Le drame du Médiator et la liste aberrante des 77 médicaments sous « surveillance renforcée » ont révélé la faillite de notre système de contrôle de sécurité des médicaments. Ce n'est pourtant que la partie immergée d'un iceberg : 40 % de médicaments inefficaces, le plus souvent français ; des prix accordés aux firmes françaises 2 à 10 fois plus élevés que ce qu'ils devraient être ; des prescriptions délirantes, source de risques pour les patients et de 3 à 4 milliards de dépenses inutiles ; soutien très insuffisant à la coopération indispensable des recherches publique et privée au service de l'innovation thérapeutique ; mainmise d'une administration bureaucratique sur tout le système de santé ; formation initiale insuffisante des étudiants aux médicaments et formation continue et information des médecins abandonnées à l'industrie ; évaluation des médicaments laissée à des pseudo-experts non experts trop souvent payés par l'industrie. Tout le système est à reconstruire au service des malades, des finances publiques et du progrès thérapeutique. Ce rapport dessine les profondes réformes à apporter d'urgence à un système qui refuse pourtant de se remettre en cause. Sans elles, de nouveaux drames se multiplieront inéluctablement. L'appui des citoyens sera indispensable pour les faire aboutir.
Par inconscience, naïveté, suivisme, paresse et pour certains, corruption, les médecins, et non l'industrie pharmaceutique, sont les premiers responsables des dérives et scandales concernant les médicaments :
50 % de médicaments inefficaces.
5 % à haut risque.
30.000 morts par an et un scandale national tous les 2 à 3 ans.
Ordonnances de 2 à 10 médicaments par consultation.
Consommation 1,5 à 2 fois plus élevée que celle des autres pays.
37 milliards d'€ de dépenses, dont 10 à 15 inutiles au seul bénéfice d'une industrie qui, depuis vingt-cinq ans, ne se préoccupe plus de la santé des patients mais exclusivement de ses profits et qui est ainsi devenue de loin la plus rentable du monde, parce qu'elle joue sur les espoirs et les peurs qu'elle suscite en inventant des pseudo-maladies destinées à lui ouvrir de vastes marchés dans les pays riches, alors qu'elle a cessé toute recherche, n'a sorti aucun grand médicament, et ne commercialise plus que des copies ou des médicaments non ou peu utiles vendus à des prix exorbitants.
Cette situation ne peut exister qu'avec la complicité des agences de santé, lentes, incompétentes, irresponsables, noyautées ou corrompues, et surtout avec celle des médecins eux-mêmes. Non pas les généralistes, plus victimes - trop souvent consentantes - que coupables, désinformés pendant leurs études et laissés ensuite aux mains de l'industrie à travers ses visiteurs médicaux, ses journaux, la formation médicale continue que l'État lui abandonne et les recommandations de ses agences téléguidées. Néanmoins, 20 %, plus lucides, y échappent, à travers des associations comme FORMINDEP ou la lecture de Prescrire, seule revue fiable et indépendante que tous devraient lire, mais ne lisent pas.
Or, et c'est l'objet essentiel de ce livre, les vrais responsables de toutes ces dérives sont nos mille cliniciens universitaires, dont le bagage scientifique, contrairement à ce qu'ils prétendent, est extraordinairement réduit, spécialement dans les disciplines liées au médicament et à son évaluation, biochimie, pharmacologie et statistiques. La plupart n'ont pas la moindre idée de la réalité. Ils ne lisent, au mieux, que le titre et la brève conclusion des articles scientifiques et croient s'informer à travers les bavardages de couloir ou les présentations-minute des congrès médicaux, sans jamais remonter aux sources ni faire de lecture critique, attentive, calculette en main, des grands journaux anglo-saxons falsifiés par l'industrie et présentés de façon à la servir. Ces universitaires-là constituent une masse inerte, toujours prête à avaler les couleuvres et convaincus que les médicaments les plus récents et les plus chers sont les meilleurs, alors que c'est malheureusement presque toujours l'inverse.
Le véritable danger vient de 5 % d'entre eux, baptisés leaders d'opinion clé, achetés et inféodés à l'industrie, à coup de contrats personnels, déclarés ou non, d'enveloppes en liquide, en général à l'étranger, et qui atteignent de 20.000 à 500.000 € par an ou plus, selon l'importance des marchés qu'ils assurent à l'industrie dans leur pays. Ils la servent à toutes les étapes du parcours d'un médicament nouveau. Ils cosignent les yeux fermés les articles rédigés par les firmes, les présentent dans les congrès qu'elles financent, déterminent la position des sociétés savantes qui, financièrement, dépendent à 90 % de l'industrie, et sont toujours choisis, à cause de la notoriété médiatique que leur assurent les firmes, comme experts par les agences d'État, imposant ainsi les autorisations de commercialisation (AMM), empêchant les retraits du marché, assurant le remboursement maximal des médicaments et déterminant les recommandations officielles des agences, de telle sorte qu'en pratique, à travers eux, c'est l'industrie qui tient elle-même la plume des médecins prescripteurs.
Ce livre raconte l'histoire des leaders d'opinion clé aux États-Unis ou ailleurs dans le monde et en sélectionne, en France, une trentaine, dans les disciplines représentant les plus grands marchés, cardiologie, cancérologie, rhumatologie et psychiatrie. Pièces en main et nominalement, sont décrites leurs activités au service d'une industrie dont, universitaires et fonctionnaires de l'État, ils sont devenus les employés.
Plus de 5 millions de Français luttent contre leur cholestérol, permettant à l'industrie pharmaceutique d'encaisser 2 milliards d'euros par an. Sans raison, car :
- le cholestérol est l'une des molécules les plus indispensables à la vie. Il n'y a pas de mauvais cholestérol ;
- le cholestérol n'est pas la cause des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux ;
- les régimes restreignant le cholestérol ne changent rien à la fréquence des infarctus et des AVC.
Les statines réduisent le cholestérol, mais elles ne désobstruent pas les artères, ne réduisent guère les infarctus et les AVC, et peuvent entraîner des complications.
Elles ne devraient être prescrites (au bénéfice du doute) qu'aux sujets à très haut risque cardiaque.
Vétusté, non conformité aux normes de sécurité ; services d'urgences incapables d'assurer leur office ; incohérences de fonctionnement ; surcharge de lits aigus' (en principe réservés aux malades en danger immédiat), manque de lits de dégagement (pour les malades en soins de suite et de rééducation) ; rejet des vieux, des handicapés, des exclus ; accueil des malades inexistant ; dialogue impossible entre une administration pléthorique et incompétente et le corps médical ; gaspillage de l'argent public ; pauvreté de la recherche...
Ce livre est un réquisitoire radical : l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) est, dans sa forme actuelle, inapte à remplir correctement sa mission d'établissement public de Santé, dans un monde très évolutif et concurrentiel, où chaque décision pèse le poids de milliers de vies humaines. Les problèmes de l'Hôpital Pompidou sont emblématiques de ce naufrage général.
De ce sombre tableau émerge cependant, grâce à tout le personnel soignant, une médecine de qualité. Jusque quand et à quel prix pourra-t-elle rivaliser avec les meilleures médecines hospitalières du monde ?
Impossible à réformer de l'intérieur, l'AP-HP doit, selon l'auteur, être éclatée en ensembles autonomes, dotés d'une direction mixte, médicale d'abord, administrative ensuite, rendant aux malades, aux soignants et aux élus leurs responsabilités respectives.
L'expérience de l'auteur, sa documentation et son style acéré sont uniques. Quatre questions : qu'est-ce que la recherche ? Où en sommes-nous ? Pourquoi ? Comment la sauver ?
Les faits sont incontournables : un Nobel en trente ans ; 4 %, puis 2 % des articles des grands journaux scientifiques ; absence dans les thématiques de pointe ; aucune avancée technologique ayant transformé la médecine ; aucun des médicaments ayant allongé la vie de vingt ans ; aucune grande société biotechnologique préparant l'avenir. Malgré ses centaines de chercheurs d'excellence, la France est reléguée au 7e rang mondial.
L'État bureaucratisé, aveugle et immobile, en a été jusqu'en 2008 le principal responsable : financements et salaires trois fois inférieurs à ceux des grands pays, formation dogmatique, quand la recherche est contestation et libre imagination ; centres de recherche minuscules et dispersés n'atteignant pas la masse critique de cerveaux et de plateaux techniques ; hiérarchies ne laissant aucune place aux jeunes ; patrons des agences et instituts choisis parmi des chercheurs de 3e rang, sans vision du futur, quand les instituts étrangers sont emmenés par des Nobel ; gouvernance aberrante par 200 structures administratives concurrentes laissant les décisions aux lobbies, X, Mines, Ponts, CEA, qui privilégient, au service de leurs clans, privés autant que publics, des recherches technologiques programmées, d'intérêt souvent secondaire ou de grands programmes ruineux, presque constamment inutiles ou en échec (génopôles, agences du sida, ITER, station orbitale, LMJ, etc.), étouffant la recherche fondamentale et les sciences du vivant. L'auteur formule douze propositions pour redresser la barre.
35 % des médicaments sont inefficaces, 25 % mal tolérés 5 % potentiellement dangereux, mais 75 % remboursés !
Plus de 100 000 accidents nécessitant une hospitalisation et plus de 30 000 morts par an.
Des dépenses de 1,2 à 2 fois supérieures à celles des autres grands pays, soit 10 à 15 milliards d'euros jetés par les fenêtres, sans bénéfice pour la santé et aux dépens des véritables priorités : hôpitaux, infirmières, handicaps physiques et mentaux, vieillesse.
Ce guide s'adresse d'abord aux malades, à leurs familles et aux praticiens, qui, bien plus que les spécialistes, sont le coeur de la médecine, pour faciliter le dialogue et les éclairer sur l'efficacité et les risques des médicaments. Ensuite, aux agences gouvernementales qui les autorisent, accordent des prix de vente exorbitants et injustifiés, et les remboursent sans discernement. Cette politique n'est pas au service des malades qui paient, mais à celui de l'industrie pharmaceutique qui encaisse, alors que, depuis vingt-cinq ans, elle n'invente plus guère et qu'elle est, selon l'ONU, devenue de moins en moins éthique mais de loin la plus lucrative de toutes les industries , confortée par le silence d'une part importante de l'élite médicale universitaire.
Cette deuxième édition actualisée inclut les 200 nouveaux médicaments apparus depuis 2012, particulièrement dans le domaine des cancers, du diabète, des hépatites et des anticoagulants, et analyse les drames thérapeutiques de ces dernières années : Mediator, Vioxx, Dépakine, statine Bayer, Diane 35, BIA 10-2474, etc.
Depuis trente ans, on observe une explosion parallèle des dépressions et des ventes d'antidépresseurs censés les guérir. Dans le même temps, les suicides sous traitement se sont multipliés, tandis que psychiatres et généralistes continuent de prescrire massivement Prozac et consorts pour, selon eux, empêcher... « une flambée de suicides » !
Comment expliquer cette épidémie de dépressions, douleurs chroniques et autres troubles anxieux indéterminés ? Pourquoi les antidépresseurs - et de nombreux médicaments psy - le plus souvent inutiles, voire dangereux, sont-ils systématiquement prescrits ?
Plus qu'un guide, ce livre présente notamment :
L'état des connaissances sur le fonctionnement du cerveau et sur les maladies mentales ;
Les graves dérives de la « bible » américaine de la psychiatrie, le DSM-5, financée par les firmes pharmaceutiques ;
Les causes de la dépression, qui n'est pas une maladie et n'a aucune origine génétique, anatomique ou chimique identifiée. Quatre fois plus fréquente chez les femmes, elle est majoritairement circonstancielle, mais surtout sociétale ;
Les faits et chiffres sur le suicide, qui montrent que les antidépresseurs n'ont aucun effet en matière de prévention ;
Les 100 psychotropes, antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques et antiépileptiques le plus souvent utilisés, tous peu efficaces, aux multiples effets secondaires nocifs, dont des risques suicidaires multipliés par deux ou trois ;
Les principaux psychotropes illicites : cannabis, héroïne, cocaïne, ecstasy, LSD, GHB...
C'est la société qu'il faut traiter, pas les déprimés à coups de pilules.
De nombreux médicaments sont mis sur le marché, sans que souci soit fait des effets secondaires non suffisemment contrôlés et qui causent des dizaines de milliers de morts chaque année à travers le monde.
De grands universitaires ont consacré de nombreuses études aux perversions cyniques et scandaleuses des grandes firmes pharmaceutiques mondiales, qui se retirent de plus en plus de la recherche sur les grands fléaux (cancers, Alzheimer, maladies neurologiques, psychiatriques, virales et parasitaires du tiers-monde), au profit quasi exclusif de la création d'immenses marchés artificiels à rentabilité immédiate, leur assurant des bénéfices exorbitants, trois à quatre fois supérieurs à ceux de toutes les autres industries, sans aucun avantage pour la santé et les malades.
Elles y parviennent de deux façons : d'abord, par la promotion de molécules prétendues nouvelles, quoique peu novatrices, simples copies des médicaments plus anciens et dont certaines ont déjà provoqué des dizaines et parfois des centaines de milliers de morts ; ensuite, en suscitant l'anxiété, donc la demande de la population et des parents, inventant et promouvant par un marketing forcené dans tous les médias des maladies qui n'existent pas (pré-hypertension, cholestérol, dépression, hyperactivité de l'enfant, dysphorie menstruelle, etc.) et pour lesquelles elles proposent des pseudo-médicaments, qui ont d'autant moins de chance d'être efficaces qu'ils n'ont rien à traiter, mais qui sont loin d'être sans danger.
Après les affaires de l'hormone de croissance, du Vioxx, de l'Isoméride du Mediator, et de plusieurs médicaments retirés du marché en quelques mois, une véritable, mais salutaire inquiétude s'est manifestée dans la population concernant l'utilité et les risques des traitements. La publication soudaine de listes de médicaments "sous surveillance renforcée", dont beaucoup, inutiles ou dangereux, devraient avoir disparu depuis longtemps, souligne la timidité ou l'incompétence des pouvoirs publics et a fait monter d'un cran l'anxiété des patients.
Les professeurs Even et Debré ont donc décidé de passer en revue les 4.000 médicaments sur le marché et d'identifier ceux qui sont efficaces, ceux qui le sont moins, ceux qui ne le sont pas du tout et, parallèlement, d'analyser leur degré de toxicité éventuelle intrinsèque et celle qui pourrait résulter des interactions entre eux, de l'âge des malades et des pathologies associées et préciser quel pays les a découverts, leur prix et leur coût pour la Sécurité Sociale.
Ce guide, écrit pour les malades et parfois les médecins généralistes, ne peut évidemment répondre dans le détail à toutes les questions, mais il peut alerter, aider et, en cas de doute, conduire à consulter son médecin. Il devrait aussi aider les politiques à revoir et contrôler réellement le monde délirant des médicaments, ses milliers de médicaments inutiles, ses centaines dangereux.
ce livre propose une synthèse des différentes approches théoriques de l'intelligence logique et décrit, avec de nombreux cas, les méthodes utilisées pour la mesurer. chacun des grands types d'épreuves fait l'objet : d'une description approfondie, d'une analyse détaillée, de la mise en oeuvre, du cadre de l'interprétation et des conditions de validité, d'études de cas.