Vie pratique & Loisirs
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Matelot (1893) complète la trilogie des romans de la mer, après Mon frère Yves et Pêcheur d'Islande. Jean Berny, ayant échoué à Navale, s'engage comme simple matelot dans la marine marchande. La suite est d'une tragique simplicité : une existence très dure, des amours sans lendemain, le renoncement à devenir officier, et finalement la maladie dans les marais d'Extrême-Orient, d'où le héros est ramené agonisant, comme Rimbaud à la même époque. Ce troisième roman de la mer est moins connu que les deux autres. C'est injuste. Loti y a mis, de même, une part de son existence maritime et amoureuse, et y poursuit sa quête autobiographique, ses fantasmes, ses angoisses, sa maison natale, sa mère. S'y ajoute, pour une fois, la religion, «mythe adorable». Comme l'écrit un critique : «Il nous parle de la mer et des marins comme seul un marin doublé d'un romancier pouvait nous en parler.»
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Les immensités de la nature, le soleil et la mort
Pierre Loti
- Plume De Carotte
- Esprits De Nature
- 26 Janvier 2017
- 9782366721126
Pierre Loti (1850-1923) a énormément écrit. Dans ses recueils de nouvelles et ses récits de voyage, mais aussi ses journaux intimes, il dévoile une plume extraordinaire pour évoquer la nature sous toutes ses formes, sous toutes les latitudes, à travers tous les âges de la vie, des sens en éveil de l'enfance à ceux du vieil homme qui sait qu'il n'a plus beaucoup de temps devant lui pour regarder la nature. Des textes qui disent la nostalgie des temps passés et des espaces traversés durant toute une vie de voyages.
Dans ses écrits, Pierre Loti dit à la fois sa peur de la mort et sa fascination pour la nature et ses espaces infinis, sa conscience de la finitude humaine face à l'éternité des éléments naturels. Des passages mêlent la beauté et la dureté de la nature, la mort, la décomposition. Et la vie qui ne cesse de gazouiller.