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Ulrich Lebeuf
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Spettri di Famiglia est une quête fièvreuse. Celle d'un photographe de renom, la quarantaine passée, prenant connaissance de ses origines napolitaines. Il s'ensuivra de multiples voyages qui, à défaut de vérité, nourriront un récit auto- fictionnel empreint de poésie noire. « Ce sont des images charbonneuses, enfouies depuis des lustres, puis lentement remontées des galeries profondes de la mémoire, ces endroits dédiés au pire et où l'on n'aime guère trainer. Ces images sont l'obscur récit d'un abandon, la fin brutale d'une enfance française , tranchée au hachoir. Un soir, à la fin des vacances, un père dit à Charlotte, sa fille d'une dizaine d'années, «on ne peut pas te ramener avec nous, il va falloir que tu restes ici». Et ici c'est l'Italie, c'est Naples, l'étran- ger, le bout du monde et pour une enfant, sans ses parents, la fin de tout. Et ce tout s'est joué sans explication, hors de la raison, du bien comme du mal. Simplement , la foudre du malheur s'est abattue, un soir d'été, à la fin des vacances. » Extrait du texte de Jean-Paul Dubois, prix Goncourt 2019 Ulrich Lebeuf, né en 1972, est un photographe français. En mai 2016, il reçoit le prix Jean-Dieuzaide, décerné par l'Académie des arts de Languedoc, qui récompense le travail du photographe, non seulement pour son rôle de témoin lors de grands événements via ses clichés pour la presse française et internationale, mais aussi pour son engagement dans la promotion de la photographie, en tant que directeur artistique. Membre de l'agence MYOP depuis janvier 2007, ses travaux sont publiés dans Le Monde, Libération, The New York Times ou des magazines comme Grazia, VSD, Géo, M Le Monde... En parallèle à son travail pour la presse, il poursuit des travaux photographiques plus personnels, dans lesquels il emploie des techniques proches de l'art pictural.
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Depuis plus de 20 ans le photographe Ulrich Lebeuf couvre les événements sociaux pour la presse française ou étrangère. Ces dernières années nous avons pu constater la montée d'une violence sociale extrême avec des nouveaux territoires d'affrontement nommés ZAD, ou encore dans les rues de France depuis novembre 2018.
Ces derniers événements ont obligé le photographe de presse à remettre en question sa photographie pour ne plus informer, mais questionner par un travail plus subjectif et sombre. Ses couleurs - le gris et le noir - fondent les hommes au décor d'un théâtre du mal-être, fantômes vivant cette terre comme leur tombeau.
Cette série oscille entre l'essence de la photographie et l'existence d'une vision mentale du chaos, un état perpétuel de surgissements et de disparitions, en actualisant un réel virtuel plutôt qu'en reproduisant un réel tangible. -
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« Qu'importe de savoir si c'est un arbre qui nomme une ville ou si c'est un regret, un peuple d'Égypte ou l'oubli - Dakar n'est plus cette terre sauvage d'où on s'échappe et regarde la terreur de la fin du monde, mais une ville grande comme un pays entier où la nuit tombe sur toi... »
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Je suis l'esprit de la division, le tropique du cancer. Cette ligne invisible qui marque une rupture, avant, après, à 23° et 26 minutes au Nord et 0 degré et minute à l'Ouest, le tour d'un monde.
On n'aime pas pour toujours, ce n'est pas grave. Entre ces deux moments, morceaux de phrase, morceaux de temps, il y a celui ténu et violent de la disparition de l'autre. Comme des images surgissant du passé, les images empruntes aussi à la douceur du souvenir, s'altèrent, s'effacent. Tropique du cancer, latitude coupante, instant du vide, de l'absence, instant de mort peut-être. On oscille, c'est le trouble. C'est une histoire, parmi d'autres. Des épisodes de vie se mêlent. Les images d'Ulrich Lebeuf dialoguent avec les textes d'Alexandre Kauffmann, narration décousue, saccadées, des histoires, nos histoires. C'est un ensemble hétérogène, au centre ce point de friction, de fiction. On n'aime pas pour toujours.
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Des miettes d'étoiles derrière soi
Robert Marconis, Mouloud Akkouche, Raphaële Bertho, Ulrich Lebeuf
- Privat
- Patrimoine Regional
- 14 Novembre 2016
- 9782708929524
Ce livre est une narration de l'identité urbaine du Dialogue métropolitain, au travers des points de repères symboliques et culturels, matériels et immatériels. Comme l'écrivait André Chastel en 1986 dans Les lieux de mémoire de Pierre Nora, « aucun élément patrimonial n'a de sens en dehors de l'attachement des sociétés intéressées, un attachement ou, pourquoi ne pas prononcer le mot ? Un amour, qui se manifeste de façon instinctive dans la conscience des terroirs, et de façon éclairée dans les démarches du savoir ». Cet amour ou cet attachement « instinctif » dans les manifestations symboliques et concrètes, de représentation, d'image, qui affleurent à la conscience et dans l'espace public sera thématisé dans cet ouvrage au travers de la notion de dialogue. Ce qui établit un lien, noue conversation...