Les loges du XVIIIe siècle sont un phénomène complexe, polymorphe... et paradoxal. Leurs huis clos abritent à la fois les échos des idées nouvelles et les vestiges de traditions séculaires. Ainsi, certains hauts grades ne peuvent se comprendre que lorsqu'on les inscrit dans les idées, les rêves et les spéculations que la chevalerie ne cessa de susciter depuis sa disparition à la fin du Moyen Âge.
Au coeur du siècle des Lumières, la franc-maçonnerie offrit un cadre accueillant à ceux qui voulaient redonner corps à une tradition alliant action et spiritualité. Cette tentative de reconstruction d'une voie chevaleresque utilisa d'ailleurs des éléments très anciens. Cette étude se propose d'explorer les origines et les premières années de la chevalerie maçonnique. Elle veut aussi montrer combien les loges ont été l'une des " sources occultes du romantisme ".
Même les institutions les mieux établies cachent quelques curiosités. Derrière le pittoresque de ces anecdotes, nos Curiosités maçonniques dévoilent des aspects de la franc-maçonnerie souvent laissés dans l'ombre par une approche plus classique. Le sourire est la ponctuation d'instants de lucidité !
Depuis Borges et Umberto Eco, on sait que les bibliothèques, loin d'être synonymes de recherches arides et d'ennui, recèlent aussi leur part de mystère. Enquêter sur la chaîne des propriétaires d'un manuscrit rare, décoder un ex-libris énigmatique, découvrir une référence inattendue... C'est à ces aventures que nos histoires convient le lecteur.
Ces enquêtes dans les archives des Loges sont aussi des nouvelles romanesques et des contes édifiants pleins d'enseignements pour qui cherche à mieux comprendre « le secret » de la franc-maçonnerie.
Au tout début du xixe siècle, un curieux ouvrage paraissait sous le nom de Régulateur du Maçon.
Cette publication imprimait en fait les rituels de la franc-maçonnerie tels que fixés par le Grand Orient de France au milieu des années 1780. Celui-ci émit d'ailleurs de vives protestations et tenta de limiter l'audience du livre sacrilège. La vigueur même de la réaction est un indice sûr de l'importance du texte.
Ouverture et fermeture des travaux maçonniques, cérémonies de réception aux trois grades d'Apprenti, Compagnon et Maître, agapes rituelles... tous les mystères de l'Ordre y étaient décrits. C'est donc un document essentiel pour comprendre la francmaçonnerie du siècle des Lumières et la nature profonde du travail des loges dans cette période fondatrice. D'autant que les sources du Régulateur le rattachent aux commencements mêmes de la francmaçonnerie spéculative dans les années 1720 et, audelà, aux usages de la vieille maçonnerie d'Écosse.
Après une longue maturation au XVIIe siècle, les usages de la franc-maçonnerie spéculative moderne se fixent dans les années 1720 avec ses trois séquences symboliques d'Apprenti, Compagnon et Maître. Mais, à partir de 1730-1740, d'autres grades apparaissent encore : Maître Parfait, Élu, Maître Écossais, Chevalier d'Orient, Rose-Croix...
Ces « hauts grades » aux noms poétiques sont la mise en forme maçonnique de thèmes ésotériques.
La multiplication et la forte diffusion des hauts grades suscitent un besoin de clarification qui amène à les organiser en « Rites » avec des caractères propres et une échelle spécifique.
Coincée sur un bout d'île en pleine révolution, à plus de 7000 kilomètres de la Métropole, l'ancienne maçonnerie d'York de Saint-Domingue ne rassembla que quelques loges. Apparue en 1790, elle cesse probablement ses travaux mi-1803, quand la situation des Français devient intenable un peu avant la proclamation d'Haïti. Pourtant, elle a eu une influence déterminante sur notre histoire maçonnique. En effet, pour la première fois, des Français découvrent et pratiquent un autre type de cérémonie pour les trois premiers grades : le rituel des Antients. La fin de la présence française à Saint-Domingue entraîne sa disparition. Mais, à Paris, en 1804, quelques survivants de l'aventure déposent une partie de leur héritage au sein du Rite Écossais Ancien et Accepté. Ainsi la maçonnerie des Antients de Saint- Domingue est-elle une source majeure de l'une des grandes traditions maçonniques françaises.
Les loges du XVIIIe siècle sont un phénomène complexe, polymorphe... et paradoxal. Leurs huis clos abritent à la fois les échos des idées nouvelles et les vestiges de traditions séculaires. Ainsi, certains « hauts grades » ne peuvent se comprendre que lorsqu'on les inscrit dans les idées. les rêves et les spéculations que la chevalerie ne cessa de susciter depuis sa disparition à la fin du Moyen Âge. Au coeur du siècle des Lumières, la Franc maçonnerie offrira un cadre accueillant à ceux qui voulaient redonner corps à une tradition alliant action et spiritualité Cette tentative de reconstruction d'une voie chevaleresque utilisa d'ailleurs des éléments très anciens. Cette étude se propose d'explorer les origines elles premières années de la Chevalerie maçonnique. Elle veut aussi montrer combien les loges ont été l'une des « sources occultes du romantisme ».
Même les institutions les mieux établies cachent toujours quelques Curiosités. Derrière le pittoresque de ces anecdotes, nos Curiosités Maçonniques dévoilent souvent des aspects de la franc-maçonnerie laissés dans l'ombre par une approche plus classique. Le sourire est la ponctuation d'un éclair de lucidité !
Depuis Borgès et Umberto Eco, on sait que les bibliothèques, loin d'être uniquement synonymes de recherches arides et d'ennui pesant, recèlent aussi leurs parts de mystères. Enquêter sur la chaîne des propriétaires d'un manuscrit rare, décoder un ex-libris énigmatique, découvrir une référence bizarre... C'est à cette aventure que ces douze histoires convient le lecteur.
Douze enquêtes dans les archives des loges qui sont aussi douze nouvelles romanesques et douze contes édifiants pleins d'enseignements pour qui cherche à mieux comprendre « le secret » de la franc-maçonnerie.
Pierre Mollier nous propose ainsi : le « crime le plus atroce » l'affaire Pincemaille ou les secrets des hauts grades imprimés et vendus aux profanes ;
L'innocente manie de la bibliophilie maçonnique révèle l'existence d'une bibliothèque secrète réunie jadis par un adepte oublié ; et plein d'autre enquêtes surprenantes et souvent amusantes.
Le Grand Orient de France est à la fois la plus ancienne et la plus importante obédience maçonnique d´Europe continentale. Elle est aussi peut-être la plus atypique. Si sa fidélité aux origines de la franc-maçonnerie et à son texte fondateur (les Obligations de 1723, rédigées par James Anderson) est sans faille, cette obédience plurielle se revendique adogmatique. Elle accueille croyants et non-croyants, pourvu qu´ils n´imposent rien aux autres. Cette organisation à vocation républicaine est aussi implantée sur presque tous les continents.
À travers l´histoire du Grand Orient de France s´affirme ainsi toute la complexité d´une franc-maçonnerie appuyée sur des valeurs de liberté que cet ouvrage invite à comprendre.