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Sciences humaines & sociales
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Une brève histoire de l'église ; le cas français, IVe-XXIe siècles
Françoise Hildesheimer
- Flammarion
- Champs Histoire
- 27 Février 2019
- 9782081470255
Dans notre société laïque, la chrétienté constitue-t-elle encore un sujet pertinent pour l'histoire ? Plus que jamais, répond Françoise Hildesheimer. En explorant celle de l'Église sur le temps long, l'historienne retrace les origines et les développements du conflit d'influence entre religion et État qui a enfiévré l'Occident des siècles durant.Or c'est en France qu'il a connu son paroxysme. Doctrine politique originale, le gallicanisme a prôné dès le XIIIe siècle l'indépendance temporelle de l'Église de France vis-à-vis du pape ; une spécificité qui, via la rupture de la Séparation, a durablement marqué notre histoire.La France, fille aînée de l'Église ? De Clovis à Aristide Briand en passant par Charlemagne, Charles VII et Jeanne d'Arc, Louis XIV et Bossuet ou Napoléon, ce parcours passionnant entrecroise théologie, politique, récit historique et débats d'idées pour proposer une vision inédite de l'histoire de l'Église catholique en France.
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Peu d'hommes d'État ont eu les honneurs de la légende comme Richelieu. Il semble s'en amuser d'ailleurs, le grand manipulateur des Trois Mousquetaires, qui contemple le monde du haut de ses portraits d'apparat, comme s'il nous défiait de regarder sa vie de plus près.Françoise Hildesheimer retrace la carrière tâtonnante qui conduisit Armand Jean du Plessis à devenir, à trente-sept ans, le lieutenant de Louis XIII. Au service de ce roi méfiant et jaloux de son pouvoir, Richelieu mit l'énergie extraordinaire qui faisait dire à Malherbe qu'en lui, quelque chose «excédait l'humanité» : jusqu'à sa mort, en 1642, il s'employa à combattre les intrigues de la Cour, à imposer l'obéissance aux Grands du royaume, à déjouer les complots, àréinventer une politique d'alliances, pour établir la gloire de Louis et faire naître la France moderne...C'est bien un homme, pourtant, et non un héros ou un démon, que ce livre nous invite à découvrir : un homme vieilli avant l'heure, aux nerfs fragiles, que la peur de la disgrâce ne quitta jamais, tant le ministre tout-puissant se savait suspendu à la faveur, flottante, du roi ; un homme habité par le goût de l'action et le culte de la raison, mais aussi par une foi sincère. N'en déplaise aux faiseurs de légendes.Cet ouvrage a reçu le 1er prix Gobert de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (2005) et le prix Madeleine Laurain-Portemer de l'Académie des sciences morales et politiques (2005).
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La double mort du roi Louis XIII
Françoise Hildesheimer
- Flammarion
- Champs Histoire
- 28 Août 2011
- 9782081265585
Dans la galerie des rois de France, Louis XIII fait grise mine, coincé qu'il est entre son père, Henri IV, et son fils, Louis XIV.
S'intéresse-t-on à son règne, c'est le nom de Richelieu, son ministre, qui flamboie ; au point que les livres d'histoire sautent parfois sans vergogne de la mort du cardinal, en décembre 1642, aux débuts tumultueux du futur Roi-Soleil. C'est oublier que Louis a survécu six mois à son ministre : six mois ignorés de la postérité, mais capitaux pour l'histoire de France. Car entre décembre 1642 et mai 1643, il est à la tête d'un pays en guerre contre l'Espagne, au centre d'une Cour déchirée par les cabales.
On sait le roi malade ; le dauphin est un enfant ; qui va assumer la régence ? La reine, Anne d'Autriche, le frère du roi, Gaston d'Orléans, les princes du sang et les grands s'allient, se brouillent et complotent, cependant qu'un quasi-inconnu nommé Giulio Mazarini progresse dans les allées du pouvoir... En sa longue agonie, Louis poursuivit un dessein unique : assurer le destin du trône de France.
Et, en grand roi qu'il était, il y parvint.
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Parmi ces « foutus curés qui ont fait la Révolution », l'abbé Grégoire se révèle comme l'une des personnalités les plus originales de cette période qu'il traversera sans jamais renoncer à sa foi et à son rêve de bonheur pour l'humanité. En un temps où la religion subit les attaques les plus virulentes, le curé lorrain se rallie à l'idéal révolutionnaire et y associe le message évangélique, qu'il conçoit comme expression d'un même programme d'égalité et de fraternité. Il échappera à l'obscurité d'une carrière ecclésiastique provinciale en devenant député aux États généraux de 1789, ralliant rapidement le tiers état, membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, évêque de Loir-et-Cher enfin - huit ans d'exaltation révolutionnaire qui précèdent une longue retraite de trente années. Défenseur des Juifs, anti-esclavagiste, partisan du suffrage universel masculin, il est de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre « les hommes de toutes les couleurs » et entre les religions. Celui que Napoléon nomme « Tête de fer » devient à la fin de sa vie sénateur et comte d'Empire. Il meurt en 1831, au début de la monarchie de Juillet, sans jamais s'être renié.
Reconnu par la République comme un Juste, l'abbé Grégoire a retrouvé les feux de l'actualité en 1989 avec l'entrée de ses cendres au Panthéon et demeure le porteur d'un idéal de fraternité toujours actuel. -
Richelieu ; de Luçon à La Rochelle (1618-1628)
Françoise Hildesheimer, Collectif
- Centre Vendeen De Recherches Historiques
- 25 Octobre 2018
- 9782911253867
Le 20e anniversaire de l'Association sur les Pas de Richelieu est l'occasion pour 21 auteurs de proposer une lecture multiple des années au cours desquelles l'évêque de Luçon accéda à la pleine lumière du pouvoir aux côtés de Louis XIII. Sommet de sa popularité dans le royaume, le siège de La Rochelle préluda à l'affirmation belliqueuse de la France sur la scène européenne par laquelle le cardinal-ministre laissera à la postérité l'image d'un grand politique.
Ont participé à cet ouvrage :
Jean André, Laurent Avezou, Françoise Bayard, Yves-Marie Bercé, Joseph Bergin, Stéphane Blond, Bernard Cottret, Hugues Eudeline, Fadi El Hage, Madeleine Haehl, Denès Harai, Nicole Lemaître, Marie-Noëlle Matuszek, Claude Michaud, Pascal Rambeaud, Jean-Marc Roger, Roger Roiland, Solange Ségala, Dominique Souchet, Raymond Williaume.
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Des épidémies en France sous l'Ancien Régime
Françoise Hildesheimer
- Nouveau Monde
- 8 Septembre 2021
- 9782380942323
Connue depuis l'Antiquité, réapparue en 1346 en Occident où elle fait disparaître environ la moitié de la population, la peste a été la grande maladie de « l'Ancien Régime », et a sévi régulièrement jusqu'en 1722. La seule grande explication qui lui était apportée était d'ordre religieux : un fléau envoyé par Dieu aux pécheurs dont les meilleurs recours sont la prière et la pénitence. L'ignorance où l'on était alors avait abouti à une réaction empirique unanime: « l'exclusion sanitaire » (isolement, quarantaines et barrières sanitaires) pour protéger la société en séparant sa partie saine de sa partie contaminée ou susceptible de l'être. Les villes avaient ainsi développé une politique de contrôle généralisé dont la direction a peu à peu été prise par l'État. À partir du XVIIIe siècle la science apporte des explications et des solutions qui échappent à l'emprise de la religion. Le retrait de la peste permet alors à la monarchie bienfaisante et bureaucratique de déployer à travers tout le royaume une médecine des épidémies ordinaires.
En dépit d'apparentes similitudes, l'histoire de la peste et de sa gestion ne peut servir de modèle à l'épidémie de covid, mais il est possible d'en revisiter certains aspects à la lumière de questions soulevées par l'actuelle pandémie : la rivalité sanitaire qui oppose Paris et Marseille, le confinement opéré à titre de moyen de lutte ordinaire, les procédures bureaucratiques... Une perspective historique éclairante et accessible à tous.
Archiviste et historienne, Françoise Hildesheimer est l'une des meilleures spécialistes de Richelieu et de l'Ancien Régime, mais aussi de l'histoire des maladies et des épidémies. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages.
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La longue vie du bon Samaritain
Francoise Hildesheimer, Brigitte Lozza
- Honore Champion
- Champion Essais
- 29 Mars 2024
- 9782745360922
Héros universellement reconnu de la charité chrétienne, le « bon » Samaritain fait brièvement son apparition dans le seul Évangile de Luc pour sauver un inconnu blessé abandonné sur la route qui conduit de Jérusalem à Jéricho. Cette simple anecdote en forme de parabole a donné lieu à d'innombrables lectures, représentations, interprétations et utilisations qui, en amplifiant son message jusqu'à l'universel, accompagnent continûment les progrès de la civilisation chrétienne comme de l'humanisme. Au fil de son histoire, ce personnage fictif accède au statut de pseudo saint, modèle de fraternité et, à ce titre, se trouve intégré à notre inconscient occidental collectif sur le long et difficile chemin de reconnaissance d'un prochain, dont nous sommes, chacun à notre manière, partie-prenante.
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Monsieur Descartes ; la fable de la raison
Françoise Hildesheimer
- Flammarion
- Grandes Biographies
- 11 Septembre 2010
- 9782081214521
Il pense, donc il est : sérieux, solitaire, méditatif et de noir vêtu, Descartes est depuis des siècles l'incarnation de la raison triomphante et du génie français.
Tant de limpidité et d'éclat a éclipsé l'homme même, qui demeure très méconnu : fils d'un temps d'incertitude ? père de la philosophie moderne ? Qui était vraiment René Descartes et qu'en reste-t-il aujourd'hui, au-delà des idées reçues et de la référence obligée ? Mettant en lumière les contradictions du philosophe, Françoise Hildesheimer brosse le portrait d'un homme fort éloigné du mythe officiel.
On le veut rationnel, on ne l'imagine pas rêvant ; c'est pourtant sur trois songes que Descartes a fondé son projet d'une science universelle qui devait faire de lui le nouvel Aristote. Il a côtoyé de très près les courants déviants de l'époque (Rose-Croix en Allemagne, libertins en France), avant de s'établir en Hollande en 1628 pour concevoir son système, dévoilé au fil du Discours de la méthode, des Méditations métaphysiques, des Principes de la philosophie et des Passions de l'âme.
Sa vie durant, Descartes a balancé entre désir de reconnaissance officielle et soif d'incognito ; il invitait le monde entier à débattre de ses théories, mais n'aimait guère la contestation ; il affectionnait le repos, et n'a cessé de voyager, sans jamais s'établir durablement ; lui qui se tenait éloigné du pouvoir a fini ses jours, en 1650, à la cour de la reine Christine de Suède. Curieux paradoxe que cet obsédé du secret, ce maniaque du brouillage des pistes, se soit consacré corps et âme à la quête de la Vérité et à l'étude de la lumière...
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Le testament politique
Armand Jean Du Plessis Richelieu, Françoise Hildesheimer
- Honore Champion
- Classiques Litteratures
- 1 Mars 2012
- 9782745323583
Le Testament politique de Richelieu est un classique de l'histoire des idées politiques, qui contiendrait les règles du bon gouvernement d'un État.
Pourtant, le supposé génie qu'il partagerait avec son auteur n'y apparaît guère si on le lit attentivement, et cela a jeté le doute sur son authenticité.
Aujourd'hui, nous connaissons mieux les modes de travail du Cardinal et de ses collaborateurs, ainsi que la valeur politique et rhétorique des lieux communs, et, à cette lumière, ce texte ne perd rien de sa qualité de proposition d'établissement, sous le regard de Dieu, d'un mode de gouvernement sécularisé et raisonnable qui constitue le programme politique présenté à Louis XIII par Richelieu.
L'édition annotée de ce texte en français modernisé est aussi l'occasion de faire le point sur la bibliographie, profondément renouvelée ces dernières années, du « premier » XVIIe siècle.
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Histoire et archives Hors-Série Tome 16 : le Parlement de Paris ; histoire d'un grand corps de l'Etat monarchique, XIIIe-XVIIIe siècle
Françoise Hildesheimer, Monique Morgat-Bonnet
- Honore Champion
- Histoire Et Archives
- 25 Juin 2018
- 9782745348128
Si aujourd'hui le nom de « Parlement » désigne nos assemblées délibérantes, il n'en a pas toujours été ainsi : au Moyen Âge et durant l'Ancien Régime, ce terme s'est attaché à la plus haute Cour de justice du royaume de France, le Parlement de Paris. D'abord « partie du corps du roi », puis Grand corps de l'État, il a exercé au nom du roi la justice souveraine avec une compétence universelle, le plus souvent en appel, mais aussi en première instance. Sa fonction judiciaire a été primordiale, car il était l'instrument de la souveraineté royale et représentait le roi qui était avant toute chose en charge de la justice et de la paix. Mais, issu de la Curia regis, ce Parlement a gardé de ses origines d'autres attributions, de nature plus politique, tant dans le domaine législatif, administratif, économique et social, car il a été le conseil du roi et l'est resté même quand le souverain s'est doté d'un Conseil de gouvernement. Qualifié par le roi médiéval de fontaine de justice, d'image de la majesté royale, représentant l'honneur et la personne du roi, ce grand corps de l'État nous a laissé une oeuvre judiciaire immense, cinq siècles et demi de jurisprudence engrangée par les greffiers de la Cour, une documentation originale d'archives sur laquelle se fonde le présent ouvrage.
À une époque qui ne connaissait ni la distinction des pouvoirs, ni la séparation de la justice civile, criminelle, et administrative, où seule existait une justice de droit commun pour tous, le roi, l'État et les particuliers, le Parlement a été, tout au long de son histoire, non seulement une autorité politique, mais aussi la Cour suprême régulatrice de la jurisprudence et du droit qu'il a contribué à créer.
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Histoire et archives Tome 19 : le péché philosophique ou le salut à la portée de tous
Françoise Hildesheimer
- Honore Champion
- Histoire Et Archives
- 5 Novembre 2020
- 9782745354433
Depuis saint Thomas d'Aquin le péché philosophique était connu comme étant une offense à la raison et se distinguait du péché théologique qui offense Dieu. En 1686, une thèse soutenue à Dijon par un jésuite reprend la distinction et considère que ce péché philosophique concerne ceux qui ignorent Dieu ou ne pensent pas actuellement à lui et, de ce fait, ne commettent pas de péché mortel et sont exemptés de peine éternelle. Cette précision aussitôt vigoureusement réfutée par le grand théologien janséniste Antoine Arnauld est condamnée par Rome en 1690.
Intervenant dans le cadre plus vaste de la querelle de la grâce opposant, à l'intérieur du catholicisme, jansénistes « rigoristes » et jésuites « laxistes » et à un moment consécutif à de grands bouleversements, tant de l'histoire de l'Église avec la rupture de la Réforme, que de celle du monde avec les grandes découvertes qui ont pesé sur nos mentalités occidentales, cette brève querelle théologique rapidement tombée dans l'oubli et en soi aujourd'hui bien éloignée de nos modes de pensée n'en constitue pas moins un épisode révélateur d'une fracture majeure par où la philosophie a pu conquérir son autonomie.
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L'abbé Grégoire : Un "tête de fer" en Révolution
Françoise Hildesheimer
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 14 Mai 2025
- 9782380947038
Parmi ces « foutus curés qui ont fait la Révolution », l'abbé Grégoire se révèle comme l'une des personnalités les plus originales de cette période qu'il traversera sans jamais renoncer à sa foi et à son rêve de bonheur pour l'humanité. En un temps où la religion subit les attaques les plus virulentes, le curé lorrain se rallie à l'idéal révolutionnaire et y associe le message évangélique, qu'il conçoit comme expression d'un même programme d'égalité et de fraternité. Il échappera à l'obscurité d'une carrière ecclésiastique provinciale en devenant député aux États généraux de 1789, ralliant rapidement le tiers état, membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, évêque de Loir-et-Cher enfin - huit ans d'exaltation révolutionnaire qui précèdent une longue retraite de trente années. Défenseur des Juifs, anti-esclavagiste, partisan du suffrage universel masculin, il est de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre « les hommes de toutes les couleurs » et entre les religions. Celui que Napoléon nomme « Tête de fer » devient à la fin de sa vie sénateur et comte d'Empire. Il meurt en 1831, au début de la monarchie de Juillet, sans jamais s'être renié.
Reconnu par la République comme un Juste, l'abbé Grégoire a retrouvé les feux de l'actualité en 1989 avec l'entrée de ses cendres au Panthéon et demeure le porteur d'un idéal de fraternité toujours actuel.
Conservateur général honoraire du Patrimoine, Françoise Hildesheimer est spécialiste de l'histoire politique, religieuse et sanitaire de l'Ancien Régime. Elle a notamment publié les biographies de Richelieu (Flammarion, rééd. 2021) et de Descartes (Flammarion, 2010).