Sont abordés les états-limites ou borderlines. Explore la genèse des fantasmes de dépersonnalité, de l'angoisse devant une étrangeté inquiétante, des pathologies du double et de la perte des contours du corps. Montre, à partir de cas cliniques, que la cure analytique peut aider le patient à reconstruire une image de lui-même.
Depuis plusieurs années, Sylvie Le Poulichet explore la dynamique de phénomènes qu´elle a dénommés « processus limites », à l´oeuvre chez des patients ordinairement désignés comme borderline. Ces patients souffrent d´une difficulté à « habiter » leur corps, à repérer les limites entre le vivant et le mort et à s´approprier leur histoire.
Le déploiement de la vie paraît chez eux tombé sous le coup de condamnations parentales, émanant d´événements traumatiques et de fantasmes inconscients, qui se transmettent de génération en génération. Ces sujets en viennent à sacrifier inconsciemment certaines zones de leur corps ou des aspects de leur identité sexuelle. Et des somatisations, des dépressions, des addictions (la boulimie, par exemple), des états de figement affectent souvent leur devenir.
Dans cet ouvrage, on voit se déployer les mouvements de la démarche analytique : l´auteure relate des séquences de cure où l´analyse de rêves et la traversée de fantasmes permettent de recomposer les figures du corps en souffrance.
Des scènes insoupçonnées apparaissent, ayant le pouvoir de construire de nouvelles versions de la venue au monde du sujet. Et c´est lorsque s´animent les images du corps pensées par le langage du rêve que se produisent de nouvelles prises de corps. C´est lorsque sont analysées les chimères du corps - ces étranges assemblages fantasmatiques de plusieurs corps, vivants ou morts, en un seul, qui vont jusqu´à menacer la continuité d´existence - que tous les symptômes douloureux disparaissent.
Ce livre montre quels sont les modes d´interprétation qui permettent de dissoudre les fantômes, de dénouer les forces traumatiques et de mettre en jeu des processus créateurs qui laisseront enfin surgir un nouveau champ de regard, de présence, de jeu et de désir.
Un corps n'est pas toujours là où l'on croit. Et il ne suffit pas d'être né pour prendre corps et origine ; encore faut-il pouvoir s'approprier un espace-temps corporel généré par une matrice. En témoignent de nombreuses cures psychanalytiques d'adultes, en lesquelles s'élaborent d'étranges formes de venue au monde à travers des créations plastiques, des rêves ou des agirs qui mettent en jeu des poétiques du corps. Ces actes de naissance surviennent souvent à la suite d'événements traumatiques précoces qui ont mis en suspens l'organisation psychique, laissant place à des formes d'impersonnalité qui peuvent être associées à des symptômes comme l'anorexie, la boulimie, des phobies, des compulsions ou certains moments délirants à l'adolescence. Dans un va-et-vient constant entre clinique et théorie, Sylvie Le Poulichet explore les théories fantastiques et les contraintes corporelles que les sujets concernés ont dû inventer. Ce sont ces inventions que l'analyse doit décrypter pour les transformer en actes de naissance.
freud a parlé d'un travail du rêve et d'un travail du deuil.
existe-t-il aussi un travail du temps dans le transfert ? cette question est fondamentale si l'on veut comprendre les transformations générée par l'expérience psychanalytique. s'appuyant sur une riche clinique et une recherche originale, ce livre tente d'y répondre, en abordant entre autres " l'instant catastrophique " du traumatisme, mais aussi la toxicomanie et la boulimie.
La distance est grande entre les discours tenus sur la toxicomanie et l'expérience clinique que le psychanalyste acquiert de certains cas d'addiction toxicomaniaque dans sa pratique psychothérapique. Cet ouvrage propose une réflexion informée et rigoureuse issue d'une pratique analytique. Il présente sous quelles conditions, à la fois théoriques et techniques, la psychothérapie est possible, avec des cas qui traversent la nosographie psychiatrique et désorientent les oppositions classiques entre névroses, psychoses et perversions.
A quel moment et dans quel champ la notion d'addiction a-t-elle émergé ? Qu'en est-il aujourd'hui de la définition des addictions et de la pertinence de cette notion ? Les travaux rassemblés dans ce volume engagent de nouveaux points de vue. Less formes insolitess que peuvent prendre les phénomènes addfictifs dans les psychothérapies conduisent à l'exploration de processus psychiques singuliers, redonnant toute sa fécondité et sa complexité à l'étude de ce champ psychopathologique.
Les formations addictives nous mettent à l'écoute de la créativité de l'étrange à travers less métamorphoses du corps et les transmutations identificatoires, lorsque seules des "attaches addictives" semblent encore pouvoir donner ancrage à un corps dans le monde.
Représentant souvent des tentatives paradoxales pour fuir une dépendance mortifère ou pour élaborer un auto-érotisme, ces formations nous amènent à réinterroger les loiques de l'incorporation et à proposer de nouvelles réflexions sur les identifications addictives inconscientes.
Quelque chose d'énigmatique s'attache aux rapports ambigus entre narcissisme et création.
Cet ouvrage reprend la question sous un nouveau jour à travers les oeuvres et les cheminements d'artistes, d'écrivains, qui ont pratiqué l'art du danger. Cet art déplace l'épreuve du danger intime lorsque le façonnement d'un corps étranger se substitue au moi.
Des oeuvres comme celles de Bram van Velde, Giacometti, Walser et Pessoa montrent ce déplacement et réinterrogent ainsi le rapport de chacun à la détresse.
Les expériences de ces créateurs permettent d'explorer des processus psychiques jusque-là insoupçonnés. L'entreprise créatrice, comme tentative de se faire un corps étranger, nous conduit ici à l'analyse de la crise des objets, de la ressemblance, de l'extase et de la miniaturisation, de la sublimation du " rien " et de l'hétéronymie.
On se met ainsi, loin des artifices d'une " psychanalyse appliquée ", à l'écoute des théories suggérées par les artistes eux-mêmes.
Et ces théories engagent la psychanalyse à accroître sa propre créativité, en déployant notamment de nouvelles réflexions sur les formes premières de sublimation, sur la fonction des métamorphoses et de l'élaboration du vide.
La distance est grande entre les discours tenus sur la toxicomanie et l'expérience clinique que le psychanalyste acquiert de certains cas d'addiction toxicomaniaque dans sa pratique psychothérapique. Cet ouvrage propose une réflexion informée et rigoureuse issue d'une pratique analytique. Il présente sous quelles conditions, à la fois théoriques et techniques, la psychothérapie est possible, avec des cas qui traversent la nosographie psychiatrique et désorientent les oppositions classiques entre névroses, psychoses et perversions.
Table des matières Introduction I -- Théories et toxiques : Une psychologisation secondaire des concepts analytiques -- L'héritage des "poisons de l'esprit" -- "La toxicomanie" comme théorie II -- Du corps engendré par l'opération du pharmakon : Le membre fantôme -- Une "suppression toxique" de la douleur -- Le principe du pharmakon à l'oeuvre dans les toxicomanies -- Un corps qui ne serait pas perdu III -- Statut du corps et du toxique dans le trajet freudien : De l'organe psychique à l'hypnose, le toxique n'est pas la drogue -- L'intoxication dans les névroses -- La toxicomanie doit avoir raison IV -- Une autoconservation paradoxale : Création de foule et engendrement de lésions -- Une lésion qui conserve -- L'opération du pharmakon comme "formation narcissique" V -- Le désir en suspens ou la raison des toxiques : Toxicomanies et suppléance -- Toxicomanies et supplément VI -- D'un impossible "traitement de la toxicomanie" à l'élaboration du transfert : Le thérapeute et l'alchimiste -- Instaurer une "scène" -- Transfert et trajets pulsionnels, quand le corps vient se faire dans l'Autre Conclusion -- Bibliographie