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Maxime Coton
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Rêve d'or
C'est un appartement a' la mer du Nord qui sent le sable et le nougat
ou les caramels que seuls les grands-pe'res ache'tent encore, en souvenir.
Sur les murs, des images passe'es. Et un tableau dont le le'ger de'placement
de'couvre le papier peint de la pie'ce en sa teinte originelle. Une petite forme,
proche du triangle qui, sous le portrait d'E'mile Verhaeren, e'voque un temps
re'volu mais tenace.
Ils arrivent, l'air est frais. La me're plonge dans la chambre.
A' droite en rentrant, quelques pas dans le couloir carrele'.
Le lit, la couverture en feutre orange. La me're ouvre.
Le soleil rentre. Devant elle, des terrasses. La', des maillots pendus,
des parasols et aussi parfois des canoës en plastique un peu de'gonfle's.
Jeanne et son fre're, c'est de l'autre côte' qu'ils courent.
Vers la plage. Dans le salon, au passage, la table basse
(et ce qui s'y trouve) est renverse'e. Afin de mieux voir,
les enfants mettent leurs doigts sur la vitre. Ils font des signes,
comme pour de'limiter avec la graisse de leurs petites mains
l'espace de leur regard sur la surface transparente.
Ils n'entendent pas la me're qui crie. Qui revient dans la pie'ce
et qui crie a' cause du cendrier a' remplacer. Jeanne ferme les yeux.
Elle attend, apeure'e. Puis... puis tout est fini,
c'est les vacances. Cela fait neuf jours que c'est les vacances.
Qu'ils sont la'.
Six histoires se succe'dent dans ce recueil et tracent autant de destins de femmes. Qu'elles soient petites filles, jeunes amoureuses, grand-me'res, elles peuplent les villes, les campagnes ou les digues de leurs doutes et de leurs passions. Loin de toutes compromissions et avec lucidite', elles avancent dans le quotidien, attentives aux e'clats de lumie're qui donnent a' la vie tout son prix.
On y voit, dans Perdre, deux soeurs au seuil de leurs vie d'adultes faire l'expe'rience de la perte d'un être aime'. Dans la nouvelle Une cle', elle et lui cherchent leur place dans le monde et dans leur couple en devenir. Bas-côte' voit une scientifique retourner dans la ville de son enfance. Au fil du re'cit, ses certitudes basculent doucement. Rêve d'or croise deux histoires, celle d'une famille modeste en vacances a' la mer et celle d'un homme dont le cheval est promis a' l'abattage. Le texte Noli me tangere retrace la rencontre, la passion puis la lassitude d'un couple dans une ville ou' les mondes se superposent. Enfin, Le poids des choses nous parle de trois ge'ne'rations de femmes qui vivent au rythme de la mine et du terril ; le de'montage de celui-ci re'sonnant comme une me'taphore...
Ces destins croise's offrent une vision kale'idoscopique de notre monde. Au plus pre's de l'intimite' des personnages, l'auteur accompagne chacun d'eux dans leurs quêtes, leurs rêves ou leurs questionnements.
Porte' par une e'criture soigne'e, tantôt sauvage, tantôt e'vanescente, Maxime Coton nous livre autant de portraits que de paysages. Il use de l'art de la nouvelle comme d'un trousseau de cle's qui ouvrent sur une multitude de mondes.
Les dessins d'Arie' Mandelbaum traversent les textes entre pre'sence et effacement. Les corps et les paysages sont traite's tels qu'en eux même, avec leurs mouvements ou leurs temps d'arre^t. Ils sont mouvants et flous, en devenir... mais toujours la force de leur pre'sence affleure. -
Recueil de poèmes soulignant l'importance du doute pour intégrer et redécouvrir le mouvement de la vie dans ce qu'elle comporte de tendresse et de difficultés. Prix de la biennale de poésie Robert Goffin 2018.
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"Tout commence lorsque le français rencontre le finnois." Il est entendu que nous pensons par le langage et non à partir d'un terrain neutre qui serait le langage. Il y a donc, dès les premiers balbutiements du nouveau-né, une poésie de la pensée, propre à chaque langue. Le rapport que nous entretenons tous avec notre langue maternelle colore notre manière de, non pas rendre compte du réel, mais bien plus fondamentalement de le construire. Comment dès lors, dans cette expérience limite qu'est l'amour, avancer au sein d'une vérité commune, sans la présence de ces sons familiers : diphtongues, syllabes et phonèmes ? Comment s'opère cet exil qu'est la traduction du sensible, aller-retour constant, impossible parmi le vertige amoureux ? Voilà quelques-unes des questions qui balisent l'ensemble des poèmes de L'imparfait des langues.
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J'énumère les splendeurs de ton corps sans soleil écoutant pousser le temps/ en alternance de toi grandir béquillant / exilé au laps de mes utopies en exil / je veux voir tes entrailles et celles de la terre/ ainsi, quand tu ne seras plus là/ que je puisse donner un nom aux arbres une valeur ajoutée
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Canopée, lointaine, elle luit Du fond des âges, elle lit, dans ton regard Au sein de tes mains, elle dit :
Entre nous deux, un fil, Très haut tissé, à coeur ouvert, Cousu d'être enfin, en vie ensemble Propulsée, elle luit Elle est ta voix dans les silences Ta poignée de nuit, ton présent inachevé, encore elle dit:
Entre nous deux, un fil, Très haut tissé, à coeur ouvert, Cousu d'être enfin, en vie ensemble.
Puis Il y a le temps et les choses Il y a l'autre nom de la fulgurance Il y a votre impuissance à vivre plus que de raison Et vous, rendus à l'informe Décimée, elle luit En elle, qui ne saisit de rien, de toi déguisé en rien et inversement Célébrer est possible. Tout contre tout, elle dit :
Entre nous deux, un fil, Très haut tissé, à coeur ouvert, Cousu d'être enfin, en vie ensemble.
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Pages vivantes ; living pages
Maxime Coton
- L'Arbre De Diane
- La Tortue De Zenon
- 2 Décembre 2019
- 9782930822143
Si vous pensez que litte´rature et technologie ne font pas bon me´nage, PAGES VIVANTES pourrait bien vous surprendre. Plongez avec tous vos sens dans cette expe´rience poe´tique, visuelle et sonore.
Mais d'ou` viennent ces images et ces mots, de votre imaginaire?
Questionnant les frontie`res toujours plus floues entre re´el et virtuel, cet ovni litte´raire de´passe les limites de la page pour se de´ployer dans une expe´rience de re´alite´ virtuelle.
Que ce soit a` travers le livre ou a` travers l'application accessible gra^ce a` votre Smartphone et aux lunettes fournies, PAGES VIVANTES invite a` la contemplation et a` la re^verie.