Cetre
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Noémie et Victor vivent à Vornans, village de la Franche-Montagne sur les plateaux comtois. Noémie dirige un petit atelier d'horlogerie avec ses beaux-frères, Victor est paysan-bûcheron. Ils sont parents de cinq enfants et Noémie, en ce milieu d'année 1914, à la veille du traditionnel repas qui clôture la fenaison, projette de marier ses trois aînés à des partis de son choix. Mais cette année-là, on ne dégustera pas les beignets des foins... La déclaration de guerre anéantit tous les rêves. Les hommes, envoyés au front, subissent dans les tranchées les horreurs de la guerre. Les femmes, restées au village, attendent de leurs nouvelles tout en faisant face aux problèmes matériels et à l'angoisse qui les taraude. La guerre apportera des bouleversements considérables dans des vies qui semblaient pourtant toutes tracées...
Marie-Thérèse Boiteux a l'art de mêler la petite histoire à la grande. Dans ce roman, elle reprend les héros des Neiges de la Sainte-Catherine, qu'elle avait abandonnés à l'aube du XXe siècle, et les plonge au coeur de la Grande Guerre. Avec son habituelle puissance d'évocation, soutenue par une langue d'une rare pureté, elle fait revivre, dans un réalisme saisissant, un passé pas si lointain et pourtant à des années-lumière de la France d'aujourd'hui. -
Juin 1940: les troupes allemandes envahissent une partie de la France.
La Franche-Montagne, région comtoise qui s'étend le long de la frontière suisse entre Saint-Hippolyte et Morteau, est particulièrement surveillée par l'ennemi. Elle voit naître, se développer, s'amplifier des échanges clandestins avec la Suisse et un mouvement de résistance. Noémie, Victor, héros de Les Neiges de la Sainte-Catherine et de Les Beignets des foins, leurs enfants et petits-enfants vivent ces moments dramatiques dans le village de Vornans occupé par des douaniers allemands.
Leur quotidien se trouve alors bousculé par ces présences indésirables. Cela n'empêche pas Lucie, maintenant sage-femme, de continuer à prendre soin des abeilles qu'un curé de Vornans, en fin de vie, leur a confiées à elle, Félicien et Xavier. " ... avant de les sortir du verger de la cure, j'aimerais que vous respectiez cette vieille coutume de la Franche-Montagne : le deuil des abeilles ", leur avait-il dit avant de mourir...
Dans un style alerte, clair, qui mêle rires et larmes, Marie-Thérèse Boiteux, s'appuyant comme à son habitude sur des faits réels, fait revivre dans son roman cette période tragique de l'histoire de France. Une façon pour elle de graver dans nos mémoires le destin de ceux qui n'ont pas hésité à lutter, à mourir, pour que nous soit rendue la liberté.
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1690. Le village de Valoreille se remet lentement des guerres qui ont décimé les populations. La Franche-Comté est rattachée au royaume de France depuis plus de dix ans mais la haine des nouveaux maîtres - dont il faut bien s'accommoder - n'est pas éteinte dans le coeur des Comtois.
Autour de Pierre vivent Jeanne et Barbe, ses soeurs, son frère Adam et sa vieille mère Anne qui conserve le souvenir des horreurs du passé. Dans la paix retrouvée, la maisonnée, dure au labeur et fidèle à ses traditions et à sa terre, prospère et s'enrichit. La rencontre de Pierre et de la jeune Biaise, dans les hautes herbes de la prairie des Planches au Roi, annonce définitivement le retour de jours meilleurs...
Marie-Thérèse Boiteux mêle ici avec adresse l'histoire et le roman. Au fil des jours s'élabore, riche de multiples personnages dont la plupart ont réellement existé, un récit captivant qui restitue avec chaleur « les douceurs de la vie dure » d'hommes et de femmes qui modelèrent une Franche-Comté à laquelle l'auteur est aussi attachée que ses personnages. -