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Prix
Walter Benjamin
-
Fragments philosophiques, politiques, critiques, litteraires
Walter Benjamin
- PUF
- Quadrige ; Dicos Poche
- 8 Janvier 2025
- 9782130869733
Ces Fragments sont comme des cahiers où la pensée se dévoile en train de se faire. Ils nous permettent d'entrer dans le laboratoire du philosophe et nous rappellent le caractère hétérogène de son oeuvre. Bien qu'ils présentent parfois la difficulté propre aux notes écrites par quelqu'un qui « se comprend » mais n'a pas encore fait tous les efforts nécessaires pour être compris, on n'ose parler de brouillons tant le propos est d'emblée fermement dessiné et la visée déjà ajustée.
La variété formelle (du petit essai jusqu'au schéma fléché, en passant par l'aphorisme, la liste de mots clés, le bout de conversation rapporté) va de pair avec la pluralité des sujets traités : de Russell à Mickey, de la virilité de Hitler à la théorie des couleurs, tout intéresse Benjamin.
Ces textes sont écrits pour la majeure partie entre 1916 et 1922 et offrent un aperçu singulier sur la période de la formation intellectuelle de l'auteur.
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Le génie de Baudelaire, qui trouve sa nourriture dans la mélancolie, est un génie allégorique.
Pour la première fois chez Baudelaire, Paris devient objet de poésie lyrique. Cette poësie locale est à l'encontre de toute poësie de terroir. Le regard que le génie allégorique plonge dans la ville trahit bien plutôt le sentiment d'une profonde aliénation. C'est là le regard d'un flâneur, dont le genre de vie dissimule derrière un mirage bienfaisant la détresse des habitants futurs de nos métropoles.
Cet «exposé», fut rédigé en français par Benjamin en 1939. Il annonce ce qu'aurait dû être Le livre des passages, resté à l'état fragmentaire, qui se voulait «une histoire sociale de Paris au XIXe siècle» et tente de «montrer comment les formes de vie nouvelle et les nouvelles créations à base économique et technique entrent dans l'univers d'une fantasmagorie. A des fantasmagories du marché, où les hommes n'apparaissent que sous des aspects typiques, correspondent celles de l'intérieur, qui se trouvent constituées par le penchant impérieux de l'homme à laisser dans les pièces qu'il habite l'empreinte de son existence individuelle privée. Quant à la fantasmagorie de la civilisation elle-même, elle a trouvé son champion dans Haussmann, et son expression manifeste dans ses transformations de Paris».
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On ne revient pas indemne de Venise, les textes rassemblés ici en sont la preuve. Walter Benjamin y voyage jeune et ses notes contiennent déjà l'essentiel de sa conception nouvelle de l'esthétique. Ernst Bloch quant à lui s'attarde sur le calme de la nuit dans la sérénissime, hantée par les fantômes de son passé glorieux, Venise est toujours autre qu'elle-même, tendue vers un futur utopique inconnaissable. « Venise, c'est là où je ne suis pas », affirme enfin Sartre depuis sa fenêtre sur la vie vénitienne, reformulant les idées fortes de L'Être et le néant. Loin du décor aseptisé par le tourisme de masse, Venise devient, à travers ces trois auteurs, une source inaltérable pour la pensée.
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Romantisme et critique de la civilisation
Walter Benjamin
- Payot
- Critique De La Politique
- 17 Mars 2010
- 9782228905060
Les différents recueils des écrits de Walter Benjamin parus en français sont loin d'être exhaustifs. Parmi les textes oubliés se trouvent de nombreuses richesses voire dans certains cas de véritables mines d'or. Ont été rassemblés dans ce volume des textes inédits ou introuvables, publiés dans des revues confidentielles ou difficiles à consulter, porteurs à des degrés divers d'une critique radicale de la civilisation moderne. Qu'il s'agisse des guerres chimiques de l'avenir - " Les armes de demain " (1925) - ou de la condition des ouvriers dans l'Allemagne nazie, la plupart de ces écrits porte un regard lucide, ironique ou tragique, sur le monde " civilisé " du XXème siècle (et parfois sur ses origines dans les guerres de conquête du XVIème siècle). Cette critique qui peut prendre des formes littéraires, théologiques ou philosophiques, puise à trois sources principales : le messianisme juif, le romantisme allemand et, à partir de 1925, le marxisme.
La référence au romantisme - non seulement en tant que littérature mais comme protestation culturelle contre la civilisation moderne, au nom d'un passé idéalisé - est présente tout au long de cet itinéraire, et n'est pas effacée par la découverte de Marx ou de Lukacs. Depuis le texte de jeunesse intitulé Romantik jusqu'au dernier compte-rendu sur Albert Béguin, en passant par Bachofen, ETA Hoffman et Johannes von Baader, Walter Benjamin ne cesse de construire, avec les pièces du kaleïdoscope romantique, ses propres figures de la subversion culturelle, tout en ouvrant un chemin utopique nouveau qui mène, grâce à un détour par le passé, à un avenir émancipé.
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Paris, capitale du xixe siecle - le livre des passages
Walter Benjamin
- Cerf
- 28 Octobre 2021
- 9782204147118
Ce que Walter Benjamin a tenté de capter dans les passages parisiens, leur architecture et leur esprit, c'est tout le XIXe siècle. La porte d'entrée d'un zeitgeist total, n'émanant pas seulement de Paris, mais de toute une époque. Un grand classique.
1934. Réfugié en France, travaillant sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, l'écrivain et penseur allemand Walter Benjamin reprend son ancien projet de consacrer un ouvrage aux passages parisiens. Il l'avait conçu quelques années plus tôt comme une féérie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon. Mais l'Europe tourne à l'abîme. Désormais, ce sera un livre constituant non seulement une histoire sociale de Paris au xixe siècle, comme l'annonçait l'institut de recherche sociale d'Adorno et Horkheimer, mais encore un essai d'interprétation globale du xxe siècle et de son équivoque modernité.
À partir des passages de la capitale française, Benjamin déchiffre les figures équivoques d'un rêve qui meurt sous ses yeux sur fond de verre et d'acier. Il décrypte des concepts tels que la ville, la construction, la communication, le transport. Des catégories telles que la distraction, la mode, l'oisiveté, l'intérieur, le miroir, l'ennui. Des événements tels que l'inauguration, l'exposition, la manifestation, l'incendie. Des figures telles que le passant, le joueur, le collectionneur.
Revenant au commencement des phénomènes et des techniques de masse, mesurant leur portée philosophique et politique, brossant un extraordinaire hommage critique à une cité capitale, à son architecture, à ses artistes et à ses écrivains, c'est une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté qu'exhume Walter Benjamin. Car ce sont d'ores et déjà celles d'un monde révolu, prêt à plonger dans l'horreur.
Une contribution essentielle au patrimoine universel de la littérature. -
Walter Benjamin et la tempête du progrès
Agnès SINAÏ
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 17 Février 2022
- 9782369354956
Walter Benjamin (1892-1940), philosophe, traducteur, critique littéraire, est l'auteur d'une oeuvre interdisciplinaire au croisement de la philosophie, de la littérature et des sciences sociales. Il laisse aujourd'hui une oeuvre fragmentaire qui fait de lui l'un des plus grands théoriciens du XXe siècle.
S'inscrivant dans le courant anti-productiviste, il analyse précocement les menaces que les progrès techniques et économiques liés au capitalisme font peser sur l'humanité. Pour lui, le seul moyen d'y échapper est de s'émanciper de cette grande accélération pour résister à l'uniformisation du monde.
Agnès Sinaï, journaliste et universitaire, propose une introduction à la pensée complexe de Walter Benjamin, grâce à un style poétique qui laisse voir le "flâneur" qu'était le philosophe.
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Sens unique constitue un tournant dans l'oeuvre de Benjamin. Ses réflexions s'y présentent comme l'exercice d'une écriture d'inspiration surréaliste bousculant les formes traditionnelles de la philosophie. Avec cet ensemble de textes courts, Benjamin livre une critique de la société allemande traversée par l'expérience de l'inflation. Les fragments urbains de Sens unique sont à lire en relation avec l'Origine du drame baroque allemand : ce livre expérimental est l'effectuation d'une opération conceptuelle qui s'est constituée dans l'étude sur le baroque. Il met à l'épreuve du présent la procédure allégorique amorcée dans cet ouvrage.
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Si Marseille est la ville où Walter Benjamin vécut ses dernières semaines durant l'été 1940 avant sa mort tragique, elle est également, dès 1928 le champ d'expériences nouvelles. Expériences olfactives et chromatiques, dont celle qu'il relate ici, au gré de ses déambulations sur le vieux port, le cours Belsunce et la Canebière pris par l'ivresse du haschich.
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Chronique berlinoise / enfance berlinoise vers mil neuf cent (2 volumes) : oeuvres et inédits 11
Walter Benjamin
- Klincksieck
- 13 Septembre 2024
- 9782252047439
Enfance berlinoise, rend évidente la filiation qui existe entre les deux, de
sorte que les deux ne constituent qu'un seul et unique texte en
constante évolution autant dans sa destination et que dans sa forme.
Partant d'une chronique, le regard de l'auteur se focalise sur des
éléments extraits de l'espace berlinois de son enfance qui, libérés de
toute charge anecdotique, sont autant de plongées dans l'histoire
collective d'une génération. La perspective choisie, celle de l'enfant qu'il
a été, est celle de la découverte d'un monde nouveau, celle d'un
étonnement toujours renouvelé devant le monde des adultes. Ainsi
celui de la guerre : si les adultes admirent un homme qui a « mené une
guerre » (einen Krieg führen), l'enfant s'étonne que l'on puisse mener
une guerre comme on a « mené (führen) un rhinocéros ou un
dromadaire et être ainsi devenu célèbre ».
La nouvelle édition restitue les textes de Chronique berlinoise tels
qu'ils ont été conservés, tous les brouillons et notes, les listes de textes
préparatoires à une édition, sans choix restrictif, sans imposition d'un
ordre, et tire de leur obscurité une vingtaine de textes en vers, que les
Gesammelte Schriften avaient relégués dans les remarques. Ainsi la
Chronique apparaît-elle sous son vrai jour : un brouillon fragmentaire
portant toutes les biffures, les erreurs grammaticales de l'ébauche,
toutes les hésitations qu'effacent au contraire les Gesammelte Schriften
et la traduction française qui en a été publiée.
Pour Enfance berlinoise, La présente édition rassemble l'ensemble
des textes. Elle publie les deux tapuscrits (1933 et 1938), restitue dans
leur intégralité la liasse de manuscrits remise en 1939 à Gretel et
Theodor Adorno (nommée « Exemplaire Felizitas ») et celle destinée à
son fils Stefan (« Exemplaire Stefan »), toutes deux assorties des notes
marginales. Elle ajoute tous les brouillons et notes, ainsi que le listes de
textes préparatoires à une édition, reflétant la réflexion de l'auteur sur
la composition du recueil. Elle donne aussi les pièces parues dans des
revues du vivant de Benjamin. Elle ajoute enfin les traductions que Jean
Selz a faites avec l'aide de Benjamin.
C'est donc un cheminement à travers tout le complexe de ce work in
progress que propose cette édition : dans la composition des liasses à
différents stades de leur rédaction, même si leur datation reste en
grande partie impossible, dans l'évolution de la forme, dans celle de
l'écriture des pièces et de leur degré d'abstraction. Aucune de ces
versions n'est privilégiée par l'éditeur, aucune n'est présentée comme
version de référence. À chacune est accordée la même place et la
même importance. -
Les soixante-treize sonnets inédits en français de Walter Benjamin, écrits en mémoire de son ami Fritz Heinle - poète suicidé à 19 ans par désespoir ou protestation face à l'avancée de la Première Guerre mondiale -, dévoilent une dimension méconnue de son oeuvre et de sa pensée par le prisme de la poésie (édition bilingue).
De Walter Benjamin, le lecteur français est surtout familier des essais, des proses à caractère biographique et de la correspondance, mais pas des poèmes. La disqualification contemporaine de l'écriture poétique est un des facteurs de cette longue ignorance. Voici qu'un traducteur, Michel Métayer, s'est attelé à la tâche d'introduire dans notre langue les soixante-treize sonnets écrits par W. Benjamin à la suite du suicide à vingt ans de son ami Fritz Heinle en 1914. Ils constituent une intense et soudaine « crise de vers » au sein de l'oeuvre benjaminienne.
W. Benjamin fut aussi un traducteur (Baudelaire, Proust, etc.) et un théoricien de la traduction. Antonia Birnbaum commente ici son essai sur La Tâche du traducteur.
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Récits, poèmes, histoires et lettres du philosophe allemand
Walter Benjamin dans l'île sauvage d'Ibiza où il a sans doute vécu
ses derniers bons moments dans un lieu déjà de vacances où l'on croise Camus ou Leiris, avant de fuir le nazisme et de se suicider à la frontière espagnole.
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Un recueil original de récits, histoires, poèmes et lettres du
fameux philosophe allemand Walter Benjamin tous rédigés à Ibiza où sur le chemin de l'ile sauvage
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Des témoignages touchants sur ses derniers moments de bonheur (rencontres, amitiés, amours, création, réflexion...) avant de se suicider devant l'avancée du nazisme.
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Une belle traduction et une sélection de textes présentés signées Pierre Bayart qui vit et travaille aux Baléares
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Une présentation graphique signée par l'artiste France Dumas
- Le troisième titre de la
collection "Pépites", collection de poche de Riveneuve, déjà annoncé par
Livres Hebdo -
Allemands, une série de lettres
Walter Benjamin
- Encyclopedie Des Nuisances
- 22 Novembre 2012
- 9782910386412
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Le concept de critique esthetique dans le romantisme allemand
Walter Benjamin
- Flammarion
- 10 Août 1993
- 9782082125130
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Ce livre présente, pour la première fois traduits et rassemblés, l'ensemble des textes de Walter Benjamin consacrés à Kafka.
Kafka représente pour Benjamin un point stratégique d'éclaircissement de son époque. Dans une lettre à Brecht, Benjamin donne le plan d'une série de conférences consacrées à ceux qu'il nomme les « figures de proue de la situation actuelle ». Ainsi, comme Baudelaire pour la poésie, Brecht pour le théâtre et Kraus pour le journalisme, Kafka a une fonction exemplaire et emblématique pour le roman. C'est en 1925 que Benjamin commence à s'intéresser à Kafka. Le grand essai de 1934, « Pour le 10e anniversaire de sa mort : Franz Kafka » n'est pas, loin de là, son dernier mot sur Kafka. Jusqu'à la fin de sa vie il rassemblera des notes en vue d'un livre sur Kafka, jusqu'à esquisser en 1938, dans une lettre à Scholem, une nouvelle interprétation de son oeuvre.
C'est avec les nouvelles et les romans de Kafka - avec la « teneur de vérité » de son oeuvre - et non avec ses réflexions philosophiques que Benjamin s'explique. Critique et exégèse se confondent dans la lecture benjaminienne, qui cherche dans l'oeuvre de Kafka le substitut d'une impossible théologie. Car Kafka représente aussi l'« interlocuteur » privilégié dans le débat de Benjamin avec lui-même sur le judaïsme et le judaïsme dans le monde moderne.
Dans ce volume on trouvera les différents travaux que Benjamin a consacrés à Kafka (un essai, une conférence, une polémique et un compte rendu), mais aussi les nombreuses notes de lecture et de conversation, les ébauches et esquisses qui proviennent de ses archives à Berlin (ensemble qui ne cessera de grandir pour former ce qu'on appelle aujourd'hui le « complexe Kafka »), ainsi que des extraits de sa correspondance avec Scholem, Adorno et d'autres autour de Kafka. Cet ensemble, pour une grande part traduit pour la première fois, propose aussi un certain nombre de textes encore inédits en Allemagne. Il constitue une véritable somme Sur Kafka, l'un des auteurs les plus importants de notre temps.
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Dès l'invasion des premiers postes radiophoniques dans les foyers européens eu début du vingtième siècle, Walter Benjamin perçoit l'incroyable potentiel de la radio d'influer sur la vie de chacun. Par la création de pièces dans lesquelles il met en scène la meilleure réaction à adopter dans des situations banales telles que la négociation de salaire, la dispute de couple ou encore l'enfant qui ment à ses parents, Benjamin entend mettre en pratique ses réflexions sur les moyens de reproductibilité technique et la popularisation de la culture. Avec humour et un talent incontestable de metteur en scène ainsi qu'une verve de dialoguiste, Benjamin esquisse ici une théorie de la radio et s'y fait précurseur des cultural studies.
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" Donner une idée de ses convictions théoriques, de sa façon de converser, voire de son allure extérieure, importe bien plus que de dévider le fil de ses oeuvres dans l'ordre chronologique, en fonction de leur contenu, de leur forme et de leur efficace. " Extraites du premier essai de ce livre, ces lignes programmatiques indiquent déjà qu'il s'agit d'un ensemble vivant. La théorie du théâtre épique, la conception du Roman de Quat'sous, la question de " l'auteur comme producteur " se mêlent à des conversations, à des lettres, à des rencontres qui ont comme toile de fond les années 1930, l'exil, la montée du nazisme. Et dans ces années de crise aiguë, transparaît la synergie entre la pensée-Benjamin et la pensée-Brecht comme par exemple lorsque Benjamin fait du trauerspiel baroque l'ascendant du théâtre épique, ou lorsqu'il met en avant chez Brecht le geste, surtout le geste inapparent, infinitésimal, ne se situant pas dans la ligne d'attente. Un dialogue des plus actuels entre deux grands esprits du XXe siècle : deux exilés, deux allemands, deux amis.
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Ce livre, sans équivalent en Allemagne, réunit pour la première fois les sept «lettres sur la littérature» que Walter Benjamin écrivit à Max Horkheimer de 1937 à 1940. Benjamin est alors chercheur, rattaché à l'antenne parisienne de l'Institut de recherche sociale de Francfort que dirige Max Horkheimer à New York.
Ces lettres analysent l'actualité littéraire, indissociable de l'actualité politique.
Cocteau, de Rougement, Claudel, Ramuz, Bachelard, Nizan, la revue Esprit de Mounier, La NRF de Paulhan, le Collège de Sociologie de Bataille, Caillois et Leiris, parmi d'autres, sont l'objet de commentaires où la philosophie politique et la perspicacité littéraire de Benjamin sont entrelacées de manière fascinante. La dernière lettre, du 23 mars 1940, est écrite en français.
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Outsider sa vie durant et lecteur aigu de Baudelaire, du Paris du XIXe siècle et des signes de la ville en général, Walter Benjamin fut l'auteur d'une oeuvre dont une grande part est restée à l'état de fragments, mais dont la portée ne cesse de se révéler dans le temps.
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Technique et expérience, mélancolie de gauche et autres textes
Walter Benjamin
- Eterotopia
- 25 Octobre 2016
- 9791093250120
Le choix de textes de Walter Benjamin (1929-1933) présentés dans ce livre concerne le rapport entre la technique et l'existence, avec un essai encore inédit en France, Mélancolie de gauche.
Au centre de ce livre il y a le rapport entre corps et transformations techniques qui transforment les subjectivités et le social, surtout eu égard à ce que Benjamin appelle la « pauvreté de l'expérience ».
Benjamin a été sans doute un des premiers philosophes à avoir compris comment un tel processus de transformation du capital pouvait agir en vue d'une domestication à travers l'introduction de la technique dans la vie et vice-versa.
Voici ce que le philosophe allemand écrit dans Expérience et pauvreté :
« De barbarie ? Mais oui. Nous le disons pour introduire une conception nouvelle, positive, de la barbarie. Car à quoi sa pauvreté en expérience amène-t-elle le barbare ? Elle l'amène à recommencer au début, à reprendre à zéro, à se débrouiller avec peu, à construire avec presque rien, sans tourner la tête de droite ni de gauche. Parmi les grands créateurs, il y a toujours eu de ces esprits impitoyables, qui commençaient par faire table rase. Il leur fallait en effet une planche à dessin, ils étaient des constructeurs ».
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Les lectures et relectures de Sens unique de Walter Benjamin sont chaque fois des sortes d'aventures.
Car le livre nous invite à traverser l'expérience, historique et subjective, sans rien dénier de ses difficultés, de ses défauts, de ses souffrances, mais sans rien renier non plus des traces qui s'y trouvent d'une émancipation possible. Il scrute sans complaisance et avec une impitoyable lucidité toutes les raisons de s'inquiéter de l'état du monde, mais il nous incite simultanément à ne pas passer à côté des leçons de vie et de justice qu'on peut aussi en retenir. La rue à sens unique conduit vers un terme inexorable, mais son parcours est une intarissable occasion de rencontres, d'ouvertures, de joies et d'intelligences partagées.
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Théologie et utopie ; correspondance 1932-1940
Gershom gerhard Scholem
- Eclat
- Philosophie Imaginaire
- 6 Janvier 2011
- 9782841622160
On connaît, par le volume de Gershom Scholem Walter Benjamin. Histoire d'une amitié, les liens qui unissaient les deux hommes. Ils ont échangé entre 1932 et 1940 une correspondance qui mérite pleinement le terme d'oeuvre, comme si dans cet échange au quotidien, dans cette absolue confiance et confidence l'un par rapport à l'autre, et autrement que dans une oeuvre 'publique', ils s'étaient livrés à une analyse en profondeur d'un siècle bouleversé : vie littéraire et philosophique, montée du nazisme en Allemagne, errance de Benjamin, permanence de Scholem en Palestine dès 1923, où il oeuvre à une symbiose entre les populations juives et arabes... autant de sujets abordés au fil des lettres et qui confirment la pertinence d'analyse dans l'échange et la discussion parfois polémique des deux hommes.
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Rédigé et publié en 1936, « Le raconteur » est l'un des textes les plus caractéristiques de l'écriture de Walter Benjamin. Dans son style elliptique, il y mobilise des ressources théoriques, littéraires et spirituelles multiples pour tenter de conjurer la catastrophe qui s'annonce. A la dévastation et à la violence, il oppose les regards convergents de deux figures positives : dans celle du raconteur, colporteur de récits, mais aussi d'expériences et de sagesses, le juste reconnaît sa propre passion pour « l'aspect épique de la vérité ».