Filtrer
Salvador Dalí
-
Ce livre nous dévoile un Dali quotidien. Pour Dali, son propre génie ne fait pas de doute. Il ne le répète pas pour s'en convaincre, mais pour convaincre ses contemporains. Dans le Journal d'un génie Dali se contemple, mais va en même temps plus loin et, au-delà de son image, retrouve les ambitions métaphysiques de la peinture. Au-delà de cette publicité dont il s'inonde, Dali nous révèle aussi son caractère : celui d'un peintre qui pousse la conscience de son art jusqu'à la minutie exaspérante qui le conduit au bord de la folie.
-
« Un peintre c'est d'abord quelqu'un qui résiste à sa paresse en étudiant l'anatomie, le dessin, la perspective, la couleur. Le génie vient après - s'il se peut. L'honnêteté c'est de ne pas peindre malhonnêtement. »
-
«Suis-je un génie?»Pour Salvador Dali la réponse est oui. Pour lui, cela ne fait pas le moindre doute depuis l'enfance.«Regarde! Salvador Dali vient de naître. Le vent a cessé de souffler et le ciel est pur. La Méditerranée est calme et sur son dos lisse de poisson, on peut voir briller comme des écailles les sept reflets du soleil. Ils sont bien comptés et tant mieux car Salvador Dali n'en voudrait pas plus! C'est par un matin semblable que les Grecs et les Phéniciens ont débarqué dans les golfes de Rosas et d'Ampurias pour y préparer le lit de la civilisation et les draps propres et théâtraux de ma naissance, s'installant au centre de cette plaine de l'Ampurdan qui est le paysage le plus concret et le plus objectif du monde.»Ce livre est un monument élevé par Salvador Dali à sa propre gloire. Si toute modestie en est absente, en revanche sa sincérité est brûlante. Dali s'y dépouille de ses secrets avec une impudence insolente.Une autobiographie passionnante et outrancière à l'image du peintre.
-
Texte extrait du Journal d'un génie
-
Dans Le Mythe tragique de l'Angélus de Millet, écrit en 1938, Dalí applique son procédé d'interprétation paranoïaque-critique au tableau de Jean-François Millet, l'analysant en termes d'associations personnelles, irrationnelles et obsessionnelles, produites par les éléments distincts qui le composent. Il renverse ainsi complètement les analyses habituelles de ce maître naturaliste, peintre de la vie paysanne française. Dalí décrit en effet tout un réseau de significations cachées, qui feraient basculer le tableau dans le plus complet érotisme. Pour lui, la fourche plantée dans la terre, avec une avidité résolue pour la fertilité, signifie la pénétration sexuelle. Mais elle évoque aussi le scalpel employé pour la dissection...
-
En dépit de l'opposition de leurs choix politiques et idéologiques, Dali et Picasso restèrent en contact tout au long de leur vie. Le présent ouvrage recueille pour la première fois l'ensemble des cartes, messages et billets que le premier adressa au second jusqu'en 1970. Ils attestent de la fascination jamais démentie que Picasso exerça sur Dali, du désir d'exister, de s'affirmer de celui-ci face à un aîné prodigieux, et légèrement menaçant, par la puissance et la variété de son invention ; ils sont aussi la preuve de l'indéfectible affection que le fantasque Catalan voua au maître de Guernica, objet tout trouvé de cette passion typiquement dalinienne, la « paranoïa-critique ». Les envois de Dali, aujourd'hui rassemblés au musée Picasso, furent méticuleusement conservés par ce dernier, qui ne jetait, comme l'on sait, jamais rien. De même qu'il ne répondait pas aux lettres reçues, ce qui explique sans doute qu'on n'ait pas trace de ses réactions face aux témoignages de dévotion de son cadet.
-
Dans ce pamphlet illustré de nombreux dessins, Salvador Dali oppose le génie français, qu'il dit analytique, au génie espagnol, qu'il définit comme mystique. Il en a assez, dit-il, de notre « cassoulet cartésien », et règle son compte à l'art moderne et aux critiques, avant de rendre Picasso responsable de la « laideur généralisée », - tout en disant que, au moins, il a tué le classicisme triste à la Bernard Buffet !
Après avoir exalté la « sculpture hystérique », Dali revient à sa fameuse théorie de la « paranoïa critique » et termine sur la physique nucléaire appliquée en matière de peinture. Style pétaradant et baroque, provocation. Il revendique au début du livre le surnom d' « Avida Dollars » que lui avait donné André Breton, mais c'est pour mieux défendre ce qui est, en réalité, un profond goût de la peinture.
L'ouvrage est réédité à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Dali, qui donnera lieu à de nombreuses publications chez d'autres éditeurs. -
Visages cachés - 1903-1912 suivies de vingt-trois lettres a juliette
Salvador Dalí
- Libretto
- Litterature Etrangere
- 17 Janvier 2019
- 9782369145011
Hervé de Gransailles mène une vie de luxe et d'oisiveté dans son château du Vaucluse qui n'est pas sans rappeler celui du marquis de Sade. Menacé par les progrès de la vie moderne, il tente de mettre en oeuvre ce qui peut l'être pour maintenir son train de vie. Grandsailles nourrit également une passion forte mais platonique mêlée de cruauté pour la belle Solange de Cléda. Toute mobilisée à ses plaisirs, la brillante société qu'entoure le comte est entre autre constituée d'une riche Américaine, une aviateur héros de la guerre d'Espagne, personnages hauts en couleur. Ils commentent les événements politique, font la chronique mondaine des milieux artistiques et intellectuels et assistent, tout spectateurs qu'ils sont, à la montée des fascismes en Europe. La guerre déclarée, on quitte la France pour Casablanca où le comte entre dans la Résistance. Il met alors en oeuvre ses talents de manipulateur et ourdit quelques complots entre royalistes et communistes. Le roman nous conduit ensuite aux Etats-Unis où il prend un tour nettement plus baroque voire rocambolesque. C'est en France que le roman s'installe pour sa dernière partie, plus amère. Le comte prend alors conscience à quel point il a déroulé sa vie bien loin de Solange de Cléda, son véritable amour... Salvador Dali va même jusqu'à imaginer la fin de la Deuxième Guerre mondiale mettant en scène Adolf Hitler se suicidant en écoutant la musique de Richard Wagner.
-
Visages cachés est le seul roman de Salvador Dali : écrite en quatre mois, en français, en 1943, publiée en 1944, immédiatement traduite en anglais, cette imposante fiction s'empare du destin d'une poignée d'aristocrates mondains durant une période déterminante de l'histoire, de 1934 à 1945. De facture apparemment classique, le roman commence comme un récit fitzgeraldien peignant la dérive d'individus aussi fortunés que désoeuvrés, pour se transformer peu à peu, avec la guerre, en roman de l'engagement. Mais ce sont sans aucun doute les obsessions daliniennes, ses fulgurances, son sens du baroque et sa fascination pour l'occultisme qui inscrivent ce texte à la fois dans son oeuvre comme une des figures de son génie protéiforme et dans l'histoire de la littérature comme un objet rare et fascinant.
Le roman s'ouvre dans la propriété du comte de Grandsailles, sur une terre vauclusienne qui n'est pas sans rappeler celle du château de Sade. Avec son fidèle notaire Girardin, Hervé de Grandsailles tente d'imaginer comment sauver sa propriété familiale, démantelée, des menaces d'industrialisation. Son autre obsession touche à sa liaison violente et platonique avec la belle Solange de Cléda : ces deux-là conjuguent leurs orgueils, se séduisent sans jamais se toucher, s'évitent et élèvent au rang des beaux-arts ce que Dali, n'hésitant pas à se substituer à son narrateur omniscient, nomme le clédalisme. Solange en mourra, consumée par sa passion, jouet de la cruauté du comte, visitée en songe par les passions occultes de son bourreau.
En ce mois de février 1934, ce sont les émeutes parisiennes que commentent les convives du brillant dîner offert par le comte : mais jusqu'à la déclaration de la guerre, la politique ne sera qu'un arrière-plan pour cette société tout occupée de ses plaisirs. Le comte et Solange en sont les acteurs principaux, entourés par Barbara Stevens, une riche Américaine vivant à Paris, et sa fille Veronica, en quête d'amours extrêmes, qui s'éprend de Betka, une exilée roumaine exaltée. Avec Baba, l'aviateur, héros de la guerre d'Espagne, à son tour emporté dans ce chassé-croisé de passions, les personnages sont posés, que Dali suivra pas à pas dans sa préfiguration visionnaire de cette fin de la guerre.
En 1939, les événements contraignent Veronica et Barbara, accompagnées de Betka devenue mère, à un retour aux Etats-Unis, alors que Hervé de Grandsailles entre dans la Résistance à Casablanca. Solange, en achetant les terres abandonnées des Grandsailles, voit s'éloigner encore son union avec le comte, outragé par ce qu'il interprète comme une manoeuvre pour le contraindre au mariage. En Afrique du Nord, il ourdit des complots, manipule royalistes et communistes, risque un voyage à Malte au coeur de la tourmente. C'est Baba, l'aviateur, qui le pilote, et lui confie pour Veronica, parce qu'il sait que le comte part en Amérique, une croix en diamants gage de leur amour.
Aux Etats-Unis, le roman prend un tour baroque et rocambolesque : Grandsailles, victime d'une méprise tragique, se voit contraint d'épouser Veronica, au moment même où renaissait son amour pour Solange de Cléda. Quand le malentendu est levé, il est trop tard. Le roman s'achève en France, avec le retour du comte, désormais dans le crépuscule de sa raison.
Dans un avant-propos, Salvador Dali dit qu'il a écrit son livre " parce que l'histoire contemporaine offre une charpente exceptionnelle pour un roman sur l'évolution et les conflits de grandes passions humaines, et parce que l'histoire de la guerre devait fatalement être écrite ". Et il ajoute fièrement : " parce que si je ne l'avais pas écrite, un autre l'aurait fait à ma place, et il l'aurait fait mal ". Au terme de cette histoire haletante, traversée par de fulgurants éclairs langagiers et caractérisée par un style dalinien époustouflant, on ne peut s'empêcher de lui donner raison.
-
-
Coedition dali's mustache - code d'origine : fa2433
Salvador Dalí
- Flammarion
- 30 Juin 2008
- 9782080105622
-
-
Lettre ouverte a salvador dali
Salvador Dalí
- Albin Michel
- Lettre Ouverte
- 9 Janvier 1998
- 9782226036216
-
-
-
-
-
Oui : Méthode paranoïaque-critique et autres textes
Salvador Dalí
- Denoel
- 11 Décembre 1979
- 9782282301969
«Dali est un génie», dit Dali parlant de lui-même à la troisième personne. Les idées daliniennes fusent, folles, toujours provocantes. Mais aussi extraordinairement lucides, ainsi que le montrent les textes réunis dans le présent volume. Des Écrits de jeunesse à La Méthode paranoïaque-critique, du Manifeste de l'antimatière au Traité des guirlandes et des nids, ils présentent pratiquemment tout ce que Dali a écrit pendant plus de cinquante ans sur l'art, la psychanalyse, la politique, la science, le sexe, Héraclite et les côtelettes grillées.
-
La première publication en espagne du journal intime du jeune salvador dali fut en 1994 un véritable événement.
Dali, âgé de quinze et seize ans, y rapporte de 1919 à 1920, ses " impressions " quotidiennes, et livre dans des pages fraîches et amusantes une myriade d'émotions, de pensées, de réflexions, oú se révèle l'étincelante personnalité du jeune peintre. on y découvre son don exceptionnel pour le bonheur, sa passion pour la politique, mais aussi ses tourments et ses faiblesses sentimentales : estela, son premier amour, lola, la confidente attentive, carme, au " corps superbe ", courtisée un soir sur la rambla - qu'il fréquentera pendant cinq ans et qu'il surnommera son " plan quinquennal " dans vie secrète, son autre grand livre autobiographique.
S'y révèle aussi un dali grand consommateur de journaux, anarcho-bolchevik de la première heure, rêvant d'une " bombe au parlement, afin que cesse cette farce, ce mensonge, cette hypocrisie ". et un dali d'une sensibilité exacerbée, passionné d'art, de peinture, s'émerveillant de la beauté d'un coucher de soleil, de la nature, de cadaquès. ce dali que nous connaissons qui un soir d'avril, alors qu'il projette d'aller étudier la peinture à rome durant quatre ans, écrit : " a mon retour je serai un génie, le monde m'admirera.
J'en suis certain. ".
-
NOUVELLE EDITION - 1989-2013 - 25e anniversaire de la disparition de Dali !
À qui en douterait encore, les Pensées du Maître rassemblées dans cet ouvrage opposent un formidable démenti. Que ce soit sur la peinture, sa vie, la religion, l'amour, les provocations daliniennes fusent, surprenantes et irrésistibles. L'humour de la plus grande imagination du xxe siècle est à l'image du personnage : fantasque, foudroyant et dérangeant. L'unique différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou , prétendait le peintre. Chacun jugera. Mais ce génie de l'autocélébration avait le courage de ses opinions : Un fait est certain : tout, absolument tout ce que je dirai ici est entièrement de ma faute et uniquement de ma faute.
Je hais la liberté : elle oblige à choisir.
La différence entre les surréalistes et moi, c'est que moi je suis surréaliste.
Si les classiques sont froids, c'est parce que leur flfl amme est éternelle.
Ne craignez pas la perfection. Vous n'y parviendrez jamais. -
L'histoire entre Salvador Dali et les Editions de La Table Ronde commence en 1951, avec la publication de La Vie secrète. Ce livre est le premier fruit d'une collaboration entre l'artiste catalan et le romancier Michel Déon, qui se chargera aussi d'éditer Les Cocus du vieil art moderne (1956) pour la collection " Libelles ", aux Editions Fasquelle, et le Journal d'un génie (1964) pour La Table Ronde. Au fil des séances de travail se noue une amitié, évoquée par Michel Déon en 1985 dans un recueil de souvenirs, Bagages pour Vancouver. Elle incite Salvador Dali à lui confier L'Esputnic du paubre. Michel Déon en rédige l'adaptation à la fin des années 1950, mais la copie s'égare. Cette nouvelle inédite paraît ici pour la première fois, dans une adaptation de Jean-Baptiste Gendarme, ainsi qu'en fac-similé, sous sa forme originale, un cahier d'écolier ayant pour titre Trifolie. La présente édition est complétée par un extrait de Bagages pour Vancouver, illustré par des documents de fabrication et d'édition de La Vie secrète de Salvador Dali, ainsi que des notes manuscrites de Dali ayant servi à la rédaction du Journal d'un génie et des Cocus du vieil art moderne.
-
Oui - methode paranoiaque-critique et autres textes
Salvador Dalí
- Denoel
- 11 Décembre 1979
- 9782282301976
-
Don Quichotte de la Manche
Miguel de Cervantes Saavedra, Salvador Dalí
- Chene
- 3 Février 2016
- 9782812313677
Nourri de la lecture de romans de chevalerie, Quesada, qui se fait appeler Don Quichotte de la Manche, part sur les routes de Castille en quête d'aventures avec son fidèle serviteur, Sancho Pança pour voir si ce que disent les livres est vrai. Affublé de son armure rouillée et d'un piètre destrier, il entend faire régner la justice et conquérir le monde et devient ainsi le héros du premier roman moderne. En 1956, l'éditeur Joseph Forêt commande à Dalí des lithographies pour illustrer le roman de Cervantès, Don Quichotte. Fidèle à ses habitudes, Dalí aborde cette technique de façon expérimentale et pour son Don Quichotte, il tire à bout portant des balles de couleur sur la pierre lithographique et n'hésite pas tremper des escargots dans la couleur pour qu'ils laissent ensuite des traces sur la pierre. Salvador Dalí exprime ainsi à travers ce répertoire d'images, de personnages, d'allégories, sa propre vision surréaliste du texte de Cervantès.
-
À la fin des années soixante, Salvador Dali engage avec Louis Pauwels de longues conversations dans sa maison, à Port-Lligat, au nord de Cadaquès. Les Passions selon Dali est le fruit de ces entretiens. Dali se livre, met en scène ses intuitions par l'image ou le geste. Brûlant les étapes d'un discours rationalisant, il sert sa vérité crue. Patiemment, sous forme d'un montage restituant cette voix inimitable et évitant le caractère morcelé d'entretiens classiques, Louis Pauwels décante les provocations. Il démonte le fanatisme de l'exactitude et l'intolérance à s'accommoder du réel, qui sont le propre de ce créateur absolu. Avec émotion et justesse, il explore le génie déconcertant de Dali.