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Maurice Rajsfus
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16-17 juillet 1942, 7 000 policiers français raflent 13 152 Juifs : hommes, femmes et enfants (plus de 4 000). Ils sont enfermés au Vélodrome d'hivers ou à Drancy, avant d'être déportés.
La grande rafle des 16 et 17 juillet 1942 (dite rafle du Vél' d'Hiv) n'a été ni la première ni la dernière de ces opérations raciales conduites par la police française. Ce fut néanmoins la plus importante, la plus emblématique de ces actions répressives. Il y a d'abord le nombre des personnes arrêtées (13 152) ; le fait aussi que, pour la première fois, des femmes et des enfants étaient concernés.
Pourtant, du 14?mai 1941 à la fin du printemps 1944, les rafles ont été nombreuses, sans pour autant laisser le même souvenir. Cette opération, entièrement conduite par la police française, laisse une trace indélébile, car elle fut surtout la démonstration du pouvoir de nuisance d'un corps de fonctionnaires ayant perdu tous ses repères.
L'analyse de ce sombre épisode a pour fonction d'alerter les citoyens d'un pays libre sur les dérives d'un pouvoir fort.
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Je n'aime pas la police de mon pays
Maurice Rajsfus
- Libertalia
- A Boulets Rouges
- 20 Novembre 2012
- 9782918059240
« Dans un pays où la police parle bien plus de ses droits que de ses devoirs, quel espace de liberté peut bien subsister pour les citoyens ?
Ces droits revendiqués par les policiers ne peuvent que signifier, parallèlement, le renoncement à la critique quant à la qualité de leurs activités. Lorsque la parole du policier ne peut être réfutée, c'est toute la liberté d'expression qui se trouve mise en cause [.]. Il est nécessaire que des témoins ou des observateurs se fassent entendre. C'est le rôle qu'a tenté de jouer, depuis le printemps 1994, l'Observatoire des libertés publiques et son bulletin mensuel Que fait la Police ? Avons-nous réussi à décrire les aspects malfaisants de la police et à sensibiliser les esprits ? Peut-être pour une minorité. Sans doute pas pour le plus grand nombre. Est-ce une raison pour renoncer ? Sans doute pas ! »
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En application de la huitième ordonnance nazie du 29 mai 1942, le port de l'étoile jaune est obligatoire pour les Juifs dès l'âge de six ans, dans la zone occupée, à compter du 7 juin 1942. L'ordonnance dispose : « Les Juifs devront se présenter au commissariat de police [...] pour y recevoir les insignes en forme d'étoile. » S'appuyant sur les archives de la préfecture de police et les rapports des renseignements généraux, le livre montre à quel point la police française est partie prenante de la stigmatisation et de l'oppression des Juifs de France.
Elle va en effet faire montre d'un zèle sans faille, de nombreux Juifs furent arrêtés, internés et déportés sous les prétextes les plus fallacieux : étoiles mal cousues, peu visibles mais aussi pour « comportement arrogant »...
Au-delà de la simple application de l'obligation du port de l'étoile jaune, Maurice Rajsfus dénonce le comportement de la police française sous l'Occupation qui, sous couvert de faire respecter la loi, laisse, voire encourage, certains individus à imposer par la force leur conception de l'« ordre », pas mécontents de « nettoyer » la France.
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La police de Vichy : les forces de l'ordre françaises au service de la Gestapo (1940-1944)
Maurice Rajsfus, David Dufresne
- Editions Du Detour
- 6 Mai 2021
- 9791097079734
Entre 1940 et 1944 plus de 200 000 personnes ont été déportées après leur arrestation par la police française.
Ce livre montre, grâce à des témoignages et de nombreuses pièces d'archives, comment l'appareil policier français s'adapta aux nouvelles conditions dictées par l'Occupation et à la collaboration avec la Gestapo. Comment se comportèrent les policiers, à tous les stades de la hiérarchie durant ces quatre années terribles. Comment, la plupart des membres des forces de l'ordre allèrent, de leur propre chef, bien au-delà des ordres de Vichy, satisfaire les autorités d'Occupation.
« Livrer aux nazis des Juifs immigrés, des communistes, des gaullistes ou des francs-maçons, ne leur semblait pas particulièrement délictueux. Ils contribuaient simplement à «nettoyer» la France et se faisaient sans doute une haute idée de la qualité de leur intervention. » En septembre et octobre 1944, guère plus de 3 % de ces policiers seront momentanément écartés de la « Grande Maison ».
La première édition de ce livre est parue en 1995.
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En 1941, des centaines de Juifs immigrés parisiens sont envoyés cultiver la terre dans les Ardennes. C'est le projet « Retour à la terre ». Ils seront déportés à Auschwitz en janvier 1944.
En avril 1941 débute le projet « Retour à la terre » de juifs immigrés, initié par le Consistoire israélite et proposé au Commissariat général aux questions juives. Cette main-d'oeuvre « volontaire », dupée et réduite à l'état de forçat, sera envoyée dans la « zone interdite » des Ardennes. Là-bas, cette « Terre promise » de liberté et de sécurité, deviendra très vite un piège redoutable.
Celles et ceux qui y séjourneront laisseront leur santé, et parfois leur vie dans ces champs et ces cantonnements. Ceux qui y survivront seront raflés en janvier 1944 et déportés à Auschwitz après un passage par Drancy.
À l'aide d'archives et de témoignages, Maurice Rajsfus approfondit un autre aspect de la collaboration des notables de l'Ugif qui, espérant se sauver en servant l'occupant, finirent eux-mêmes déportés.
Rescapé de la rafle du Vél' d'Hiv à quatorze ans, Maurice Rajsfus n'aura de cesse, jusqu'à sa mort en juin 2020, d'interroger la période et ses acteurs. Attaché à raconter certains épisodes sans grand retentissement que connaissent les guerres, ces histoires inconnues qui devraient être contées, il sera l'auteur de plus de 60 ouvrages.
Il a été le premier à démontrer dans Des Juifs dans la Collaboration : L'Ugif (1941-1944), sources à l'appui, la mécanique infernale de ce Judenrat à la française. -
Dès 1940, l'administration et la police française appliquent avec zèle les directives allemandes et marquent les Juifs comme des parias.
Maurice Rajsfus découvre alors qu'il est juif. Ce qui pour lui n'était qu'une tradition d'une famille lointaine restée en Pologne, devient une réalité qui changera le cours de sa vie. Cette décision administrative lui prendra ses parents et son innocence.
Ce livre, introspectif et combatif, est sa tentative pour reconstruire son identité, celle d'un « déserteur du judaïsme » qui ne peut s'empêcher d'être ému par le yiddish et qui se rendra jusqu'au village de sa mère pour se sentir Juif, deux heures dans sa vie. -
Paris 1942 : chroniques d'un survivant
Maurice Rajsfus
- Editions Du Detour
- 14 Avril 2022
- 9782493229007
Paris, 1942. Le sort des Juifs de France, déjà persécutés depuis le début de l'Occupation, s'aggrave brutalement. Le port de l'étoile est imposé à partir de juin et surtout les déportations s'accélèrent. Le 16 juillet, les Rajsfus sont victimes de la rafle du Vél' d'Hiv. Seuls le petit Maurice et sa soeur Eugénie seront libérés, ils ne reverront jamais leurs parents.
Au-delà des persécutions étatiques, le livre montre comment la majorité de la population française, apeurée, est odieusement indifférente au sort des Juifs. Même les solidarités de classe sont ébranlées. C'est ici le legs unique d'un jeune français soudainement projeté dans la survie, considéré comme un paria dans son propre pays.
Composé de récits courts, vivants, Paris, 1942 est écrit dans un style enlevé, parfois avec humour, souvent avec colère. Il permet de saisir de façon sensible le quotidien - dans la rue, le métro ou chez le joaillier où l'auteur fait son apprentissage... - d'un jeune garçon tentant de survivre aux moments les plus sombres de l'Occupation.
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Des Juifs dans la Collaboration : l'Ugif (1941-1944)
Maurice Rajsfus
- Editions Du Detour
- 6 Mai 2021
- 9791097079758
De 1941 à 1944 des notables juifs, dans l'espoir de protéger les Juifs français, ont facilité les basses oeuvres des nazis et de la police de Vichy.
De 1941 à 1944, certains notables juifs français ont servi la politique de Vichy et ont facilité la politique d'extermination. Ce lourd dossier sur l'Ugif (Union générale des Israélites de France) montre comment ces notables « bienfaisants » participèrent à la mise en place d'une organisation qui permis l'intensification de la répression antijuive.
Au nom de la politique du moindre mal, les dirigeants de l'Ugif ont accepté les lois racistes et appliqué les directives de Vichy. Cette politique dont le but essentiel était d'éviter que la répression ne frappe les Juifs français, permettra, dans un premier temps, d'isoler les Juifs étrangers et de mieux les désigner aux coups des nazis et de la police. Cette attitude ira jusqu'à la collaboration active, pour certains, sans pour autant protéger les principaux dirigeants de cette organisation qui seront, à leur tour, arrêtés et déportés.
Maurice Rajsfus a été le premier à démonter, sources à l'appui, la mécanique infernale de ce Judenrat à la française.
La première édition de ce livre est parue en 1980.
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L'an prochain, la révolution : les communistes juifs immigrés dans la tourmente stalinienne (1930-1945)
Maurice Rajsfus
- Editions Du Detour
- 12 Mai 2022
- 9782493229687
Ils sont arrivés d'Europe orientale au début des années 1920, la Torah et le Manifeste du parti communiste en poche. Itinéraires de ces militants « Yids », quand il était minuit dans le XXe siècle.
Ouvriers, artisans ou intellectuels, ils sont arrivés en France aspirant à un monde plus juste. Ils vont grossir les rangs des révolutionnaires communistes, dans ou très près du PCF.
Ce livre est le récit, sur quinze années, de luttes, de révoltes contre l'exploitation puis contre la barbarie fasciste. Du début des années 1930 à l'immédiat après-guerre, en passant par le Front populaire, la guerre d'Espagne et la Résistance, ces exilés d'Europe centrale, fuyant l'antisémitisme, ont été de tous les combats.
Témoignages et documents rares à l'appui, Maurice Rajsfus dévoile les parcours de ces militants révolutionnaires. Il interroge également les ambiguïtés du PCF, parfois méfiant à l'égard de ces combattants venus d'ailleurs... -
Sommes-nous jamais sortis de la barbarie ? Le Barbare moderne pourrait être comparé à ce mafieux qui a changé de manières mais sans modifier ses habitudes.
La petit prédateur a pris de la hauteur. Il s'est investi en politique. Habitué à traiter avec férocité ceux qui, jadis, se risquaient à résister, notre Barbare contemporain ne peut toujours pas se départir de cette brutalité qui fait partie de sa nature profonde. Attitude nécessaire pour mieux terroriser les faibles d'esprit. Tout naturellement, le Barbare a fait des émules. On les trouve sur tous les chemins de traverse.
Ils se manifestent sur le lieu de travail, estimant que l'exploitation rationnelle consentie est bien plus efficace que la simple résignation enseignée par les Eglises. Le Barbare est à nos portes. Il ne cesse de nous surveiller. Notre voisin est peut-être l'un de ces mercenaires qui n'a rien à refuser à la police. Avec la multiplication des bénévoles en répression, le Barbare en chef peut estimer avoir de beaux jours devant lui...
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À la veille de la Seconde Guerre mondiale le jeune Maurice Rajsfus est un écolier comme les autres dans cette école laïque et républicaine. Mais les évènements précipitent ce fils d'immigrés juifs polonais et sa soeur dans la survie. À la Libération, l'orphelin, rempli d'un esprit de révolte, s'engage.
C'est l'étonnant parcours de vie, entre la Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Algérie, de ce fervent pacifiste, anticolonialiste, anticlérical, antinationaliste et antistalinien que fut Maurice Rajsfus. Tout l'art ici est d'avoir su mêler subtilement la grande histoire à sa vie privée, sa jeunesse marquée par les conflits mondiaux et la puissance de ses idéaux politiques.
Dans un de ses récits les plus autobiographiques, il dépeint l'esprit d'une époque où la jeunesse essaye de se faire une place dans les décombres du vieux monde. -
Drancy : un camp de concentration très ordinaire
Maurice Rajsfus
- Editions Du Detour
- 17 Mars 2022
- 9782493229021
D'août 1941 à août 1944, 67 000 Juifs de France ont transité par le camp de Drancy. Moins de 2 000 d'entre eux reviendront des camps d'extermination.
À l'appui de nombreuses archives et de très riches témoignages, le livre jette une lumière crue sur le fonctionnement de ce camp et surtout sur le rôle central de la police et de l'administration française dans son organisation.
Placé sous l'autorité de la préfecture de police, il est administré et gardé uniquement par des policiers et des gendarmes français jusqu'en juin 1943.
Maurice Rajsfus est le premier à avoir démontré que, loin d'avoir été un simple camp de transit, Drancy, par son organisation et son mode de fonctionnement quotidien, fut en fait un véritable camp de concentration.
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Le 14 juillet 1953, lors d'une manifestation syndicale, la police assassine froidement six travailleurs algériens et un syndicaliste français, place de la Nation, à Paris. Alors que résonne pour la première fois le slogan « nous voulons l'indépendance ! ».
Ce livre constitue la première enquête sur ce crime d'État. Il s'efforce de reconstituer minutieusement le déroulement des événements qui ont abouti à la mort par balles de six jeunes ouvriers algériens et d'un métallurgiste français, syndicaliste CGT, à l'issue du traditionnel défilé populaire du 14 juillet.
Maurice Rajsfus s'appuie sur un vaste corpus de sources, qui comprend les récits de témoins, de journalistes, d'hommes politiques ou d'interventions au Parlement. Sur fond de racisme d'État, il pointe aussi la responsabilité d'un des acteurs de cette funeste journée qui deviendra, quelques années plus tard, le donneur d'ordre principal des massacres du 17 octobre 1961 et du 8 février 1962, au métro Charonne : Maurice Papon, alors secrétaire général de la Préfecture de police.
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« Le nouveau millénaire qui émerge n'est guère différent des années noires de l'Occupation », observe l'auteur qui a connu les premières et dénonce inlassablement les maux, toujours plus virulents, du fascisme contemporain.
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Les gardiens de l'ordre public ont toujours manifesté un comportement rugueux face au pékin qu'ils se doivent de tenir en respect-même si l'ordre n'est pas menacé.
D'où, tout naturellement, un mode d'expression plutôt rude.
Comme les militaires, les policiers ou les gendarmes vont droit à lessentiel, mais avec un vocabulaire très court, mais paradoxalement varié dans son expression vulgaire. -
L'affaire du Pascal Taïs : autopsie d'une bavure
Maurice Rajsfus
- L'Esprit Frappeur
- 1 Décembre 2004
- 9782844052148
Le 6 Avril 1993 Pascal Taïs est interpellé par des policiers du commissariat d'Arcachon.
A l'aube du 7 avril, ce jeune homme de 22 ans est retrouvé mort, littéralement massacré. -
Jeudi noir - l'honneur perdu de la france profonde
Maurice Rajsfus
- L'Harmattan
- 1 Janvier 1988
- 9782738400390
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1977-2001:196 morts. La peine de mort a été abolie le 14 octobre 1981. Pourtant, dans nos banlieues, depuis près de vingt ans, certains policiers n'ont jamais pu se résoudre à abandonner la pratique du tir sur cible vivante.
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Souscription pour l'édification d'un monument au policier inconnu
Maurice Rajsfus
- Editions De La Pigne
- 11 Juin 2015
- 9782954017846
Depuis les années 1980, les ouvrages de Maurice Rajsfus tombent comme à Gravelotte ... ou plutôt comme coup de bottin dans un commissariat. Efficaces, nécessaires, salvateurs. Avec la Souscription pour l'édification d'un monument au Policier inconnu, l'historien, le militant, le pamphlétaire se livre à un matraquage en règle des pratiques policières, à une dénonciation féroce des brutalités et des abus quotidiens commis au nom de la raison d'État, de l'ordre et de la sécurité. Ils méritaient un monument, Maurice Rajsfus leur en a sculpté un éclatant.
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Moussa et David, deux enfants d'un même pays
Maurice Rajsfus, Jacques Demiguel
- Tartamudo
- Tebeos
- 11 Mai 2007
- 9782910867263
La fin du deuxième conflit mondial en 1945, n'a pas signifié la disparition d'autres guerres, moins visibles. Tristement, les motifs de haine qui opposent les adultes sont souvent partagés par les enfants. Pourtant rien ne vaut la paix pour développer de fraternelles rencontres, l'amitié engendre la camaraderie et la confiance. Alors, si sur cette vieille terre du Moyen-Orient, chargée d'Histoire et revendiquée par deux peuples, la concorde peut enfin s'installer entre ceux qui n'en finissent pas de se combattre... les jeunes réapprendront à sourire des deux côtés du mur qui les sépare. Cette bande dessinée atypique est un cri d'espoir mais sans concession, sur le conflit entre Israël et la Palestine, dont les échos résonnent dans le monde entier. Un petit bout de terre vers lequel convergent tous les regards de la planète.
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Né dans la région parisienne en 1928 de parents juifs polonais, Maurice Rajsfus est arrêté en 1942 avec toute sa famille lors de la grande rafle du Vel-d'hiv. Échappant par miracle à la déportation, il restera à jamais marqué par ce drame qui forgera désormais son engagement politique et intellectuel.
Militant de gauche actif, journaliste, écrivain, essayiste, cocréateur de l'Observatoire des libertés publiques et de l'organisation Ras-le-Front, Maurice Rajsfus, est depuis maintenant plus de soixante ans de tous les combats sociaux et politiques qui ont animé notre pays. En fait, une vie entière consacrée avec force et verve au service de la cause des plus faibles et du droit des gens, dressée sans concession (et non sans danger) contre l'injustice sociale, la montée des extrémismes (quels qu'ils soient), l'intolérance et le racisme, les abus des politiques et, bien entendu, l'institution policière et ses excès.
Chaque pierre a son histoire est composé de vingt-deux chapitres regroupés en cinq parties, chacune consacrée aux événements d'une vie de militant, selon une progression à la fois thématique et chronologique : l'adolescence, la guerre et les persécutions antisémites (Au coeur du désastre) ; l'engagement politique et les premières années de journalisme (Vivre parmi les autres) ; les combats et l'adversaire. Cependant, son ouvrage n'est pas une simple autobiographie ni la « description d'une sinistre histoire ». C'est aussi un regard sur une période de l'histoire française, une réflexion puissante sur l'âge, les illusions, la vie et les « pierres » qui en rythment le fil. C'est enfin un message, certes désabusé mais non désespéré sur l'espoir : « ...Pourquoi faudrait-il baisser les bras, même si les changements attendus tardent à se manifester ? » Chaque pierre a son histoire, est une oeuvre riche, d'une écriture à la fois grave et souple, forte et parfois brutale. Elle n'est cependant pas exempte d'humour, à l'image de ce petit homme en taille et grand d'esprit : « ...cheveux blancs, marche moins assurée, mais esprit jeune, et potache, encore et toujours... ».
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A l'approche de ses quatre-vingts ans, un rejeton d'immigrés juifs polonais tente d'analyser la nature profonde de la terre d'exil choisie par ses parents. C'est une vision sans concession d'un pays om les acquis de la Révolution française et des luttes populaires des XIXe et XXe siècles ont été peu à peu renvoyés aux oubliettes de l'histoire.
En ligne de mire les grandes institutions que sont l'Eglise, l'armée et la police - généralement forces de régression sociale. En fond de décor, une population dont de trop nombreux éléments sont plus xénophobes - et parfois racistes - que chaleureux.
Au fil des pages, il rappelle que son père et sa mère ont disparu, dans un silence coupable, lors de la tourmente raciale au temps de l'occupation allemande et du régime de Vichy. Reste l'espérance d'une société différente. Pourtant, le désappointement est également présent, tant d'années après la Libération, car la promesse d'un monde meilleur s'éloigne dans le même temps que les forces dites de progrès s'avèrent, elles aussi, destructrices de l'espérance qu'elles pouvaient porter. Subsiste, heureusement, l'indispensable colère qui permet de ne rien oublier, tout en posant des jalons pour l'avenir.
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Le petit Maurice dans la tourmente ; 1940-1944, quatre ans parmis les sous hommes
Maurice Rajsfus
- Tartamudo
- Tebeos
- 18 Août 2010
- 9782910867348
1942, aux heures les plus sombres de l'histoire de France, dans la période de la collaboration à Paris. Maurice, alors âgé de 14 ans, ainsi que ses parents et sa soeur sont raflés lors de « la rafle du Vel'd'Hiv », parce qu'ils étaient Juifs Polonais. Suite à une aberration administrative - très providentielle pour Maurice et sa soeur, les deux enfants sont relâchés. Commence alors une survie de tous les instants. La force de cette histoire, est qu'elle tient à la fois du compte rendu historique mais aussi et avant tout du témoignage d'un homme qui a échappé à la mort. Format : 185 x 262, 64 pages couleur, couverture brochée à rabats cartonnée.