Que faire des problèmes de discipline ? Doit-on donner la parole aux élèves ? C'est sur ces questions fondamentales, et beaucoup d'autres encore que travaille la pédagogie institutionnelle. Les auteurs proposent ici de découvrir les concepts fondateurs et montrent concrètement quels outils elle utilise.
Tout enseignant, tout éducateur se doit d'exercer une autorité. Aucun d'entre eux, d'ailleurs, ne souhaite délibérément abdiquer son autorité ! Pour autant, les injonctions à la « restauration » de l'autorité traditionnelle paraissent bien dérisoires dès lors qu'elles ne s'accompagnent ni d'une réflexion sur la nature de cette autorité, ni d'un travail sur les moyens de l'exercer à bon escient.
L'ouvrage de Bruno Robbes rompt tout autant avec les lamentations passéistes sur un âge d'or de l'autorité qu'avec les préconisations simplistes sur « la tenue de classe ». L'auteur s'efforce, en revanche, de comprendre comment une autorité peut être véritablement éducative. Il souligne la nécessité de dépasser l'opposition entre contrainte et liberté, afin de construire des situations où l'élève consent à s'impliquer dans ce qui lui est proposé pour accéder aux savoirs qui lui permettront de s'émanciper. Il montre aussi que cette autorité requiert une éthique professionnelle qui la rend, tout à la fois, légitime et praticable.
Mais l'originalité de ce livre tient aussi dans la manière dont il s'appuie sur des situations concrètes qui, de la maternelle au lycée, permettent de comprendre où se situent les problèmes d'autorité, comment les analyser et les surmonter. Grâce à ces situations, où l'on reconnaîtra le quotidien de notre école, le lecteur pourra non seulement identifier les enjeux de l'autorité éducative aujourd'hui, mais aussi voir comment on peut concrètement s'y prendre pour y faire face. Sans dramatiser ni s'épuiser. Et même en trouvant du plaisir à enseigner !
Cet ouvrage cherche à comprendre comment des professeurs du primaire ou du secondaire, débutants ou expérimentés, appréhendent la relation d'autorité vis-à-vis de leurs élèves. À travers des situations vives d'enseignement, ils témoignent de cheminements personnels complexes. L'enjeu consiste à ne pas s'installer dans des situations conflictuelles compulsives et mortifères où la souffrance, du côté des professeurs comme des élèves, prévaudrait sur l'accès aux savoirs. Ainsi, exercer l'autorité en tant qu'enseignant relève d'une construction, où l'analyse des dimensions pédagogiques et de l'activité effective d'un professeur s'allie nécessairement à un travail sur sa propre subjectivité. C'est ce domaine de la subjectivité que ce livre explore et dont les formateurs d'enseignants doivent aussi se préoccuper.
Tout enseignant, tout éducateur se doit d'exercer une autorité. Aucun d'entre eux, d'ailleurs, ne souhaite délibérément abdiquer son autorité ! Pour autant, les injonctions à la ' restauration ' de l'autorité traditionnelle paraissent bien dérisoires dès lors qu'elles ne s'accompagnent ni d'une réflexion sur la nature de cette autorité, ni d'un travail sur les moyens de l'exercer à bon escient. L'ouvrage de Bruno Robbes rompt tout autant avec les lamentations passéistes sur un âge d'or de l'autorité qu'avec les préconisations simplistes sur ' la tenue de classe '. L'auteur s'efforce, en revanche, de comprendre comment une autorité peut être véritablement éducative. Il souligne la nécessité de dépasser l'opposition entre contrainte et liberté afin de construire des situations où l'élève consent à s'impliquer dans ce qui lui est proposé pour accéder aux savoirs qui lui permettront de s'émanciper. Il montre aussi que cette autorité requiert une éthique professionnelle qui la rend, tout à la fois, légitime et praticable. Mais l'originalité de ce livre tient aussi dans la manière dont il s'appuie sur des situations concrètes qui, de la maternelle au lycée, permettent de comprendre où se situent les problèmes d'autorité, comment les analyser et les surmonter. Grâce à ces situations, où l'on reconnaîtra le quotidien de notre école, le lecteur pourra non seulement identifier les enjeux de l'autorité éducative aujourd'hui, mais aussi voir comment on peut concrètement s'y prendre pour y faire face. Sans dramatiser ni s'épuiser. Et même en trouvant du plaisir à enseigner ! Philippe Meirieu
Cet ouvrage est le premier volume d'une sélection de travaux présentés en 2011, à l'université de Paris Ouest Nanterre la Défense, lors d'un colloque de l'AECSE rassemblant des chercheurs et des praticiens de terrain autour du thème de la crise en éducation. Les travaux exposés ici portent sur des pratiques innovantes dans la classe et hors de la classe, pour la plupart d'entre elles initiées par des équipes enseignantes.
Les auteurs soutiennent que les épreuves que connaît l'école (violence, difficultés pédagogiques et didactiques, décrochage...) sont aussi des occasions de renouvellement et de reconfiguration pour les acteurs et l'institution. La crise déclencherait et faciliterait la conception et la mise en oeuvre d'expérimentations, libérant les potentialités créatives des enseignants et redonnant sens au métier.
L'introduction de l'ouvrage fait le point sur le concept de crise à l'école, sa relation à l'innovation, au métier d'enseignant et à la recherche en éducation. Puis, des études de terrain analysent des dispositifs originaux, en France et à l'étranger, conçus et animés par des enseignants pour répondre aux problèmes rencontrés dans leur exercice professionnel. Plusieurs articles concernent des actions de lutte contre le décrochage scolaire.
Elles sont présentées dans la première partie. Les contributions rassemblées dans la deuxième partie montrent comment, à travers ces nouveaux dispositifs, les enseignants inventent des modalités de travail et un rapport au métier préfigurant peut-être sa mutation. La troisième partie explore des initiatives portant sur des objets de savoir en débat actuellement et sur des modalités émergentes d'accès au savoir, notamment l'usage des nouvelles technologies.
A travers ces exemples et comme la postface y invite à la lumière de recherches anglo-saxonnes, le lecteur pourra identifier les conditions pour «une transformation à bas bruit» de l'école.