragments de ce qui m'attendait derrière la ligne d'horizon... » Au fil de ses flâneries, Michel Le Bris égraine ses souvenirs, raconte ses rencontres et évoque les livres qu'il a aimés, les films qui l'ont touché, les expériences qui l'ont marqué, ces musiques qui l'habitent... Chemin faisant, il nous ouvre les portes de son royaume intérieur.
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Nous ne sommes pas d'ici est une autobiographie singulière. Et aussi le récit d'une pensée en mouvement. Celle qui permet à Michel Le Bris de créer le festival « Etonnants Voyageurs » à Saint-Malo et de le projeter aux Etats-Unis, en Haïti, à Sarajevo, à Dublin, à Bamako, à Haïfa, d'écrire essais, récits de voyages et romans, d'avoir été à la fois ancien élève d'HEC et directeur de La Cause du Peuple (ce qui devait lui coûter huit mois de prison), créateur avec Jean-Paul Sartre de la collection « La France Sauvage », cofondateur de Libération et grand amateur de jazz, d'arpenter les paysages et les pages de Stevenson, de proposer une théorie nouvelle du romantisme allemand, en goûtant la contradiction qu'il y aurait à aimer tout ensemble Novalis et Chandler, Jack London et Jean-Paul Sartre, Philip K. Dick et Nicolas Bouvier (dont il aura été l'éditeur), Malraux et Chester Himes, le grand large et l'asphalte, la Bretagne granitique et le New York des époux Johnson dans La Beauté du monde. D'où vient son énergie ? D'être né en Bretagne, répond-il, dans l'émerveillement du poème du monde - et d'y avoir été, aussi, cet enfant pauvre d'une mère employée chez le châtelain local, qui rêvait de l'ailleurs et allait prendre sa revanche. Mais une revanche littéraire. Ce qui anime chaque page ici, c'est l'amour fou de la littérature.
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Aventuriers, ils l'étaient tous, bien sûr, ces chercheurs d'or de 1849, et même parfois brigands très effroyables ! Mais mystiques aussi, et révolutionnaires surtout, écoeurés du Vieux Monde qui ne voulait plus d'eux, quarante-huitards français déportés par milliers, phalanstériens timides amoureux de Lola Montès, socialistes utopistes, le plus formidable mouvement de population depuis les croisades. Et de leur folie devait naître la Californie. Dans la boue, le sang et les privations de toutes sortes, se sont mêlés, là-bas, à la naissance d'un monde, l'or du temps, l'or mythique et l'or sombre de la mort... Un voyage au bout de toutes les fascinations, parmi les chercheurs de trésor de la Santa Lucia, les chasseurs de baleines de Monterey, les bohémiens et les assassins de la Barbary Coast, où l'on croisera, en chemin, les grandes figures de Robert Louis Stevenson, Jack London et quelques autres...
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Étonnants voyageurs : Anthologie des écrivains de Gulliver
Michel Le bris
- Flammarion
- 6 Mai 1999
- 9782080677785
Nicolas Bouvier, Bruce Chatwin, James Crumley, Jim Harrison, Jacques Lacarrière, Jacques Meunier, Redmond O'Hanlon, Hervé Prudon, Salman Rushdie...
Quelques noms parmi tant d'autres, pour un exceptionnel panorama de la littérature voyageuse. Quelques noms et une formidable aventure initiée par Michel Le Bris en 1990, avec la création du festival " Etonnants Voyageurs ", à Saint-Malo, puis de la revue Gulliver.
" Un jour, parce que j'étouffais dans les modes de l'époque, qu'il me fallait un autre espace, où respirer un peu plus large, je décidai que c'était trop, et qu'il fallait se battre, pour une littérature plus aventureuse, plus voyageuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire.
En rassemblant les petits enfants de Stevenson et de Conrad partout, de par le monde.
" Tout grand livre, écrivait Stevenson, est quelque part un récit de voyage. " Nulle école, nul dogme, nulle forme obligée, mais la conviction affirmée que c'est l'épreuve de l'autre, de l'ailleurs, du monde, qui, seule, peut empêcher la littérature de se scléroser en modes, en formes vides. La quête de cette parole vive, portée à incandescence par les artistes, les poètes et les écrivains, en nommant le monde, nous le donne à voir et l'invente, le revivifie.
Un lieu, un texte, et le regard croisé d'un(e) inconnu(e) au bout du monde dans le voyage se joue peut-être le retour à une vérité un peu trop oubliée de la littérature : écrire, c'est toujours s'en aller.
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Ses oeuvres sont mondialement connues. Et pourtant, son nom l'est moins.
Newell Convers Wyeth, est un artiste majeur américain. L'illustrateur de tous les grands classiques de la littérature populaire. Les illustrations de L'Ile au trésor de Stevenson, c'est lui. Les premières publicités de Coca-Cola, c'est lui aussi. Le cow-boy de Lucky Strike, c est encore lui. En France, on se souvient tous des couvertures des livres d'aventures publiés par Phébus, dont le célèbre Moonfleet. A travers ses illustrations, Wyeth a établi l'image des héros des grands thèmes de la culture populaire.
N.C Wyeth (1882 1945) est un artiste hors norme. Ce géant de l'illustration a réalisé plus de 3000 dessins et illustré 112 ouvrages en particulier pour la jeunesse et des romans d'aventure adultes, chez Scribner aux Etats-Unis. Il a donné vie aux plus célèbres héros de la littérature populaire : Robin des Bois, Robinson Crus?, le roi Arthur, le dernier des Mohicans...
Son trait évoque l'aventure. Wyeth excelle dans le détail frappant, la dynamique des scènes, mélange de puissance et de rêverie à l'instar du vieil aveugle Pew de L'Ile au trésor, terrifiant, avançant dans la nuit, sa canne à la main ou bien Robinson Crus?, seul sur la plage.
Comme nombre d'illustrateurs de cette époque, Wyeth partait à la découverte des contrées américaines. Passionné par le Grand Ouest, il a peint de nombreux cow-boys, des Indiens, des scènes de rodéo, d'attaques de diligences. Très vite, il deviendra l'illustrateur de l'aventure, du western, de l'histoire avec Fenimore Cooper, et surtout Stevenson. Pirates, Fées ou Vikings, les créations de Wyeth développent l'imagination. Les illustrateurs d'aujourd hui s'en sont largement inspiré.
De grandes firmes américaines, telles Coca-Cola, Quaker Oats Co, Lucky Strike, General Electric Company ont fait appel à ses talents pour leurs publicités. L'Etat américain a aussi été l'un de ses commanditaires : il a réalisé des fresques murales retraçant des épisodes historiques, des calendriers louant une vision idéale des Etats-Unis.
N.C. Wyeth, l'esprit d'aventure compte plus de 130 illustrations. Michel Le Bris nous raconte l'histoire de cet illustrateur de génie. Une façon de rappeler, adultes comme enfants, son oeuvre. Il ouvre les portes d'un monde de fantaisie, de magie et d'aventure.
Wyeth, c'est l'esprit même de l'aventure.
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"Poètes, éveilleurs d'âmes, souffleurs de vent, derniers baladins, peut-être, du monde occidental, au bord du précipice, dans cette agonie insupportable de la raison politique, quand la société peu à peu se défait, il nous reste cela : ranimer sans cesse la parole des hommes, qui ne fut jamais aussi menacée." Une fantastique plongée dans les soubassements de notre culture, entre Lumières et Romantisme, au carrefour de nos épouvantes et de nos rêves, vers cette chambre obscure où se jouent nos goûts et nos dégoûts, se tisse notre présence au monde, se structure notre regard. Notre modernité ici restituée comme une vaste saga, dans ce qui la lie et l'oppose aux voix multiples des dissidences, à l'éternelle protestation des humiliés de la puissance, au défi de tous les vulnérables, pour la chance, peut-être, d'enfin délivrer l'Occident du cauchemar qui, depuis longtemps, le hante. Une réinterprétation radicale des enjeux du romantisme. Dissidence et littérature, saisies à l'instant de leur commune naissance : ici s'annonce la fin de cet Age Théorique qu'un jour nous dirons celui de l'Homme mort - et, le Paradis perdu retrouvé, commence l'Age de la Fiction...