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francois rene martin
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En couple : Historiennes et historiens de l'art au travail
Victor Claass
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 19 Septembre 2024
- 9791035109271
L'histoire de l'art s'est encore peu intéressée à une des formes pourtant majeures de son écriture : la collaboration entre deux personnes qui décident, à un moment donné, de faire oeuvre commune, selon des modalités variées et avec souvent pour effet une inégalité dans les postérités. Nombreux sont les couples d'historiennes et d'historiens de l'art dont les réalisations et la vie méritent d'être réexaminées à l'aune de l'histoire collective de la production scientifique et des études de genre.
Revendiquant une approche volontairement ouverte de la notion de couple, cet ouvrage invite à explorer la part intime, sinon duelle, de l'écriture savante en sillonnant un large territoire, allant de la Perse assyrienne au musée de Toledo, dans l'Ohio, en passant par la Bibliothèque d'art et d'archéologie de Jacques Doucet, à Paris. Il met en lumière une myriade de noms : Walter Pater et John Ruskin, Gaston Brière et Clotilde Misme, Gertrud Bing et Aby Warburg, Edith Emma Cooper et Katherine Harris Bradley, Margot Holzmann et Rudolf Wittkower, Beaumont Newhall et Nancy Wynne, Georges Henri Rivière et Nina Spalding, Anna Maria Coderch et Victor Stoichi?a...
En s'intéressant à différentes scènes intellectuelles, académiques et institutionnelles, à des champs aussi divers que la photographie, l'architecture ou la mode, ce livre interroge les hiérarchies, stratégies, rivalités, complémentarités, rêves de partage et phénomènes d'effacement à l'oeuvre dans l'écriture collaborative.
Contributions de :
Marie-Amélie Bernard, Victor Claass, Pascale Cugy, Jérôme Delatour, Frankie Dytor, Charlotte Foucher Zarmanian, Ya'ara Gil-Glazer, Émilie Hammen, Stephanie Herrmann, Thomas Hughes, Camille Lauqué, François-René Martin, Émilie Oléron Evans, Monica Preti, Raphaëlle Rannou, Simon Séguier-Faucher, Laura Tack et Francesco Ventrella. -
Djamel Tatah, né en 1959, a fait ses études à l'école des Beaux-Arts de Saint- Etienne de 1981 à 1986. Au cours de son séjour à Marseille en 1989, il a défini l'essentiel de son dispositif de création et s'est engagé dans la réalisation de grands formats et de polyptiques.
Son dispositif de création associe la technique ancienne de la peinture à la cire, la photographie, puis la numérisation des images qu'il explore dès 1994. Chaque composition est exécutée d'une façon identique. Il réalise des photographies de ses proches qu'il utilise comme banque d'images pour composer ses tableaux sur ordinateur.
Le dessin est alors projeté ou agrandi sur la toile.
L'artiste met en scène des figures humaines grandeur nature, vidées de leur chair et de leur volumeìtrie, dans des espaces colorés géométriques et plans. Silencieux et suspendus dans le temps, les marcheurs, les gisants, les hittistes sont les motifs que l'artiste rejoue de tableaux en tableaux autour des thèmes de la vie urbaine, de la guerre, de la suspension ou de la chute.
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Lucas Cranach l'Ancien est un des plus grands artistes allemands de la Renaissance, aux côtés de Dürer, Holbein ou Grünewald. Dans sa richesse, son oeuvre peint et gravé reflète les tensions de son temps. Peintre de retables offrant ses services à de grands prélats catholiques, Cranach, l'ami de Luther, va concevoir, au moment de la Réforme, toute une imagerie protestante propre à déjouer les excès dans la dévotion. La variété des thèmes embrassés par Cranach, portraits, scènes bibliques ou mythologiques, allégories à visée morale, témoigne d'une prodigieuse inventivité iconographique. Mais, au-delà des types féminins et des motifs érotiques inlassablement déclinés par l'artiste et son atelier, ce qui semble donner son unité à cette oeuvre est une méditation profonde sur le pouvoir des images.
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Histoires de prêts : Mémoires et enjeux des prêts dans les musées
François-René Martin, Michela Passini, Neville Rowley
- Ecole Du Louvre
- Rencontres De L'ecole Du Louvre
- 29 Mai 2024
- 9782904187537
Depuis la fin du XIXe siècle, la diffusion des expositions temporaires détermine l'émergence d'un système international des musées fondé sur la circulation d'oeuvres et d'objets. Pour un musée, envoyer les oeuvres de ses collections dans des expositions devient crucial afin de s'assurer, à son tour, les prêts qui lui permettront d'organiser ses propres expositions. Prêter des oeuvres à de grands établissements, notamment étrangers, signifie également, pour un conservateur ou une conservatrice, garantir à ses collections une visibilité accrue. Où expose-t-on, qu'expose-t-on et avec quelle fréquence, quelles pièces arrive-t-on à obtenir et de quels partenaires: tels deviennent désormais les critères fondamentaux de positionnement des musées dans une hiérarchie internationale du prestige patrimonial. Mais la pratique du prêt ne pèse pas seulement sur les représentations attachées aux établissements muséaux: elle agit directement sur la qualification des objets. Le prêt d'une oeuvre - ou son refus - est le résultat de transactions complexes, formulées ou non, au sein desquelles se négocie et se révise sa valeur. Il exprime également l'importance et le rang des institutions, parfois même des villes ou des nations. Réunissant des expertises venues de nombreux pays, cet ouvrage aborde la question des prêts selon différentes approches, historique, muséologique, juridique, politique... Il entend interroger la pratique du prêt d'oeuvres, à la fois sous l'angle de la mobilité des oeuvres et des objets de musées et des reconfigurations de leur statut, et propose d'explorer les façons dont, historiquement, la pratique du prêt s'est définie, jusqu'à constituer un enjeu crucial pour les musées.
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Aux arts ! esthétique des Républiques
Olivier Christin, Servane Dargnies-de-vitry, François-René Martin
- Le Bord de l'eau
- Bibliotheque Republicaine
- 13 Mai 2022
- 9782356878090
Croisant histoire de l'art, histoire des idées politiques, histoire comparée des formes symbolique, ce livre a pour objet la représentation de la souveraineté du peuple dans le cadre des régimes républicains en Europe et en Amérique latine au milieu du XIXe siècle.
Longtemps confortées par une interprétation chrétienne qui voulait ne voir qu'un seul monarque dans les Cieux, les catégories de la pensée politique forgées par Aristote ont imposé l'idée que le pouvoir royal ou princier avait pour lui l'évidence de la nature et la force d'une incarnation. Le Prince, le Roi ou le Tyran, étaient la forme visible du pouvoir.
Celle-ci pouvait alors se prêter facilement à d'infinies stratégies de représentation et de célébration dont l'histoire et l'histoire de l'art se sont emparées très tôt.
Mais quelle forme visible donner non au pouvoir d'un seul, mais au pouvoir du plus grand nombre, c'est-à-dire aux démocraties ? Comment donner à voir ce qu'est la République, régime caractérisé par le libre choix de la forme du gouvernement mais aussi des gouvernants, dont la souveraineté est souvent partagée, contrôlée, provisoire et dont l'autorité ne vaut que pour autant qu'elle rencontre l'assentiment de ceux sur qui elle s'exerce par la loi, le peuple ?
Comment signifier en même temps l'exaltation de la liberté et la soumission volontaire de chacun à la loi ?
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L'ambitieuse exposition des primitifs français, organisée en 1904 au pavillon de marsan et à la bibliothèque nationale, rencontra un immense succès : elle révéla à un large public des artistes hors pair comme jean fouquet, le maître de moulins ou enguerrand quarton ; elle donna aussi un coup d'envoi aux recherches sur la peinture de cette époque, celle du xve siècle tout particulièrement.
Depuis, études et révélations sur les primitifs français se sont multipliées, donnant lieu à des débats parfois passionnés. le présent ouvrage, publié à l'occasion du 100e anniversaire de cette manifestation, retrace de manière très vivante l'histoire de cette patiente redécouverte et nous fournit l'état le plus récent des connaissances, sur des foyers artistiques tels que paris ou la provence notamment.
Il réunit au fil de ses pages des tableaux prestigieux - la pietà d'avignon ou le triptyque de d'annonciation d'aix, exceptionnellement reconstitué au louvre en 2004 - mais aussi des oeuvres de techniques très variées, et parfois inattendues. ce catalogue montre ainsi comment l'histoire de l'art, sans cesse réécrite, tente de cerner la personnalité de ces maîtres au génie protéiforme qui, tout en se réclamant des expériences conduites en italie et aux pays-bas, sont parvenus à forger un style d'une puissante originalité.
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Franck Chalendard : Peintures 2016-2023
Henri-françois Debailleux, François-René Martin, Rachel Stella
- Iac Editions D'Art
- Modernes
- 25 Septembre 2023
- 9782492693151
L s'agit de la seconde monographie consacrée à l'artiste publiée aux éditions d'Art Ceysson. L'ouvrage est édité à l'occasion de l'exposition éponyme qui se déroulera du 15 septembre au 25 novembre 2023, Ceysson & Bénétière Saint-Étienne.
« Engagé dans l'abstraction pure et dure, Chalendard n'y a jamais dérogé.
De décennie en décennie, son travail continue à se renouveler. C'est sa persévérance dans l'expérimentation qui lui confère cette grâce, ou peut-être l'impertinence de sa pertinence. Chalendard réussit la prouesse d'exploiter impitoyablement le régime ornemental - répétition, variation, coloris - sans que ses compositions constituent des motifs décoratifs. Au contraire, pendant toute une période, quand il a utilisé comme support les tissus d'ameublement édités par la maison Thévenon, il s'est donné à coeur joie de détruire le motif. Imprimés chics, jacquards sophistiqués, toiles de Jouy revisitées, c'est dans ce luxueux répertoire que Chalendard s'en prend à la joliesse et aux conventions du plaisir des yeux. On compte parmi ses expériences les plus réussies quelques tableaux peints sur une étoffe jacquard nommée « Baby ». Pas du tout destiné à la puériculture, ce tissage bouclette à haut relief sur fond toilé aux allures tweed accueille et assume un peu discret motif de labyrinthe noir.
C'est avec hardiesse que l'artiste rend inopérant le projet décoratif de ce motif et tous les autres supports détournés de leur vocation de textile d'ameublement. Pour contrecarrer tout potentiel ornemental du tissu « Baby », Chalendard emploie une facture presque langoureuse de taches de couleur et de lignes pas tout à fait droites. La toile est ainsi transformée en tableau. » Extrait du texte Franck Chalendard. L'abstraction dure endure écrit par Rachel Stella