Cette étude analyse la complexité des transformations urbaines affectant les Etats-Unis et les données politiques et sociales qui les commandent. Elle fait le point sur les relations entre les villes et les différents échelons de la structure fédérale d'une part, entre les acteurs publics, privés et associatifs d'autre part. Prenant appui sur les recherches américaines les plus récentes, elle met en perspective les défis auxquels les villes se trouvent confrontées.
" Le monde ne sera plus jamais le même " : depuis le jour tragique du 11 septembre, le récit de la catastrophe s'apparente à un discours sur les origines.
On s'attendait à ce que la société américaine fût profondément transformée : la colère, le patriotisme exacerbé y compris pour une intervention lointaine en Afghanistan, l'auto-censure de la presse, l'abdication par quatre Américains sur cinq de leurs libertés, New York profondément meurtrie, les débats incessants sur " le pourquoi nous haïssent-ils ? "... L'Amérique n'était plus la même. Et pourtant, si tout a changé, en apparence, le 11 septembre est un révélateur de tendances lourdes dans la société américaine.
Les notions d'élection et de Manifeste Destinée, la tolérance implicite de la corruption économique, la méfiance envers l'État fédéral et les organisations internationales, le repli communautaire, l'auto-défense par les armes : les singularités américaines n'ont pas été ébranlées par le 11 septembre. Toutefois, malgré la désignation répétée d'ennemis combattants ou infiltrés et l'incitation gouvernementale à la délation, les citoyens, dans leur grande majorité, ne sont pas dupes de la manipulation des risques par leurs gouvernants.
Quant aux réactions de New York, elles montrent les continuités et l'accélération de processus à l'oeuvre. La reconstruction du Lower Manhattan, sur laquelle s'articule le livre illustre les luttes de pouvoir sous des apparences démocratiques au sein d'un mode de gouvernante pluraliste. Au cours de l'année écoulée, l'opportunisme politique a joué à plein et le 11 septembre a fourni un excellent prétexte aux multiples entrepreneurs publics et privés qui avancent leurs pions sur l'échiquier du pouvoir.
Faut-il se fier aux discours et aux données officielles annonçant une augmentation ou un recul de la délinquance ? La violence urbaine disparaît-elle ? Que met-on derrière les termes zones de non-droit, ghettos, banlieues, insécurité ? L'approche comparative de l'ouvrage tend à répondre à ces questions. Dans chacun des pays étudiés - France, Royaume-Uni, Etats-Unis--, l'enjeu sécuritaire révélé par la ville permet de cerner des macro-mutations de société. La mondialisation n'est toutefois pas la seule cause des bouleversements susceptibles d'induire des troubles urbains, et elle ne s'exprime pas sous les mêmes formes d'un pays à l'autre. L'analyse de cas concrets à laquelle se livre l'auteur éclaire les changements intervenus au cours des dernière décennies dans les politiques de prévention et de sécurité urbaine. Elle suggère que la construction de réponses à la « ville dangereuse » vise à déplacer des demandes toujours plus fortes (et insaisissables) de certitude et de sécurité. Les attitudes envers l'innovation et le soutien apporté aux habitants dans la « co-production » de la sécurité font apparaître de fortes divergences dans les modes de gouvernance.
Les villes européennes vont-elles vers des explosions à l'américaine dans leurs quartiers défavorisés ? les facteurs de convergence sont visibles : déréliction, délinquance, drogue, bandes, violence individuelle, affrontements collectifs avec la police.
Cette violence au premier regard apparaît comme une ressource de groupes minoritaires : la politisation de l'exhibition de la violence civile se produit par le truchement des médias utilisés comme voix des exclus et moyen de pression sur les autorités. pour autant, les désordres qui font la " une " des journaux télévisés procèdent-ils de la même logique que la rage - type malcolm x - exprimée par les noirs américains quand ils brûlent le drapeau américain ?
Seule une approche comparative permet de répondre à ces questions.
Dans chacun des pays étudiés - etats unis, royaume-uni et france -, l'analyse des configurations socio-politiques spécifiques et des outils dont disposent les gouvernants, tant à l'échelon national que local, révèle, en effet, de fortes divergences très éclairantes sur le fonctionnement de nos démocraties.
Faut-il se fier aux discours et aux données officielles annonçant une stabilisation, voire un recul de la délinquance ? La violence urbaine serait-elle un phénomène dépassé ? Que met-on derrière ces termes ? L'approche comparative de l'ouvrage tente de répondre à ces questions.
Dans chacun des pays étudiés - France, Royaume-Uni, Etats-Unis -, l'enjeu sécuritaire révélé par la ville permet de cerner des macro-mutations de société. La mondialisation n'est toutefois pas la seule cause des bouleversements susceptibles d'induire des troubles urbains, et elle ne s'exprime pas sous les mêmes formes d'un pays à l'autre.
L'analyse de cas concrets à laquelle se livre l'auteur éclaire les changements intervenus au cours des vingt dernières années dans les politiques de prévention et de sécurité urbaine.
Elle suggère que la construction de réponses à " la ville dangereuse " vise à déplacer des demandes toujours plus fortes (et insaisissables) de certitude et de sécurité. Les attitudes envers l'innovation et le soutien apporté aux habitants dans la " co-production " de la sécurité font apparaître de fortes divergences dans les modes de gouvernance et éclairent le fonctionnement de la démocratie locale.
Le casse-tête des banlieues revient imperturbablement à chaque législature. Depuis les années 1970, les mêmes termes scandent les mêmes politiques : quartiers sensibles, zones de non-droit, ghettos, zones franches urbaines, ZEP, ZUS, rénovation urbaine, etc. Toutes ces désignations enferment les habitants invisibles dans des territoires trop visibles. La politique de la ville, pleine de bonnes intentions quel que soit le gouvernement, animée par des responsables convaincus, politiques, élus locaux, associations, chercheurs, a prouvé son inefficacité. Toutes les tentatives d'amélioration restent insuffisantes et artificielles, car elles ne touchent que l'extérieur, l'environnement matériel, et non l'intérieur, la population elle-même et ses motivations profondes. Les habitants des banlieues sont toujours confrontés aux mêmes problèmes, de l'échec scolaire au chômage, tous liés à la stigmatisation du lieu qui les paralyse. La seule solution : en sortir! Les auteurs interpellent élus, militants et citoyens pour rompre avec la logique prisonnière du territoire et inciter à la circulation. Pouvoir aller et venir, c'est aussi la mobilité sociale.