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Mouloud Akkouche
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Fidèle à son poste chaque matin, un vieil homme entretient l'île dont il est le dernier habitant. Voilà près de dix ans qu'il n'a plus de nouvelles de ceux qui vivaient là autrefois, ni du reste de l'humanité. Les corps qui viennent parfois s'échouer sur les plages ne laissent rien présager de bon, mais l'homme poursuit vaillamment sa tâche - colmatant, repeignant, rafistolant. Jusqu'au jour où il repère une silhouette échouée sur le rivage. C'est une femme, elle est encore en vie. C'est le début d'une étrange cohabitation. La fin du monde attendra.
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Lorsque Carole se réveille ce matin-là, l'homme de sa vie, Fabien, est raide mort à ses côtés. Surprise au carré, il a laissé des instructions pour que son corps soit donné à la science. Le corps doit être livré à la médecine dans les 48h. Bouleversée, elle quitte aussitôt Bordeaux pour aller prendre l'air sur la côte basque où elle a une maison. Ce qu'elle ignore, c'est que la maison n'est pas vide.
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Traumatisé par l'horreur des zones de guerre, le reporter s'est reconverti dans la critique gastronomique. Mais quand son vieil ami Bruno lui demande de se rendre à Lyon, ce n'est pas pour s'attabler dans un bouchon. Il s'agit de retrouver Zailes, la soeurette, poétesse et chanteuse extravagante, disparue depuis deux mois. Chargée d'animer des ateliers d'écriture, ses innombrables provocations en ont choqué plus d'un, pas étonnant qu'elle se soit fourrée dans un sale guêpier. Dès lors notre homme arpente la capitale des Gaules et ses banlieues, y croise ses habitants à la dérive, ses animateurs qui ont perdu leurs illusions...Chacun pourrait le mettre sur la piste de la jeune fille et lui permettre d'en finir au plus vite avec cette histoire qui commence sérieusement à le fatiguer..
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Que faire quand on est sans le sou et que l'héritage de Solange est à portée de main ? Se précipiter sous la canicule à Rocamadour et subir les caprices du hasard et de la nécessité. Car une clause, une sale clause, entraînera notre personnage dans une aventure où le temps est compté. Sans compter tout le reste...Cette nouvelle a reçu le prix des Lecteurs du Salon du Livre d'Orthez 2006.
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«Elle avait raison. Je n'étais pas là pour juger mon père. D'autres s'en étaient déjà occupés. Si son passé m'avait été dévoilé lors de l'enfance, probablement que la culpabilité et la honte m'auraient habité et déstabilisé. Comment en parler aux copains de classe ? Inscrire bagnard à la case profession du père sur la fiche de rentrée à l'école ? Finalement, son silence m'avait longtemps protégé. Cette protection avait disparu d'un seul coup. Elle me laissait vide. Impuissant.»
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Violaine a perdu la vue à la suite d'un accident de voiture. Depuis, elle ne cesse de haïr les " fumiers " qui ont brisé sa vie sans jamais avoir été punis. Elle rencontre Pascal, qui lui cache sa véritable identité par peur des préjugés qu'elle nourrit contre les habitants des cités dont il est originaire. Cette ombre ne cessera de planer sur leur relation. Un jour, un meurtre est commis chez Violaine, dont le jeune homme ne manquerait pas d'être accusé. Tout droit sorti de son passé surgit alors un inconnu, un homme à la dérive revenu pour tenter de racheter ses fautes avant qu'il ne soit trop tard... Dans un style sobre et efficace qui n'appartient qu'à lui, Mouloud Akkouche nous plonge au coeur de l'âme humaine confrontée à la misère et à la douleur.
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Être flic n'est pas une sinécure. Surtout quand un double ne cesse de vous offrir des tournées de doute. En plus, voilà que vous héritez d'un assistant qui ne rêve que d'une chose : devenir caniche à la place du caniche. Sinon, les morts continuent de mourir, les vivants de mentir, et les autres cherchent la sortie de secours.
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«Pierrot n'était plus qu'un bout de chair dénué d'histoire et rangé dans un tiroir. J'essayais d'imaginer le quartier sans lui, la ville sans lui... Le monde sans lui. Peut-être qu'un infime coup de patin avait ralenti la rotation de la terre, un léger retard pour saluer le départ de Pierrot. Pourquoi l'avait-on descendu dans le camion qu'il squattait depuis 14 ans ? Ce vieil utopiste inconnu et équipé d'un coeur plus gros que le cerveau. Pas le genre de type à avoir son nom sur une plaque officielle... J'avais beau me dire que c'était la vie, qu'il était vieux et que des gosses à peine nés y passaient ; rien n'empêchait l'ébullition sous mon crâne. Et encore une bonne raison pour ne pas partir en vacances !»
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Une nuit d'automne 1987, leur histoire s'arrêta brutalement. Histoire à peine entamée. Elle, morte de peur, lui plongé dans le silence. Incapables de comprendre ce qui leur arrivait. Séparés soudain par une frontière invisible. Le lendemain, il disparut sans laisser un mot. Et elle n'eut plus de nouvelles.
Jusqu'à ce jour de printemps vingt-deux ans plus tard : reliés par un écran de contrôle. Elle, assise derrière son bureau, lui, faisant des courses dans un supermarché. Si loin, si près. Traversera-t-elle l'écran ? Elle seule peut décider de franchir le pas.
Replonger dans cette nuit muette ?
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Une histoire de lard - le boudin de la farce
Mouloud Akkouche
- Editions in8
- La Porte A Cote
- 10 Février 2017
- 9782362240713
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Des miettes d'étoiles derrière soi
Robert Marconis, Mouloud Akkouche, Raphaële Bertho, Ulrich Lebeuf
- Privat
- Patrimoine Regional
- 14 Novembre 2016
- 9782708929524
Ce livre est une narration de l'identité urbaine du Dialogue métropolitain, au travers des points de repères symboliques et culturels, matériels et immatériels. Comme l'écrivait André Chastel en 1986 dans Les lieux de mémoire de Pierre Nora, « aucun élément patrimonial n'a de sens en dehors de l'attachement des sociétés intéressées, un attachement ou, pourquoi ne pas prononcer le mot ? Un amour, qui se manifeste de façon instinctive dans la conscience des terroirs, et de façon éclairée dans les démarches du savoir ». Cet amour ou cet attachement « instinctif » dans les manifestations symboliques et concrètes, de représentation, d'image, qui affleurent à la conscience et dans l'espace public sera thématisé dans cet ouvrage au travers de la notion de dialogue. Ce qui établit un lien, noue conversation...
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Un coup d'oeil à sa Rolex : il est temps de rentrer. Au volant de sa voiture, il contemple la ville, superbe. Les barres d'immeubles ont laissé place à l'espace, le ciel a reconquis son territoire, les panneaux publicitaires se sont effacés au profit des jardins entre lesquels circulent les cyclistes. L'air est pur, les trottoirs propres, les citadins sereins.
Ce qu'il ignore, c'est qu'à ce même moment, les caméras de surveillance du Dôme enregistrent une évasion. Celle d'un dangereux individu.
Mouloud Akkouche nous entraîne dans le sillage d'un duo aussi incongru que détonnant. Nous parcourons les allées trop policées d'un monde très urbain.
Qui pourrait bientôt être nôtre. Une novella noire au sein de laquelle il fait resurgir la fantaisie et le goût de la vie.
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La banlieue ? Un mot qui, comme tous les autres, a sa place dans un dictionnaire.
Toutefois ce terme fait l'objet de fantasmes et projections de toutes sortes. Une notion si épluchée par les politiques, les journalistes, les intellectuels, les quidams au comptoir, qu'on ne sait plus bien, au juste, ce qu'elle recouvre. Que représente réellement cet espace, qui n'est jamais défini que comme la périphérie d'un centre ? Les banlieues chics échappent au radar des médias, les veux sont braqués sur les autres villes : celles de la marge, de la cité-dortoir, des barres HLM, salles d'attente d'une vie meilleure.
Peut-être aussi que leurs moments de bonheur n'apparaissent pas au de 20h ? On ne montre souvent qu'une tribu d'ombres, sous des capuches ou têtes baissées ; rarement des êtres avec leurs défauts et qualités. A travers la trajectoire de la jeune Lila, d'un ado en errance et d'un écrivain revenu dans sa ville natale, Montreuil-sous-Bois, Mouloud Akkouche construit un roman qui nous donne de la " banlieue " une image sensible, charnelle, vivante.
Et pour ouvrir la perspective, il invite le regard du photographe Gilles Delbos, mais aussi celui de sociologues, urbanistes, journalistes, enseignants, écrivains, qui, tous, offrent leur propre vision de cet espace. Montreuil-sous-Bois figure comme le laboratoire où se révèlent les linéaments de la " banlieue ", qu'il s'agisse de Bondy ou du Mirail, des faubourgs de Rio ou des villes-dortoirs chinoises.
Voici un bouquet de regards, quelques projecteurs subjectifs dirigés vers des villes aussi intéressantes, aussi contradictoires que leurs métropoles-noyaux. La banlieue : lieu de vie.
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" A la terrasse du Café Russe, ma parano confortée par les derniers événements se déployait.
Elle prenait toute la place. A peine assise, j'ai eu l'impression que tout le monde me regardait. Ma tasse à la main, ratatinée sur le siège pour échapper aux regards, je fixais les Pyrénées. Seule une bâtisse, sans doute un château, témoignait de la présence humaine. Plantée sur les coteaux de Jurançon, cette demeure me renvoyait à ma propre solitude. Mais la solitude ne me faisait pas peur : on se fréquentait depuis longtemps.
Ma trouille était celle d'une marionnette entre les mains d'une bande de fous furieux. Et le marionnettiste jamais très loin. Ça pouvait être n'importe qui. Ce type avec l'oreillette qui pianotait sur son iMac ? Le gérant du café ? Le jardinier arrosant les palmiers ? Ce vieux qui promenait son chien ? Peut-être même le chien ? Que vas-tu devenir, ma p'tite Véro ? Face à des merdes classiques, je pouvais râler, me révolter, prendre une décision ou ne pas en prendre.
Sur ce coup-là, j'étais coincée. Engluée dans une histoire qui me dépassait complètement. " Il y a des cauchemars qui perdurent et des réveils si terrifiants qu'il vaudrait mieux ne pas ouvrir les yeux... Les lieux défilent, les décors ne changent pas : Biarritz, Montreuil, Lausanne, Toulouse et Pau, qui porte fièrement son slogan de " vie rêvée des villes ". Va parler de la vie rêvée à Véro... Une seule idée l'obsède : sa peau !