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alain scoff
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Alors que le Second Empire agonisant ne parvient plus à rassurer la bourgeoisie inquiète des émeutes ouvrières qui éclatent dans tout le pays, un horrible fait divers arrive à point en 1869 : sept victimes d'une même famille, dont trois enfants, sont découverts successivement, enterrées après avoir été égorgées. Pour Moïse Polydore Millaud, propriétaire-fondateur du Petit Journal - auquel collaborent à l'occasion, sous le pseudonyme commun de Thomas Grimm, les meilleures plumes de l'époque (George Sand, Théophile Gautier, Edmond About, Eugène Sue, Théodore de Banville etc.)-, ce drame sanglant est l'occasion qu'il attendait pour montrer à ses lecteurs sa conception de la presse populaire. Transformant ses journalistes en auxiliaires de police, il les lance en suivant les cadavres sur les traces de l'assassin. Ce dernier est bientôt arrêté. Il se nomme Jean-Baptiste Troppmann, âgé de dix-sept-ans, aussi roublard et rusé que Millaud. Il va devenir plus célèbre que Rocambole. Grâce à lui, les ventes du quotidien passeront de deux cent mille à neuf cent mille exemplaires en trois mois. Notre Sang Quotidien raconte la confrontation de ces deux hommes hors du commun. Lequel des deux est le plus coupable ? Le journaliste ou l'assassin ?
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Patos : de l'espagnol « canard », appellation donnée par les pieds-noirs d'Algérie aux Français de métropole.
Octobre 1959. Romain, fils d'un propriétaire viticole du Médoc, doit rejoindre l'armée française qui lutte contre les indépendantistes en Algérie.
Bien qu'opposé à cette guerre, Romain découvre un pays déchiré auquel il va irrémédiablement se lier. Là, il éprouve pour la première fois l'amour et l'amitié : l'amour immédiat et passionné pour Evelyne, une pied-noir ; l'amitié renforcée par les épreuves communes avec Brahim, un jeune Berbère, et Bernard, un Alsacien militant aux jeunesses communistes.
Mais les combats s'amplifient, il faut choisir son camp. Comment concilier l'indignation des uns et la détresse des autres ? Jusqu'où se compromettre par amour ? Romain ne sait plus que penser ni choisir, la guerre décidera pour lui...
A travers ce récit poignant de vérité et de justesse, c'est une page tragique de notre histoire, blessure non refermée de la mémoire française, que le lecteur redécouvre ici.
Un récit fort, simple et sensible, dépouillé de tout jugement moral.
Journaliste, scénariste pour le cinéma et la télévision (L'Affaire Seznec, Le Pantalon, L'Adieu), Alain Scoff est déjà l'auteur de nouvelles et de romans, parmi lesquels Le Pantalon, Un nommé Durand et Notre sang quotidien.