Cette étude démontre que l'histoire de la logique n'est pas faite que de progrès, des régressions y sont possibles. Dans l'histoire de la logique, Wittgenstein en est une belle illustration:il refonde la logique moderne après Frege et Russell et,par la suite,il devient l'un des précurseurs de l'irrationalisme postmoderne à travers sa théorie de la proposition comme "jeu de langage". La refondation est un progrès de la logique, tandis que l'inscription dans le postmodernisme est une régression de celle-ci. L'intérêt de la thèse est alors de susciter une prise de conscience chez les "tard venus de la modernité" (Fukuyama) que nous sommes, afin que nous évitions de sombrer dans la fascination de l'irrationalisme entretenue de nos jours par les partisans du postmodernisme (Rorty, Feyerabend, Lyotard, Foucault, Vattimo, Derrida, etc.). Ceci suppose un engagement résolu dans la quête de la modernité, où la maîtrise des rudiments de la logique classique et de la logique moderne devra être le levier de programmes efficients du développement de notre intelligence. De tels programmes sont aujourd'hui vulgarisés à travers l'Occident, où des jeunes africains sont prêts à tout pour y migrer.
Les réflexions consignées dans cet essai remontent à l'époque où l'auteur était un jeune étudiant. Il fut choqué par le quasi-unanimisme à propos de l'irréversibilité du libéralisme économique et politique, unanimisme assumé par les "nouveaux philosophes" et par leur tête de file Jean-Marie Benoist, qui travaillait à occulter la survivance des quelques idéologies marxistes. La crise actuelle du libéralisme oblige à dénoncer une telle occultation et à encourager une relecture de Marx.
A-t-il suffit à Karl Raimund Popper de dénoncer les "graves erreurs" du positivisme logique pour se féliciter d'être le fossoyeur de Ludwig Wittgenstein ? Si leur pomme de discorde philosophique peut a priori donner l'impression que les critiques de Popper ont conduit à la mort du vérificationnisme, il faut admettre qu'elles n'ont pas permis à la critique poppérienne de prospérer. Les auteurs de cet ouvrage invitent à saisir l'intérêt épistémologique du débat entre Popper et Wittgenstein.
Cet ouvrage est un manuel d'histoire de la logique. Les auteurs y soutiennent en effet que les développements fulgurants de la logique, grâce à la mathématisation, ne doivent pas nous dispenser de décrypter son histoire. Ils étudient ainsi la logique classique dans ses deux variantes, aristotélicienne et stoïcienne. This is a history of logic manual. In the book, the authors actually hold that the dazzling development of logic, through mathematization, should not spare us the necessity of deciphering its history. Thus, they study classical logic in its two variants: Aristotelian ans Stoic.
Comment penser les identités en Afrique dès lors qu'elles se situent entre un atavisme qui "cherche ses racines" et un grégarisme, par ailleurs mal assumé ? Sauf à les lire dans des parades identitaires comme réponses aux différents pouvoirs coloniaux et néo-coloniaux qui ont volé aux différents actants leurs identités ? Les contributions suivent une logique résolument multidisciplinaire, embrassant à la fois la philosophie, la sociologie et la science politique, l'histoire et la littérature, revisitant l'idée d'identités nationales, postcoloniales ou contemporaines de l'Afrique.