«Il est des jours où l'on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur ; on est léger, léger ; les flics arrêtent les voitures pour vous laisser passer. On se sent si riche qu'il vous vient l'envie de partager avec les autres une trop grande jubilation. C'est dimanche comme le chantait le plombier zingueur de Prévert. Le souvenir de ces moments est ce que je possède de plus précieux. Peut-être à cause de leur rareté. Un centième de seconde par ci, un centième de seconde par là mis bout à bout, cela ne fait jamais qu'une, deux, trois secondes chipées à l'éternité.»Robert Doisneau
Devenue une référence dans l'histoire du livre de photographie, la collection Photo Poche poursuit son travail de dévoilement des grands noms, courants et écoles de l'histoire de la photographie. Première collection de livres de photographie au format de poche, elle propose des ouvrages soigneusement imprimés, maniables par leur format, accessibles par leur prix, à tous ceux que passionne un moyen d'expression dont on reconnaît aujourd'hui l'importance. Ses différentes déclinaisons (histoire, société...) couvrent tous les champs de la photographie et constituent une iconographie d'une exceptionnelle richesse et diversité.
En cent quarante-quatre pages et soixante-quatre photographies reproduites en couleur et duotone, Photo Poche donne à voir l'essentiel d'une oeuvre de Nadar à Henri Cartier-Bresson, des pictorialistes aux grands noms du photoreportage. Les monographies des grands maîtres du médium alternent avec les sujets thématiques essentiels qui de La Nature morte au Nu déploient les différentes approches d'une esthétique du XIXe siècle à nos jours. Chaque titre est préfacé de manière didactique par un spécialiste du sujet abordé et enrichi de notices biographiques et bibliographiques régulièrement remises à jour.
Vingt-cinq lettres pleines d'esprit écrites par le photographe dans les années 60. On le voit côté vie et côté métier comme un homme de talent qui ne se prit jamais au sérieux. Maurice Baquet y ajoute une lettre-épilogue au photographe. Illustré de 20 photos de Doisneau.
«Il est des jours où l'on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur ; on est léger, léger ; les flics arrêtent les voitures pour vous laisser passer. On se sent si riche qu'il vous vient l'envie de partager avec les autres une trop grande jubilation. C'est dimanche comme le chantait le plombier zingueur de Prévert. Le souvenir de ces moments est ce que je possède de plus précieux. Peut-être à cause de leur rareté. Un centième de seconde par ci, un centième de seconde par là mis bout à bout, cela ne fait jamais qu'une, deux, trois secondes chipées à l'éternité.» Robert Doisneau
«Dites-moi quelle autre profession m'aurait permis d'entrer dans la cage aux lions du zoo de Vincennes et dans l'atelier de Picasso...»
Robert Doisneau's enchanting black-and-white photographs immortalize the magic of Paris, with its combination of dreamy nostalgia and teeming modernity. Profoundly fascinated by his city, the photographer possessed an uncanny ability to capture poetry in ordinary moments-from the jubilation of the Liberation in 1944, to a gaggle of schoolchildren crossing the street, or the famous kiss in front of the Hôtel de Ville-and it was this eye for humor and poignancy that infused his work with enduring popular appeal. The 560 photographs in this definitive volume-curated by his daughters Annette Doisneau and Francine Deroudille-are enhanced by witty and revealing quotations from the photographer's personal notebooks.
Nous sommes à l'été 1954 lorsque Robert Doisneau immortalise ce site incontournable de la Vallée de la Dordogne.Cette exposition à la scénographie originale a été imaginée pour mettre en lumière les clichés du photographe et préserver la naturalité du Gouffre de Padirac que l'on découvre intemporel, 130 ans après sa première exploration.
«En résumé, mon emploi à Vogue pouvait se diviser en trois volets. D'abord la vie à Paris, sorte de trombinoscope de ceux dont les noms devaient absolument alimenter les conversations : artistes, écrivains, créateurs de toutes sortes. Ensuite les photographies de mannequins dans les décors de la ville ou sur les redoutables fond blanc du studio. Enfin, le troisième volet, les mondanités, est celui qui m'a laissé les souvenirs les plus durables.»Robert Doisneau.
Jacques prévert et robert doisneau : des amis - ils le disent tous les deux.
Cet album est l'histoire de leurs balades, de leur amitié, de leur complicité. " c'est prévert qui m'a appris le château tremblant et le pont de crimée ", se souvient doisneau.
En lisant prévert, on voit surgir les photographies de doisneau : rue de buci, les halles, le canal saint-martin. en regardant doisneau, on entend les poèmes de prévert : " les enfants qui s'aiment ", " et la fête continue ", " les feuilles mortes ".
Leurs promenades les emmènent dans les quartiers les plus populaires - ceux qui parlent -, les photos qui en résultent semblent toutes inspirées par l'amour des choses qui vont ensemble : les accordéonistes et les danseurs, les tatoueurs et les tatoués, gréco et saint-germain-des-prés, les amoureux et les quais de la seine.
Le gag tendre et ironique à la prévert, rehaussé par des légendes écrites par doisneau, est présent un peu partout : c'est ce chien qui vit sur deux pattes avant et deux roues arrière, ou ces trois cages vides sur un étal de marché avec cette pancarte " j'achète tous les oiseaux ".
L'apparition de la tête de prévert qui ressemble à un graffiti dessiné par un gamin sur un mur de paris, c'est le miracle d'une pincée de poudre de perlimpinpin lancée sur la réalité.
Le poète et le photographe, c'est jacques prévert qui l'écrit, ont la complicité du gibier et du braconnier. ici, le poète se laisse tirer le portrait sans méfiance par doisneau, car quelque chose lui dit qu'il est en pays de connaissance, qu'il est face à un compagnon du voyage, à un compatriote de la vie.
Photographies de l'auteur