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Arts et spectacles
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« Contre l'aveuglement, pour la connaissance, si le XVIIIème siècle a eu les Encyclopédistes, le XXème a les surréalistes qui foncent droit sur ce que la vie leur oppose d'obscurité, d'obscurantisme. » « Grâce au surréalisme, il n'y a plus de cloisons étanches entre les choses et leurs reflets dans l'homme, les idées ; plus de cloisons étanches entre le monde extérieur et le monde intérieur. Un pont de mouvantes images fait la navette du sujet à l'objet, permet au premier de transformer le second et vice versa. »
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René Crevel est surtout connu pour ses récits en grande partie autobiographiques.
Cependant très tôt la peinture lui révèle un monde neuf, des perspectives saisissantes qu'il n'aura de cesse d'arpenter. Ce volume rassemble pour la première fois la totalité de ses écrits sur la peinture½ (monographies, chroniques, préfaces): Paul Klee, Max Ernst, Picasso, Giorgio de Chirico, Salvador Dali , etc. À la suite de cet ensemble, on trouvera également tous ses articles sur le cinéma, la photographie, la chanson et le music-hall.
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Dalí n'est pas un rhinocéros, il est la surréalité, et la surréalité est la « réalité rendue à son devenir, réalité se dépassant elle-même et destinée à se dépasser sans cesse elle-même. L'homme qui doit, selon l'expression familière, savoir sortir de lui-même, comment y parviendrait-il, sans faire sortir les choses d'elles-mêmes ? »
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Comment ne point appeler miracle, Paul Klee, cette excursion au plus secret des mers d'où vous êtes revenu, avec, dans le creux des paumes, un trésor de micas, de comètes de cristaux, une moisson d'hallucinants varechs et le reflet des villes englouties.
Ces pages empreintes d'une cosmologie rêveuse sont les plus belles que l'on ait écrites sur l'oeuvre de Paul Klee, situant le peintre à l'opposé des mastodontes avides de gigantisme, libre de tout vertige.
Pour René Crevel, poète surréaliste et amoureux des métaphores filées, Klee et son paradis lilliputien sont le miracle de leur siècle, «un musée complet du rêve, le seul musée sans poussière», et c'est avec un lyrisme, non dénué de fantaisie, qu'il lui rend hommage.
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