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Vincent Le coq
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Projets publics, réseaux privés ; une mobilisation citoyenne pour refuser l'arbitraire
Vincent Le coq
- Libre & Solidaire
- 22 Février 2018
- 9782372630429
Chaque année, en France, le développement de projets d'activité commerciale, d'infrastructures de transport et de logements détruit environ 100 000 hectares de terres agricoles ; les sols « artificialisés » recouvrent 9,3 % du territoire. Ils ont augmenté de près de 70 % en trente ans. L'équivalent d'un département disparaît tous les dix ans sous le béton... Pourtant les grands projets, dont on peut douter qu'ils servent le bien-être public, ne cessent de se multiplier. Outre le très symbolique aéroport de Notre-Dame-des-Landes, on pourrait citer : la ligne ferroviaire Lyon- Turin, le barrage de Sivens, le Center Parcs de Chambaran, la « ferme des mille vaches » de Roybon, l'incinérateur d'Échillais... et la liste s'allonge sans cesse. Tout cela avec l'adhésion aveugle des élites politico-économiques, qui sous prétexte de croissance interdisent tout débat, aux profits des grands groupes de BTP. La mobilisation citoyenne se heurte bien souvent à l'application du droit qui n'est que l'habillage de l'adhésion du juge à l'idéologie du progrès, quand il ne recouvre pas des intérêts parfois plus troubles. Ce recul constant des libertés publiques et individuelles et la confiscation progressive de l'espace public suscitent de plus en plus une prise de conscience du citoyen proposant un modèle alternatif à celui de l'État.
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Impunités ; la justice dévoyée des puissants
Vincent Le coq
- Nouveau Monde
- Documents
- 23 Février 2017
- 9782369424901
Nous ne sommes pas tous égaux devant la justice. Trop souvent, les tribunaux font preuve d'un remarquable laxisme quand les délinquants sont des hommes politiques. L'Angolagate, les affaires Karachi et Clearstream sont autant d'exemples de cette impunité.
Premier livre à attaquer l'hypocrisie du système judiciaire français, cet ouvrage présente une analyse inédite des « affaires » de ces dernières décennies. Il montre combien l'exercice du droit procède d'une mise en scène et son interprétation de l'arbitraire des juges. Car l'indépendance de la justice est doublement fragilisée : chaque phase de la procédure permet de protéger les justiciables privilégiés et chaque faille dans la séparation des pouvoirs offre aux magistrats de formidables avancements de carrière. Singulièrement, ceux qui atteignent les plus hautes fonctions ont su prendre les « bonnes » décisions dans leurs emplois précédents. À l'inverse, les juges opiniâtres qui n'écoutent pas les conseils de leur hiérarchie vont au-devant des ennuis...
En préservant l'avenir de nombreux hommes d'État par des peines insignifiantes, les magistrats conduisent les citoyens à désespérer non seulement de leur personnel politique, mais également de leur justice. Ce livre appelle à un sursaut : la condamnation des coupables paraît indispensable pour porter crédit à la relaxe des innocents et redonner aux Français confiance dans leurs institutions.
Vincent Le Coq est maître de conférences en droit public depuis septembre 2000, après avoir exercé dix ans en tant qu'avocat. Il a notamment publié, avec Anne-Sophie Poiroux, Les notaires sous l'Occupation (Nouveau Monde éditions, 2015). -
Le 4 juillet 2003, seulement quelques minutes après l'arrestation d'Yvan Colonna, en fuite depuis quatre ans, le ministre de l'Intérieur et futur candidat victorieux à l élection présidentielle interrompait une réunion publique pour annoncer que «l'assassin» du préfet Claude Erignac venait d'être arrêté.
À cet instant, le ton du procès qui devait suivre est donné. Il ne variera pas. Le procès d'Yvan Colonna est un procès politique et il sera condamné non pas parce que l'enquête de la police, et à sa suite l'instruction, auront permis de démontrer sa culpabilité, mais uniquement parce que l'Etat n'a pas trouvé d'autre coupable.
L'auteur déconstruit le procès d'Yvan Colonna, de la scène du crime à sa condamnation. Il examine les faits établis et les zones d'ombre de la procédure, expose les irrégularités commises et les insuffisances de l'accusation : l'absence de reconstitution, les petits arrangements avec les preuves, les alibis et les témoins. Et, finalement, ce sont les lacunes de la justice elle-même qu'il pointe du doigt.
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Le notariat, véritable oligopole, est devenu progressivement non pas un Etat dans l'Etat mais un Etat au-dessus de l'Etat. Les notaires opèrent aujourd'hui un véritable dévoiement du statut d'officier public à des fins purement mercantiles. Il existe un triangle d'or reliant le notariat latin, les hommes politiques et l'Etat. En contrepartie des services rendus à la classe politique, l'Etat, qui a renoncé à contrôler la profession notariale mais lui assure une protection indéfectible, rend par là même possibles toutes les dérives. Ce manifeste examine toutes les facettes de la profession et révèle comment la présence du notariat latin dans un pays est un puissant vecteur de corruption de celui-ci. Seul le maintien de ses privilèges, hérités d'un autre temps, offre au notaire la possibilité de gagner 20 000 euros par mois en moyenne au détriment du respect des règles de droit, de leurs clients et plus généralement de la collectivité. Du notariat, il est désormais plus qu'urgent de supprimer le statut et de retrouver le service.
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Philippe El Shennawy, est l'un des rares, sinon le seul prisonnier français, condamné à perpétuité en absence de preuves, alors qu'il n'a pas de sang sur les mains. Il a été condamné le 28 janvier 1977 à la réclusion criminelle à perpétuité pour un braquage spectaculaire qu'il a toujours nié avoir commis. Il avait vingt-trois ans. Libéré sous condition une première fois, il brave une interdiction de séjour.
Emprisonné pour rupture de ban, il est enfermé dans un hôpital psychiatrique dont il s'évade... Repris et jugé pour de nouveaux délits, il est encore condamné. Agé aujourd'hui de cinquante-neuf ans, il aura passé trente-sept ans derrière les barreaux. S'il purge la totalité de sa peine, il sera libéré en 2032, âgé de soixante-dix-huit ans, dont cinquante-six en réclusion. Chacune de ses condamnations est formulée avec une extrême sévérité dont l'addition aboutit à une peine d'élimination.
Le cas d'El Shennawy est l'exemple même d'une justice excessive, qui dans son fonctionnement normal oublie parfois que derrière les articles de la loi se tiennent des êtres humains. Préface de Tzvetan Todorov, essayiste, philosophe et historien français d'origine bulgare. Postface de Paul Pavlowitch, écrivain et journaliste.
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Toulouse en mouvement
Agnès Klarsfeld, Laure Teulières, Vincent Le coq
- Autrement
- Villes En Mouvement Autrement
- 19 Novembre 2010
- 9782746714540
Trois-quarts de Toulousains venus d'ailleurs, 20000 nouveaux venus chaque année : l'aire urbaine toulousaine est celle qui se développe le plus vite en France. Toulouse ville rose, où l'on parle rugby, où l'on cultive l'accent, où l'on mange du cassoulet, où l'on s'ensoleille aux terrasses... certes. Mais aussi terre d'accueil des Italiens antifascistes, des républicains espagnols, des rapatriés d'Afrique du Nord, des immigrés portugais et maghrébins, des étudiants africains, des réfugiés afghans, des Allemands d'Airbus ou des Parisiens en quête de qualité de vie. Dans cet ouvrage, Mouss, le chanteur de Zebda, Guy Novès, l'entraîneur du Stade toulousain, ou Kader Arif, député européen, témoignent d'une diversité active. Au fil des rencontres, se dessine le portrait d'un village-monde, où le vivre ensemble n'est pas un vain mot, une ville à découvrir, au fil de promenades au coeur de la Toulouse arabe, latino ou anglo-saxonne. Pour tous les nouveaux venus, parfois un peu perdus, pour tous les anciens en quête d'un oeil neuf sur leur ville, une plongée dans la Toulouse d'ailleurs, la Toulouse d'aujourd'hui.