Beaucoup de livres sur l'ésotérisme ont été écrits, des meilleurs comme des pires ; si bien que le lecteur qui aborde ce sujet a très vite le sentiment d'être perdu dans une jungle où les arbres sont si serrés...
Qu'ils cachent eux-mêmes la forêt !
Pour tenter de résoudre ce dilemme, l'auteur s'est posé 7 questions, auxquelles il répond :
1. Qu'est-ce que l'ésotérisme ? Y en a-t-il un ou plusieurs ?
Et si oui, lesquels ?
2. Qu'est-ce qui distingue ou rapproche les notions d'« ésotérisme », d'« occultisme » et d'« hermétisme » ?
3. Quels sont leurs domaines d'intervention, les courants qui les traversent et les champs de leurs interrelations ?
4. Y a-t-il des thèmes fondamentaux et universels à l'ésotérisme, quels que soient ses domaines, ses courants et ses champs ? Et si oui, combien y en a-t-il ?
Et lesquels ?
5. En quoi, quand et comment les thèmes fondamentaux et universels de l'ésotérisme ont-ils influencé les mythes, les rites et les archétypes maçonniques ?
6. Pourquoi les langages symboliques de l'ésotérisme intéressent-ils l'homme d'aujourd'hui ?
7. Enfin, quelle attitude l'initié peut-il (ou doit-il) adopter à l'égard des langages symboliques de l'ésotérisme maçonnique ?
Les réponses à cet important travail de recherche, basé sur une riche documentation (souvent méconnue ou ignorée) font l'objet du présent ouvrage. Pierre Pelle a volontairement écrit dans un style simple et avec des pensées claires pour qu'il soit accessible à tous ; car la quête qu'il poursuit est aussi la nôtre.
Le 7ème degré de Prévôt et Juge et le 8ème degré d'Intendant des Bâtiments achèvent le premier cycle des « degrés de Perfection », connu sous le nom des « degrés de la Connaissance ». Et c'est bien de connaissance qu'il s'agit dans ces degrés qui sont les colonnes de fondation du temple intérieur de l'initié.
Dans le prolongement des 3ème au 6ème degré, le Prévôt et Juge inscrit la justice dans la vision du juste, la fondant sur l'idée d'équité entre la rigueur du droit et la miséricorde du coeur. Il répond à plusieurs questions : Comment appliquer la justice ? À qui, où et quand ?
Le rituel, enrichi d'une symbolique des nombres et des couleurs très expressive, permet d'analyser le tableau de loge de manière exhaustive, et de dégager ainsi toute la profondeur spirituelle que recèle ce grade.
Le 8ème degré est la synthèse de l'ensemble des degrés précédents, il est leur aboutissement. Il donne du sens à la voie parcourue et oriente vers les degrés ultérieurs. Il annonce, avec la chambre secrète et ses trésors, la descente dans la Voûte Sacrée du Chevalier de Royal-Arche. C'est donc un grade charnière entre les deux cycles du 4-14.
De source hébraïque évidente (ses autres titres de « Maître en Israël », « Maître Écossais des Trois J.J.J. », « Maître des Trois Iod » ne laissent aucun doute sur le sujet), il s'appuie sur l' « Arbre de Vie » des sephiroth et sur le « Monde de la Formation » pour percer le sens des mots sacrés et en dévoiler toute l'étendue.
Les « degrés de la Connaissance » conduisent le néophyte au centre de lui-même. Ils lui font suivre un chemin initiatique de perfectionnement qui le fait passer par les étapes de la quête de vérité, du devoir, de l'affliction, de la curiosité, du zèle et de l'amour, de la rigueur, de la justice et de l'équité, de l'équilibre et de l'harmonie. À présent, il est fin prêt à reprendre le chantier.
Le 14ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté est un des plus complexes, mais aussi un des plus complets. Sa complexité s'explique par :
- la diversité des sources qui l'alimentent, - son positionnement comme synthèse des degrés précédents et fin des degrés salomoniens, - mais aussi comme introduction aux Chapitres, - enfin son message, qui fait le lien entre l'ancienne Loi qu'il clôt et la nouvelle qu'il annonce.
Ce livre étudie :
- la genèse du grade, - les personnages de la légende, - les modèles du Temple de Salomon (ceux d'Hénoch, de Moïse, et de David), - sa structure (le Saint des Saints, le Lieu Saint, le Parvis et le Portique), - ses trésors (l'Arche d'alliance, le candélabre d'or à sept branches, la table des pains de proposition, l'autel des parfums, la mer d'airain, l'autel des holocaustes), - la Voûte Sacrée et la Loge Royale, - les significations des couleurs et des nombres dans le rituel, - la pierre d'agate, la pierre de fondation, la pierre cubique à pointe et la pierre cachée, - l'architecture des différentes initiations, - les décors du Grand Élu, Parfait et Sublime Maçon, - l'idolâtrie de Salomon, la violation de ses devoirs et ses conséquences, - le martèlement du Nom Ineffable, - le sacrifice de Galaad, - l'exil du peuple juif, - la dispersion des Grands Élus, Parfaits et Sublimes Maçons, - et enfin le 14ème degré, perçu comme synthèse des grades qui le précèdent et prémisse de ceux qui le suivent.
Ce degré nous enseigne que sans amour, il n'y a pas de véritable connaissance...
La Paix est un thème universel, présent dans toutes les civilisations depuis les origines des temps. D'abord liée à la volonté des dieux ou de Dieu, elle prend de nombreuses formes quand les sociétés se l'approprient : « paix romaine », principe de non-agression, traité d'amitié, pacte de reconnaissance, entente mutuelle, espaces de paix et de stabilité, souveraineté des États, alliances défensives, droit d'intervention, force de maintien de la paix, désarmement, contrôle des institutions, gouvernance fédérale, pouvoir de dissuasion, pacifisme, irénisme, etc... et pourtant les peuples ne parviennent pas à l'imposer !
Devons-nous pour autant nous désintéresser de la Paix ? Sûrement pas ! Pour le Franc-maçon, il faut commencer par la réaliser en soi, en se libérant des conflits de l'ego, par un cheminement vertueux qui mène du « connais-toi toi-même » à la Paix intérieure. Mais il faut aussi la mettre en oeuvre avec ses Frères et ses Soeurs, en Loge, par l'amour fraternel dans l'égrégore de la chaîne d'union qui est une véritable Chaîne de Paix.
Enfin, à l'extérieur du Temple, l'initié partagera sa Paix intérieure avec tous les hommes ; une Paix singulière qu'il saura rendre universelle par une existence sociale exemplaire. Et même si celle-ci s'achève avec la mort, il l'aura vécue en honnête homme dans l'amour et avec humour, pour le meilleur de soi et pour le rire de tous.
Un premier ouvrage sur les langages symboliques de la Quête de Vérité a permis de distinguer les notions de vérité et de réalité, de vérité et d'erreur, de vérité absolue et de vérité relative, de vérité à sens unique et de vérité à sens multiple.
Après avoir approfondi le contenu des vérités plurielles (métaphysique, théologique, éthique, philosophique, scientifique et artistique) sur les deux plans exotérique et ésotérique, ce second tome s'attache à rechercher des vérités pour l'homme et pour l'humanité : il s'intéresse à la vision maçonnique des vérités ésotériques, à leurs paradoxes, aux doutes qu'elles drainent avec elles, et à ce que peut être un « homme vrai » pour l'initié.
Vous trouverez dans ce mémento les principaux éléments qui définissent le grade d'apprenti, le tapis de loge tracé au premier degré, un plan détaillé de la loge situant entre autre la place des officiers, le symbole de leur plateau, l'instruction au premier degré...
Pour un jeune Franc-maçon qui vient d'être initié, il est très difficile de comprendre ce qu'il vient de vivre.
Depuis le début (le passage sous le bandeau, les quatre éléments, le cabinet de réflexion, etc.) en passant par les serments et la chaîne d'union jusqu'à la cérémonie de réception et la reconnaissance des Frères, l'initié a commencé sa démarche. Mais trop de choses vécues, entrevues sans les percevoir, et surtout sans en saisir le sens, se bousculent dans sa tête et le laissent avide de connaissances.
C'est pour répondre à ses questions et pour l'accompagner dans sa quête que ce livre est écrit. Il ouvre les portes de son apprentissage, lui laissant le soin de poursuivre sa route sur sa voie de Franc-maçon.
Le 5ème degré de Maître Parfait et le 6ème de Secrétaire Intime font partie des «degrés de la Connaissance» (qui regroupent la série du 4ème au 8ème degrés).
Mais à l'intérieur de ces grades, le 5ème degré s'explique lui-même par ce qu'on appelait autrefois «la petite maîtrise» (elle réunissait les 3ème, 4ème et 5ème degrés).
C'est dans cette perspective que nous introduisons les 5ème et 6ème degrés - parce qu'ils se situent dans la continuité des précédents. En effet, ils forment eux-mêmes un ensemble de légendes qui deviennent lumineuses sous l'éclairage que leur donne la kabbale, en considérant notamment les colonnes de l'«Arbre de Vie».
Avec le Maître Parfait nous étudions, à partir du tableau de loge et des voyages de l'impétrant: les sources de l'histoire, le sens de l'hommage rendu au défunt, la symbolique du deuil et du recueillement, la colonne de l'«Harmonie» et l'«Arbre des Sephiroth», la quadrature du cercle, la pierre cubique et la pierre cubique à pointe du mausolée, pour ouvrir enfin sur la construction du temple spirituel.
Avec le Secrétaire Intime, nous analysons les notions de zèle et de transgression, de curiosité et de connaissance pour montrer comment Johaben, en focalisant l'opposition d'Hiram de Tyr (colonne de la «Rigueur») et de Salomon (colonne de la «Miséricorde»), parvient finalement à reconstituer le ternaire initial en lieu et place d'Hiram Abi, et à recréer un ordre (celui de l'équité) qui ouvre sur les «Sentiers de la Sagesse». Il annonce ainsi les degrés ultérieurs.
Le 9ème degré de Maître Élu des Neuf pose bien des questions :
D'abord, pourquoi la punition des assassins arrive-t-elle si tard alors qu'Hiram est mort et enterré depuis longtemps ? Et qui est cet inconnu qui mène Johaben à la caverne d'Abiram ? A-t-il un chien ou pas ?
Pourquoi un arc-en-ciel, un buisson ardent, une étoile brillante au-dessus de la caverne... mais une étoile noire sur le plateau du Très Souverain Maître ?
Et les symboles à l'intérieur de la grotte : une lampe, une fontaine et un poignard, que signifient-ils ? Quant au geste de Johaben, s'agit-il d'un crime de lèse-majesté divine, d'un crime de lèse-majesté humaine ou d'un crime qui le lèse en particulier ? D'ailleurs, est-ce un crime, une vengeance personnelle, un acte de justice... ou une oblation, c'est-à-dire une immolation, un sacrifice rituel ? Et puis, comment s'inscrivent dans ce récit la loi du talion, la loi de proportionnalité, le droit de réparation et le droit à compensation ? Ensuite, pourquoi Johaben fait-il toujours du zèle ? Pourquoi éprouve-t-il le besoin de couper la tête d'Abiram pour la rapporter à Salomon ? Enfin pourquoi le roi, qui s'apprêtait à condamner le délinquant, lui a-t-il pardonné ? Simplement parce que huit autres Maître Élus des Neuf ont interféré auparavant auprès du roi Salomon ! Est-ce bien la véritable raison ? Comme pour les autres questions, n'y a-t-il pas d'autres réponses plus initiatiques, qui se cachent derrière celles que divulgue le rituel ? C'est à les découvrir et à faire cette recherche ensemble que cette étude vous sollicite...
Pourquoi le 13ème degré de Chevalier de Royal-Arche fait-il brusquement un retour à la Voûte Sacrée que pointait déjà l'Intendant des Bâtiments au 8ème degré ?
Et pourquoi revenir sous terre alors qu'au grade précédent le Grand Maître Architecte a dû achever le 3ème étage. Et puis que signifie ce Nom Ineffable qui ne peut être dit... mais qui a tant à dire ?
Enfin pourquoi avoir assemblé dans un même grade deux éléments aussi différents que la Voûte Sacrée et le Nom Ineffable ? Quelle est leur conjonction ?
Ce 13ème degré est un degré charnière du « Rite Écossais Ancien et Accepté » : Comme les arches auxquelles il fait allusion et que Guibulum et ses deux compagnons ont traversées pour trouver la pierre d'agate et le triangle d'or, il ouvre autant de portes sur les degrés ultérieurs et les messages qu'ils renferment.
Sans refuser la polémique des légendes, j'apporterai une solution aux apparents anachronismes qu'elles semblent recéler, trouvant dans la Légende du Grand Élu qui y fait écho, la trace du sens que les initiés y avaient placée.
De même, c'est dans Le Vrai Catéchisme des Frères-maçons, rituel du « Grand Collège des Rites » d'avant 1745, que se trouve la solution du Nom Ineffable, et plus encore le sens de la parole perdue que le Maître pressentait déjà au 3ème degré dans le signe d'horreur dédié au GADL'U.
Finalement, à ce grade l'initié prend conscience que, pour s'élever vers son Principe, il doit retrouver l'énergie de la lumière qui l'éclaire, et pour y parvenir, il doit franchir chacun de ses cieux intérieurs, traverser chacune des arches qui les symbolisent par les différents noms-attributs de Dieu pour découvrir, sur l'autel du Saint des Saints qui est en lui, la pierre d'agate qu'illumine la lumière infinie de son être éternel.
L'Illustre Élu des Quinze est un des degrés de Vengeance. Il se réfère à la justice. Mais les atrocités auxquelles la légende nous fait participer, inspirent un sentiment d'horreur au lecteur d'aujourd'hui... et c'est bien normal!
L'incompréhension que suscite ce grade provient de deux erreurs d'interprétation. D'abord, ce rituel qui apparaît vers le milieu du XVIIIe siècle, porte la trace de la vision chrétienne de l'époque où il a été élaboré: plutôt que d'une exécution, il s'agit du sacrifice de ce qu'il y a de mauvais en nous. Ensuite, quand nous évoquons la justice, nous pensons à la justice sociale. Ici, il n'en est rien: nous sommes confrontés à la justice divine, prise dans sa conception théologique. Les têtes coupées des trois mauvais Compagnons correspondent au rejet des «?faux esprits?», de notre ego, du «?moi?» tout puissant. Détachées de l'animalité des corps (qui sont ouverts de la poitrine au pubis pour permettre à l'âme de se libérer) et fichées sur des pieux, elles s'élèvent à présent vers le ciel. La triade négative d'Abiram, Sterkin et Oterfut - celle qui avait détruit la triade modèle de Salomon, Hiram Abi et Hiram de Tyr -, a été éradiquée. Une nouvelle s'y substitue: celle de Salomon, Adoniram (qui signifie en hébreu le «?Seigneur?» ou le «?Maître Hiram?») et Hiram de Tyr. Le monde peut alors retrouver la paix, et l'initié la lumière divine (l'«?Aïn Soph Aor?») vers laquelle il se tourne désormais pour qu'elle rayonne en lui...
Peu étudié, mal perçu, le 11ème degré de Sublime Chevalier Élu est pourtant l'un des plus importants des grades de Perfection. C'est le seul pour lequel il n'y ait pas d'épreuve ; au contraire, il y a récompense - qu'il faut interpréter dans son sens étymologique de « re-compensare ».
Tout le déroulé du rituel prend désormais un sens très fort : après un dérèglement, c'est une reprise d'équilibre, d'harmonie, d'équanimité.
Ce degré est un retour à l'origine, un retour aux sources pour tenter de recréer les conditions de stabilité qui ont prévalu à l'installation du peuple en terre promise et à la répartition des territoires entre les tribus, afin d'assurer la quiétude entre les nations, la tranquillité pour chacun, une vie pacifiée pour tous.
Les Sublimes Chevaliers Élus seront-ils à la hauteur ? Nous le découvrirons ensemble, en examinant leurs devoirs, leurs responsabilités, leur pratique de la justice, leur fidélité à l'alliance, le respect de leurs promesses et la façon dont ils entreprennent leur démarche de perfectionnement...
Ce livre redonne tout son sens et son éclat à cette devise fameuse de la République française, souvent mal comprise. Il y est rappelé l'histoire de cette devise et les devoirs attachés à ces droits fondametnaux que sont la liberté, l'égalité et la fraternité.
Ce livre est le premier tome d'une nouvelle série qui analyse les concordances entre les mythes de l'Antiquité, les mythes de la Bible et les mythes de la Franc-maçonnerie.
Il différencie le mythe de l'histoire, du récit, de la fable ou de la légende. Il définit les sept principales typologies de mythes qui peuvent exister et il aborde la généalogie maçonnique.
Comme toute tradition, cette mythologie commence avec Adam et Ève et se poursuit avec Noé. Le mythe du Déluge a plusieurs sources: babylonienne, sumérienne, grecque et akkadienne.
Le «?Noé maçonnique?» entre en corrélation avec les mythes biblique, préhistorique et alchimique. C'est ainsi que le «?Noachisme?» peut être pris comme modèle de toute religion universelle, dont la Franc-maçonnerie s'est inspirée.
Des E.V.N.I. ? Des Êtres Vivants Non Identifiés ? De qui peut-il s'agir ? D'Anthropophages, de Vampires, de Loups-garous, de Démoniaques, d'Invisibles, d'Immortels ? De Transmutants, de Revivants... ou de Vivants Morts ? De Giganthropes ?
De Diluviens ? De Polymorphes, de Lilliputiens, de Lunaires, de Martiens, d'Utopiens, d'Archétypes...
Et de bien d'autres encore.
Ce livre vous invite à découvrir tous ces Monstres qui vivent parmi nous... et peut-être en nous !
Pourquoi laisser dans l'ignorance les impétrants qui frappent à la porte du temple ? Pourquoi faire ânonner, à des êtres humains doués d'intelligence, un enseignement qui les enténèbre alors qu'ils sont censés recevoir la lumière de l'initiation ? Dans ce contexte, comment un néophyte peut-il percevoir les significations des discours qu'on lui tient ? Et à quoi lui sert-il d'écouter, si c'est pour ne pas comprendre ? Et de parler, si c'est pour ne pas être entendu ? Pourquoi l'instruction fait-elle répéter aux nouveaux initiés des formules apprises sans qu'elles soient comprises ? Ne vaudrait-il pas mieux les expliquer pour qu'ils puissent aussitôt en investir le sens ? La logique ne pourrait-elle d'ailleurs résoudre à elle seule les questions que les néophytes se posent ? Et si elle ne peut y parvenir, vers quoi leurs pensées peuvent-elles se tourner ?
Vous imaginez qu'il est facile d'entrer en Franc-maçonnerie ? Demandez donc à Jean-Baptiste Lemec ce qu'il en pense !
Il vous dira que c'est un vrai parcours du combattant !
Il vous faudra recevoir chez vous des espèces de flics éméchés qui viendront vous questionner. Sous prétexte que tout ce qui brille peut être de l'or, ils vous prendront tous vos sous ! Ils vous enfermeront dans un cagibi avec un macchabée ! Vous attraperez la crève dans l'air glacé où ils vous auront exposé ! Pour vous laver (ils parlent de vous « purifier »), ils vous aspergeront d'eau ! Comme vous ressortirez tout trempé, pour vous réchauffer ils vont vous cramer au lance-flammes ! Vous croyez alors en avoir terminé ? Vous plaisantez ! Ils vont encore vous saigner aux quatre veines, vous empoisonner avec de la piquette et, pour finir, s'ils ne parviennent pas à vous faire mourir sans totalement vous tuer, peut-être qu'ils vous feront grâce en préservant la dernière étincelle de vie qui subsiste encore en vous ! Cette faveur - s'ils vous l'accordent -, ils l'appellent : « une renaissance »... et il est certain que, dans l'état où ils vous auront laissé, il s'agit bien effectivement d'une renaissance !
Mais lisez donc les tribulations de Supermac, un Supermec chez les Francs-macs, et vous serez vite édifié !
Si après cela vous voulez toujours rester parmi eux, c'est que vous serez réellement devenu vous-même un Franc-maçon, c'est-à-dire un homme vrai... en toutes circonstances !
L'erreur, concept-clé de notre monde où l'incertitude et l'incomplétude devenues chose courante ou encore bien nécessaire, est liée à la vie humaine et sociétale de notre siècle : nous n'avons plus le temps de «chercher» l'erreur, de «vérifier» une information. L'erreur traquée, pourchassée, le «sans-faute» de nos dictées ne semblent plus préoccuper nos têtes bien pensantes. Nous devons apprendre à travailler avec l'erreur. Nous recherchons les lapsus pour en rire, ou trouver la culpabilité.
Ce thème est pluridisciplinaire : de la médecine au droit, en passant par la science et autre discipline comme la génétique, la sociologie, l'économie, etc. L'erreur est liée à la vie, comportant d'innombrables processus de détection, de refoulement ou d'utilisation. La ruse des animaux utilisant des stratagèmes pour échapper à leur ennemi, n'en est pas moins une fonction d'induire l'adversaire en erreur.
L'apparition du langage ne traduit-elle pas l'apparition de l'erreur, comme message erroné ou tronqué? Il faudrait se poser la question de son utilité vitale à l'évolution de l'espèce humaine : combien de scientifiques ont fait des gourdes avant de découvrir une théorie, citons le plus connu : Einstein. Karl Popper disait qu'une théorie scientifique n'est admise que si personne n'arrive à démontrer qu'elle est erronée.
L'exemple de Christophe Colomb cherchant l'Inde, et trouvant l'Amérique : pourquoi s'est-il trompé ? Parce qu'il se fondait sur une théorie vraie qui est que la Terre est ronde ; un autre navigateur qui aurait pensé que la Terre était plate n'aurait absolument pas confondu l'Amérique avec l'Inde. Ce qui est intéressant, c'est que la poursuite de la découverte de l'univers allait permettre de rectifier l'erreur de Colomb, c'est-à-dire de conformer la théorie qui avait été la source de cette erreur.
Pour beaucoup d'entre nous, l'erreur est vue comme une simple notion :ce qui n'est pas et qui doit être rejeté, mais elle doit être aussi être regardé dans le domaine de la perception ou de la représentation soumis à une multitude d'erreurs, de lacunes troublant notre perception, alors que nous en sommes inconscients. Négative, positive ou relative, l'erreur devient féconde, quelquefois vérité, soupape de libertés, à l'heure de nos sociétés tentaculaires.