De confidences en anecdotes inédites, Gérard Davoust et Erik Berchot nous font entrer dans l'intimité de Charles Aznavour, leur mentor, leur ami. Au fil des pages de ce livre écrit à quatre mains, nous découvrons les coulisses des concerts, les jeux d'échecs dans les loges, les blagues avant d'entrer en scène, les habitudes de Charles Aznavour après les spectacles, ses amusements et ses doutes, ses engagements pour des causes qui lui étaient chères. Les auteurs nous racontent les mots choisis, les mélodies rêvées, les arrangements souhaités, les répétitions inachevées ou les réunions impromptues et joyeuses. Ils retracent les tournées dans le monde entier, les temps de repos, les bistrots préférés du chanteur, ses petits plaisirs, évoquant aussi sa philosophie de la vie et du temps qui passe.
Ce livre est un récit d'un genre neuf, celui du style de vie d'un marin considérable doublé d'un poète. « Quand je regarde la mer, je me promène dans le temps du monde ». Vous l'ouvrirez à n'importe quelle page, il n'y a pas d'ordre dans les plaisirs, pas de classement dans les enchantements. C'est de ceux-là dont Olivier de Kersauson nous entretient.
Voici donc le catalogue original d'un esthète singulier amoureux de la mer.
« Il y a des artistes qui peignent des tableaux. Moi, je peins le sillage blanc sur le bleu des mers ».
Avec ses 20 000 km de côtes et ses 11 millions de km2 de surface maritime, la France possède, grâce à l'outre-mer, le deuxième domaine maritime du monde après les États-Unis... mais le premier par sa diversité. Recouvrant près de 72 % de notre planète, la mer forme un univers à plusieurs dimensions qui recèle une biodiversité et des quantités de potentialités insoupçonnées.
Comme en témoignent les leçons de l'histoire maritime mondiale, la mer est bien l'atout gagnant de la France et la grande chance de l'Europe : « Qui tient la mer, tient la terre ». Il est donc grand temps de changer de paradigme et de la « faire entrer à l'intérieur des terres », pour qu'elle devienne le moteur de notre économie. Tant que les villes de l'intérieur ne seront pas mieux reliées à leurs ports régionaux, ceux-ci n'auront pas au plan international le rang qui leur revient.
En mettant son savoir-faire scientifique et technologique au service de ce domaine maritime exceptionnel, la France pourrait se hisser au rang de première puissance économique mondiale et conférer à l'Union européenne un rayonnement nouveau. Notre Europe démocratique sera maritime ou ne sera pas. Et c'est bien là une question de volonté politique : il ne faut pas laisser aux États autoritaires le monopole des visions de long terme. Osons la mer et amorçons une vraie révolution dans notre archipel français !
Comment être en même temps un amoureux de ta nature sauvage, un citoyen soucieux de l'environnement et un chasseur dans la plus pure tradition américaine ? C' est en partie pur répondre à cette question mais surtout pour réaliser un rêve d'enfant que Jim Fergus a décidé, au début des années 1990, de parcourir le continent nord-américain comme le faisaient les anciens Indiens nomades à la poursuite du gibier.
Il a ainsi sillonné les Interstates et les dirt-roads d'une vingtaine d'Etats, avec un truck aménagé, ses fusils et son chien Sweetzer. C'est cette aventure qu'il nous fait partager ici, à travers les déserts, les champs, les marais et les forêts du pays, en compagnie parfois d'écrivains comme Jim Harrison ou Richard Ford, parfois d'anonymes, tous réunis par le même amour fervent des espaces sauvages.
On y retrouve le talent incomparable de conteur de Jim Fergus, qui a fait le succès de ses romans, mais surtout son extrême sensibilité, sa passion immense des animaux, des gens simples et de la terre. Plus qu'un récit de voyage ou qu'un simple carnet de chasse, ce livre époustouflant en forme de balade sauvage nous permet d'atteindre à l'essence même de ce qui a fait la grandeur de la littérature américaine.
La révolution #MeToo est-elle une bonne nouvelle pour le féminisme, et pour la société toute entière ? La propagation immédiatement virale du hashtag, en ses diverses déclinaisons, est-elle le signe que cette « libération de la parole » n'avait que trop tardé ? Ne faut-il pas se réjouir que les violences faites aux femmes, et l'arrogance odieusement sexiste de certains comportements inacceptables, se voient de cette façon publiquement dénoncées ? Ce « moi aussi » ne porte-t-il pas un espoir neuf ?
Tous ou presque ont d'emblée passionnément voulu le croire, concédant tout au plus quelques regrettables excès. Portée par les #MeToo, #BalanceTonPorc, et autres piloris virtuels, la parole des victimes sexuelles auto-proclamées est alors apparue comme exclusive source de vérité. Et le mot d'ordre « On vous croit ! » a fermé tout questionnement sur le bien-fondé du mouvement #MeToo, comme sur la nature de ses promesses.
En prenant appui sur l'analyse du cas français, durablement marqué par le « moment Adèle Haenel », ce livre ouvre le débat interdit. Il entreprend de décrire, et de discuter précisément les croyances théoriques qui cimentent le hashtag désormais sacré. Et il démontre combien les conséquences en sont en réalité funestes, pour les femmes et pour tous.
« Notre histoire est solitaire. Notre naissance est solitaire. Quand on meurt, on est seul ; on a beau tenir la main d'un mourant de toutes ses forces, il part. Les choses fortes de notre vie sont solitaires, toujours. L'illusion qu'on passe son temps à se donner, c'est que nous ne sommes pas seuls. Comme on est nombreux, on tente de se reconstituer un monde où l'on serait ensemble ; mais on n'est jamais ensemble. Irréductiblement seuls.
J'aime la solitude. J'ai la nostalgie de l'homme seul. Mon fantasme absolu, c'est que le monde ressemble à la réalité que je perçois. En somme, la non-solitude n'est qu'un accident. J'ai souvent plaisir avec le groupe mais je ne sais pas partager mes émotions. D'ailleurs, ceux qui disent partager leurs émotions, je me demande comment ils font. La vie est solitaire. Et j'ai le goût d'être seul.
La solitude en mer, c'est l'isolement du reste des hommes. La vraie vie est en mer. La vie, à terre, c'est de la complaisance ? pas de la compromission car le mot est inélégant ? de la complaisance pour l'autre, de la politesse vis-à-vis de lui. Quand vous marchez sur un trottoir, vous envoyez en permanence des signaux pour que les autres s'écartent.
La solitude, chez les anglo-saxons, elle est suspecte car pour eux, tout est « dans le groupe ». Chez les latins, elle est déjà plus romantique. D'ailleurs, on remarque que dans une course en solitaire, il y a plus de latins que d'anglo-saxons.
Au vrai, la solitude, c'est une belle histoire. c'est nous. Voilà, c'est nous. Je suis seul donc je suis moi. Ce n'est pas avec les autres qu'on se connaît, c'est seul. Alors, on éprouve ce que l'on est : tout ce qu'il y a de formidable et d'infiniment médiocre. C'est une comptabilité qu'on ne rend pas obligatoirement publique !
On ne vit pas pour l'image que vous renvoie l'autre mais pour être mieux en soi. Le destin est une forme d'intransigeance : il faut tenter de bien se tenir avec soi. La vraie histoire, c'est soi. Mieux on se connaîtra et plus on sera indulgent avec l'autre. La meilleure manière d'aimer un peu l'autre, c'est de se connaître bien. » O. de K.
À la suite d'Ocean's Song, Olivier de Kersauson revient sur ses courses, ses grands exploits. Plus intimiste, il parle aussi de sa vie, de ses sentiments, de l'amour, de l'amitié... Avec ce deuxième opus, il se livre davantage sur sa véritable nature. Au vrai, il tombe le masque. Ainsi découvre-t-on un homme profond, habité par des idéaux.
35 % des médicaments sont inefficaces, 25 % mal tolérés.
5 % potentiellement dangereux, mais 75 % remboursés !
Plus de 100 000 accidents nécessitant une hospitalisation et plus de 30 000 morts par an.
Des dépenses de 1,2 à 2 fois supérieures à celles des autres grands pays, soit 10 à 15 milliards d'euros jetés par les fenêtres, sans bénéfice pour la santé et aux dépens des véritables priorités : hôpitaux, infirmières, handicaps physiques et mentaux, vieillesse.
Ce guide s'adresse d'abord aux malades, à leurs familles et aux praticiens, qui, bien plus que les spécialistes, sont le coeur de la médecine, pour faciliter le dialogue et les éclairer sur l'efficacité et les risques des médicaments. Ensuite, aux agences gouvernementales qui les autorisent, accordent des prix de vente exorbitants et injustifiés, et les remboursent sans discernement. Cette politique n'est pas au service des malades qui paient, mais à celui de l'industrie pharmaceutique qui encaisse, alors que, depuis vingt-cinq ans, elle n'invente plus guère et qu'elle est, selon l'ONU, « devenue de moins en moins éthique mais de loin la plus lucrative de toutes les industries », confortée par le silence d'une part importante de l'élite médicale universitaire.
Cette deuxième édition actualisée inclut les 200 nouveaux médicaments apparus depuis 2012, particulièrement dans le domaine des cancers, du diabète, des hépatites et des anticoagulants, et analyse les drames thérapeutiques de ces dernières années : Mediator, Vioxx, Dépakine, statine Bayer, Diane 35, BIA 10-2474, etc.
Le commerce d'objets d'art, les cagnottes en ligne, la contrefaçon, les crédits à la consommation et même l'achat de chocolat se révèlent autant de canaux insoupçonnés par lesquels les organisations terroristes financent leurs projets.
Commettre un attentat coûte de moins en moins cher : face à ce terrorisme low cost, seule la surveillance des signaux faibles permet de repérer les opérations atypiques et de remonter jusqu'aux réseaux organisés. Endiguer ce phénomène mouvant et opportuniste exige une lutte acharnée contre la fraude, l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent.
Au terme d'une longue enquête, Nathalie Goulet passe en revue les principaux stratagèmes financiers utilisés par les terroristes et les outils dont les nations disposent pour les combattre.
L'amour est-il plus fort que la mort ?
En novembre 2003, une greffe cardiaque apporta à Charlotte Valandrey plus qu'un nouvel élan vital, les fragments d'une autre mémoire, celle de la femme, Virginie, qui lui donna son coeur.
Quelques années plus tard, Charlotte a vécu une histoire d'amour passionnée avec Yann, l'amoureux qu'elle n'attendait plus. Avec lui, elle a oublié sa réalité de mère célibataire, d'artiste délaissée à la santé fragile. Le charme fut rompu quand Charlotte a découvert que Yann était l'époux de Virginie. N'oublie pas de m'aimer, ce sont les derniers mots que Yann a adressés à Charlotte.
Tels sont les évènements relatés dans De Coeur inconnu, le précédent livre de Charlotte.
L'amour suffit-il au bonheur ?
Depuis l'écriture et la sortie de ce livre, beaucoup de choses se sont passées dans la vie de Charlotte, pour qui l'année 2010-2011 fut une année très particulière, durant laquelle elle a vécu succession d'événements uniques, de rencontres superbes, énigmatiques, symboliques qui ont donné à sa vie tourmentée son vrai sens et, contre toute attente, un sens heureux. Elle a ainsi découvert, au-delà du lien amoureux, d'autres formes d'amour parfois oubliées, d'autres rendez-vous qui procurent un vrai sentiment de vivre, d'être utile dans ce monde.
Le bonheur a-t-il ses recettes ?
« Comment faites-vous pour tenir le coup » ? Charlotte répond ici à cette question qui lui a été posée par des milliers de lecteurs. Au fil de son histoire de coeur, de vie, elle nous livre ses « recettes » pour vivre mieux, pour tracer soi-même le sens de sa vie, transformer les heures sombres en moments lumineux, les difficultés les plus grandes en opportunités, le plomb lourd en or vif. N'oublie pas de m'aimer devient alors "N'oublie pas de t'aimer", de croire en toi, en tes possibles, un message que Charlotte Valandrey nous adresse avec force, courage, humour et... une infinie tendresse.
« C'est un livre exceptionnel de par son sujet et son extrême gravité hilarante. Son sujet, c'est moi, l'auteur, possédé par un culot monstrueux qui n'a d'égal que ma personne, qui a décidé de mettre mon grain de sel dans les rouages de ce monde tragi-comique. Achetez cette nouvelle bible. Elle est indispensable comme un livre de cuisine pour tous. » Daniel Prévost ;
La musique, la planète, le livre, la psychanalyse, le beau langage... : Daniel Prévost donne son point de vue sur tout ce qui l'intéresse. Une angoisse nous étreint : serait-il devenu sérieux ? Vous le saurez au terme de cette lecture trépidante, qui nous en apprend à chaque page un peu plus sur son auteur : oui, Daniel Prévost a bien tenté de devenir végan ; oui, il aime toujours les poissons, Mozart et le rap.
Son grand oeuvre ne connaît qu'une limite : 18 h 15, l'heure de l'apéritif, auquel il convie tous ses lecteurs !
Le trajet qui mène de la vie à la mort, tel pourrait être le thème de ces entretiens. Jean-Louis Trintignant, dont la pudeur face aux drames de son existence est connue, se livre sans retenue.
Aux questions de son ami André Asséo, il parle de Marie bien sûr, de sa douleur face à cette perte irréparable, de ses réactions d'abord violentes, puis atténuées grâce à la poésie toujours si proche de lui.
Uzès, son pays si présent, le théâtre et le cinéma, son handicap face à la maladie d'aujourd'hui, tels sont les thèmes abordés au cours de ces entretiens.
Du côté d'Uzèsest le portrait d'un homme rare dont les passion furent, de tous temps, tempérées.
Martine Laroche-Joubert doit à son enfance en terre marocaine un goût immodéré pour la liberté. De ses premiers reportages auprès des Pygmées de Centrafrique jusqu'aux deux guerres du Golfe et aux Printemps arabes, de l'éclatement de l'URSS au siège de Sarajevo, de l'apartheid en Afrique du Sud à l'élection de Nelson Mandela, elle arpente la planète avec une soif insatiable de témoigner.
Elle livre ici ce que ses reportages ne montrent pas : un regard, une sensibilité, une subjectivité. Ce n'est plus la journaliste qui parle mais la femme de terrain. Martine Laroche-Joubert revient sur ces missions qui l'ont forgée, mais aussi sur ses erreurs et ses regrets de reporter. Et c'est avec sincérité qu'elle interroge cette envie de l'action et cette passion de l'ailleurs qui l'ont toujours portée, malgré sa vie de famille et le danger inhérent à son métier.
« J'ai vu le monde du travail se transformer complètement. Autrefois, lorsqu'un salarié se plaignait, il me disait : «Il y a trop de bruit, c'est trop lourd, il y a trop de poussière.» Depuis quelques années, les salariés me disent : «On m'en demande trop, je suis épuisé, c'est toujours plus.» » Dépassés par un monde du travail qui change trop vite, victimes de directeurs motivés par la seule rentabilité, les salariés sont en souffrance : certains sont épuisés, d'autres tombent malades, et d'autres encore, malheureusement, meurent.
Donner toujours plus : est-ce le prix à payer pour pouvoir continuer à travailler ?
Burn-out, stress, harcèlement, Marielle Dumortier rencontre chaque jour des salariés qui souffrent mais ne demandent qu'une seule chose : faire un travail de qualité. Ces hommes et ces femmes trop souvent considérés comme interchangeables, elle prend le temps de les écouter et de découvrir la richesse de chacun. Dans Le monde du travail est devenu fou !, elle partage des témoignages bouleversants, aussi émouvants que révoltants. Ces histoires sont des histoires de vie au travail. Ces histoires sont devenues son histoire.
En 1964 - il a 31 ans -, Georges Duboeuf, né dans une famille de vignerons en Mâconnais depuis le XVIIe siècle, crée sa société « Les vins Georges Duboeuf ». Cinquante ans plus tard, le fondateur a imposé son patronyme sur les tables du monde entier. Ce nom s'identifie aujourd'hui au beaujolais nouveau, qu'il propulse en fanfare, chaque troisième jeudi de novembre, mais aussi aux crus du Beaujolais comme du Mâconnais.
Dégustateur hors pair doublé d'un homme de marketing et de communication, Georges Duboeuf a su associer à l'image de son entreprise les noms les plus prestigieux de la grande cuisine, du show-biz, de la presse et de la littérature, de Paul Bocuse à Michel Troisgros, Georges Blanc et Guy Savoy, de Patrick Bruel à Lambert Wilson, sans oublier son cher ami Bernard Pivot, fidèle entre les fidèles.
Dans ce livre, écrit en complicité avec Jean Orizet dont le père, Louis Orizet, fut, pendant trente ans, la « plume » de Duboeuf, celui que Paul Bocuse appelle « le Roi du Beaujolais » nous raconte son extraordinaire aventure commerciale et humaine. Georges Duboeuf est l'un de ces hommes qui font aimer la France.
En isolant les individus, en exacerbant les difficultés économiques, sociales et sociétales, la crise sanitaire a accentué la fragilité d'une démocratie depuis longtemps endommagée. Mouvement des gilets jaunes, défiance envers les représentants politiques et remise en cause de l'autorité de l'État sont autant de symptômes d'un même mal qui nous menace depuis longtemps : la crise des consentements.
Lorsque les citoyens contestent l'essence de la démocratie, c'est l'idée même du vivre-ensemble qui est compromise. Comment surmonter le racisme, l'abstentionnisme, les discriminations de toutes sortes et l'érosion de la citoyenneté, qui fragilisent notre avenir commun ? Comment redonner sens à une République désenchantée ?
Face à cet impératif de renouveau, Jad Zahab nous interpelle : il est encore temps de refonder notre pacte social, autour d'une citoyenneté active et d'une solidarité retrouvée. La convocation d'états généraux de la citoyenneté ou encore la transformation des règles du jeu démocratique figurent parmi les nombreuses propositions formulées : cet essai rassembleur et audacieusement optimiste propose, outre une analyse de la situation, des solutions pour reconstruire notre démocratie.
Jean-Pierre Mocky n'est pas seulement une légende du cinéma français. Inclassable et rebelle, il ressemble aux personnages de ses films.
« Langue de bois, connais pas ! », telle est la devise de Mocky l'indomptable, dont la filmographie illustre ses révoltes et indignations. Scandales politiques et religieux, crimes sexuels, abus de faiblesse : tirant à vue sur la bien-pensance, il a souvent payé cher son indépendance et son franc-parler. Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, il troque sa caméra contre une plume bien affûtée... et tout le monde y passe ! Famille, amours, réalisateurs, acteurs : la mémoire vive et le verbe haut, voici une savoureuse galerie de portraits, riche en coups de coeur, coups de gueule et coups de sang. Car, s'il a su nouer des amitiés durables dans le métier, sa route est semée de fâcheries d'un soir et de brouilles définitives. Bourvil, de Funès, Delon, Deneuve, Visconti, Chaplin, Serrault, Godard, Eastwood et bien d'autres jalonnent son parcours atypique, pour le meilleur et pour le pire. Qu'importe ! Son amour du cinéma prévaut sur le reste. Après quelque soixante ans de carrière, il tourne plus que jamais et c'est loin d'être terminé.
Mais au fond, qu'est-ce qui fait courir Mocky ? On le découvre au fil de ce récit truculent, sulfureux, drôle et nostalgique où, évoquant sans fard ses blessures de jeunesse, il nous dévoile une autre sensibilité, inattendue.
1999. Le gouvernement jordanien accorde l'amnistie à un groupe de prisonniers politiques. Parmi eux, se trouve Abu Musab al-Zarqaoui, un des maîtres à penser du terrorisme islamiste. En 2003, l'invasion de l'Irak par les États-Unis va lui donner l'occasion de mettre sur pied le vaste mouvement qu'il a conçu. D'abord connu sous le nom d'Al-Qaïda en Irak, celui-ci devient l'État islamique ou Daesh et continue de croître après la disparition d'al-Zarqaoui en 2006.
2016. Sous l'impulsion d'Abou Bakr Al-Baghdadi, l'État islamique sème la terreur dans le monde entier.
Joby Warrick est certainement le reporter le mieux informé sur le califat. À partir de sources inédites au Moyen-Orient, il nous offre le livre le plus complet à ce jour sur le sujet. Officiels de la CIA, figures religieuses et politiques, terroristes, il nous fait littéralement entrer dans le cerveau de chacun des protagonistes. Avec un travail digne d'un agent secret, l'esprit d'un journaliste et le style d'un romancier, il apporte ici un document aussi exclusif que pertinent sur la menace qui nous guette.
Charlie Bauer vit le jour du côté de Marseille dans les sombritudes d'une époque guerrière. Son père, résistant FTP, accomplissait ses droits et devoirs dans le maquis provençal. Sa mère tentait d'assumer au moins pire les besoins de sa marmaille de quatre gosses. Sa famille, de fait, fut son adhésion très tôt aux jeunesses communistes. La guerre d'Algérie en opéra la fracture. Il s'engagea alors aux côtés des combattants du FLN ? La 7e Willaya. Constitués en bande armée ils attaquaient trains, entrepôts, magasins, expropriaient la marchandise pour la redistribuer dans les quartiers miséreux de Marseille, détournaient les armes des défenseurs de l'ordre colonial. Les forces de l'ordre comptabilisaient les coups jusqu'à l'arrêt brutal de l'arrestation de la bande. Vingt ans de réclusion criminelle sanctionnèrent les pratiques de ces idées. La lutte changea de camp mais le camp ne changea pas d'âme. L'administration pénitentiaire se vit confrontée à une radicalité de tous les instants dans les luttes et revendications du droit à exister. L'un des pivots de ces luttes fut l'accès au savoir, à la connaissance. Les sciences humaines le virent effectuer un cursus au succès reconnu en licences de philo, de psycho, de sociologie. Il rencontre Mesrine avec qui il s'associe pour détruire les QHS et imagine constituer des groupes de guérilla contre l'appareil d'État. Puis il rencontre Melkonian, héros anonyme de toutes les causes entendues à libérer l'homme et les peuples opprimés. Monté Melkonian, américain de naissance et si héroïque cependant dans l'engagement révolutionnaire. Il y eut aussi tous ces autres, rencontrés ou croisés, soldats oubliés ou perdus mais jamais ignorés qui firent l'Histoire de cette humanité en devenir. Tous ceux dont l'anonymat ne put jamais usurper l'honneur d'être ce qu'ils étaient. Tous sont morts, for l'Idée et sa pratique de révolution dont il se fait encore aujourd'hui l'apologiste. Marathonien de l'Espoir ? A suivre.
Ce sont ces histoires et d'autres que raconte avec force et vie Charlie Bauer pour qui, aujourd'hui, chaque mot est une arme. Il a les outrances de la beauté lorsqu'elle se sait révolutionnaire.
« Je marche longtemps, jusqu'à l'entrée d'un parking. Je soulève ma valise et descends les escaliers. La lumière m'agresse, la musique est assourdissante. Je m'assieds derrière un véhicule, mon sac à mains sur les genoux, la couverture sur les épaules. Personne ne m'a vue. J'appuie ma tête contre le mur derrière moi et ferme les yeux.
J'éclate en sanglots. Comment en suis-je arrivée là ? » J'ai 29 ans, je suis iranienne. Mannequin et photographe dans mon pays, j'ai dû fuir Téhéran : la police religieuse punit l'atteinte à la pudeur d'au minimum 144 coups de fouet. Autant dire une condamnation à mort.
Je conçois mon métier comme un art, alors j'ai fait de mon corps une oeuvre. J'ai révélé mes tatouages et ma nudité devant les objectifs et sur les réseaux sociaux ; dans le milieu underground iranien, je suis devenue une icône de la liberté. Traquée par la « Police de la vertu », menacée du fouet des mollahs, j'ai tout laissé derrière moi - ma famille, mes amis, ma jeunesse. À mon arrivée à Paris, j'ai caressé l'espoir d'exercer ma profession librement. Mais ici je ne suis qu'une réfugiée et, pendant des mois, j'ai mené un long combat pour obtenir l'asile politique.
Des podiums à la rue, je n'ai cessé de me battre pour la liberté.
En France, l'arme nucléaire et le concept de dissuasion associé, après avoir été combattus à leurs débuts par la gauche, ont rallié au fil des années l'opinion publique et les partis politiques. C'est ce qu'on appelle le "consensus". Dans le discours officiel, l'arme nucléaire est ainsi dénommée comme "l'ultime garantie de notre sécurité", "garante de l'indépendance nationale" ou encore notre "assurance vie". Ce discours lénifiant, qui sous-tend la politique française de défense et de sécurité, masque une réalité totalement différente sur laquelle l'arme nucléaire n'a plus de prise.
Ce livre a pour objet non seulement de démontrer que l'arme nucléaire n'a plus la même pertinence face aux défis du nouvel environnement stratégique, mais aussi de dénoncer la désinformation en France.
Notre ambition est de briser "l'omerta" sur ce sujet. Nous souhaitons pour cela que le débat, fondamental pour notre stratégie de sécurité mais aussi pour la survie de l'humanité, puisse enfin s'ouvrir en France, sans que les différents éléments soient systématiquement tronqués et déformés par le discours officiel.
En collaboration avec Bernard Norlain et Jean-Marie Collin
Le Russe Dmitry Rybolovlev, 50 ans, est classé 148e fortune mondiale par le magazine Forbes. Installé en principauté, il est depuis Noël 2011 le président de l'AS Monaco, régénérée depuis son arrivée : alors dernier de Ligue 2, le club a atteint les quarts de finale de la Ligue des champions. Figure polymorphe, médecin urgentiste diplômé de cardiologie, homme d'affaires de dimension internationale ayant transformé l'entreprise Uralkali en géant du potassium, il a été marqué par ses onze mois de prison.
Des confins de l'Oural au stade Louis-II... Cet essai biographique reconstitue la saga épique de ce personnage timide, déterminé et mystérieux. Il dissèque son destin hors du commun et plonge au coeur des coulisses d'une équipe de football, entre transferts et négociations. Une enquête de sa ville natale de Perm à l'île de Skorpios d'autant plus complète que, pour la première fois, Dmitry Rybolovlev a accepté de lever le voile et de se confier.
Un document rare.
Le 20 juin 2010, un nouveau visage prend la tête du PCF.
Mais qui est Pierre Laurent? Quel est son projet? L'accession du directeur de la rédaction de L'Humanité à ce poste est-elle le signal d'un nouveau départ pour le PCF? Pour la première fois, le secrétaire national du PCF s'explique. Il détaille ce qu'il nomme "le nouveau pari communiste" pour le XXIe siècle et pourquoi, selon lui, dans un monde capitaliste en pleine crise, c'est une autre histoire qui commence.
Pierre Laurent dévoile le sens de son engagement et de sa vie. Il s'explique sur le projet totalement renouvelé que le PCF veut proposer au pays pour redevenir la force populaire et le grand parti national qui manque à la gauche. Il dit comment le PCF aborde la présidentielle avec le Front de gauche, comment il conçoit ses relations avec Jean-Luc Mélenchon, ses rapports avec le PS et les Verts. Il parle des transformations profondes qu'il engage dans son parti.
Un livre qui fera date pour comprendre la rénovation en cours du communisme français.
Qui n'a jamais entendu un témoin troublé par d'étranges apparitions dans le ciel ?
Notre première réaction est alors d'aller vérifier si d'autres personnes ont vu le même phénomène, pour conforter notre perception ou interroger nos croyances. En France, un organisme officiel, le Groupe d'études et d'information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan), qui dépend du Centre national d'études spatiales (Cnes), enregistre ces témoignages depuis quarante ans.
Xavier Passot, son ancien responsable, présente ici un éventail de cas d'observation pour démêler l'illusion de la réalité en matière d'ovnis. En décrivant dans le détail les phénomènes rapportés, il décortique les méprises les plus courantes et les illusions de perception. Chutes de météorites ou simples ballons de baudruche, hallucinations, croyances mystiques... ce livre nous éclaire sur les énigmes du ciel et les mystères de l'humain. Il nous aide à décrypter nos perceptions en posant un regard plus distancié sur ces observations. Ce qui n'empêche pas certains cas de demeurer inexpliqués aujourd'hui encore...
Notre système de santé, même perfectible, reste l'un des plus efficaces au monde. L'un de ses secrets réside très certainement dans la qualité de la recherche médicale française, reconnue à l'international. Mais comment s'est-elle organisée au fil du temps ? C'est la question à laquelle répond Pierre Joly en retraçant les grandes étapes de son histoire depuis le début du siècle.
Il évoque ainsi les précurseurs de la médecine moderne : Claude Bernard, qui affirma le premier l'importance de la dimension expérimentale dans la recherche médicale, et Louis Pasteur, qui jettera les bases de la création d'un organisme de recherche. Ces deux piliers constitueront les fondements de la recherche médicale en France, avec la création des premiers organismes privés et publics, la mise en place du système de protection sociale pour tous en 1945 et la création d'hôpitaux modernes qui allient soins, recherche et enseignement. À travers ce livre, on mesure aussi le poids de l'histoire et en particulier celui des guerres, qui paradoxalement furent des accélérateurs d'innovation et de renouveau sitôt les conflits terminés.
Ainsi voit-on se dessiner un modèle original où coexistent une recherche soutenue par des fonds privés, comme la Fondation pour la recherche médicale, et une recherche publique articulée autour de plusieurs organismes en lien avec les structures sanitaires. C'est cette complémentarité qui fait en partie la force de notre système de santé, lui permettant de mettre des innovations médicales au service de tous et d'explorer des domaines en devenir.
Comprendre les particularités de ce modèle nous permet très certainement d'en mesurer sa valeur stratégique et de le faire évoluer en conservant ses fondements scientifiques et éthiques.