Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
-
Un texte poétique qui évoque la souffrance psychique et la question de la liberté.
-
Une femme et un homme vont s'aimer à travers la distance et le temps, dans la chair et le verbe. Le puzzle dont le lecteur est invité à rassembler les pièces dévoile une passion sauvage. Une expérience brute et brève. Les deux protagonistes en sont-ils les acteurs ou les sujets? Les flammes ou la cendre?
Nocéan, premier roman de Serge Delaive depuis Argentine en 2009, nous offre la puissance du verbe, l'exigence du style, l'obsession des ressacs. Les versants poétiques et romanesques du travail de l'auteur opèrent ici une nouvelle jonction, élaborent la cohérence d'une oeuvre singulière dont chaque pièce enrichit et complète en miroir la beauté simple et nue.
-
je ne le connais plus ce type
que tes yeux verts transpercent
j'ai pensé au ressac de l'océan
sur une plage de Patagonie
que j'ai foulée il y a longtemps
si longtemps que ce n'était pas moi
mais quelqu'un d'autre qui passait par là
et resquillait dans ma mémoire
je crois que, distrait, je t'ai demandé
« Poète ? Moi ? » puis les secondes
ont valsé dans le vent et les arbres
mais tes yeux verts insistaient
alors j'ai dû ajouter ceci
« Tu peux me comparer à la mer
qui chante une langue étrangère »
-
Pourquoi je ne serai pas français
Serge Delaive
- MaelstrÖm reÉvolution
- Bookleg
- 8 Février 2013
- 9782875050861
La possibilité existe. Encore diffuse mais chaque jour plus envisageable, au fur et à mesure que la Belgique s'enlise dans la crise politique. La scission du pays a quitté le rang des tabous pour esquisser un des futurs probables. Sans que l'on se soucie beaucoup de notre avis. Les simulacres de démocratie. À l'heure où j'écris, les Italiens ont droit au bouffon mafieux Berlusconi, les Français au cocaïnomane Sarkozy, et nous, pour faire bref, à personne. Un an sans gouvernement fédéral, record du monde en cours. Il est temps de s'arroger le droit de dire deux ou trois conneries contradictoires, moi qui pourtant rêve de la disparition des états, qui ne crois ni aux frontières ni aux pays.
Dans ce long tunnel de crise politique, voire de crise d'identité, que traverse la Belgique, des voix se font entendre pour une scission du pays. Audibles en Flandre depuis longtemps, certaines de ces voix, bien que minoritaires, nous parviennent de plus en plus nettement du côté francophone, notamment chez les autoproclamés « rattachistes » à la France.
Partant de ce constat et de celui que ce débat ne peut se tenir à partir d'un lieu rationnel ¬ - au contraire de ce que tentent de faire accroire les différents acteurs -, l'auteur livre son point de vue : en aucun cas, quoi qu'il advienne du pays, il ne souhaite devenir français. Loin du « belgicanisme » primaire, exprimés dans une langue poétique et accessible, ses arguments intelligibles ou de mauvaise foi totalement assumés représentent peut-être une majorité silencieuse qui ne s'est pas encore exprimée à ce jour.