En étudiant les relations franco-espagnoles de 1931 à 1936, cet ouvrage éclaire une des zones d'ombre restantes dans les rapports entre les deux pays voisins au cours du XXè siècle. La politiques espagnole de la France de 1931 à 1936 est une illustration de la conception française des rapports inégaux. Elle montre la suffisance avec laquelle la France envisage ses relations avec un pays plus faible qu'elle et en même temps son irréversible décadence sur la scène internationale.
La vie professionnelle de Jean Herbette se confond avec les relations intereuropéennes de trois décennies du XXe siècle. De 1907 à 1937, comme journaliste spécialiste de politique étrangère puis comme ambassadeur de France, il a été un observateur et un acteur de la diplomatie. Les recherches qui ont abouti à ce livre ont tenté de définir dans quelle mesure et de quelles manières il a pu l'influencer. La vision des relations internationales qui détermine l'analyse et l'action de Jean Herbette est tout entière dominée par le souci exclusif de l'intérêt de la France. La période de la Grande Guerre et du règlement de la paix est à cet égard tout à fait significative. D'où, l'engagement du journaliste pour la reconnaissance de la Russie soviétique malgré son antibolchevisme; d'où, la proposition de l'ambassadeur en Espagne de reconnaître le général Franco après avoir soutenu pendant cinq ans la gauche républicaine espagnole. Ce pragmatisme, poussé jusqu'à l'abandon de certains principes, et sa conséquence logique - son rappel d'Espagne en 1937 - ont contribué à maintenir Jean Herbette dans les zones d'ombre de l'histoire diplomatique. L'en faire sortir, c'est éclairer d'un nouveau jour les grandes questions internationales et la politique étrangère de la France de l'Entre-deux-guerres. C'est aussi faire connaissance avec un homme dont le parcours atypique, les relations et la personnalité si singulière font un personnage d'histoires en même temps qu'un acteur de l'histoire.
Les origines et l'histoire de l'adoption internationale en France est retracée, à travers des documents d'archives et des témoignages d'adoptés et d'adoptants.
Après avoir consacré l'un de ses numéros aux "Enfances déplacées en situation coloniale" (n°14, 2012), la RHEI poursuit l'exploration de nouvelles pistes de recherche en croisant les thématiques des Childhood and Youth Studies et des Colonial/Postcolonial Studies. D'où ce numéro consacré à la protection de l'enfance au tournant des périodes coloniales et post-coloniales. Les projets coloniaux ont accordé une grande importance à la prise en charge d'enfants et d'adolescents alors que les pays nouvellement indépendants ont parfois vu dans l'enfance et la jeunesse un vivier pour construire un État nouveau et créer de nouvelles solidarités. Les motivations à cette action étaient extrêmement variables et de natures diverses : sociale, politique, économique ou racialiste. Ainsi pris dans un écheveau complexe de questions démographiques et sociales, politiques et religieuses, nationales et transnationales, les enjeux de l'enfance irrégulière en contexte colonial ont ainsi produit des biopolitiques spécifiques.
Portant sur l'espace colonial francophone, du Congo au Cameroun et de l'ex-lndochine à l'Algérie, avec un contrepoint sur le Ghana, les contributions rassemblées ici, études monographiques ou entretiens, montrent des réalités complexes en tentant de placer au coeur des approches les premières personnes concernées par cette histoire, c'est-à- dire les enfants et les jeunes eux-mêmes.
Découvrez Histoire de l'université d'Angers - Du Moyen Age à nos jours, le livre de Yves Denéchère
Cet ouvrage étudie comment se sont articulés, dans l'espace transnational, mobilisations, savoirs, normes et dispositifs institutionnels au nom de l'édification des droits des enfants. Il interroge notamment la tension qui, au long du XXe siècle, a travaillé le champ des droits des enfants, entre l'essor des impératifs de gestion des risques visant à protéger l'enfant vulnérable et le développement des droits personnels du sujet juvénile, au nom d'une volonté politique d'émancipation.
Avec le soutien de l'université d'Angers.
À partir de sources uniques, notamment le fonds d'archives du Centre international de l'enfance et de témoignages inédits, cet ouvrage brosse une histoire d'un organisme aujourd'hui un peu oublié mais qui a mené de multiples actions dans les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Créé par Robert Debré, installé au château de Longchamp de 1949 à 1997, le CIE a promu la pédiatrie sociale, a dispensé des formations sanitaires et sociales, a soutenu des recherches dont certaines demeurent encore aujourd'hui des références, a développé le caractère transdisciplinaire des études sur les enfants.
Avec le soutien de l'université d'Angers.