Filtrer
Milan Kundera
-
Édition revue par l'auteur. Nouvelle édition en 2020
-
«Oui, j'y voyais clair soudain : la plupart des gens s'adonnent au mirage d'une double croyance : ils croient à la pérennité de la mémoire (des hommes, des choses, des actes, des nations) et à la possibilité de réparer (des actes, des erreurs, des péchés, des torts). L'une est aussi fausse que l'autre. La vérité se situe juste à l'opposé : tout sera oublié et rien ne sera réparé. Le rôle de la réparation (et par la vengeance et par le pardon) sera tenu par l'oubli. Personne ne réparera les torts commis, mais tous les torts seront oubliés.»
-
«"Suppose que tu rencontres un fou qui affirme qu'il est un poisson et que nous sommes tous des poissons. Vas-tu te disputer avec lui ? Vas-tu te déshabiller devant lui pour lui montrer que tu n'as pas de nageoires ? Vas-tu lui dire en face ce que tu penses ?" Son frère se taisait, et Édouard poursuivit : "Si tu ne lui disais que la vérité, que ce que tu penses vraiment de lui, ça voudrait dire que tu consens à avoir une discussion sérieuse avec un fou et que tu es toi-même fou. C'est exactement la même chose avec le monde qui nous entoure. Si tu t'obstinais à lui dire la vérité en face, ça voudrait dire que tu le prends au sérieux. Et prendre au sérieux quelque chose d'aussi peu sérieux, c'est perdre soi-même tout son sérieux. Moi, je dois mentir pour ne pas prendre au sérieux des fous et ne pas devenir moi-même fou."»
-
Nouvelle édition en 2020
-
Nouvelle édition en 2020
-
«Tout ce livre est un roman en forme de variations. Les différentes parties se suivent comme les différentes étapes d'un voyage qui conduit à l'intérieur d'un thème, à l'intérieur d'une pensée, à l'intérieur d'une seule et unique situation dont la compréhension se perd pour moi dans l'immensité. C'est un roman sur Tamina et, à l'instant où Tamina sort de la scène, c'est un roman pour Tamina. Elle est le principal personnage et le principal auditeur et toutes les autres histoires sont une variation sur sa propre histoire et se rejoignent dans sa vie comme dans un miroir. C'est un roman sur le rire et sur l'oubli, sur l'oubli et sur Prague, sur Prague et sur les anges.»
-
«Sur l'avenir, tout le monde se trompe. L'homme ne peut être sûr que du moment présent. Mais est-ce bien vrai ? Peut-il vraiment le connaître, le présent ? Est-il capable de le juger ? Bien sûr que non. Car comment celui qui ne connaît pas l'avenir pourrait-il comprendre le sens du présent ? Si nous ne savons pas vers quel avenir le présent nous mène, comment pourrions-nous dire que ce présent est bon ou mauvais, qu'il mérite notre adhésion, notre méfiance ou notre haine ?»
-
«Le monde des théories n'est pas le mien. Ces réflexions sont celles d'un praticien. L'oeuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l'histoire du roman, une idée de ce qu'est le roman. C'est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j'ai fait parler.» Milan Kundera.
-
Dans une ville d'eaux au charme suranné, huit personnages s'étreignent au gré d'une valse qui va s'accélérant : une jolie infirmière ; un gynécologue fantaisiste ; un richard américain (à la fois saint et don Juan) ; un trompettiste célèbre ; un ancien détenu, victime des purges et sur le point de quitter son pays ... Un «songe d'une nuit d'été». Un «vaudeville noir». Les questions les plus graves y sont posées avec une blasphématoire légèreté qui nous fait comprendre que le monde moderne nous a privés même du droit au tragique.
-
Nouvelle édition en 2008
-
Jeter une lumière sur les problèmes les plus sérieux et en même temps ne pas prononcer une seule phrase sérieuse, être fasciné par la réalité du monde contemporain et en même temps éviter tout réalisme, voilà La fête de l'insignifiance. Drôle de rire inspiré par notre époque qui est comique parce qu'elle a perdu tout sens de l'humour.
-
«Et je me demande : qui a rêvé ? Qui a rêvé cette histoire ? Qui l'a imaginée ? Elle ? Lui ? Tous les deux ? Chacun pour l'autre ? Et à partir de quel moment leur vie réelle s'est-elle transformée en cette fantaisie perfide ?»
-
«La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un genre littéraire parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier. Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier. Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier.» Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la «morale de l'archive», qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la «morale de l'essentiel» : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.
-
Première partie : Le jour où Panurge ne fera plus rire Deuxième partie : L'ombre castratrice de saint Garta Troisième partie : Improvisation en hommage à Stravinski Quatrième partie : Une phrase Cinquième partie : À la recherche du présent perdu Sixième partie : Oeuvres et araignées Septième partie : Le mal-aimé de la famille Huitième partie : Les chemins dans le brouillard Neuvième partie : Là, vous n'êtes pas chez vous, mon cher
-
I. Le geste brutal du peintre : sur Francis Bacon II. Romans, sondes existentielles III. Les listes noires ou divertimento en hommage à Anatole France IV. Le rêve de l'héritage intégral V. Beau comme une rencontre multiple VI. Ailleurs VII. Mon premier amour VIII. Oubli de Schonberg IX. La Peau : un archi-roman Milan Kundera.
-
«La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un genre littéraire parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier. Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier. Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier.» Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la «morale de l'archive», qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la «morale de l'essentiel» : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, dix romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : seize livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En seize chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.
-
Quatre-vingt-neuf mots : Prague, poème qui disparait
Milan Kundera
- Gallimard
- Le Debat
- 28 Septembre 2023
- 9782073050625
Ce volume reprend deux textes initialement parus dans Le Débat. Le premier, Quatre-vingt-neuf mots, publié en 1985, constitue une explication avec son propre vocabulaire d'un écrivain confronté à une double épreuve : l'exil, la vie dans une autre langue que sa langue maternelle, et les trahisons de la traduction. Le second, Prague, poème qui disparaît, paru en 1980, est un plaidoyer pour la culture de la «petite nation» dans laquelle il s'est formé et qui a nourri la spécificité de son oeuvre. On y trouve, avec la même nostalgie angoissée que dans Un Occident kidnappé, la double condamnation de la «civilisation soviétique» qui a étouffé et persécuté cette culture, et de l'Europe occidentale qui ne sait pas la reconnaître, ni même la connaître. À l'heure où Milan Kundera nous quitte, la reprise et le rapprochement de ces deux textes nous le rendent dans sa présence la plus vive. Nous formons le voeu qu'ils soient pour certains lecteurs la meilleure des introductions à l'univers romanesque de Milan Kundera, et qu'ils permettent à d'autres de le retrouver dans son ironie ravageuse et sa subtilité de jugement.
-
Jacques et son maître ; hommage à Denis Diderot en trois actes
Milan Kundera
- Folio
- Folio
- 24 Septembre 1998
- 9782070405831
«Jacques le Fataliste est l'un des romans que j'aime le plus; tout y est humour, tout y est jeu; tout y est liberté et plaisir de la forme; c'est pourquoi, ai-je dit dans L'art du roman, en France ce livre est scandaleusement sous-estimé:il concentre tout ce que la France a perdu et refuse de retrouver.Seul un goujat touche à la forme d'une oeuvre qui ne lui appartient pas. Méprisés soient les adaptateurs! Cette pièce n'est pas une adaptation; c'est ma forme à moi; ma rêverie; ma variation sur un roman que j'ai voulu fêter.Dans cette édition, la pièce est accompagnée de mon introduction, d'un texte de François Ricard sur l'art de la variation, d'une note sur l'histoire de la pièce et de ma réflexion touchant à Stravinski et à ses transcriptions-hommages d'oeuvres du passé.»Milan Kundera.
-
«Un rideau magique, tissé de légendes, était suspendu devant le monde. Cervantes envoya don Quichotte en voyage et déchira le rideau. Le monde s'ouvrit devant le chevalier errant dans toute la nudité comique de sa prose... ... c'est en déchirant le rideau de la préinterprétation que Cervantes a mis en route cet art nouveau ; son geste destructeur se reflète et se prolonge dans chaque roman digne de ce nom ; c'est le signe d'identité de l'art du roman.»
-
Un occident kidnappé : ou la tragédie de l'Europe centrale
Milan Kundera
- Gallimard
- Le Debat
- 4 Novembre 2021
- 9782072966330
Aussitôt paru dans Le Débat, en novembre 1983, cet article, traduit dans toutes les langues européennes, a sonné comme un plaidoyer et une accusation.Plaidoyer pour la défense de l'Europe centrale (Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie), qui par sa tradition culturelle appartient tout entière et depuis toujours à l'Occident, mais que celui-ci ne voit plus qu'à travers son régime politique, ce qui n'en fait qu'une partie du bloc de l'Est. Une culture qui n'est pas l'apanage d'une élite, mais la valeur vivante autour de laquelle se regroupe le peuple.Une accusation, car la tragédie de ce foyer des «petites nations», qui se savent périssables, est en fait celle de l'Europe elle-même qui ne veut pas le voir et ne s'est même pas aperçue de leur disparition.N'est-ce pas là un des signes de sa propre disparition ?La valeur du texte ne vient pas seulement de son habileté démonstrative, mais de la voix si personnelle, véhémente, angoissée de l'auteur, Milan Kundera, qui apparaît alors comme un des plus grands écrivains européens.Le voilà remis à la disposition du lecteur d'aujourd'hui, présenté par Pierre Nora, et précédé d'un texte inconnu du public français, le discours du jeune Kundera au Congrès des écrivains tchécoslovaques de 1967, en plein Printemps de Prague, présenté par Jacques Rupnik.
-
Oeuvres Tome 1 et Tome 2
Milan Kundera
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 3 Janvier 2017
- 9782072711329
«La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier." "Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier." "Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier."» Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la «morale de l'archive», qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la «morale de l'essentiel» : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, dix romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : seize livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En seize chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.
-
Coffret de trois volumes vendus ensemble
-
Casting light on the most serious of problems and at the same time saying not one serious sentence; being fascinated by the reality of the contemporary world and at the same time completely avoiding realism-that's The Festival of Insignificance . Readers who know Kundera's earlier books know that the wish to incorporate an element of the "unserious" in a novel is not at all unexpected of him. In Immortality , Goethe and Hemingway stroll through several chapters together talking and laughing. And in Slowness , Vera, the author's wife, says to her husband: "you've often told me you meant to write a book one day that would have not a single serious word in it... I warn you: watch out. Your enemies are lying in wait." Now, far from watching out, Kundera is finally and fully realizing his old aesthetic dream in this novel that we could easily view as a summation of his whole work. A strange sort of summation. Strange sort of epilogue. Strange sort of laughter, inspired by our time, which is comical because it has lost all sense of humor. What more can we say? Nothing. Just read.
-
This collection contains stories about the sport of love - Don Juanism, ageing, male and female power and seductions undertaken for all kinds of intriguing motives. Milan Kundera is author of "The Unbearable Lightness of Being" and "The Book of Laughter and Forgetting".