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Thierry Metz
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Thierry Metz, manoeuvre mais aussi écrivain et poète, a consacré ses heures de liberté à l'écriture. En 1990, pendant six mois, alors qu'il travaillait à la réhabilitation d'une usine, il a consigné sa vie quotidienne au coeur de ce Journal d'un manoeuvre, d'une poésie brute, splendide, émouvante.
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Thierry, c'est son prénom, traverse une épreuve. Cette épreuve, c'est l'existence. Le fils perdu. Les petits boulots qui empêchent d'écrire, qui éreintent. L'alcool. La colère contre soi, contre ceux qui l'aiment le plus.
Il sent qu'il perd pied et se rend à deux reprises dans un hôpital psychiatrique à Cadillac, en Gironde. Il n'est pas fou. Pas plus que vous, pas plus que moi. Il se trouve que Thierry est maçon. Il se trouve que Thierry est poète. Il est arrivé par un bus à l'hôpital avec ses mains calleuses et un cahier. Au début, il croit que le chantier est à l'intérieur, mais dès qu'il trace des mots, dedans et dehors volent en éclats. Un homme cherche à se reconstruire un visage en décrivant ceux des autres humains égarés là. Au pavillon Charcot, des solitudes se croisent et frissonnent de leur profondeur vertigineuse : Aurélie, René, Mady, Denis, Bernard, Mickey, Patricia, Rainer... Tous ces écorchés vifs qui n'en reviennent toujours pas d'être au monde lui ressemblent.
Ces silhouettes allant cahin-caha entre les allées de marronniers, ces mots vrillés par une colère sourde, c'est lui. Il marche en pleine nuit dans un couloir sans aller nulle part, il pose des questions en boucle à ceux qui passent à sa portée, il porte une blessure qui rend le présent inhabitable. Il n'y a que le perpétuel effondrement de l'ici et les mots écrits sur le cahier vibrent de cet effort immense de ne pas céder à la chute tout en évitant de l'interrompre.
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«J'ai écrit ces lettres à Périgueux, pendant un stage de maçonnerie qui a duré neuf mois. Des passages plus que des lettres : la journée à l'atelier, la soirée dans la chambre, à cinq ou plus, les couloirs, les portes, un cahier sur une table. Un cahier que je donne à la Bien-aimée. Et à Vincent, notre fils, qui a été tué par une voiture le 20 mai 1988, dans ses huit ans.» Thierry.
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La présente édition rassemble les poèmes de Thierry Metz (1956-1997) jamais parus en livre et, pour la majorité, extraits de la revue Résurrection qu'animait Jean Cussat-Blanc. Il fut le premier à reconnaître le poète, au point d'alerter Jean Grosjean alors lecteur chez Gallimard - maison où seront publiés Le Journal d'un manoeuvre (1990) et Lettres à la bien-aimée (1995). Les poèmes présentés courent sur deux décennies durant lesquelles l'écriture façonne une oeuvre à travers laquelle une voix observe, « attend quelque chose qui ne viendra pas... », et fait résonner un chant intensément intime.
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Prolongeant notre projet de donner à lire des écrits introuvables du poète Thierry Metz, nous rééditons le poème Terre, paru précédemment aux Éditions Opales / Pleine page, en 1997.
Cette nouvelle édition s'accompagne de sept peintures de Véronique Gentil dont la minéralité offre un écho à la substance du poème. Avec Terre, Thierry Metz se collette avec la matière du monde, son pas arpente les chemins, sa main cherche la voie qui fera entendre la voix du poète, une mise à nu du silence, une prière.
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« Une paix m'envahit, je ne vis plus le grainetier et la bouche lentement s'estompa. Je me réveillai, reposé comme au sortir d'un bain, entrant dans cette journée comme dans une étable chaude. Après le bol de café, je m'assis devant mon poème et lui parlai... » Dans ce récit initiatique aux accents tout-ensemble cosmiques, oniriques et poétiques, le narrateur subit une série d'épreuves dont la plus importante est le passage par la mort qui lui permettra de re-naître : Le Grainetier, oeuvre séminale de Thierry Metz (1956-1997), marque de même la naissance du poète.
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Jao le caméléon
Florence Jenner-metz, Thierry Chapeau
- Callicephale
- Kamishibai
- 3 Juillet 2009
- 9782914096683
Jao le came?le?on n'est pas vert. Il n'est ni rouge, ni jaune. Pas me^me bleu ni marron ! Il est de toutes les couleurs, sans en avoir une a` lui.
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Thierry Metz. Révélé par Le Journal d'un manoeuvre (Gallimard-L'Arpenteur, 1990), considéré comme l'un des grands poètes français de la fin du xxe siècle, il publie plusieurs recueils aux éditions Jacques Brémond, Arfuyen, L'Arrière-Pays, Opales et Pleine Page jusqu'à l'écriture de son oeuvre testamentaire, L'Homme qui penche, parue chez Opales/Pleine Page après sa disparition en avril 1997.
La poésie de Thierry Metz procède par évidement (« Ne rien emporter le matin, ne pas s'alourdir »), car il s'agit de s'atteindre et, pour cela, de se retirer, de trouver le point, l'angle d'attaque des mots, d'échapper à leur « directivité », à leur « empire », à leur charge, à leur passé. Le travail poétique se fait et se défait à ce carrefour, dans le conflit de l'outil et de son objet, qui est aussi sa source supposée (supposée parce qu'inatteinte et présente).
La capacité de marcher tient à la disponibilité physique du marcheur, celle de parler rejoint un parler poétique originel dont les matériaux seraient élémentaires et acteurs (la terre, les arbres, l'eau ou le thé, les gestes, la main).
Tout ce pourquoi est de sel est le fruit de sa rencontre avec Marc Feld. Resté inédit, il peut enfin paraître aujourd'hui et constituera l'un des ouvrages majeurs du poète tant « le travail de se simplifier » s'y manifeste dans la tension d'un dialogue avec des images qui en cisèlent le verbe.