Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Prix
GALLIMARD
-
Max Jacob (1876-1944), écrivain et peintre, fut étroitement lié au cubisme et au modernisme littéraire. Pour la première fois réunies en un volume, ses oeuvres majeures - poèmes, récits, romans, contes, maximes - dévoilent l'envergure de son projet esthétique et spirituel. Burlesque et grave, tendre sous l'ironie, Max Jacob lutta sans cesse contre ses démons, de sa rencontre déterminante avec Picasso jusqu'à sa mort au camp de Drancy.
-
Conseils à un jeune poète ; conseils à un étudiant
Max Jacob
- GALLIMARD
- Blanche
- 30 Juillet 1945
- 9782070233441
Au début de juin 1941, Max Jacob rencontra chez un de ses amis, à Montargis, ville voisine, J. E., 18 ans, étudiant en médecine. Le père de ce jeune homme, au cours d'un dîner auquel il avait convié l'auteur du Cornet à dés lui posait cette question:Qu'est-ce qu'un vers lyrique? Son interlocuteur réserva sa réponse par une boutade, puis se tournant vers J. E.:On ne peut pas parler de poésie devant des parents!... Mais rentré à Saint-Benoît, il achetait un cahier d'écolier chez l'épicière, inscrivait sur la couverture rose:Cahier appartenant à J. E. et rédigeait sur le papier quadrillé pour l'adresser à son nouvel ami le traité d'esthétique que nous présentons aujourd'hui. Quelques semaines plus tard, l'étudiant, retardé sans doute par la préparation de ses examens, remerciait l'auteur de ce merveilleux présent en lui demandant une définition du sentiment. Max Jacob s'attendait à plus d'enthousiasme. Il répondit poliment et, au cours d'une nouvelle rencontre avec J. E., due comme la première au hasard d'une visite chez un ami commun, ajouta quelques pages au cahier. Là cessèrent leurs relations.
-
-
-
-
La defense de tartufe - extases, remords, visions, prieres, poemes et meditations d'un juif converti
Max Jacob
- GALLIMARD
- 6 Mars 1964
- 9782070233526
Paru en 1919, confession brûlante sous mille artifices, La Défense de Tartufe est au centre de la vie de Max Jacob et de son oeuvre. Harcelé, peu après son baptême, par les amis de Montparnasse qui doutent de sa sincérité, «Tartufe» décide de mettre sous leurs yeux, sans commentaires, les poèmes et les proses correspondant à chaque étape de son étonnante évolution. Ce sera toute sa «défense». Quel dossier ! Voici d'abord la période «burlesque», dont témoignent quelques chansons de cabaret. L'apparition de la rue Ravignan est relatée ? pudiquement ? en quelques poèmes scintillants et obscurs, qui sont comme des boîtes à secrets. Suivent cinq années troubles : Max est à la fois mystique... et pécheur ! Un précieux Journal raconte, presque heure par heure, l'apparition au cinéma, les péripéties peu banales de la préparation au baptême, les impressions du néophyte. Le livre se clôt sur les toutes premières méditations, que tant d'autres devaient suivre.
Des notes accompagnent chacun de ces textes dont certains brouillons retrouvés permettent de fixer la date et de suivre la genèse.
-
Beaucoup de poèmes présentés ici ont paru dans diverses revues au cours des années 1934-1935 et 1937-1938 ; certains d'entre eux avaient déjà été rassemblés par Max Jacob sous le titre L'Homme de cristal. On les a complétés par des variantes et des inédits, notamment celui qui est intitulé «À la mémoire de Guillaume Apollinaire» : il date de 1918 et avait paru dans la revue Sic, dirigée par Pierre Albert-Birot. Ce recueil, le dernier préparé par Max Jacob avant sa fin tragique, paraît en receler la prémonition. Sous un humour fondu dans un lyrisme qui semble échevelé, coule une poésie tout en profondeur avec des tonalités altérées par une inquiétude certaine. C' est à travers de fragiles paroles qu' il nous faut découvrir le coeur nostalgique de cette poésie et aussi son sourire grave. On trouve dans L'Homme de cristal l'accent le plus émouvant de la poésie de Max Jacob, faite d''ironie, de rêve et de tendresse.
-
En 1938, Max Jacob exprime son voeu à Jean Denoël et à l'abbé Fleureau, curé de Saint-Benoît-sur-Loire, que ses méditations quotidiennes soient un jour publiées. L'originalité de ces textes d'une grande diversité vient de la présence des Écritures et en particulier de celle des Épîtres de saint Paul. Mais ce qui domine par-dessus tout, c'est la tendresse de l'homme vieillissant dans les années de guerre avec ses appels au secours pour ses parents déportés, pour ses amis emprisonnés. Ces méditations sont « l'école de vie intérieure » déjà annoncée dans L'Art poétique.