Si tu pouvais décrocher la lune...
Tu la chercherais encore la nuit ?
Tu serais tout le temps dedans ?
Tu voyagerais ?
Tu funambulerais ?
Tu jouerais à saute-mouton ?
A cache-cache ?...
A l'aide du célèbre jeu tangram, Simon Priem revisite avec beaucoup de poésie et de tendresse le pouvoir fascinant de la lune sur notre imaginaire. Il invite les petits comme les grands à poursuivre l'aventure et à décrocher la lune en assemblant les pièces de ses rêves.
C'est un long soir d'été et de fenêtres ouvertes. Au fond du jardin, Martin parcourt le temps sur le dos d'une fourmi. Papa appelle:« Allez Martin, il est l'heure de se brosser les dents et d'aller se coucher! ». L'arbre se penche vers l'oiseau:« Oiseau, fais passer:Allez Martin, il est l'heure de brosser les bancs et d'aller se moucher! ». L'oiseau vole vers la sauterelle:« Sauterelle, fais passer:Allez Martin, il est l'heure de coiffer les champs et d'aller se loucher! », et ainsi de suite jusqu'à la coccinelle, qui souffle à Martin:« Allez Martin, il est l'heure de déplacer les océans et d'aller s'embarquer! ». Et le fils et le père s'en vont naviguer sur un océan de jardin, dans ce long soir d'été où personne ne pense à refermer les fenêtres.
Au bord d'un étang perdu au fond d'un trou de verdure, vivent deux lapins peintres. Lapin peintre jour et lapin peintre nuit. L'un dessine sur l'étang le reflet du ciel durant le jour, l'autre le reflet du ciel durant la nuit. L'un peint rapidement, l'autre aime prendre son temps. À l'aube et au crépuscule, ils se passent le pinceau, faisant ainsi venir le jour ou la nuit, et couler les heures.Mais un matin, un gros nuage noir se poste au-dessus de l'étang. Les lapins peintres peignent son reflet en vain:le nuage refuse de bouger! Le temps est bloqué. Ensemble les lapins peintres enfourchent «le jour et la nuit», leur bicyclette au pédalier installé à l'envers, et remontent le temps pour arranger ça...
Une histoire aux fils narratifs entrecroisés, dans une dynamique originale, drôle et hyper vivante !
« Alors voilà, c'est l'hiver et c'est l'histoire d'un escargot qui fait du vélo », annonce une voix off. À l'image, on voit un cerisier chargé de fruits et une poulette en trottinette, qui s'insurge : « Non mais n'importe quoi ! Et pourquoi pas un chameau qui fait du tracteur ? Et puis d'abord, je m'appelle Josette...». Le décalage total entre la description de l'histoire en off, repérable en haut de page dans un encadré, et la narration en images, vécue et commentée avec énergie par la rigolote Josette, se poursuit. On découvrira à la fin d'où vient la voix off : c'est un papa escargot, analphabète et miro, qui lit (ou essaie de lire, avec beaucoup d'imagination) le livre de Josette à son fils... Un jeu entre le texte et les images réjouissant, riche de situations farfelues et burlesques, qui célèbre les mille et une façons d'interpréter une histoire !
Il y a toujours un ciel par la fenêtre... Parfois, il y passe un oiseau qui souvent va se poser sur un arbre... » Savez-vous que lorsqu' on regarde suffisamment longtemps par la fenêtre, tout finit parfois, souvent ou toujours par se mélanger ? Le passé et le présent, les petites choses et les grandes, le léger et le grave... Savez-vous que l'on peut se balader derrière une fenêtre ? Toujours souvent parfois est une balade méditative qui offre aux enfants une approche légère et poétique de l'introspection, du temps et des souvenirs. Les illustrations d'Emmanuelle Halgand, d'une grande finesse et d'une grande intelligence, donnent un éclairage doux et original au texte léger et profond à la dois de Simon Priem.
Parfois, on a l'impression qu'il ne se passe rien. Le temps passe sous notre nez sans se presser. Et parfois, c'est différent.