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René Crevel
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« Contre l'aveuglement, pour la connaissance, si le XVIIIème siècle a eu les Encyclopédistes, le XXème a les surréalistes qui foncent droit sur ce que la vie leur oppose d'obscurité, d'obscurantisme. » « Grâce au surréalisme, il n'y a plus de cloisons étanches entre les choses et leurs reflets dans l'homme, les idées ; plus de cloisons étanches entre le monde extérieur et le monde intérieur. Un pont de mouvantes images fait la navette du sujet à l'objet, permet au premier de transformer le second et vice versa. »
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Une rouquine qui accouche d'un enfant bleu, une star de music-hall qui a pour amants des jumeaux, des Turcs pressés de devenir occidentaux, un berger suisse homosexuel qui finit à Berlin comme assistant d'un chirurgien pour transsexuels, une ibsenienne qui voyage avec un fakir, un rat de cinquante kilos, un taureau d'appartement... Tireur d'élite du massacre surréaliste, Crevel est là tout entier.
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Pierre Dumont aime Arthur Bruggle et est aimé par Diane Blok. Il ne va à Diane que lorsque Arthur le délaisse mais Diane se plaît au rôle de consolatrice. Le père de Pierre, le colonel Dumont, est devenu fou et sa mère le menace perpétuellement de pareille folie. Quant à Mme Blok, dont le mari s'est suicidé sans raison, elle ne cesse de soupirer à sa fille que le suicide est une maladie héréditaire. Pierre rompt avec sa mère, avec Diane et rejoint Arthur qui le bafoue avec une petite gouape au cours d'une soirée. Il se suicide. Arthur désespéré va verser de vraies larmes sur son cadavre et Diane, touchée par ces vraies larmes, trouve un nouveau rôle de consolatrice. "Cette trame fort mince ne rend absolument pas compte du livre. Crevel, qui a inventé une forme nouvelle de roman "poétique", construit, à coups de phrases rapides et de réflexions acides, un récit qui saisit tout le panorama intérieur de ses personnages. Le style d'une vivacité et d'un nonconformisme inimitables fait regretter que l'oeuvre de Crevel ait à peu près cessé d'être lue." (Bernard Noël)
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" femme couronnée de paille naturelle, il faut renoncer au bleu de la tendresse, au rouge du désir, au jaune de la joie, et même au mauve de la fatigue.
Sur les quais, les tonneaux, lentement, perdent leur parfum feutré de géranium. terre insensible, heure vide, babylone, après les cris, les morsures, c'est grand silence. une digue continue dans la mer ce sol charnel, ce grand corps de continent que l'insolation divinise. une femme, une ville luttent d'indifférence. ".
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"On rêve, on a les yeux ailleurs, on n'est plus là : c'est un détour pour échapper, enfant, à sa famille. On aime, on voyage, on sème des mots : c'est un détour pour échapper au temps, à la réalité. On ouvre les mains, on refuse les choses acquises, on lâche la proie pour l'ombre : c'est un détour pour ne pas se laisser prendre au piège du confort. Un peu au hasard, Daniel parcourt ainsi, de l'enfance à l'âge d'homme, les chemins détournés qui lui permettent de prendre le large vis-à-vis de sa classe sociale, de l'habitude, de tout ce que cachent les mots fortune, réussite ou talent. À la fin, au moment où les bras de Cyrilla, qu'il aime, s'ouvrent pour l'étreinte durable, le couple, l'avenir,
Daniel s'enfuit et, dit-il, "une minute, je suis heureux d'un inexplicable bonheur, d'un bonheur qui ne ressemble à aucun autre, car il n'a pas renoncé". La valeur de ce roman tient dans l'agilité et le charme du langage : tout y est grâce, rapidité, humour, cependant que perce sous les images une volonté systématique d'être jeune, de ne pas accepter ce qui pourrit l'enthousiasme, le besoin de découverte, l'amour. La poésie, ici, n'est plus seulement dans les mots, elle descend dans la vie, devient sa règle unique et proclamée, si bien que l'écriture, toujours courant, toujours nous entraînant, a ce merveilleux pouvoir de nous jeter au coeur de l'aventure, tout naturellement...
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René Crevel est surtout connu pour ses récits en grande partie autobiographiques.
Cependant très tôt la peinture lui révèle un monde neuf, des perspectives saisissantes qu'il n'aura de cesse d'arpenter. Ce volume rassemble pour la première fois la totalité de ses écrits sur la peinture½ (monographies, chroniques, préfaces): Paul Klee, Max Ernst, Picasso, Giorgio de Chirico, Salvador Dali , etc. À la suite de cet ensemble, on trouvera également tous ses articles sur le cinéma, la photographie, la chanson et le music-hall.
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Textes épars ; contes, nouvelles, poèmes, fragments
René Crevel
- Ombres
- Petite Bibliotheque Ombres
- 15 Juin 2017
- 9782841422104
René Crevel a publié quatorze livres et plaquettes de son vivant, ainsi qu'une bonne centaine de textes dans de nombreux journaux et revues : des articles sur l'art, sur la littérature, sur le surréalisme, sur la politique, auxquels s'ajoutent une quarantaine de contes, nouvelles, poèmes ou fragments de romans. Après avoir réédités ses quatre premiers ouvrages ainsi que l'ensemble de ses écrits sur l'art, la « Petite Bibliothèque Ombres » publie en un volume la totalité de ses textes littéraires jusqu'ici introuvables ou éparpillés dans diverses anthologies.
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Une imagerie plus ou moins vague enveloppe René Crevel et en fait quelque chose comme une espèce de personnage dont quelques mots ponctueraient l'existence : surréalisme, homosexualité, tuberculose, révolution, mondanité, suicide. Voilà de quoi ne jamais rencontrer celui qui fut et qui demeure un vivant, un grand vivant, l'insaisissable, le vif, le terriblement vif, qu'on croise et rencontre toujours là où rien, ni lui ni personne, ne l'attend. Comme René Crevel l'écrivait lui-même en 1925 : «Quelle accumulation d'épithètes ne supporterais-je point ? Je ne suis d'aucune catégorie, mais de toutes. D'une heure à l'autre, je ne me reconnais plus. Donc s'il m'arrive d'agir avec la volonté ou l'impression d'être défini ou définitif, c'est l'erreur forcée.» Que l'ensemble des écrits sur l'art et des proses réunis dans le présent volume rendent hommage enfin à cette vivacité, cette liberté, et que chacun puisse enfin se délecter à la découverte de ce plus que vivant.
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La jeunesse de René Crevel et la genèse du surréalisme sont une même histoire, celle de l'exaspération des refus au sortir de la grande tuerie de 14-18, l'affirmation d'une volonté de transformation du monde, transformation dont l'arme majeure est la dérision.
Affaibli par la tuberculose, angoissé par les tendances suicidaires, Crevel manifestait cependant, dans le quotidien comme dans ses livres, une volonté de vivre pleinement et librement, qui le portait à refuser et à combattre toute hypocrisie et tout dogmatisme, même quand ils étaient le fait de ses compagnons de route.
René Crevel s'est donné la mort en 1935, l'âge d'or du surréalisme et la pleine maturité pour cet écrivain de 35 ans. Il laissait derrière lui quelques-uns des livres qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de ce temps.> -
Ces nombreux articles permettent d'entrer de plain-pied dans la vie littéraire des années 1920, d'autant qu'ils sont complétés par des Revues de revue qui évoquent précisément la vie de la presse littéraire de cette période. Des auteurs tels que Michaux, Hellens, Havet, Faÿ, Breton, Ribemont-Dessaignes ou encore Saint-John Perse font l'objet d'une critique.
Des débats et scandales littéraires sont également évoqués. La quasi-totalité des critiques sont accompagnées de notes de bas de page, comme l'ensemble des articles des OEuvres complètes.
Celles-ci, au-delà d'un éclairage biographique parfois nécessaire, cherchent avant tout à replacer les écrivains évoqués dans leur époque, à tracer des liens éventuels avec Crevel, à replacer l'article dans un contexte historique et littéraire plus général.
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La sagesse n'est pas difficile ; correspondances inédites
René Crevel
- La Nerthe Librairie
- La Petite Classique
- 18 Octobre 2016
- 9782916862750
Figure emblématique du surréalisme, écrivain et personnalité à part, René Crevel (1900-1935) marquera le Paris littéraire, interlope et mondain des années 30. Suicidé à 34 ans, il laisse une oeuvre riche de onze romans et essais, quelques manifestes et une centaine darticles traitant aussi bien de loeuvre de Diderot, de Dali, des photographies de Man Ray ou encore de la montée du fascisme en Europe. Ecriture, sexe, drogue, fêtes, René Crevel habité par lurgence consume sa vie dans les capitales européennes mais ces périodes intenses laissent place, pour de longs mois, à une solitude sans échappatoire dans les sanatoriums suisses où il tente de guérir une tuberculose.
A priori, les trois correspondants de ce volume nont que peu de points communs cependant ils dessinent comme les bords d'une constellation des amitiés crevelliennes. Albert Flament (1877-1956), critique littéraire, écrivain, gure oubliée du Paris mondain et littéraire semble être à lopposé de la vie de Crevel : il sera un condent auprès de qui Crevel se livrera comme il ne fait que rarement. Caresse Crosby (1891-1970) reçoit à Paris et dans son moulin dErmenonville le milieu littéraire et artistique. A Paris elle a créée la maison dédition Black Sun Press dans lespoir de faire connaitre Joyce, D.H. Lawrence, Pound ou encore Hemingway et diusera loeuvre décrivains français outre-Atlantique, notamment Crevel. Enn Jean Schlumberger (1877-1958), co-fondateur de la NRF, éditeur chez Gallimard, est un lecteur attentif du jeune écrivain.
Ecrites pour la plupart lorsquil est isolé pour de longs mois, ces 34 lettres, lui permettent de se tenir informé de lactivité parisienne et de ce qui rythme la vie de ses amis, de lancer des projets et dimaginer un avenir plus radieux. Des lettres qui, le plus souvent, se terminent par des mêmes mots- « Ecrivez-moi » ou « ne moubliez pas » - illustrant cette solitude de lécrivain qui ne cesse de se battre jusquà la nuit du 18 juin 1935 où il se suicide, chez lui, à Paris.
Le volume sera illustré de photographies inédites, notamment du photographe surréaliste Man Ray. Cest donc bien, à plus dun titre (les correspondances, leur contenu, les illustrations), un Crevel inédit présenté ici.
Ce livre est une publication essentielle pour tout amateur de la vie littéraire du XXe siècle, du surréalisme, et de René Crevel. La préface, les notes, et ses correspondances orent ainsi un nouveau portrait de cette « volute du surréalisme »qui continue encore à fasciner les lecteurs comme il fascinait déjà ceux qui lapprochait.
Ces correspondances sont présentées et annotées par Alexandre Mare qui a précédemment publié René Crevel, Inédits aux éditions du Seuil (Fiction&Cie, 2013) salué dans la presse par Libération (Philippe Lançon), Le Monde (Xavier Houssin) ou encore dans le Nouvel observateur (Jérôme Garcin).
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Ces OEuvres complètes présentent d'abord un intérêt littéraire : l'écriture de Crevel, hantée par la poésie bien qu'elle soit le plus souvent en prose, est portée par les tensions de son temps. Elle s'attaque à tous les outils d'asservissement de l'homme et raisonne des combats intérieurs qui déchirent l'auteur - combats intimes, combats surréalistes et combats politiques. Mais au-delà de la redécouverte d'un écrivain important de la constellation surréaliste, ces oeuvres se veulent comme un témoignage historique des années 1920 et 1930 : René Crevel en effet traverse la tourmente de ces années, témoin engagé de la vie littéraire des années 1920, « surréaliste absolu », il dénonce sans repos la montée des périls fascistes et nazis au début des années 1930.
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Avertissement S'il est une figure du groupe surréaliste qui n'a pas filé d'oeuvre poétique spécifique, c'est bien René Crevel. à tel point que ses poèmes en vers ou en prose semblent se couler dans une oeuvre narrative prégnante tout à la fois inventive et discursive. Sans doute Crevel n'a-t-il pas souhaité donner à sa poésie davantage d'éclat que ce reflet mat et dur privé de ciel que charrient les fleuves des villes. Mais c'est précisément cette présence physique du temps dans ses poèmes, toute de violence existentielle, qui a instillé l'idée de ce volume. La trame éditoriale en est on ne peut plus simple. Il s'est agi de ne rien forcer. Le livre suit les publications séparées de Crevel de façon chronologique. Ce sont pour l'essentiel des textes de création, sans objet théorique ou réflexif : ses poèmes en vers (aisément identifiables, certains ont été prélevés dans des narrations), quelques autres en prose, tous textes qu'il a publiés à part en revue ou isolés de son oeuvre narrative parfois sous forme de « bonnes feuilles ». Tant René Crevel, fidèle en cela à la révolution surréaliste, a fait oeuvre poétique et non une oeuvre poétique ...
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René Crevelaux Editions PauvertMon corps et moi, préface de Jean Frémon.La mort difficile, préface de Salvador Dali.Les pieds dans le plat, préface de Ezra Pound.Babylone.Détours, préface de Michel Carassou.L'Esprit contre la Raison et autres écrits surréalistes,préface de Annie Le Brun.à la Librairie Arthème FayardRené Crevel, biographie de Michel Carassou.
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L'Esprit contre la raison et autres récits surréalistes
René Crevel
- Pauvert
- Fonds Pauvert
- 26 Mars 1986
- 9782720201905
" Il y a une raison à la redécouverte de Crevel: c'est le malaise contemporain. Certains ont vu en lui une image prémonitoire de Mai 68. Il correspond aux lendemains désenchantés de ce mai-là. "Hubert Juin, Le Monde. " La réédition des principaux livres de René Crevel apparaît comme un acte de justice et de salubrité. De justice, parce qu'il convient de mettre enfin Crevel à sa vraie place, l'une des premières parmi les écrivains surréalistes et parmi les écrivains tout court. De salubrité, parce qu'il suffit d'ouvrir au hasard n'importe lequel de ses livres inclassables pour respirer le grand air de la liberté. "Jean-Louis Bédouin,Les Nouvelles Littéraires. " Non, la beauté de Crevel, c'était aussi, d'abord, l'évidence de sincérité, de liberté, de délicatesse, qui vous sautait aux yeux. Or, tout cela, de la lumière des yeux au sourire du cavalier, irradie toutes les pages de ses livres, même les plus bâclées ou disons les plus vite écrites. A lire Crevel vous respirez, vous reprenez un allant. "Michel Cournot,Le Nouvel Observateur. " Enfreignant les consignes quelque peu dogmatiques de Breton, qui interdisait le roman (genre " bourgeois "!) à l'activité des surréalistes, Crevel a laissé quelques romans superbes. Sa prose couvre un immense registre, du burlesque au macabre.Cette prose rapide et souple, trouée parfois de fulgurantes métaphores, donne forme à la dérision et aux plus vifs mouvements du coeur, à toutes les nuances de la passion et du désespoir le plus nu, soumis à la tentation de la mort volontaire qui est toujours là, accueillante. "Claude Prévost. L'Humanité.
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Dalí n'est pas un rhinocéros, il est la surréalité, et la surréalité est la « réalité rendue à son devenir, réalité se dépassant elle-même et destinée à se dépasser sans cesse elle-même. L'homme qui doit, selon l'expression familière, savoir sortir de lui-même, comment y parviendrait-il, sans faire sortir les choses d'elles-mêmes ? »
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Personnage hors du commun, mondain, fêtard, ouvertement bisexuel, mais aussi travailleur acharné, pro-européen, solitaire, Crevel, qui se suicide à l'âge de 35 ans restera un mystère pour ses contemporains.
Ses écrits, généralement rédigés à la première personne, sont d'une grande force évocatrice. Le roman inédit mystérieusement caché dans une collection privée et proposé dans ce livre, révèle toute la révolte de cet homme engagé notamment dans la lutte contre les fascismes et l'immobilisme politique.
Des correspondances inédites présentées dans leur ordre chronologique par Alexandre Mare, jeune chercheur spécialiste de l'époque dadaïste et surréaliste, sont accompagnées d'une introduction et d'un appareil critique solides. Ces échanges avec ses amis, ses éditeurs mais surtout avec Tota Cuevas, maitresse de ses dernières années avec qui celui-ci partage ses peurs, ses angoisses ses amours, ses combats, permettent de cerner mieux encore cet écrivain à la sensibilité à fleur de peau. Cette correspondance qui demeurait introuvable jusqu'à aujourd'hui est un événement.
Ces lettres présentées par dans leur ordre chronologique par Alexandre Mare, jeune chercheur spécialiste de l'époque dadaïste et surréaliste et commissaire d'expositions à la Villa Noailles, sont accompagnées d'une introduction et d'un appareil critique solide. L'ouvrage se lit à la manière d'un journal intime, permettant ainsi de rentrer dans l'intimité d'un écrivain qui marqua des générations de lecteurs et fût un modèle non seulement d'intégrité intellectuelle mais aussi de renouveau littéraire.
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Autant sans doute que l'impasse politique et littéraire dans laquelle la mort le saisit à l'aube du 18 juin 1935, le suicide de René Crevel sanctionne la fin tragique d'une vie marquée par la maladie et la solitude.La correspondance ici réunie jalonne précisément cette longue descente aux enfers, dont les amis et destinataires de Crevel furent les témoins impuissants: André Gide, Marcel Jouhandeau, Choura Tchelitchev, Georges Poupet, directeur littéraire chez Plon, Jean-Louis de Faucigny-Lucinge, entre autres.D'un sanatorium à l'autre, entre espérance et dénuement moral, l'" ange du suicide ", comme l'appelle son exact contemporain Julien Green, dit ici ses plaisirs et ses dégoûts, son amour de la vie et sa peur de la mort, dérision et générosité mêlées.Et ces mots jetés sur le papier comme un enfant maudit le monde qui l'a fait naître composent sans doute l'oeuvre la plus profonde de l'écrivain surréaliste.Préface de Julien Green.Présentation et annotation par Eric Le Bouvier.
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" Il était né révolté comme d'autres naissent avec des yeux bleus. "Philippe Soupault" Tout ce que l'amour et la vie offrent d'ardent, voilà ce qu'il opposait aux aspects burlesques et odieux de la famille et de tous les faux liens sociaux. Il était saintement irreligieux, généreusement satirique, tendrement violent. "Jean Cassou" René Crevel n'avait pas tous les défauts, mais il avait toutes les qualités. Même la beauté. "Paul Eluard" Il a lutté toute sa vie, sans se dégrader dans les méandres de la lutte, lutté contre tout: contre ses microbes, contre l'héritage des siens, contre l'injustice des hommes, contre le mensonge qu'il avait en horreur, contre les besognes auxquelles on voulait les derniers temps le plier sous prétexte de l'entraîner à je ne sais quelle stupide obéissance. "René Char" On le lira de plus en plus et on délaissera les grands noms gonflés de vent de ses aînés qui acceptèrent la pourriture. "Ezra Pound" L'explosion sauvage de mai place la figure de Crevel, cet archange noir, à l'avant-garde de ceux qui n'acceptent pas de vivre divisés contre eux-mêmes. "Alain Clerval
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L'esprit contre la raison / René Crevel ; éd. ornée d'un portrait par Tchelitchew Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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Monsieur Couteau, Mademoiselle Fourchette
René Crevel, Max Ernst
- Prairial
- 26 Novembre 2021
- 9791093699233
Attention, ce livre n'a rien à voir avec la série enfantine des Monsieur Madame : ici pas de petits personnages colorés et souriants, mais des formes spectrales que Max Ernst (avec l'aide de Man Ray) fait littéralement surgir du noir par frottage sur papier photographique. Pourtant il s'agit bien d'une histoire d'enfant, mais d'une enfance que René Crevel décrit comme étouffée par les peurs et les conventions des adultes, où la venue d'une grande cousine amène une petite fille à se poser des questions aussi graves que Qu'est-ce que la mort? Qu'est-ce qu'une putain?. Publié à 250 exemplaires et en anglais en 1931, ce trésor caché du surréalisme n'avait jusqu'ici jamais connu d'édition courante.
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Comment ne point appeler miracle, Paul Klee, cette excursion au plus secret des mers d'où vous êtes revenu, avec, dans le creux des paumes, un trésor de micas, de comètes de cristaux, une moisson d'hallucinants varechs et le reflet des villes englouties.
Ces pages empreintes d'une cosmologie rêveuse sont les plus belles que l'on ait écrites sur l'oeuvre de Paul Klee, situant le peintre à l'opposé des mastodontes avides de gigantisme, libre de tout vertige.
Pour René Crevel, poète surréaliste et amoureux des métaphores filées, Klee et son paradis lilliputien sont le miracle de leur siècle, «un musée complet du rêve, le seul musée sans poussière», et c'est avec un lyrisme, non dénué de fantaisie, qu'il lui rend hommage.
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