L'air du temps est à l'écologie et on peut s'en féliciter. Mais si tout le monde parle de communion avec la nature, de changements majeurs dans nos modes de production et de consommation, personne ne donne une définition précise de ces termes et le flou s'empare du débat public. La transition écologique devient le prétexte à une écologie verbeuse, quand elle n'est pas punitive pour les plus faibles qui se retrouvent taxés indûment et qui finissent par se révolter comme nous l'ont montré les gilets jaunes. Philippe Murer nous présente une méthode simple dans un programme détaillé pour faire une transition respectueuse de notre environnement, restauratrice de nos territoires, valorisante pour nos emplois et protectrice de l'avenir de nos enfants. De l'agriculture bio à la crise de l'éolien, l'ouvrage propose des objectifs (comme le 100 % bio) à travers une lecture thématique et accessible des grands problèmes écologiques (obsolescence programmée, artificialisation des sols, fin des énergies fossiles). Loin du capitalisme vert comme du catastrophisme incapacitant, cet ouvrage nous montre le visage d'une écologie réconciliée avec le peuple et ambitieuse pour l'avenir.
La transition énergétique ou passage des énergies anciennes aux énergies renouvelables est un débat crucial pour au moins trois raisons différentes : la rapide diminution des réserves de pétrole, le réchauffement climatique et le coût prohibitif des 65 milliards d'euros d'énergies fossiles importées chaque année. Le débat technique, scientifique a été amplement relayé, mais le débat sur la faisabilité économique de cette transition, la taille des investissements à réaliser, n'a pas eu lieu.
Les énergies renouvelables sont-elles, seront-elles moins chères ou plus chères que les énergies classiques ? Seront-elles suffisamment abondantes ? Peut-on les stocker ? Comment financer et réaliser concrètement ce programme ? Il ne suffit pas de se contenter de discours incantatoires.
Philippe Murer, économiste, professeur de finance vacataire à la Sorbonne-Paris-I, élabore un plan inédit, le premier plan réaliste, pour passer aux énergies renouvelables. Il estime à un million le nombre d'emplois créés qui découlera de ce nouveau secteur.
La démonstration que nous attendions, à rebours de bien des idées reçues.
L'économie des pays occidentaux envoie depuis longtemps des signaux inquiétants : hausse inexorable du chômage, fermeture d'usines, forte hausse de la pauvreté et en même temps milliardaires dont la fortune augmente à toute vitesse, précarisation de nombreux métiers, stagnation voire baisse du niveau de vie.
La grande révolte des gilets jaunes en France, soutenue par 80% des Français, est le signe que le peuple ne l'accepte plus. Les « révoltes » de l'Amérique de Trump et du Royaume-Uni du Brexit envoyaient des signaux comparables. Tout cela ne vient pas de nulle part : c'est la conséquence de décisions politiques, elles-mêmes conséquences d'une théorie économique dominante. Il s'agit bien entendu de l'ultralibéralisme, masqué par des mensonges mille fois répétés, par de multiples ruses de ceux qui ont intérêt à son développement.
Qui sont ses penseurs, quel est ce dogme, comment s'est-il diffusé, naturalisé sans même que la plupart d'entre nous ne s'en aperçoivent ?