jean louis curtis
-
-
-
-
-
Nous sommes en 1942 dans un gros bourg des Pyrénées. Jean-Louis Curtis l'a baptisé Saint-Clar, mais on y reconnaît les majestueux platanes d'Orthez, sa ville de naissance, ses belles maisons cossues, sa bourgeoisie aveugle et méchante, ses hobereaux ruinés et arrogants. Francis de Balansun, 17 ans, se fait passeur bénévole Oa ligne de démarcation, vers l'Espagne ou vers le sud-est est toute proche) pour servir à la fois son idéal et son pays.
Mais il est bien difficile, lorsqu'on est très jeune et ignorant des bassesses du monde, de comprendre l'évolution des gens qu'on a estimés et aimés, d'échapper à l'oeil des commères ou des notables pour qui la collaboration signifie l'augmentation de la puissance. Cette oeuvre exceptionnelle, parfois empreinte d'un humour féroce valut à son auteur le prix Goncourt en 1947.
-
La Chine m'inquiète et Jean-Louis Curtis nous amuse follement avec ce recueil de pastiches révolutionnaires.
Tenant la main d'auteurs aussi divers que Proust, Céline, Valéry, Giraudoux, Chardonne, Breton, Bernanos, Beauvoir ou même le général de gaulle, l'auteur s'est plu à imaginer ce qu'ils auraient pu écrire des événements de Mai 68. Une manière d'épingler les tics, les comportements de chacun, de se couler dans un style, pour le torpiller gentiment ou l'exalter drôlement. Quelle pertinence, quel brio ! On applaudit, on jubile devant cet exercice de haute école. -
Louise et Clarisse sont deux soeurs. Elles vivent modestement dans une petite vile du Béarn qui ressemble à Orthez. Hier leur famille bourgeoise avait sa place dans la bonne société locale. Aujourd'hui, leurs maigres rentes leur permettent à peine de survivre dans un monde qu'elles comprennent si peu et ou elles n'ont plus leur place. En clair les deux vielles filles sont socialement déclassées.
Mais un jour, la fortune leur sourit. Les pauvres champs qu'elles possèdent intéressent la compagnie de gaz et de pétrole qui vient de s'installer. Au delà de l'intrigue et de la description d'une société rurale qui peine à intégrer le monde moderne, c'est le récit en creux les débuts de l'exploitation du gisement de Lacq qui donne toute sa valeur patrimoniale à ce roman injustement oublié.
-
-
-
L'artiste nourrit-il son apptit en dvorant ceux-l mme qui il offre son oeuvre ? Les personnages voqus dans ces rcits ne nous sont pas inconnus et nous identifierons certains d'entre eux. Mais qu'il s'agisse de ce vieux couple archi-clbre chez qui la cruaut mentale le dispute aux plus haute aspirations, de ce peintre arriviste qui passe sans scrupules sur le corps de ceux qui l'aiment, ou du grand humaniste dont la sagesse mrit au noir soleil de l'hypocrisie, c'est la mme question essentielle qui est pose : puret et crativit sont-elle inconciliables ? travers ces artistes la fois faisands et enfantins, nous apprenons que la grandeur d'une oeuvre peut crotre dans la ruse et la scheresse de coeur autant que dans la beaut et la gnrosit.
-
-
Qu'est-ce qui fonde l'art d'un Saint-Simon ? D'un Marivaux ? Quelles leçons un romancier d'aujourd'hui peut-il puiser dans Zola ? La «sincérité» de Gide est-elle suspecte ? Proust croit peindre l'amour tel qu'il est vécu pas tous les hommes : est-ce vraiment ce qu'il décrit ? Quelle est l'énigme des Sonnets de Shakespeare ? Comment le post-modernisme procède-t-il de Sterne ? Dickens est-il vulgaire ? Peut-on considérer Joyce comme un «Père terrible» ? Telles sont quelques-unes des questions traitées dans cet ouvrage. Parfois, le désir de sonder les secrets d'une âme ou d'un style pousse l'auteur à ressusciter cet exercice si fécond : l'explication de texte. Celles qu'il consacre à Mauriac ou à Hemingway sont particulièrement pénétrantes. Ce recueil d'études littéraires, partagé entre un «Domaine français» et un «Domaine anglo-saxon», est d'un ton parfaitement naturel et libre. Loin de tout dogmatisme, étranger aux modes intellectuelles de notre fin de siècle, l'auteur va droit à l'objet de son étude, l'expose avec clarté et précision et s'efforce d'en cerner tous les aspects.
-
-
-
-
-
-
Sous la plume de Gide, Sade, Hugo, Zola, Corneille, Racine, etc., la chronique politique des années 1983-1985. De savoureux pastiches.
-
-
-
-
-
-
3 nouvelles de l'an 2000
Harry Harrison, Kit Reed
- GALLIMARD
- La Bibliotheque Gallimard
- 21 Janvier 2000
- 9782070412204
Lecture accompagnée par Jacques Chambon