euripide
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Tragédies complètes Tome 1
Euripide, Marie Delcourt-Curvers
- Folio
- Folio Classique
- 4 Janvier 1989
- 9782070381913
Parmi les trois grands tragédiens grecs que sont Sophocle, Eschyle et Euripide, le dernier, le plus jeune, est aussi celui dont les oeuvres sont les mieux conservées, avec près de vingt pièces. Voici assurément le tragédien le plus sombre de l'époque classique, qui met en scène des crimes effroyables : dans Médée, éclate le courroux d'une femme répudiée par son mari ; dans Hécube, une mère se venge du meurtrier de son fils ; dans Hippolyte, une femme, éprise de son beau-fils, se suicide... C'est dans l'amour qu'Euripide appréhende la grandeur et la misère humaines. En proie à une situation désespérée, la psyché humaine se montre capable de tout. Renouvelant les codes de la tragédie, Euripide met en avant les opprimés des cités grecques, qu'ils soient victimes ou coupables, donnant une vision nouvelle de la mythologie. Édition en deux volumes.
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Les Choéphores ; Electre ; Electre
Eschyle, Euripide, Sophocle, Victor-Henry Debidour
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Theatre De Poche
- 23 Mars 2005
- 9782253081043
Une chance merveilleuse a fait que nous sont parvenues, sur un même épisode de la légende des Atrides, trois tragédies grecques du ve siècle avant notre ère : une tragédie d'Eschyle, Les Choéphores, l'Électre d'Euripide et l'Électre de Sophocle.
Elles constituent un ensemble unique. Alors que tant de poètes tragiques ont, tout au long de l'époque classique, puisé dans les mêmes mythes les thèmes de leurs drames, la vengeance du meurtre d'Agamemnon par Oreste et sa soeur Électre est le seul sujet sur lequel sont arrivées jusqu'à nous trois tragédies intégralement conservées, dont chacune fut composée par l'un des trois grands poètes tragiques.
Réunies en un seul volume et traduites par le même traducteur, les trois pièces sont analysées et annotées de façon à ce qu'apparaissent clairement échos, diver-gences et innovations ; autant de signes par où s'expriment l'originalité et le génie de chaque poète. -
Tragédies complètes Tome 2
Euripide, Marie Delcourt-Curvers
- Folio
- Folio Classique
- 4 Janvier 1989
- 9782070381920
Parmi les trois grands tragédiens grecs que sont Sophocle, Eschyle et Euripide, le dernier, le plus jeune, est aussi celui dont les oeuvres sont les mieux conservées, avec près de vingt pièces. Voici assurément le tragédien le plus sombre de l'époque classique, qui met en scène des crimes effroyables : dans Médée, éclate le courroux d'une femme répudiée par son mari ; dans Hécube, une mère se venge du meurtrier de son fils ; dans Hippolyte, une femme, éprise de son beau-fils, se suicide... C'est dans l'amour qu'Euripide appréhende la grandeur et la misère humaines. En proie à une situation désespérée, la psyché humaine se montre capable de tout.Renouvelant les codes de la tragédie, Euripide met en avant les opprimés des cités grecques, qu'ils soient victimes ou coupables, donnant une vision nouvelle de la mythologie.Édition en deux volumes.
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Après le fabuleux voyage des Argonautes, Jason prend pour femme celle qui l'a tant aidé dans la conquête de la Toison d'or : Médée. De sang royal mais d'origine barbare, elle restera toujours l'étrangère à Corinthe. Est-ce la raison qui pousse Jason, dix ans plus tard, à rompre leur alliance pour la fille du roi Créon ? Outragée et délaissée avec ses deux fils, Médée est prête à tout. Rien n'arrêtera sa violence, et son intelligence redoutable sera au service de la pire cruauté... La tragédie d'Euripide a donné à Médée une dimension telle qu'elle ne cesse, encore aujourd'hui, d'inspirer les plus grands écrivains.
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Coffret Pléiade tragiques grecs 2 volumes
Eschyle, Euripide, Sophocle
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Mars 2022
- 9782072983498
Coffret de deux volumes vendus ensemble, réunissant des réimpressions récentes (Éditions de 1962 et 1967)
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Un frère et une soeur unis dans la vengeance de leur père assassiné par l'amant de leur mère. Telle est l'histoire d'Électre et Oreste, les enfants terribles de Clytemnestre et Agamemnon. Euripide raconte, dans ces deux pièces qui fonctionnent comme un diptyque, l'amour de deux enfants pour un père, la détestation d'une mère, la folie meurtrière et l'inévitable remords. Aux côtés d'Oedipe, Antigone et Médée, Électre et Oreste rejoignent les rangs des héros passionnés, intransigeants et torturés.
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Les Bacchantes
Euripide, Jean-daniel Magnin, Jean-Pierre Vernant
- Éditions de Minuit
- 7 Janvier 2005
- 9782707319005
Dionysos est là. Il arrive depuis toujours. Il vient d'ailleurs, mais il est partout ; c'est qu'il est le dieu du théâtre. La tragédie qu'il met en place sera plus tragique qu'une autre, puisque il s'agit de lui. Il lui faut un homme qui lui résiste, à qui il puisse faire la chasse pour le prendre dans les filets du délire .Les Bacchantes sont la pièce du délire, qui finit mal.
Ce n'est pas l'auteur et ce qu'il a pensé qu'on cherchera , ni en deça de lui, la langue et son rythme. L'athée s'est-il converti ? Peu nous chaut. Au théâtre le poète est masqué, sous les masques de ses personnages. La vigueur de la mise en perspective dépend de sa discrétion. Telle est la règle de l'objectivité scénique. L'auteur ne délivre pas de message. La victime n'apporte pas de salut. La fête n'en répand pas moins ses lumières et ses fastes, ses fantasmagories, ses jeux de cirque, ses bouffonneries et ses horreurs. L'initiation cultuelle des mystères dionysiaques s'y est faite initiation théâtrale. La gloire est toujours douce, dira-t-on, même pour le dieu.Toute arme est bonne pour gagner, surtout celle de la dévotion.
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Pour les anciens, Euripide était le plus grand tragique grec. En notre temps reprendra-t-il cette place qu'il avait perdue au XVII? et au
XIX? siècle ? Sans doute. Car les thèmes qu'il aborde, autant que sa façon de les aborder, appartiennent étrangement à notre siècle. Nul, en effet, n'a exprimé avec plus de force l'inquiétude de l'homme devant un univers dont le sens lui échappe. Euripide a su décrire la folie, et ses tragédies peuvent servir d'illustration aux modernes traités de psychologie normale et de pathologie. Racine et Goethe l'ont lu,
senti, aimé, imité. Marie Delcourt-Curvers joint à chaque pièce de cet ouvrage une notice qui en situe l'argument dans la légende grecque et qui souligne l'originalité de la mise en oeuvre. Un sommaire des études euripidéennes termine l'introduction ; des notes critiques en fin de volume justifient le texte adopté. -
Médée.
Nous prononçons le nom et si nous entrons dans son temps, du fond du temps elle nous regarde sans hésiter. (...) est-ce nous qui daignons descendre jusqu'aux anciens ou eux qui viennent à nous ? peu importe. il suffit de tendre les mains. ils passent de notre côté avec aisance, hôtes étrangers, semblables à nous-mêmes.
Christa wolf on trouvera dans cet ouvrage une nouvelle traduction de deux médée : le chef d'oeuvres d'euripide et la tragédie méconnue de sénèque, écrite cinq siècles plus tard.
Les deux auteurs montrent ce que peut devenir une femme, dans la sombre violence des sentiments, la patience rusée, l'élan de générosité et la force destructrice.
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Euripide 480 av. J.-C. - 406 av. J.-C. Plus attentif à décrire les passions humaines dans leur vérité et leur dépouillement qu'à célébrer la grandeur des héros légendaires, il fut le plus moderne des poètes tragiques grecs.
Après le fabuleux voyage des Argonautes, Jason prend pour femme celle qui l'a tant aidé dans la conquête de la Toison d'or : Médée. De sang royal mais d'origine barbare, elle restera toujours l'Etrangère à Corinthe. Est-ce la raison qui pousse Jason, dix ans plus tard, à rompre leur alliance pour une autre bien plus avantageuse ? Le roi Créon lui offre sa fille...
Outragée, délaissée avec ses deux fils, Médée est prête à tout. Rien n'arrêtera sa violence, et son intelligence redoutable sera au service de la pire cruauté...
Première oeuvre entièrement consacrée à Médée, la tragédie d'Euripide a donné à ce personnage mythologique une dimension telle qu'il ne cesse, encore aujourd'hui, d'inspirer les plus grands écrivains.
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La Guerre de Troie a eu lieu. Achille est mort. Dans Pharsale, en Thessalie, son fils Néoptolème, alias Pyrrhus, a reçu, en prise de guerre, la fleur du butin : la reine troyenne Andromaque. Il en a fait sa maîtresse, a eu un enfant d'elle. Pour l'heure, il est absent, rendant ses grâces à Apollon à Delphes. Hermione, son épouse légitime, soupçonne l'esclave et ses philtres d'être la cause de sa stérilité. Une Barbare ne peut qu'être une sorcière. Les deux femmes s'affrontent, la reine déchue et la reine humiliée. Prenant prétexte de la misérable querelle des femmes, les hommes vont intervenir : Pelée, le roi, père d'Achille, Ménélas de Sparte, père d'Hermione, Oreste de Mycènes, matricide. Avec leurs vices désormais révélés, et leurs enjeux à jamais irréconciliables, les Grecs, entre eux, continuent la guerre. Le meurtre de Néoptolème n'est même plus un événement, tout au plus une confirmation. Tout se passe comme si, après Troie, plus aucun poème n'était possible, plus un mot d'amour, plus aucune utopie.
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Iphigénie à Aulis / [Euripide] ; expliquée littéralement traduite en français et annotée par Th. Fix et Ph. Le Bas Date de l'édition originale : 1915 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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Aussi bien disjonction abrupte qu'évident prolongement de leur bibliographie (Recueillis, Projectile, les deux Crapule, etc.), le nouvel album de J. & E. LeGlatin consiste en une adaptation du Cyclope, le célèbre drame satirique d'Euripide consacré à l'arrivée d'Ulysse sur l'île de Polyphème. Ne conservant rien de la pièce sinon le discours du monstre-cyclope, Polyphème bascule ainsi du conflit originel agité par une multiplicité de personnages à un monologue fiévreux et outrancier, une virulente charge païenne, hédoniste et blasphématoire aiguisée au fil de l'hystérie panique et de la paranoïa. La bande dessinée permet ici de détourner avec iconoclasme les principes de la mise en scène théâtrale et emporte l'image dans des régimes d'intensité singulière : richesse proliférante des variations de focale sur la figure du cyclope (présente dans la presque totalité des cases en une adresse continue au lecteur), diversité des représentations de la béance (grotte, pupille, bouche) et jeux de concrétion/diffraction des motifs travaillant les agrégats de case à l'échelle de la planche. Avec cet album, c'est donc à une véritable bacchanale chorégraphique de la langue et de l'image que nous convie l'entité bicéphale J. & E., une bacchanale rageuse et destructrice, envisagée comme seul sursaut de dignité possible face à l'embrigadement des dieux et la traîtrise des hommes, quelle qu'en soit l'issue.
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La guerre de troie a eu lieu : les navires grecs et leur cortège de captives vont repartir chez eux depuis le rivage de chersonèse.
Mais l'ombre d'achille, le " meilleur des achéens ", exige qu'on l'honore du sang d'une vierge (réponse au sacrifice inaugural d'iphigénie ?) : la victime sera polyxène, fille de priam et d'hécube. entre-temps, une autre ombre est apparue, le fantôme du frère de polyxène, polydore, tué par le roi thrace polymestor, auquel ses parents l'avaient confié avec mainte somme d'or. tout converge alors vers hécube, la vieille reine de troie, qu'on dirait impuissante, mais qu'assistent les ressources de la ruse et la complicité des femmes du choeur : sa vengeance épargnera les grecs, contre lesquels elle ne peut rien, et s'exercera pleinement sur polymestor et ses enfants.
Loin de tout manichéisme, la pièce d'euripide est une réflexion sur les effets de la guerre, qui révèle le coeur des hommes au moins autant qu'elle le façonne : subtilement, mais inéluctablement, les frontières vacillent entre grecs et barbares, entre victimes et bourreaux, entre humanité et bestialité. l'adéquation des mots, des pensées et des actes se défait et pour longtemps. euripide est décidément un contemporain capital.
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Hélène peut être lue comme une tragédie aux multiples résonances philosophiques et religieuses. Car Euripide, en réécrivant le mythe d'Hélène, n'invite pas seulement les Athéniens à oublier leurs difficultés liées à des circonstances historiques particulièrement douloureuses, mais il leur propose une réflexion plus vaste sur l'assujettissement de l'action humaine aux caprices de la Fortune. En s'appuyant sur un travail philologique rigoureux, Christine Amiech propose ici une lecture renouvelée du chef-d'oeuvre d'Euripide.
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Dans cette pièce, écrite vers -416, Euripide met en scène l'accès de folie d'Héraclès qui le conduit à tuer ses propres enfants et Mégara, leur mère.
En l'absence d'Héraclès, descendu aux Enfers pour accomplir le dernier de ses travaux - ramener le chien Cerbère -, Thèbes est tombée aux mains de Lycos, un tyran qui s'est emparé du trône après avoir tué Créon qui assurait la régence. Lycos fait régner la terreur et s'apprête à se débarrasser du père d'Héraclès, Amphitryon, ainsi que de l'épouse et des trois enfants du héros. De retour du royaume des morts où il a sauvé Thésée, Héraclès surgit in extremis et tue l'usurpateur. La paix ne revient pourtant pas à Thèbes, car Héra, toujours en courroux contre Héraclès, envoie Lyssa, la Rage, pour semer la folie dans son esprit.
En proie au délire, il tue ses enfants et sa femme, Mégara.
Quand il reprend ses esprits, Héraclès reconnaît les cadavres et veut mettre fin à ses jours. L'arrivée de Thésée le dissuadera de se donner la mort ; sans illusion, Héraclès accepte de quitter Thèbes pour Athènes, où Thésée a offert de le purifier et de lui donner refuge.
Désormais, fidèle à lui-même, il trouvera la force d'affronter son malheur et substituera aux combats contre les monstres le combat contre sa propre mort.
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Iphigénie chez les taures
Euripide, M. Bastin-Hammou
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 23 Février 2006
- 9782846811217
pièce méconnue, peu étudiée et rarement jouée, iphigénie chez les taures ne mérite pas sa réputation de texte mineur, d'ajout " fantaisiste " à la grande tragédie d'oreste.
pourtant c'est vrai : tout ici se joue après. pour oreste et iphigénie, l'histoire
dynastique d'argus rappelle les tapisseries du palais paternel oú la lance d'atrée prend la poussière dans une chambre de petite fille. ce sont comme les contes et légendes de leur enfance dont frère et soeur aiment à se souvenir au moment des retrouvailles. et euripide en profite pour instruire le public athénien de l'origine de ses propres rituels devenus incompréhensibles.
on est à plus d'un titre dans l'après-coup, dans une phase crépusculaire qui bouleverse les certitudes et transforme le genre tragique de fond en comble.
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- Une introduction éclairante sur l'auteur, l'oeuvre et son contexte - Le texte grec intégral accompagné d'un appareil pédagogique à la portée des élèves - Des exercices de comparaison de traductions - Des questions d'ensemble - La traduction intégrale - Des prolongements très riches : d'autres textes antiques, mais aussi des oeuvres modernes-échos faisant saisir toute l'actualité d'Hécube
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Tragédies t1
Euripide
- Les Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1976
- 9782251001203
L'Antiquité grecque était prolixe en légende, même à propos de ses poètes. Ainsi on racontait qu'Euripide était né le jour même où Eschyle combattait à Salamine et que Sophocle triomphait au péan. Pourtant, à la différence de ces deux illustres prédécesseurs, l'auteur d'Hippolyte ne connut guère la faveur populaire. Il n'obtint à Athènes que quelques fois le premier prix et s'exila, à la fin de sa vie, à Pella, auprès du roi Archélaos, en partie pour fuir les quolibets de ses concitoyens, notamment d'Aristophane. Sa gloire fut en grande partie posthume, grâce à son fils Euripide le jeune, qui consacra la majorité de son talent à faire jouer les pièces de son père. Si Euripide a écrit plus de 90 pièces ainsi que des poèmes lyriques et des élégies, seules 19 de ses pièces nous sont parvenues, en comptant l'énigmatique Rhésos.L'édition de Louis Méridier rassemble en deux volumes Le Cyclope, Alceste, Médée, Les Héraclides, Hippolyte, Andromaque et Hécube. La riche introduction du tome I fournit une biographie commentée et mise en question, de l'auteur, ainsi qu'une présentation minutieuse de l'histoire, complexe, des manuscrits. Chaque oeuvre est en outre précédée d'une notice proposant de judicieuses pistes de lecture, notamment quant au genre de la pièce ainsi que de son argument. Enfin, des notes accompagnent et éclairent la lecture.Tome I : Le Cyclope, Alceste, Médée, Les HéraclidesTome II : Hippolyte, Andromaque, HécubeTexte établi et traduit par Louis Méridier.
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Après Eschyle (les Sept contre Thèbes) et Sophocle (Oedipe-Roi) Euripide, à son tour, entreprend de réécrire le mythe thébain.
Mais il le fait au jour de la crise où s'abîme la démocratie athénienne, dans le moment de la guerre du Péloponnèse. Le théâtre, ici, est politique : les conflits de la famille sont immédiatement ceux du pouvoir ; la figure singulière d'Oedipe est reléguée par le destin de la communauté, que hante l'imminence de la guerre civile. Autrement dit, la cité est l'unique espace de jeu. Mais celui-ci s'ouvre, il donne la parole au frère exclu, à la vieille Jocaste, au jeune prince sacrifié, aux Phéniciennes migrantes sur la question radicale de ce qui fonde la cité.
La présente traduction est inédite. Elle fut à l'origine écrite pour la scène : Les Phéniciennes furent montées en 1982, sous la direction de Michel Deutsch et de Philippe Lacoue-Labarthe, au Théâtre National de Strasbourg. Son parti pris - qui s'inspire, toutes proportions gardées, de celui de Hölderlin traduisant Sophocle - est le parti pris de la littéralité, agirait-elle, à la limite, contre l'usage de notre langue.
Mais Euripide est notre contemporain.
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Tragédies.Tome II : Hippolyte - Andromaque - Hécube
Euripide, Louis Méridier
- Les Belles Lettres
- 1 Janvier 1973
- 9782251001210
L'Antiquité grecque était prolixe en légende, même à propos de ses poètes. Ainsi on racontait qu'Euripide était né le jour même où Eschyle combattait à Salamine et que Sophocle triomphait au péan. Pourtant, à la différence de ces deux illustres prédécesseurs, l'auteur d'Hippolyte ne connut guère la faveur populaire. Il n'obtint à Athènes que quelques fois le premier prix et s'exila, à la fin de sa vie, à Pella, auprès du roi Archélaos, en partie pour fuir les quolibets de ses concitoyens, notamment d'Aristophane. Sa gloire fut en grande partie posthume, grâce à son fils Euripide le jeune, qui consacra la majorité de son talent à faire jouer les pièces de son père. Si Euripide a écrit plus de 90 pièces ainsi que des poèmes lyriques et des élégies, seules 19 de ses pièces nous sont parvenues, en comptant l'énigmatique Rhésos.
L'édition de Louis Méridier rassemble en deux volumes Le Cyclope, Alceste, Médée, Les Héraclides, Hippolyte, Andromaque et Hécube. La riche introduction du tome I fournit une biographie commentée et mise en question, de l'auteur, ainsi qu'une présentation minutieuse de l'histoire, complexe, des manuscrits. Chaque oeuvre est en outre précédée d'une notice proposant de judicieuses pistes de lecture, notamment quant au genre de la pièce ainsi que de son argument. Enfin, des notes accompagnent et éclairent la lecture.
Tome I : Le Cyclope, Alceste, Médée, Les Héraclides
Tome II : Hippolyte, Andromaque, Hécube -
Tragédies. Tome V : Hélène - Les Phéniciennes
Euripide, Louis Méridier, F. Chapouthier
- Les Belles Lettres
- 1 Janvier 1986
- 9782251001241
« C'est du palais de Protée que revient Hélène, car elle n'est jamais allée en Phrygie. Mais Zeus, pour susciter parmi les humains la discorde et le carnage avait envoyé à Ilion un fantôme à sa ressemblance » : par cette curieuse révélation, Euripide achève Electre et annonce Hélène. Prisonnière de Théoclymène qui veut en faire son épouse, Hélène s'est réfugiée sur l'île de Pharos. Le sauveur qui vient l'arracher à ce nouveau prétendant n'est autre que Ménélas, son époux, de retour de la guerre de Troie. Cette « nouvelle » Hélène est la pièce de la surprise et de la réconciliation, du roi et de la reine de Sparte, mais aussi du peuple grec et du peuple troyen : ce n'est pas Hélène que Paris aurait enlevée, mais un simulacre. La guerre de Troie s'est faite sur un malentendu. De surprise il est aussi question dans Les Phéniciennes : Jocaste, qui, selon la tradition, réactivée peu d'années auparavant par Oedipe Roi, se pendait en se découvrant incestueuse, prononce le prologue et joue un rôle important dans la suite de cette tragédie dédiée au combat fratricide d'Etéocle et Polynice, les fils d'Oedipe. Les deux pièces, écrites par Euripide à la fin de sa vie, traitent des malheurs de la guerre et plus encore de sa vanité : la guerre de Troie est née d'une méprise et l'expédition des Sept contre Thèbes s'achève sur un monceau de cadavres. Euripide met le mythe au service de la politique : après le désastre de Sicile, il est temps pour Athènes de mettre un terme aux luttes fratricides, mortifères et stériles.Hélène et Les Phéniciennes occupent le cinquième tome de notre édition des Tragédies d'Euripide. Chaque pièce est précédée d'une notice qui lui est propre. Celle-ci fait le point des connaissances et des hypothèses sur le texte, concernant notamment la datation des deux tragédies. Le contexte historique, de première importance, fait l'objet d'une analyse minutieuse, de même que la tradition littéraire et mythologique sur laquelle Euripide s'est appuyé. L'ouvrage est en outre enrichi de notes qui accompagnent la lecture.
Texte établi et traduit par Henri Grégoire et Louis Méridier, avec la collaboration de Fernand Chapouthier. -
Four plays which exemplify his interest in flawed, characters who defy the expectations of Greek society The four tragedies collected in this volume all focus on a central character, once powerful, brought down by betrayal, jealousy, guilt and hatred. The first playwright to depict suffering without reference to the gods, Euripides made his characters speak in human terms and face the consequences of their actions. In Medea, a woman rejected by her lover takes hideous revenge by murdering the children they both love, and Hecabe depicts the former queen of Troy, driven mad by the prospect of her daughter's sacrifice to Achilles. Electra portrays a young woman planning to avenge the brutal death of her father at the hands of her mother, while in Heracles the hero seeks vengeance against the evil king who has caused bloodshed in his family. Philip Vellacott's lucid translation is accompanied by an introduction, which discusses the literary background of Classical Athens and examines the distinction between instinctive and civilized behaviour. For more than seventy years, Penguin has been the leading publisher of classic literature in the English-speaking world. With more than 1,700 titles, Penguin Classics represents a global bookshelf of the best works throughout history and across genres and disciplines. Readers trust the series to provide authoritative texts enhanced by introductions and notes by distinguished scholars and contemporary authors, as well as up-to-date translations by award-winning translators.
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Tragédies. Tome VI, 1re partie : Oreste
Euripide, Louis Méridier, F. Chapouthier
- Les Belles Lettres
- 1 Janvier 1974
- 9782251001258
L'histoire tragique des Atrides s'achève par celle d'Oreste. Pour venger le meurtre de son père Agamemnon, Oreste, à l'instigation de sa soeur, Electre, tue sa mère Clytemnestre et l'amant de celle-ci, l'usurpateur Egisthe. Une fois son forfait accompli, Oreste est poursuivi par les odieuses déesses du remord, les Erinyes. Celles-ci pardonnent au criminel et deviennent les Euménides, les bienfaisantes. Voilà pour le mythe, tel qu'il fut relaté, entre autres, par Eschyle et Euripide lui-même, dans une autre pièce Electre. L'angle d'approche choisi par le dramaturge est, dans Oreste, joué probablement en 408, bien particulier : l'action commence après le crime, alors qu'Oreste est en proie à la folie et n'a pas encore été absout ni par les dieux, ni par lui-même. La tension dramatique est maintenue tout au long de la pièce, que ce soit lors du procès qui condamne Oreste, Pylade et Electre, ou lors de l'enlèvement d'Hermione. Seule l'arrivée impromptue d'Apollon apporte le dénouement à une action que l'auteur rechigne à apaiser. L'intensité de la tension dramatique, sa violence psychologique ont fait d'Oreste un des plus grands succès du dramaturge dès l'Antiquité.
Oreste constitue, avec Les Bacchantes, le VIème tome des Tragédies d'Euripide. Notre édition ayant choisi de rassembler ces deux pièces consacrées à la folie. La notice introductive replace le texte dans la vie de l'auteur et dans la période historique : le long éloge de la paix par Apollon prenant toute son importance dans le contexte des guerres contre Sparte. Les sources littéraires, Eschyle bien sûr, mais aussi Sophocle, sont analysées en détail et assorties de judicieuses pistes de lecture. L'ouvrage enfin est accompagné de notes qui donnent tous les renseignements, notamment mythologiques, nécessaires à la lecture.
Tome VI. 1ère partie