claro
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La maison des feuilles
Mark Z. Danielewski
- Monsieur Toussaint Louverture
- Monsieur Toussaint Laventure
- 25 Août 2022
- 9782381960647
En rentrant chez elle un soir, la famille Navidson découvre qu'une nouvelle pièce a surgi dans leur maison. L'explication la plus étrange devient rapidement la plus évidente:
Leur foyer est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur. Lorsqu'une nouvelle porte apparaît dans le salon et donne sur un couloir obscur, Will Navidson, photoreporter de renom et aventurier intrépide, décide de mettre sur pied une équipe d'explorateurs afin d'étudier ce passage sans fin où l'obscurité semble vouloir déchirer les rêves et dévorer la raison. Entre récit fantastique, énigme littéraire et mise en abyme, ce roman captivant se confie comme un trésor de générations en générations. Aujourd'hui et pour la première fois, il est offert aux lecteurs français dans une édition entièrement remasterisée en couleurs.
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Quand Deux hommes en un paraît en 1929, Graham Greene a vingt-quatre ans et c'est son premier roman publié - le succès sera immédiat et lancera sa carrière d'écrivain. Dans cette sombre histoire de contrebandiers située au XIXe siècle apparaissent déjà les thèmes majeurs de l'oeuvre de Greene : l'inéluctable trahison, le doute religieux, les pièges de la morale, la peur et la lâcheté... Incroyablement dense, ce récit fondateur témoigne d'un auteur ayant à coeur de peindre la grandeur et la décadence de l'âme humaine.
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Lorsque Arthur Rowe gagne un gâteau lors d'une étrange tombola, il est loin de se douter que sa vie est désormais menacée. On est à Londres, pendant le Blitz, et survivre n'est pas de tout repos, surtout quand vous ignorez qui veut votre peau et pourquoi. Se jouant des codes du roman d'espionnage, Graham Greene entraîne ses lecteurs dans un jeu de piste truqué où mille dangers guettent un homme à la conscience tourmentée et au passé plus que trouble, embarqué dans une inquiétante traversée des apparences.
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En 1930, l'architecte Léon Claro, grand-père de l'auteur, fait bâtir, au pied de la Casbah d'Alger, une "maison indigène", à la fois hommage au style néo-mauresque et célébration du centenaire de l'Algérie française. De cette maison (qui existe toujours) ce livre est une "visite" - intime, historique, littéraire, politique - une "boîte noire" dont Claro extrait la mémoire, laquelle inclut Albert Camus, Le Corbusier, le poète Jean Sénac ou Lucchino Visconti, tous fascinés par la ville blanche ou pris dans la tourmente de la guerre d'Algérie - et chacun détenant, à sa façon, une clé de la "maison mauresque". Ce livre force donc des serrures, pousse des portes, dont une, inattendue, qui donne sur une pièce que l'auteur croyait vide : celle du père.
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Dans ce livre où la folie d'écrire produit "des milliers de ronds" dans l'eau de la mémoire, l'auteur de "La Maison indigène" prolonge l'exploration à la fois poignante et ironique de ses origines d'écrivain - afin de vérifier sans doute la fameuse hypothèse de Proust : "La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature."
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Requiem est le recueil de la maturité de Gustave Roud, un livre mince qui est l'aboutissement de plus de trente ans de travail. Entre la mort de sa mère, en 1933, et la parution du livre en 1967, le poète a poursuivi une seule quête, la traque patiente des signes d'un « ailleurs », ces indices d'un monde sous le monde où le temps n'aurait plus cours et où une communication serait possible entre les mortes et les vivants. Des signes cachés dans l'oeil d'un laboureur, le chant d'un bouvreuil, les gestes d'un meunier, le scintillement d'une étoile. Univers énigmatique, parfois inquiétant, face auquel le poète ne peut que s'incliner et, humblement, trouver les mots.
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Seul l'exercice de l'échec permet d'élargir le champ des possibles. Si, comme le disait Beckett, il importe d'échouer mieux, c'est sans doute parce que créer ne veut pas dire réussir, mais plutôt soutirer à l'obscurité un aveu de lumière. Au risque, consenti, d'aboutir à une impasse - c'est là non une malédiction, mais une chance. Dans cet essai personnel, Claro convoque entre autres Kafka, Pessoa, Cocteau et Hitchcock pour nous plonger dans les failles ouvertes par l'échec. Non sans humour et avec une grande sensibilité, allant jusqu'à dresser la liste de ses propres errements, il nous invite à repenser nos limites et nos fêlures, et à en considérer les bienfaits.
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Et si "La Disparition" était, par un troublant effet miroir, un traité de traduction ? Telle est l'hypothèse émise par Claro dans ce texte où il s'attache à montrer que l'absence et la perte, chez Perec, obligent ce dernier à recourir aux mêmes stratégies de déformation et de contournement auxquelles sont rompus les traducteurs. "Une seule lettre vous manque" questionne le langage, ses limites, son impossibilité à représenter le monde et à dire l'indicible. Pourtant, malgré les doutes, c'est un hymne à l'écriture qui est célébré ici.
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Le courtier en tabac Tome 1 : un pan de conséquence
John Barth
- Cambourakis
- Cambourakis Poche
- 4 Octobre 2023
- 9782366248272
Grand oeuvre de John Barth et immense roman parodique et picaresque, Le Courtier en tabac, publié en 1960, relate les tribulations d'Ebenezer Cooke, puceau et poète, et de son précepteur Henry Burlingame III, génie du travestissement, à travers la province du Maryland - territoire livré à l'avidité sans limite des pionniers.
Hommage au grand roman comique anglais façon Laurence Sterne ou Henry Fielding, Le Courtier en tabac déploie une verve d'une constante inventivité.
Cette traduction monumentale confirma le très grand talent de Claro et fut couronnée par le prix Maurice-Edgar Coindreau en 2003. -
Le courtier en tabac Tome 2 : En route pour Malden
John Barth
- Cambourakis
- Cambourakis Romans
- 6 Novembre 2024
- 9782366249477
L'épopée d'Ebenezer Cooke, Lauréat et Poète du Maryland, toujours accompagné de Henry Burlingame III, son mystérieux précepteur, se poursuit alors qu'il quitte les terres britanniques et embarque en direction de l'île de Malden, au milieu de l'océan Pacifique. br / Hommage au grand roman comique anglais façon Laurence Sterne ou Henry Fielding, Le Courtier en tabac, publié en 1960, déploie une verve d'une constante inventivité. br / Cette traduction monumentale confirma le très grand talent de Claro et fut couronnée par le prix Maurice-Edgar Coindreau en 2003.
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Tout autre chose est le premier livre de Claro aux éditions Nous. Il s'agit d'une sorte d'inventaire d'objets plus ou moins matériels, plus ou moins banals, en tout cas supposés quotidiens. Dans une langue à la fois sombre et précise, ces textes expriment l'inquiétude vis-à-vis de ces objets (couteau, coussin, ampoule, clou, caillou, clé...) qui - investis par le regard et les affects de l'observateur - s'animent d'une présence étrange, d'une sorte de vie onirique, voire cauchemardesque. Le quotidien en ressort modifié, il semble changer d'échelle, s'animer d'une puissance énigmatique et hors contrôle. Chaque texte est un mélange subtil de gravité, d'hallucination et d'humour, qui peut rappeler l'univers de Kafka. « Plutôt que d'isoler l'objet et d'en exploiter l'exacte nature, j'essaie de lui faire rendre gorge, de le machiner avec nos pulsions, de le traiter comme une chose animée, voire animale. Voir en l'objet, non pas la matière ou la forme, mais des possibles, et des impossibles ; le traiter sans ménage, le triturer, et le laisser se retourner contre nous (l'auteur, le lecteur). » [Claro]
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La Massaia : naissance et mort de la fée du foyer
Paola Masino
- Points
- Signatures
- 26 Septembre 2019
- 9782757876657
« Pourquoi donc m'obstiner à mener cette vie ? Pourquoi ne pas leur donner tout ce que j'ai et m'en retourner dans ma malle, afin de pouvoir être à nouveau moi-même ? » Petite fille, elle a décidé de vivre dans une malle. D'oublier le monde extérieur et de se concentrer sur le sens de l'existence. Sale, repoussante, elle fait le désespoir de ses parents et n'aime rien tant que broyer du noir. Adolescente, elle accepte de sortir de son étrange retraite pour devenir femme. Elle épouse un bon parti et s'efforce d'être ce qu'on attend d'elle. En renonçant à ses idéaux, celle qu'on appelle désormais la fée du foyer, la Massaia, pourrait bien devenir folle...
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Claro aime tellement la littérature que la fréquenter en permanence lui aiguise les dents qu'il a souvent très dures. Dans ce recueil, il taille de beaux costards à quelques phobies françaises, aux valeurs frelatées du roman hexagonal, aux prix littéraires qu'il honnit (tant qu'il n'en a pas), aux éditeurs qui exagèrent, et nous subjugue avec sa vérité sur le Stabilo, les pseudos transparents, ses conseils pour obtenir le succès, ses remarques sur la zoophilie...
Et les gougères. Impitoyable ! -
Violent comme vent contrarié seul puisqu'à demi orphelin tenté par la discorde des pages ne confiant ses hantises qu'à ses mains curieuses de chair neuve guettant au-dehors de soi dans le blanc des regards sur le visage des proches ce qui pourrait justifier ses montées de colère invisible à mes yeux mais nécessaire à mon souci je l'ai dit : du linge de corps blanc quelques papiers et cette chose portant le nom intolérable de poésie
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« Dans La Vache, il y a le monde d'Innerwald, ce havre qu'est l'étable, où, ballottées par les saisons, vivent et rêvent les vaches de Knuchel que nous apprenons à connaître, à reconnaître, à caresser du regard. Et puis il y a le monde social, celui des cafés où les poings s'abattent tandis que les chopes s'élèvent, où jalousies et mesquineries se tressent autour de la peur de l'étranger. Enfin, il y a le monde de l'abattoir, auquel est dévolu un chapitre sur deux, situé à sept ans du temps des pâturages. Deux traits saillent au fil des pages, qui reviennent et finissent par se mêler : xénophobie, abattage.
Roman réaliste ? Récit champêtre assorti d'une critique sociale ? Vie d'une vache ? Comment décrire la sanglante odyssée de Blösch et la descente aux abattoirs d'Ambrosio ? S'il y a réalisme dans ces pages irradiées d'une minutie sensible au moindre détail, c'est un réalisme de la chair, de l'incarnation. »
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Echappés de l'univers mythique du Magicien d'Oz, quelques orphelins du siècle traversent, des tranchées de 14-18 au champignon atomique d'Hiroshima, un demi-siècle de barbarie. CosmoZ, une anti-féerie pour revisiter, à l'aune d'un merveilleux qui se rêve résistance, la mortelle illusion des utopies qui, sous mille visages, nous gouvernent.
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Le 7 février 1497, le moine Savonarole fait édifier à Florence un immense bûcher, dans lequel sont jetés oeuvres d'art et accessoires frivoles ; le même jour, Josquin Des Prés compose un lamento à la mémoire du maître de chapelle Johannes Ockeghem. Là où l'un décompose, l'autre propose ; d'un côté les flammes rageuses de la destruction, de l'autre l'eau vive de la déploration.
Partant de ces deux conceptions opposées de la vanité humaine, Sous d'autres formes nous reviendrons déroule un fil, celui qui va de la reconnaissance d'un vide en nous à notre rapport ambigu face à la mort. Qu'il s'agisse des ensevelis de Pompéi, de l'enfant pétrifié de Sens, des amphithéâtres d'anatomie, des peintures de vanités flamandes, du film La Momie de Karl Freund, ou bien d'événements intimes comme la mort du père, Claro s'interroge - et interroge la poésie - sur le lien qu'entretient l'écriture avec le célèbre adage memento mori- qu'il conviendrait de traduire ainsi : n'oublie pas de mourir.
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Dans l'avion qui la mène à Istanbul, la jeune Pomponette Iconodoule - qui «a besoin de baiser à intervalles plus frénétiques que réguliers, même seule, même du bout des doigts» - s'interroge sur le motif de son voyage en terre orientale : si elle s'envole vers cet ailleurs, dans le dessein de s'envoyer en l'air, c'est sans aucun doute pour rejoindre son bel et incertain amant Soliman Rastaquouère, un presque Turc qui l'a marquée par ses prouesses et son silence conquérant avant de vaguement lui indiquer le Bosphore comme lieu de rendez-vous. Elle l'y retrouvera (peut-être) et s'y perdra (sans peine).
En terre ottomane, elle se laisse porter par les mirages et les tentations, les souvenirs et les promesses, les cris et les soupirs. Jamais lasse de la chair et de ses élans les plus raffinés, sensible à tout ce qui titille et bouleverse, elle confie à son inlassable sexualité le soin de lui faire découvrir et la ville et ce qui l'a conduite ici. Pendant ce temps, Soliman qui regrette son insatiable maîtresse et le mensonge qui l'a éloignée de lui, se souvient avec fébrilité des heures d'ébats et se débat dans les douleurs de l'absence d'un corps dont il aurait voulu sans fin prolonger l'exploration...
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C'est l'histoire d'un fou d'amour qui défait le monde comme d'autres le font : furieusement. A l'insu de Flaubert, certes, mais du fond de son gueuloir. Encore sous le choc de sa rupture avec une certaine Estée, le narrateur s'abandonne corps et âme à la lecture, jetant son dévolu sur Madame Bovary, un roman qui lui est familier. Le voici aspiré par Flaubert, Emma, Charles et Homais. Tomber dans Madame Bovary, c'est s'abandonner au vertige des mots, aux vices des personnages ; c'est aussi retrouver à chaque page Emma, prototype de la garce dont la désistée Estée n'est peut-être que l'un des avatars. Tour à tour puce, domino, cravache ou pied-bot, dans la peau d'Homais, dans celle d'Hippolyte, le narrateur traverse le miroir, déformant au dernier degré. Le texte l'habite et lui le hante, fantôme hurleur, démiurge délirant. Dans une prose à l'inventivité explosive, le narrateur et son roman culte s'entre-vampirisent tandis que Claro, audacieux écrivain du XXie siècle, défie sans faillir le génie flaubertien qu'il vénère.
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Frédéric Léger, correcteur pour une boîte d'édition spécialisée dans les ouvrages défendant un libéralisme sauvage, se trouve filé, puis passé à tabac, par deux types patibulaires qui veulent récupérer un jeu d'épreuves lui ayant été confié... Un vrai polar politique, égayé par un humour irrésistible, qui rappelle qu'aucun écrit n'est complètement innocent.
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"Comment rester immobile quand on est en feu" pourrait être un chant ou un long dialogue. Disons que c'est un espace intégralement occupé par la langue, que Claro fait disparaître tout matière narrative pour ne donner à lire une langue crue, à vif, qui incarne au sens propre la matière de deux mondes qui s'affrontent. Deux voix s'exprimant alternativement au travers de longues tirades qui façonnent brutalement la matière d'une langue politique. C'est un geste poétique qui laisse apparaître toute la densité de l'oeuvre de Claro, toute sa matière, qui évoque la difficulté de dire, d'écrire sans se départir du sentiment de domination qui accompagne tout tentative de rendre compte et la difficulté de dépasser le jeux, puisque la langue ne pourra rien, ou si peu, face à la complexité du réel.
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Caïmantoultan est un drôle d'alligator, du genre râleur mais pas méchant.Avec lui, on a toujours tort ! Aussi préfére-t-il rester seul à bouder sous son tas de feuille. Mais avoir mauvais caractère n'est pas ce qu'il y a de mieux pour se faire des amis.
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KCab-T Eg, décrypteur, commentateur et exégète des Beatles, examine et analyse les paroles de leurs deux cents chansons pour découvrir leur secret et comprendre ce qui les rend révolutionnaires.
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Propulsé dans le siècle du LSD et de la guerre froide après avoir mangé un morceau de «pain maudit» pendant l'été 1951 à Pont-Saint-Esprit, le jeune Antoine va découvrir un monde où l'improbable est réel et le réel improbable, et entamer un chaotique chemin de croix, qui le mènera des mirages du désert algérien aux sex-shops du Paris de l'après-1968.